lundi 11 mai 2020

Chronique : PANIC PARTY + LLACUNA + GENYA RAVAN + SEÑOR NO


PANIC PARTY
EP1, Digital
Autoproduit
Ce groupe semble simplement préoccuper de composer des chanson qui font ce qu’elles sont sensées faire : donner du plaisir à ceux qui les jouent et à ceux qui les écoutent !!!!!!
Ce qui n’est pas le plus mince des exploits !
Le son est clinquant comme il convient bien à la chose !
Et les 6 chansons de ce EP sont imparables de bout en bout, avec tout à la fois, un impact immédiat, et, beaucoup de plaisir à chaque réécoutes !
Tout ce qu’on espère d’un power trio est bien synthétisé par Panic Party (qui a en + su se dégoter un super patronyme) : énergie, simplicité, efficacité, excitation !
Et mélodies musclées !!!
Power Pop énergique, Garage Rock tendu, Pop Punk, Indie Rock classieux et énervé (Lemonheads…), Punk 77… les Panic Party sont les dignes successeurs de la scène Stéphanoise qui depuis la fin des années 80 à sortit avec une grande régularité des groupes sur-excitants !!!
Même la pochette est réussit !
FONCEZ !!!!!!
[BT]
LLACUNA
Incendis,
Bcore Disc
D'emblée le contact avec ce 1er album de ce quintet catalan est favorable, il sort sur un excellent label, la pochette est belle et inspirante, et la musique pas vraiment celle à laquelle je m’attendais !
Comment qualifier ce qu’ils font ?
Emo / Post Hc / Power Pop ultra tendue / Math Rock / Punk 77…
Beaucoup de voix se mêlent puisque que 4 des 5 membres sont impliqués dans le chant et/ou les autres voix & chœurs ! La rythmique joue serrée, tendu, et aime les brisures de rythmes, les contre temps, le stop & go. La trompette est un des gros éléments constitutifs des mélodies et riffs. Mais bien sûr elle ne fait pas de solo (ici on n’a rien à branler du jazz), et s’intègre parfaitement dans le travail des guitares, un peu comme le pratiquait I Like Train. Pour Llacuna c’est un vrai moyen pour diversifié les sonorités de son Indie Punk post Post Modern !
Tous ces éléments se combinent de façon précise et complexe pour aboutir à des chansons touffues mais qui restent toujours mélodieuses et d’un impact direct. Comme si les Buzzcocks rencontraient Fugazi. Mais dans le contexte musical de 2020 !
Et bon dieu que c’est jubilatoire !
[BT]
GENYA RAVAN
Genya live at C.B.G.B., CD, Digital
Rum Bar Rds
J’ai déjà (http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2019/07/chronique-pinch-points-genya-ravan-mono.html ) écrit ici le bien que je pensais de l’album précédent de la Dame (qui avait eut comme préambule un single en hommage au C.B.G.B… ceci explique sûrement cela!).
Elle continue sur sa lancé, et après un vrai retour en studio s’offre un live bien torride sur la scène new-yorkaise… une sorte de rencontre entre 2 mythes : elle et le lieu !
Je situerait ce live entre le « Swingshift » de Cold Chisel et le « Live it Up » de David Johansen pour la capacité commune à ces 3 disques en public à mettre en valeur une musique ROCK jouée avec l’âme !
En plus de la formation Rock ‘traditionnelle’ il y a aussi ici une section de cuivres, de la steel guitar et un pianiste/organiste ! Cette formation ‘extended’ tisse un Rock soulful qui sert idéalement d’écrin à la voie de velours (déchiré) de Genya Ravan !
On retrouve dans ce live ce qui fait la Dame : Girl Group, Pop, Soul, Pub Rock, Glam, Garage… avec un fort relent (de Ronceveau) de Revue Rock !
14 chansons délectables !
Qu’on à de la joie à réécouter souvent tant elles exsudent la joie, la sueur et la passion !
[BT]
SEÑOR NO
94/20, LP
Bang! Rds
L’excellentissime label Basque Bang! Rds adore Señor No LE groupe vétérans du Rock du pays basque ! Étonnant, non ? Non, bien sûr ! Après qui de la poule ou de l’œuf…
Señor No joue avec 3 guitares et se réclame de Bored! et de Hoss deux terribles gangs australiens qui vous collent au mur avec leur sale Rock rampant et rugissant !
On peut aussi penser aux Chrome Cranks et à cette scène new-yorkaise de Noisy Blues qui nous a tellement régalée !
Avec de tels maîtres étalons Señor No et Bang! Rds devaient se rencontrer et faire des petits ensemble.
Ce nouvel album utilise des éléments des compos existantes depuis 1994 mais qui soit ne furent jamais achevées soit sont totalement réécrite. Et ça nous donne 11 titres qui parfois sont capables d’égaler en furiosité le MC5 des grands moments. C’est dire !
Il m’a fallut un peu de temps pour m’habituer à la grosse voix du chanteur et aux sonorités de la langue utilisée… l’espagnol ( ? ou alors le basque ? ou…). Et au son de la caisse claire. Une affaire de détail qui disparaissent assez vite dans la touffeur que crée la musique de Señor No !
En plus ils sont capable de ne pas jouer sur un seul registre !
Pas adepte du tout à fond tout le temps !
Et ça n’est pas parce que leur jeu est puissant (oh combien) qu’ils ne savent pas également faire preuve de subtilité !
En partant d’éléments qui semblent assez simple et sans donner l’impression d’en faire des caisses Señor No densifie son jeu et vous embarque dans son trip Heavy Punk Blues Noisy et semble vous ramener sur une plage de sable sur laquelle vous êtes seuls au monde !
Je conseillerais à mes amis fans de Stoner qui sont lassés de tous ces clones du Sab’ et de Kyuss de mettre leurs 2 oreilles sur cet album sa nettoiera ce qu’ils ont entre !
[BT]

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