MARTIN GORDON
Thanks you for all the fish,
CD, Digital
Radiant
Future Rds
Avec son long pédigrée (early Sparks, Jet,
Radio Stars…) le bassiste, chanteur, compositeur, arrangeur… Martin Gordon
s’amuse toujours à faire des albums, et c’est contagieux !
Je ne pensais pas qu’il puisse égaler son
extraordinaire précédent album, et pourtant si !
Nouvel album home made avec un son spécifique,
et une ambition musicale vaste, une instrumentation variés, des mélodies riches
au service de chansons brillantes et mémorables… bref une fois encore une
grande réussite.
Mélange hétéroclite mais dans le même
temps cohérent entre : une opérette satyrique bien dans la tradition
anglaise (comme sur son précédent album le génialissime, et je pèse mes mots
‘Gilbert, Gordon & Sullivan’) du cabaret berlinois (où désormais il vit)
d’avant-guerre, de la polka (avec l’utilisation du groupe Polkaholix comme backing
band, mais aussi à d’autres moment du Daniel Barenhoim’s Berliner Staatskapelle
dans un registre différent), et de son héritage musical personnel (Glam, mais
aussi cette Pop ambitieuse des années 70 qui n’avait pas peur d’utiliser des
claviers pour enrichir sa palette harmonique.
15 chansons dans ce long et jamais lassant
album.
La diversité des rythmes, mood &
ambiances, genres, instrumentations, influences / références produisant 14
titres (et un épilogue) forts qui tiennent parfaitement ensemble mais qui sont
d’un impact incroyable individuellement !!!
Gouaille cockney, flûte, kazou, scie
musicale… voilà qui nous sort de l’ordinaire ça m’a fait penser à Mercury Rev
dans la volonté de créer une musique populaire de notre époque qui soit d’un
très haut niveau qualitatif et aussi immédiatement efficace, tout en faisant un
pas de côté par rapport aux habitudes du temps.
Au fil des très très très nombreuses
écoutes (j’ai reçu ce disque en décembre) chaque chanson est devenue ma
préférée à un moment ou un autre.
Martin Gordon définit ça comme de
l’agit-pop.
Moi je dis : UN GRAND DISQUE !
[BT]
The SCRUBS
Skull and dolls, CD, Digital
Area
Pirata Rds
Il est très réussit ce 1er album
! Un pied dans la tradition (reprise de Be A Caveman) et un dans la modernité
(cf. la pochette, ou ce son de guitare sec qui peut se rapprocher de celui des
Subsonics avec cependant une approche musicale différente). Le dosage est minutieux
sans trop ni d’un côté, ni de l’autre.
On se rapproche pas mal de la vague 80 du
Revival Garage Punk, avec l’orgue façon Farfisa, la Fuzz, les sources
d’inspirations 60’s Beat / Garage / Pop…
Mais les Scrubs pratiquent ça avec une
petite retenu qui les sort du côté rétro forever. Ça se joue à rien, le dosage
est simplement assez différent : des mid tempo surtout, posés, parfois
languides, même si ils peuvent accélérer aussi. La Fuzz est assez réglée au
minimum afin que le son de la guitare reste très distinctif et mélodieux. Les
cœurs sont posés le plus souvent de façon discrète, on sait qu’ils sont là mais
ils ne s’imposent pas… Mais attention quand il faut balancer une pure décharge
de Garage Punk les Scrubs sont là aussi. Mais ils ne le font jamais en forçant
le passage à coup d’épaule, plutôt en livrant un titre ultra catchy et
distingué !
Voilà pourquoi ce 1er album et
ses 14 chansons se déguste avec délectation parce que les Scrubs sont capable
de se diversifier et donc le disque s’apprécie du début à la fin et
retour !
[BT]
RUNA
Rito estacional, LP, Digital
BCore
Disc
Ce power trio barcelonais possède en son
sein 2 membres des Los Tiki Phantoms. Avec Runa ils produisent (comme ils le
faisaient dans leur autre groupe) une musique qui joue avec les codes mais
essayent de se décaler de ce qui se fait ‘classiquement’.
Car il est bien compliqué de faire rentrer
Runa dans une case.
Le plus simple serait de dire que le trio
fait de l’Indie Punk… mais ce serait bien réducteur tant ils puisent dans la
Power Pop, l’Indie 90, le Post Punk, mais aussi (un peu) dans le Post Rock, le
Hard Core mélodique (mais pas trop), le Punk 77 aussi, la Pop Indie late 80…
bref un amalgame qui tient grâce au chant en espagnol, la voix, et surtout une
utilisation de rythmes qui sont faussement simples sur des tempo relativement
posé mais qui sont capable de changer au sein d’une même chanson. Si cette
chanson nécessite d’être bâtie autour d’un gimmick de violoncelle hé bien Runa
n’hésite pas… tout en restant toujours focalisé sur la mélodie.
Moi j’avoue me régaler avec ce 2ème
album de Runa, qui vous ravira si vous avez assez d’ouverture d’esprit pour
apprécier les ambitions musicales de groupes tels que Hüsker Dü, Violent
Femmes, Wire… Runa n’en copie aucun mais ne se met pas de barrières
mentales !
https://bcoredisc.bandcamp.com/
[BT]
MONSTER MAGNET
Mindfucker, LP, CD, Digital
Napalm
Rds
Une fois de plus on retrouve le gang de
Dave Wyndorf tel qu’en lui-même avec sa mascotte sur la pochette, cette voix
caractéristique, ce son de guitare Heavy Psyché… rien de neuf sous le soleil en
somme me suis-je dis à la 1ère écoute.
Et puis…
Bien sûr…
Comme à chaque fois la magie a
opéré !
Rapidement ! Déjà au 2ème
passage j’étais bien à fond dans ce Mindfucker ! C’est vrai que les
dernières sorties (albums et réenregistrements – réinterprétation de certaines
de leurs œuvres) montraient un groupe bien en forme.
Et le petit nouveau enfonce le clou !
Avec un gros marteau, bien Heavy !
10 titres plutôt directes, puissants et
tirant un poil moins sur le stick du Psyché. On pourrait trouver cet album dans
une veine assez Stoner. Heureusement pour la majorité des groupes de ce genre
on ne classe pas réellement Monster Magnet dans cette catégorie parce que ce
Mindfucker met la fessée à un paquet de monde !
Direct. Puissant. Un ravissement
[BT]
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