lundi 5 novembre 2018

Chronique : The JONES + OPATOV + J.C. SATAN + The NEEDS


The JONES
Silver Faces, CD, Digital
Mortel Rds / Bonsaï Music
voici le contre exemple parfait de ce qu’on doit faire (selon la bible du parfait groupe de Rock signée Bertrand Tappaz) : un nom bateau, un pochette vraiment quelconque, et un titre d’album assez inexpressif.
En plus à la première écoute j’ai trouvé que ces Jones là étaient un groupe de Rock générique (comme les médicaments).
Une impression vite dissipée par les écoutes suivantes !
Au moins ils se sont trouvé une bonne définition stylistique : The Rock’n’SoulRhythm’n’Roll 70’s Band.
Bref je dirai le versant actualisé du Pub Rock et de toutes ses influences (R&B, 50’s R’n’R, 60’s Soul, Garage Rock, Pop, et même un rien de Glam et de Boogie R’n’R).
Leur son est assez clinquant et claire, avec adjonctions judicieuses de claviers, piano, harmonica, saxo, cuivres, choeurs féminins… On pourrait se dire que paarfois ils lorgnent vers un espoir de succès commerciale (en se disant que finalement après l’écurie Daptone pourquoi pas le retour du vrai R’n’R spirit?). Et c’est très bien ainsi.
Une belle touche Status Quo grands millésimes (1974 – 1979), un rien du Mott The Hoople, et tout ce qui m’a toujours fais craquer chez les groupes qui sont des machines Rock’n’Roll torride sur scène (Cold Chisel, Mitch Ryder...).
[BT]
OPATOV
Botanica oculta, LP, Digital
Bcore Disc
Pas facile à catégorisée la musique de ce quartet espagnol au nom tchèque. Ce genre de détail donne déjà des indication sur l’état d’esprit du groupe. Ils se fichent des étiquettes et sont capable d’évoluer aussi bien sur une chanson qui est assez Pop avec trompette que sur un titre au croisement d’un Post Rock Noisy et musclé et d’une sorte de Garage cinématographique…
Les cuivres sont assez présent dans leur musique, mais pas seulement, un peu de synthé aussi… sans oeillère Opatov utilise tous les instruments qui peuvent leur permettre d’exprimer la musique qu’ils ont envie de jouer…
Le travail sur les voix est très adapté à chaque ambiance de chaque titre et c’est typiquement ce qui fait la différence tout au long de ce 2ème album d’Opatov !
Je manque un peu de mots pour bien qualifier leurs chansons, ce que je peux vous conseiller si vous êtes des fans de musiqueS Indé, que vous avez l’esprit ouvert, et que vous cherchez des disques qui sortent des sentiers battus sans sombrer dans le grand n’importe quoi, l’esbroufe et la branlette de zicos, de vous pencher attentivement sur Opatov car pour moi se sera surement la découverte les plus surprenante de 2018.
[BT]

J.C. SATÀN
Centaur Desir, LP, CD, Digital
Born Bad Rds / L’Autre Distribution
Une chanson comme ‘Centaur Desir’ est un tel tube qu’elle devrait être matraquée sur les ondes des radios musicales (si leurs programmateurs n’étaient pas les valets de l’Idiocratie). Il en est de même pour ‘No Brain No Shame’. En fait cet album regorge de GRANDES CHANSONS !
Après un album direct et tendu, revoici J.C. Satàn avec une nouvelle œuvre plus vaste, plus variée, et finalement plus intense. IMPRESSIONANT !
Depuis leur 1er album on sait que le gang franco-italien aime le bricolage. Et sur ce Centaur Desir ils/elles font la synthèse entre le Punk Garage et la Pop Indie Noisy, dans une perspective totalement actuelle ! Avec des sonorités de guitares et de claviers bien rugueuses mais qui n’écrasent jamais les thèmes des chansons dont on se souvient dès la première écoute et qui vous hantent longtemps. La production n’a rien de passéiste, mais ne sombre pas dans le côté policé et mièvre qui aseptise tant de disques actuels prétendument Rock.
Ici ça sent la sueur et la colère.
Les titres sont ambitieux mais ce ne sont pas des délires de zicos qui se pignolent. Homogénéité, puissance, frustration, et un attirail de mélodies et d’harmonies (notamment beaucoup de voix utilisées de façon diverses et complexes) qui rend cet album ultra percutant !
[BT]
En concert : Jeudi 8 Novembre : J.C. SATAN (Indie Garage Noisy Punk) + JESSICA 93 (Noisy Wave), au Brise-Glace, à Annecy
Et :
Dimanche 11 Novembre : J.C SATAN (Noisy Garage Punk) + JESSICA 93 (Noise Wave), à l’Usine, à Genève
The NEEDS
The Most Elegant Hanged Men, CD,
Nova Express
Depuis leur 2ème album je suis accro aux Needs ! Et j’ai tous leurs disques (et j’ai même eux la chance et le privilège de les voir sur scène) ! Cependant bien que je sois accro à leur musique j’avais fini par faire une croix sur ce nouveau disque : enregistré en mars 2012, et mixé en avril 2014 par Lucas Trouble leur producteur fétiche qui comme à chaque fois joue de l’orgue(s) sur cet album. Evidement les vicissitudes de la vie et les décès ont ralentis énormément la sortie. En tout cas bien que le temps fut long la patience des fans est récompensée !
Si pas une fois dans leur carrière les Needs n’ont fait preuve de faiblesse ou de facilité dans leur discographie, je dois reconnaitre qu’à titre personnel je suis accro à ‘Songs From The Grave’ et ‘Santa Rita’. Donc après plus de 8 ans d’attente débarquer par surprise et balancer un album aussi emballant que ce The Most Elegant Hanged Men n’est pas un petit exploit !
Si les Needs pratiquent toujours une musique qui les distinguent de la masse (Garage Rock / Power Pop 90 / Indie Rock / Paisley Underground… sans nostalgie ni passéisme) créer une œuvre aussi sur le fil du rasoir entre mélancolie et euphorie est une belle chose !
[BT]
En concert : Samedi 10 Novembre : NOVA EXPRESS NIGHT, hommage à LUCAS TROUBLE, avec : The HEADSHRINKERS (Garage Punk) + The NEEDS (Rock with guitars, excellent) + COW BOYS FROM OUTTERSPACE (Noisy Swamp Garage génial) + MARK ENBATTA’S TRIBE (ex Vietnam Veterans, Psyché), aux Tanneries, à Dijon

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