The STRANGE FLOWERS
Best things are yet to come,
2CD, Digital
Area
Pirata
Publié une rétrospective c’est toujours un
peu prendre un risque, car rien au final ne permet d’être sûr qu’on ne s’ennuie
pas à l’écouter.
Mais avec les Strange Flowers il y a aucun
souci de ce genre. En plus tout au long de ces 30 chansons pour célébrer les 30
ans du groupe (dont 5 totalement inédites qui ont été remixées et remastérisé
pour une meilleure homogénéité) on voyage de façon chronologique à travers les
7 albums du groupe italien. Et on y découvre des perles (et pas seulement une
ou deux, mais un gros paquet, même pour moi qui possède plusieurs de ces albums).
Fleuron de la scène Néo Psyché italienne
(qui a produit tant de brillants groupes en plus de 4 décennie) les Strange
Flowers montrent sans jamais faiblir une capacité de composition et une
élégance dans l’interprétation qui rassasiera les fans les plus exigeants.
Entre Psychédelia, Indie 80, Pop Sixties,
Power Pop, Néo Garage, Jangle Pop, Paisley Underground… ce qui transparait de
façon terriblement évidente se sont les CHANSONS !
De plus la pochette de ce superbe double
CD ne trompe pas et nous avons ici une collection de titres un peu mélancolique
comme la fin des vacances à la plage.
Si les Strange Flowers n’oublient jamais
que le Psychédélisme c’est avant tout la liberté, ils ne sombrent pas pour
autant dans les délires complaisants de zicos. L’influence Pop (Sixties, Indie,
power…) les maintient toujours du bon côté de la route : celui où l’on a
le désir de composer de bonnes chansons. Et sur ce point les Strange Flowers
sont ultra performant !
Voilà ce que nous rappel brillement cette rétrospective.
Un Must Have !
[BT]
BROADWAY LAFAYETTE
Subway Zydeco, LP, CD, Digital
Hound
Gawd Rds
Né de la rencontre des 3 membres de Mama
Rosin’ avec Mick Collins (Gories / Dirtbombs) enregistré chez et avec Matt
Verta Ray (Speedball Babies, Heavy Trash) et sa femme Rocio dans leur studio
new yorkais. Le trio suisse m’avaient parlé de ces enregistrements il y a déjà
un bon moment (2015). Et je ne pensais jamais les entendre un jour vu comment
ça a trainé, et que chacune des personnalités impliquées dans ce groupe est
passé (plusieurs fois) à autre chose. Et puis finalement un jour sans prévenir
le voici qui déboule !
Alors un beau casting n’ayant jamais
garantis un bon film j’ai découvert cet album avec un peu d’angoisse… Mais
finalement… ça le fait et même bien !
Si cette belle bande de fans de musiqueS s’est
fait plaisir en jouant avec les codes du zydeco on est loin d’un revivalisme
traditionnaliste… comme on peut s’y attendre en regardant les noms impliqués
dans ce projet.
Le plaisir de jouer ensemble transparait
dans cette belle collection de chansons variées, aux moods changeants où les
voix (chants, contre chants, chœurs, cris, interjections…) se taillent la part
du lion (de l’alligator pour rester dans l’ambiance bayou).
Je comprends pourquoi cet album a enfin
été publié après aussi longtemps : parce qu’il est trop bon pour rester
dans des cartons !
[BT]
MUDWEISER
So, said the snake, LP, CD, Digital
Head Rds / La Baleine
Voici un album purement immersif !
Plus on est plongé dedans plus on s’y noie (de bonheur). Comme des sables
mouvants qui vous engloutissent la musique des Mudweiser est grasse et gluante !
Leur nom est une véritable déclaration d’intention !
Et la pochette de ce 3ème album vous met immédiatement dans l’ambiance !
Du Rock de cul-terreux du Sud profond (Montpellier comme une métaphore de
Savannah…).
La chaleur qui suinte de leur Stoner /
Southern Heavy Rock donne soif et fait honneur à leur patronyme !
Chez les Mudweiser on aime les riffs bien
gras et on sait en pondre d’excellents ! A tel point que plus cet album
avance moins il y a moyen de se le sortir de la tête ! Ça vous assomme
comme un pack de 6 en plein cagnard, mais ça fait tellement de bien !
[BT]
En concert : Vendredi 23 Mars : MUDWEISER (Stoner) + WALNUT GROVE DC (Stoner Metal) + NOISS (Grunge), au Brin de Zinc, à
Chambéry – Barberaz
ELLA MAILLART
Oasis interdites, 240 pages
Editions Payot
C’est la première fois que je lis
un récit de voyage, mais j’ai eu la main heureuse ! Très heureuse ! J’ai
été vraiment emballé et emporté par ce récit, et depuis j’en parle beaucoup autour
de moi et pas mal de mes amis ont déjà lu Ella Maillart qui est une référence
dans le domaine.
En 1935 la suissesse quitte Pékin
en compagnie de Peter Fleming (le frère du futur écrivain) qui est correspondant
pour le Times alors qu’elle écrit pour un journal français.
Cet étonnant attelage de 2 très
fortes personnalités plus habitué à effectuer leurs périples en solitaires à
travers des contrés où les blancs sont une rareté, va parcourir 7 000 km à
dos de cheval, poney, chameaux et à pied à travers la Chine du Nord en pleine
déliquescence, alors que les conflits et les guerres civiles entre régions et
groupes ethniques / religieux sont nombreux, les frontières avec le voisinage
sujettes à caution…
Je craignais un récit chichiteux
et plein de pathos sur le froid, la condition misérable de ces bons sauvages…
il n’en est rien le texte est sec, précis, vif, totalement enveloppant !
Et je me suis retrouvé embarqué
tout au long de la piste alors que j’étais bien dubitatif avant d’attaquer la
lecture… En plus d’une ‘aventurière’ patentée Ella Maillart est surtout une
véritable écrivain !
Pour continuer l’expérience je
viens d’attaquer ‘Courrier de Tartarie’ le récit de ce même voyage par Peter
Fleming.
J’ai dû emprunter ces 2 ouvrages
dans les Bibliothèques Grenobloise car ils sont épuisés. On annonce une
réimpression de celui de l’ainé des Fleming, mais malheureusement rien
concernant Ella Maillart… au vu du plaisir que j’ai pris en tant que lecteur c’est
du gâchis !
[BT]
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