lundi 27 août 2018

Chronique : RHYECE O'NEILL + COURTNEY BARNETT + LEGENDARY TIGERMAN



RHYECE O'NEILL & THE NARODNIKS
Death of a Gringo, LP, CD
Beast Rds
Le gars Rhyece et son gang (mixte) définit sa musique ainsi : Gothic Blues & Outlaw Country. Et ça donne des contours mais rien de plus. C’est cowboys australiens sont les dignes représentants de cette culture typique d’une certaine scène de down under qui se voit (se vie) en plein Sud profond… Un fantasme du Delta qui se prolonge jusqu’à la Nouvelle Orleans…
Les 2 voix masculine et féminine s’entremèlent tout au long de ces 10 chansons qui dans un genre assez éloigné, rappellent l’intensité émotionnelle du meilleur du Gun Club.
Violon (souvent), trompettes presque mariachi, guitare acoustique et plein de petits instruments et/ou arrangements (sifflets à la bouche pour renforcer le côté western spaghetti) amène cet album sur un terrain qui nettoye bien les oreilles, comme un orage sur le désert de Mojave…
Avec ce 2ème album sur le toujours aussi affuté (et précieusement focalisé sur l’Australie) Beast Rds Rhyece O’Neill & The Nardoniks semblent bien partis pour être adopté par notre pays (au vu des réactions ultra enthousiastes après leurs préstations au Binic Festival) et sillonner l’hexagone pour répendre leur musique plaine de romantisme noir et bohème… Comme un havre d’émotions dans un monde numérisé et pasteurisé !
[BT]
En concert : Mercredi 5 Septembre : RHYECE O'NEILL & THE NARODNIKS (Gothic Blues & Outlaw Country- Australie) + ZEPAH (Dark BluesFolk), au Brin de Zinc, à Chambéry – Barberaz
Et :
Jeudi 6 Septembre : RHYECE O'NEILL & THE NARODNIKS (Gothic Blues & Outlaw Country- Australie) + JOHNNIE CARWASH (pop garage), au Farmer, à Lyon
Et :
Vendredi 7 Septembre : RHYECE O'NEILL & THE NARODNIKS (Gothic Blues & Outlaw Country- Australie), au Bistro des Tilleuls, à Annecy

COURTNEY BARNETT
Tell me how you really fell, Lp, CD, Digital
Milk Rds / Marathon Artists
Moi je découvre cette australienne avec ce 2ème album (après aussi plein de single et de EP). Au moment ou un jolie petit buzz, très très mérité se développe autour d’elle.
La première impression qui saute aux oreilles dès qu’on appu
ie sur play c’est que ce disque nous replonge vers le meilleur de l’Indie Rock des early 90 matinée de ce que la Pop Inide à fait de meilleure à la toute fin des 80’s. Juliana Hatfield (et ça n’est pas un compliment qu’on va faire à tout le monde tant il faut assumer / assurer au niveau song writing, chant, interprétation…) si on veut allé très vite. Un peu des Muffs (là aussi la référence ne peut pas être utilisée pour quelqu’un qui n’a pas la bonne taille, au niveau talent). Le tout sans avoir oublié les leçons que Sleater Kinney distillent depuis plus de 3 décennies.
Entre Power Pop et College Rock le mariage parfait entre guitares électriques et mélodies, voix féminines et riffs
Quelque soit la façon que vous écoutiez cet album (par la face A ou par la B) idéalement composé et équilibré, TOUTES les chansons paraissent évidentes, délicates mais musclées, simples, directes, indispensables. Un disque qui donne de la joie de vivre !
Ce qui est surprenant c’est qu’au final cet album de Courtney Barnett ne sonne pas revivaliste, nostalgique, passéiste, mais follement 2018.
[BT]

The LEGENDARY TIGERMAN
Misfit, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds
Le gars revient avec un nouvel album… dont l’aventure à commencé comme un road movie en pleine Californie… Musicalement on se croirait revenu au temps du 1er album solo d’Alan Vega, revisité par la scène Indie Psyché Garage de maintenant, avec une forte touche perso qui prouve bien que le Legendary Tigerman à une vraie personnalité. J’ai toujours plaisir de suivre de loin en loin la carrière du monsieur , qui s’il n’est pas mon artiste actuel préféré (mais il y en a tellement) ne déçois jamais, tente à chaque disque une approche un peu différente, tente de se renouveler, et parfois même de se réinventer, ce qui dans le monde sclérosant des one man band est un exploit. Sûrement parce que lui ne s’est jamais envisagé comme un one man band et n’a pas envie de se donner de limites !
6ème album pour l’artiste portugais, entre Blues Punk, Psychobilly proto electro, Indie Rock très actuel, Crooneries du 21ème siècle, et un petit côté Brooklyn 2000 qui sonne très frais !!!
Sur la version avec bonus il y a 4 titres supplémentaires (le Misfit Ballads EP) dont une reprise de Tom Waits qui donne une assez bonne idée de ce qui est une des influences essentielle du Legendary Tigerman (surtout dans l’idée qui consiste à surtout faire ce qu’on a envie dans la musique) !!!
[BT]


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