The
LOVE COFFIN
Second
skin, LP,
Digital
Bad
Afro Rds
J’ai
déjà dis tout le bien que je pensais de leur 1er
album
(http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2018/10/chronique-brian-henri-hooper-love.html)
je ne m’attendais pas un tel foisonnement sonore. Le groupe déploie
une palette de sons qu’ils assemblent de façon très puissante,
dense, luxuriante,
et belle !
Manifestement
en enfilant ce Second Skin les Love Coffin ont passé un palier,
apportant une incroyable densité émotionnelle à leur musique, en
même temps qu’une grande diversité sonore !
En
fait cet album est une sorte de plongée dans une vision fantasmée
des 80’s revisitée 2020… Post post modern ? Sans doute,
mais pas seulement ! Car
ça se combine avec la liberté d’esprit des plus intéressants des
groupes de la toute fin des années 70, et du commencement des 90’s…
Si
ils sont allé chercher Guy Fixen pour co-produire (en compagnie de
leur guitariste) cet album c’est probablement parce qu’il a
bosser avec Stereolab, Pixies, Slowdive… (et cette collaboration
s’avère fructueuse tant la matière sonore de cet album est dense,
profonde et belle) mais ça ne semble pas bloquer le groupe ni lui
mettre des barrières.
On
sent bien aussi chez les Love Coffin le côté sunglasses after
Dark ! Avec bien ancré au fond de leur adn le Velvet ou le Gun
Club… mais c’est revu avec des couches de jangle guitars qui sont
‘trahie’ (brillamment) par des effets assez inattendus !
On
peut penser ici à certains paysages sonores… (Tucson, Birmingham,
Sydney, Londres, New York, L.A., Berlin…) mais rien ne semble
factice ou coller comme une pièce rapporté.
Ce
travail sur la matière sonore n’est de plus pas le même sur tous
les titres et s’adapte aux chansons ! Et quelles chansons !
Car
la réussite de cet album c’est l’adéquation entre les compos,
l’interprétation, la voix et le son ! Avec un boulot
incroyablement minutieux qui cependant ne sonne pas clinique. Et qui
en dépit de ces éléments centrifuges
l’album est un ensemble homogène qui est UNE œuvre : celle
des Love Coffin !
[BT]
MAINE
IN HAVANA
S/t, LP, CD, Digital
Mad
/ Pias
Au
niveau de l’ambiance sombre tirant vers le western crépusculaire
et de la grosse voix dark & habitée, Maine In Havana me rappel
l’univers des trop méconnu The Raymen (http://www.theraymen.com/
si
vous ne connaissez pas je vous invite vivement à utiliser utilement
votre temps pour y mettre les 2 oreilles et ce qui vous reste entre).
Cependant le quintet de Montpellier
est pleinement un groupe de notre temps, et son chanteur est capable
de moduler sa voix pour être autre chose qu’une caricature de plus
de Cash/Cave (Johnny/Nick) !
Chansons
de marins bourrés, Chain gang songs, Swamp Rock, Garage ténébreux,
ambiance : fantasme Southern Gothic !
Tout
y passe folk des
laissés pour compte, Country de weirdos, et musique de cocktail de
fin de nuit. Cependant Maine In Havana tiennent jusqu’à voir le
soleil !
Maine
In Havana est capable de faire varier ses tempi, moods et sonorités
(basse ou contrebasse ça change tout), les claviers sont forts
présents mais pas envahissants et ont le son qu’on aime (Hammond,
Rhodes…) et
la guitare sans être envahissante tisse sa toile avec discrétion
mais ne perd jamais le fil.
Beaucoup
de mélancolie, mais aussi quelques moments forts solaire !
On
peut penser à Tom Waits, mais avec une grande musicalité qui me
rappel un peu Mercury Rev.
Les
10 compositions sont fort gaillardes et rassasiantes et se révèlent
gentiment au fil des écoutes ! Du bien bel ouvrage messieurs
dames !!!!
[BT]
P.S. : sortie physique le 26 septembre 2020
P.S. : sortie physique le 26 septembre 2020
NIKKI
HILL
Feline
Roots,
Hound
Gawd!
Rds
Belle
maison que ce label
berlinois,
Hound
Gwad! Rds,
dont le catalogue recèle d’un joli paquet de succulents disques
(Candy
Snatchers, Pat Todd & The Rankoutsidersn Cutthroat Brothers, Rod
Hamdallah, The Morlocks, Jim Jones…),
dont
j’ai régulièrement parlé ici et dans l’émission.
Initialement
sorti fin 2018 sur l’excellent label de Chicago Bloodshot
Rds,
la demoiselle voit 2 excellente maison de disques se pencher sur son
album, et cette sortie européenne peut laisser espérer une tournée
par ici (quand ce sera possible). Ce dont on ne peut que se réjouir !
Avec
Nikki Hill ils mettent la main sur un album de Soul surpuissante, qui
ravira ceux qui trouvent que ces dernières années la ‘Revival
Soul’ s’était affreusement aseptisée. Avec ça très belle voix
à la Lisa Kekaula (en un rien moins hurleuse), ici
on est pas loin du génial 1er
album de Now Time Delegation. Bref
Nikki Hill penche du côté qu’on préfère : celui de la
musique qui à de l’âme et un maximum de sève !!!
Avec
une vraie personnalité, un côté bien roots, une
grande force d’interprétation et des chansons qui s’écoutent et
se réécoutent avec joie et bonheur !
[BT]
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