ROWLAND
S. HOWARD
Teenage
snuff film, LP, Digital
Mute
/ Pias
Bon
je crois que je n’ai pas réécouter Birthday Party depuis les
années 90 ! J’avais eu à ce moment là (comme beaucoup sans
doute) un gros coup de cœur pour la compil « Hits » (de
1992 chez 4AD)
étant trop jeune pour avoir suivit les pérégrinations du groupe du
temps de sa carrière. Pendant une période courte mais très intense
j’ai énormément écouter cette compil. Notamment dans le bus
pour me rendre à la fac, bien immergé
dans ce maelstrom avec mon walkman (remember)
j’ai
adoré ça.
Mais
à mon avis depuis la fin du millénaire précédent je n’ai pas
du
écouter ce groupe plus de 2 ou 3 fois, et
encore sûrement pas l’intégralité de la compilation.
J’ai
essayé de me passionner pour la carrière de Nick Cave & the Bad
Seeds sans jamais vraiment y réussir (trop de Nick et pas assez de
Bad Seeds pour moi), j’ai
acheté un gros paquet de leurs albums mais ils prennent gentiment la
poussière. J’ai 2 albums de Crime & The City Solution qui de
même me laissent un peu extérieur à leur
contenus. Et je n’ai jamais écouté This Immortal Soul, ni la
collaboration de
Rowland S. Howard
avec Nikki Sudden (qui
pourtant, en général m’intéresse beaucoup).
Je
ne vous cacherais pas non plus que la mystique junkie ça me casse
les couilles extrêmement gravement !
Bref
tout ceci pour vous dire que cette réapparition
‘christique’ du gars Rowland S. Howard depuis quelques mois
(tournée hommage, rééditions…) me surprends un peu, mais vu que
j’ai été
subjugué par la réédition de son album en collaboration avec Lydia
Lunch
(http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2020/02/chronique-lydia-lunch-rowland-s-howard.html
) forcément j’ai été intéressé de découvrir la ressortit
desces
2 albums solos.
Et
maintenant je comprends pourquoi il fallait les rééditer !!!
Laidback
Rock, sombre, qui creuse profond le marécage de ses racines Blues,
Southern Gothic Country ramenée en ville. Souvent bruitiste mais ni
vilainement ni sans but.
Les
chansons ont de l’ampleur et du lyrisme, presque de la
grandiloquence parfois et ça les rends unique !
D’ailleurs
ce disque est une sorte de fulgurance ovniesque !
Sa
version de White Wedding (que moi je connais et j’adore par Billy
Idol) est une vraie surprise. Et
surtout un exemple pour tous ceux qui ont pour projet de rajouter une
reprise sur un
album : choisissez une chanson qui n’appartienne pas à votre
famille musicale (a-t-on encore besoin d’un groupe Garage qui fasse
un énième mauvais sort à un titre des Sonics ?). Ce
qui est bien sûr plus évident dans le cas de Rowland
S. Howard qui
n’a pas de famille musicale mais à contribuer à en crée une !
Et quand vous aurez sélection avec sagacité votre cible travaillez
pour en donner une version qui diverge de l’originale et
n’appartienne qu’à vous !
Je
ne sais pas trop comment l’album a été enregistré, mais quel
magistral résultat !
Cette
réédition tombe à pique pour remettre entre les oreilles des
amoureux d’un Rock qui à une âme et des couilles un compositeur
et interprète haut de gamme, sensible et ultra classieux !
Les
10 chansons sont réparties sur 3 face de ce double LP, la 4ème
propose des gravures d’œuvres de Rowland
S. Howard. Le
remastering qui
a
été fait à partir des bandes originales a
été effectué par Lindsay
Gravina
qui avait produit l’album en 1999.
[BT]
PYRIOR
Fusion,
LP, CD, Digital
Tonzonnen
Rds
Parfois
je reçois un lien de download en promo pour un disque qui vient d’un
attaché de presse et ou d’un label que je ne connais pas, si le
libellé est bien rédigé (ce qui presque jamais n’est le cas), je
peut être tenté d’aller écouter, et rarement, mais ça arrive je
tombe sous le charme.
Ce
fut le cas ici !
Le
nom de ce 4ème
album du trio berlinois décris relativement bien ce qu’ils font en
musique : mélanger !
Stoner
/ Kraut / Progressive / Jam music / Math
Rock / Weird Folk / Indie Rock… le tout déconstruit et réassembler
par Pyrior pour constituer sa musique ! Totalement
instrumentale, elle ne laisse jamais l’impression que des parties
chantées apporteraient
quoique se soit de mieux à l’ensemble!!! Au contraire.
Habituellement
la musique instrumentale ça n’est pas ma came. Mais avec Pyrior
j’ai plongé direct et profond dans leur univers luxuriant, varié,
intense, beau, complexe mais jamais trop ! Ils ne sombrent pas
dans les vaines démonstrations de zicos à l’égo surdimensionné.
Ce
« Fusion » est judicieusement agencé, et, délicatement
ouvragé. Tout en étant puissant !!!
Les
titres oscillent entre un mood et l’autre, entre un rythme laidback
et des mid tempo plus dynamique. Les durées des morceaux balancent
entre 1’20 et 8’30… et jamais au long de ces 9 pièces de
musiques je ne m’ennuie (et pourtant en ce moment ma capacité de
concentration se rapproche de celle d’un lémurien).
Quelle
belle découverte !
[BT]
The
CHEESE BERGENS
More
cheese, please, CD,
Digital
Autoproduction
Mes
bien chers frères, mes bien chères sœurs, célébrons dans la joie
le retour de la vraie Happy Punk Family !
Sur
ce 2ème
album les 4 de la famille Bergens manipulent
toujours dans l’allégresse les mélodies et rythmes iconiques du
Punk (estampillé 76 – 80) et jouent en envoyant des clin d’œils
aux Ramones, The
Boys,
Penetration,
Cockney Rejects, Members…
voir même parfois GBH.
L’équilibre
rage / mélodie est fort
bien
réussit !
Les
guitares grattent idéalement
au fond de votre cervelet, les chansons sont assez simples et
directes comme il se doit ! Les voix et les riffs, voir la
rythmique ou des mélodies rendent ces chansons bien mémorables.
Et
le travail sur les voix : lead, parfois doublées, et avec des
chœurs excellemment mis en place et bien souvent de façon
surprenante.
Encore
un album prenant concocter en famille ! Et
qui s’écoute seul ou avec votre famille de cœur !
[BT]
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