DATURA
4
West
Coast Highway Cosmic, LP,
Digital
Alive
Rds
Merde
alors si je m’attendais à ça !?!
En
fait, puisque j’ai tous les disques précédents du quartet
australien je pensais avoir une idée assez précise de ce que
j’allais entendre ici. Et pif ! Pas vraiment !
Le
titre qu’ils ont donné à leur chanson d’ouverture « West
Coast Highway Cosmic » est très signifiant, totalement en
adéquation avec son contenu musical ! Pas étonnant que ce soit
aussi le nom qu’ils ont donné à leur album !!!
La
2ème
chanson semble nous embarquer vers la Nouvelle Orleans en plein trip
70’s. Avec un rythme swampy et une ambiance poisseuse où l’orgue
s’éclate bien et la guitare lui répond ! Il y a même
de l’harmonica sans que ce soit gênant !
Sur
la 3ème
chanson (oui oui chanson) le batteur s’en donne à cœur joie avec
une belle grosse frappe à la John Bonham / Bill Ward, et les
guitares ne veulent à être en reste, sans pourtant forcer le
trait ! Ni étirer inutilement le morceau ! C’est
d’ailleurs une constance (Bonacieux) de cet album, ce qui vient
probablement du pédigrée des membres du groupe, les morceaux restent
tendus et concis. Là où beaucoup de leurs con-frères dans le style
étirent inutilement les titres, se tirent sur la tige et nous
infligent d’assister à leurs masturbatoire satisfactions, Datura 4
privilégie efficacité de la chanson ! Toujours !
Et
des chansons ils savent en faire, et de tellement bonnes !!! Ils
le démontrent une fois de plus ici, et ça donne envie de
s’embarquer avec eux sur cette autoroute cosmique en direction de
la côté ouest, le coude sur la fenêtre de sa Fastback, sur un
tapie volant, ou dans un hydroglisseur de l’espace… L’équipage
Datura 4 vous à concocté un voyage qui sera un ravissement pour
vos oreilles !
http://www.alive-records.com/artist/datura4/
[BT]
GOLDEN
SHOWER
Dildo
party, CD,
Digital
Area
Pirata Rds
Les
italiens sont toujours branché sexe apparemment !
Cependant
l’album apporte plus de diversité que ce que son titre laisse
augurer. Et même plus de diversité que sur leurs
précédents ! Si ils aiment toujours les bons coups vite fait !
Ils ont introduit pas mal de Rhythm & Beat dans leurs
répertoires,
et ça innerve
pas mal de leurs nouvelles chansons !
On
est toujours dans la veine Garage, mais un peu différente de leurs
albums précédents, sans rien renier, mais avec un côté un poil
Swampy qui pourrait les rapprocher des Gallois de The Primevals avec
même l’adjonction de quelques discrètes notes de saxo.
Mais
l’album penche aussi vers un versant plus Power Pop late 70’s de
fort bon aloi ! Ce qui le rend très intéressant de bout en
bout ! Un
titre plein de ‘ouh ouh’ qui ferait très Glam, mais bien sûr
qu’on va le faire ! Et même qu’on va l’enchaîner avec
une tornade Soul Garage furieuse à donner un coup de vieux aux
Fleshtones.
Avec
des chansons (13 quand même) assez variées pour ne pas lasser et
suffisamment homogène pour que ce soit une vraie œuvre cohérente !
Par
ailleurs il bénéficie d’un agencement très élaborer avec des
titres aux riffs joués tendus a en faire bander Wilco Johnson qui
alternent avec des morceaux plus ‘relaxés’ afin de faire bouger
le bassin, bootie shake ou coup de pelvis… à vous de choisir, ou
pourquoi pas prendre les deux camarade !
Encore
un super album signé par les Golden Shower !!!! Business as
usual, mais on ne s’en lasse pas.
[BT]
MELENAS
Dias
raros,
Trouble
In Mind / Differ-Ant
2ème
album pour ce quartet féminin de Pampelune, qui chante en espagnol.
Elles proposent
une Pop Indie proto Dream Pop, un peu Psych Rock, assez lymphatique
et traînante. Languide et rêveuse. Et
la langue espagnole colle parfaitement à l’ambiance de ce disque !
Donnant
à l’ensemble une saveur unique ! La combinaison des diverses
voix (lead, chœurs…), des guitares entre Acid Fuzz et Jangle, des
mélodies, et des rythmiques le plus souvent nonchalantes
est un atout maître dans le jeu de Melenas, les mettant un pas de
côté de ce qui se fait traditionnellement.
En
aucun cas mièvre
ou ennuyeux. Au contraire. Cet
album subjugue par sa beauté rampante.
Grâce
à un travail très fin sur les sonorités des guitares, effets et
même aussi de claviers (non,
ne fuyez pas, ils ne sonnent pas véritablement en tant que tel, et
c’est un des mérites de cet album, d’ailleurs ça n’est pas le
seul)
glissés sous, sur
ou avec
les couches de guitares, on aboutit à un disque
d’une belle créativité et qui nécessite plusieurs écoutes pour
bien l’appréhender car il y a beaucoup de choses à entendre et
écouter dans ces 11 chansons !
C’est
un ensemble très Pop, très frais, fragile, innocent et pure.
Une
musique comme on la rêvait chez Sarah
Rds
back in the days… (ou actuellement chez leur enfant putatif Elefant
Rds).
Mélangée
avec une certaines élégance Noisy Pop.
Mais sans jamais sombrer dans le revivalisme ou la nostalgie fin
80/early 90.
Melenas
compose des chansons intemporelles qu’on déguste avec un vif
plaisir en 2020, qui certes auraient pu
être entendu durant des décennies précédentes, mais et c’est
bien plus important, nous donnera encore bien du plaisir dans les
années qui viennent !
[BT]
THOMAS
B. REVERDY
L’hiver
du mécontentement, 220
pages 7,10 euros
J’ai
Lu
Où
se mêlent
la vie des gens ordinaire, William Shakespeare, et les
bouleversements nationaux
et internationaux
du
temps.
Enfin,
plutôt la
vie extra-ordinaire
des gens ordinaires, car la jeune femme qui est le personnage central
du roman qui se déroule à Londres durant l’hiver 1979 est :
coursière à vélo, actrice (amateur) dans une ‘compagnie
théâtrale’ constituée que de femmes et va interpréter le rôle
de Richard III, en colère (et même au bord de la révolte) contre
la domination masculine, sensible aux combats syndicaux, à celui
des squatters, et à un musicien de Jazz qui cherche à jouer des
formes libérées des formes… Ce qui peut faire un peu beaucoup
pour le même personnage… Comme si un écrivain français de gauche
cochait beaucoup des ‘bons’ sujets actuels pour les projeter un
peu en dépit d’une certaine ‘véracité’ historique dans un
passé et un lieu reconstitué.
Donner
toutes ces caractéristiques à sa personnage principale c’est
peut-être un peu beaucoup, mais, après tout : A Little Ain’t
Enough !
Qu’importe
puisque c’est aussi cela la fiction !
Beau
styliste, sans excès, mais beau styliste !
C’est
parfois presque sur-écrit, mais jamais tout à fait !
Et
le livre se précipite un peu sur la fin, mais parfois se précipiter
sur la fin, c’est bien !
L’intention
de l’auteur était de raconter ce moment de basculement qui était
intervenu quasiment sans que cela se perçoive véritablement
(arrivée de Thatcher,
puis Reagan, les Bush… le capitalisme ultra financier, la
mondialisation…). Et il est savoureux de lire ceci pendant le
printemps du confinement alors qu’émergent toutes ces ‘attentes’
concernant le monde d’après… Wait And See !
Mais
si vous attendez en lisant ce roman vous ne le ferez pas inutilement,
d’une part parce qu’il donne beaucoup de plaisir en tant que
lecteur, et il développe (sans didactisme appuyé) quelques
questionnements intéressants, qui sont valable de tous temps !
[BT]
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