INHEAVEN
S/t, LP, CD,
Digital
Piccadilly Rds /
Pias Cooperative
Ah ben ça comme gros coup de
nostalgie ça le fait terrible ! Replonger en plein cœur de l’Indie Pop anglaise
de la meilleure époque !
Inheaven est le parfait
croisement entre Suede et The Primitives. Un fantasme de fan (le mien en tout
cas). En plein brexite ces quatre-là se penchent sur une grande époque de la
musique populaire anglaise (disons 1985 / 1997) et se décident à sortir un 1er
album qui ne contient que des chansons qui donnent envie de danser seul dans
son gros pull informe, ou d’allé chez le disquaire se procurer sa dose de bons
disques !
Ayant surement écouté ‘Generation
Terrorist’ le 1er Manic Street Preachers ils en reproduisent l’innocence,
l’insouciance avec la morgue de la jeunesse qui s’en fout et qui emmerde les
vieux grincheux qui vont empiler les références en disant qu’on l’a déjà
entendu ailleurs, Inheaven leur pisse à la raie (façon Wendy James).
Inheaven à un crédo : du
fun et des bonnes chansons.
Et dès les 3 premières de l’album
tu es amoureux !
Régressif ? Oui. Jouissif ?
OH OUIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!
Réconfortant comme un doudou.
Et tout aussi indispensable !
MERCI !!!!
[BT]
LAL & MIKE WATERSON
Bright Phoebus,
Domino
Réédition remastérisé d’un
album de 1972 qui est semble-t-il une référence chez certains geeks du Folk
anglais…
Ce dont j’ai une forte
tendance à me battre les couilles. Seul compte la musique et là je comprends
parfaitement la motivation de cette ressortie !
C’est Jarvis Cocker qui a
donné l’impulsion pour cette réédition, puisque qu’en 2013 il tournait avec
Richard Hawley pour un ‘Bright Phoebus Revisited Tour’…
A sa sortie ce disque a été vu
avec ‘suspicion’ par les fans de Folk traditionnel de l’époque ce qui est un
bon signe. Et son côté ‘culte’ (je hais ce mot) vient de la faillite du label
qui l’a édité le rendant ultra rare et difficile à dénicher. Donc cette
réédition emmerde les spéculateurs du vinyle et ça c’est déjà une bonne chose.
Mais le plus important c’est
bien sûr que la musique est incroyable.
La chanson inaugurale pourrait
sortir d’un de ces spectacles de cabaret musical (entre opéra et chanson Pop)
qui est tellement spécifique à la culture anglaise. Et d’ailleurs c’est un
élément qui nourrit d’autres chansons de cet album. Qui est cependant très
clairement une œuvre Folk. Anglaise qui plus est.
Même si la 2ème
chanson me fait penser à Phil Ochs (dans sa période Folk, pas chanteur pour
ménagères). Comme on l’imagine le chant est partagé entre Lal et Mike ce qui
donne une coloration particulière à l’album. Qui fut enregistré par une bande
de potes partageant un amour commun pour le Folk mais n’ayant pas le doigt sur
la couture. Et il émane de ce disque une sorte de magie, de liberté, une
respiration… comme une promenade dans la campagne anglaise après la pluie
dirait le poète de 4ème B…
Si vous êtes des fans du genre
c’est véritablement un disque indispensable (avec une sorte de Who’s Who parmi
les guests). Si comme moi le (la ?) Folk n’est pas une obsession ce qui
compte c’est que voici un disque brillant et totalement au-dessus du
temps !
[BT]
BLURRY MOUNTAIN
Out of sight, CD, K7,
Digital
Damaged Ride Rds
Certes on pourrait se dire
encore un groupe de jeunots qui mélangent Psyché Rock et Post Punk. C’est vrai,
mais temps que le mélange produira des disques aussi excitant que ce 1er
(long et bon) EP des parisiens alors je continuerai à me réjouir de la chose !
Une grosse louché d’Indie 90,
un rien de Shoegaze, pas mal de Pop narcotique de toutes les époques, un relent
de Noise et peut-être même un soupçon de Folk (mais bien weird alors). Blurry
Mountain débarque avec quelques cartes gagnantes en main : un bon nom, une
bonne pochette et 6 titres très entêtants sur ce disque inaugural.
Et aussi des bonnes fées qui
se sont penché sur leur berceau tel Scott Von Ryper (The Black Ryder et
également actuel guitariste de Jesus & Mary Chain) qui a produit ce 1er
vrai disque !
Après un single en 2014 Blurry
Mountain aura pris le temps de murir et ça s’entend à travers ces 26 mn de
musiques à la grande densité sonore ! Et émotionnelle.
[BT]
BIBLICAL
The city that
always sleep, LP, CD, Digital
Tee Pee Rds
2ème album pour ce
groupe de Toronto qui avait pour objectif de mélanger Can et MC5... Le résultat
est plutôt une sorte de Post Rock sauce Heavy avec de gros morceaux d'Indie
Rock 90 dedans... Une sorte de syncrétisme typiquement 2017 !
C’est assez étrange de retrouver
ce groupe sur Tee Pee Rds qui est
généralement plutôt orienté Heavy 70’s / Stoner / Metal… Mais comme c’est un
label dont les boss ont de l’oreille et au vu de la qualité de cet album
finalement c’est pas si surprenant. D’autant que Biblical si ils tranchent par
rapport au reste du catalogue à quand même un son bien musclé. Plus (Post)
modern mais on sent carrément que ses membres ne sont pas totalement
réfractaires au Heavy.
Un Heavy qu’ils trempent dans
la sauce du Rock désincarné du Nord de l’Angleterre du basculement entre les
70’s et les 80’s et dans une certaine esthétique qui fut développer en
Allemagne entre 72 et 81…
[BT]
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