dimanche 22 novembre 2015

Chroniques:The CITY VIEWS + HOLLY GOLIGHTLY + WINDHAND + The LAST MORNING SOUNDTRACK


The CITY VIEWS
Debut Ep, CD, Digital
Egomaniac Music
La réactivation de Egomaniac Music le label de Monsieur Joe Algeri aura produit en quelques mois une jolie collection de succulent EP qui possèdent tout pour charmer les amateurs de mélodies Pop. Et surtout à chaque fois on se retrouve avec des disques onctueux, euphorisants, courts mais riches. Comme ce "Debut EP" de The City Views qui nous ramène en plein rêve 90's Noisy Pop, un pied du côté des MC4 un autre chez le REM de la période IRS. 5 chansons qui viennent frapper gentiment à porte de votre cervelet pour s'y installer douillettement et pour longtemps.
The City Views devrait forer profond chez tous ceux qui comme moi se sentent orphelin des Lemonheads, ne sont pas insensible à l'espièglerie des Muffs, craquent sur la Jangle Pop, Guadalcanal Diary, ont encore quelques bons souvenirs de la période Pop des Cure et révèrent toujours le Paisley Underground !
Le Pouvoir de la Pop : sans aucun doute !
[BT]


HOLLY GOLIGHTLY
Slowtown now, LP, CD, Digital
Damaged Goods Rds
Je dois dire que je n'ai suivi la carrière solo de la dame qu'avec parcimonie, ce que l'écoute de son nouvel album me fait regretter amèrement. Mais je me console avec l'écoute intensive de ce "Slowtown now".
J'ai dû prendre beaucoup de temps pour l'appréhender dans son ensemble tant il est fort riche et diversifié derrière son apparente simplicité.
J'ai dû prendre beaucoup de temps pour être capable de bien écrire dessus. Car il n'est pas aisé de qualifier ce qu'on entend sur cet album de façon un peu plus précise que : MERVEILLEUX !
Tout d'abord le titre du disque donne de bonnes indications sur son contenu. On navigue ici dans une œuvre conçue comme un ensemble très cohérent, un peu mélancolique, et indolent. Entre Pop musique façon very early 60's, Folk, comédie musicale, Death Country, Post Mariachi... Des univers diversifiés mais qui se font tous écho et s'interpénètrent pour rendre le disque aussi foisonnant qu'une bande originale de film. Ou qu'un album de Noël, avec cette tension entre excitation, mélancolie et ravissement.
Un disque juke box où chaque chanson a le charme d'un mini hit sans que cela nuise le moins du monde, bien au contraire, à l'unité / la cohérence de l'album.
Du bonheur en sillon !
[BT]

WINDHAND
Grief’s Infernal Flower, 2LP, CD, Cassette, Digital
Relapse Rds
J’ai en permanence mes 2 oreilles ouvertes sur les sorties de chez Relapse Rds. Ça n’est pas toujours à ma convenance mais quand j’aime un de leur groupe ça n’est pas pour rien. C’est ainsi que je suis tombé sous l’emprise de « Soma » leur album de 2013 que j’ai longtemps cru être leur 1er pour finalement découvrir (grâce à New Noise Mag) que c’était plutôt leur 2ème voir même plus si on ne considère pas leur premier effort éponyme comme un mini-album…
Quoiqu’il en soit je l’ai attendu avec impatience et un peu d’anxiété se nouvel album de Windhand.
Et voilà que débarque un double en plus, moi qui suis normalement très retissant à ce format (bien que le dernier Maiden prouve qu’on peut réussir totalement un double).
Et bonne nouvelle : le disque est vraiment, une fois encore, une très grosse claque !
Toujours avec cette personnalité reconnaissable Windhand est à cheval sur plusieurs chapelles : Doom planant, Stoner bien gras, Noise Rock, Death Country, Space Rock, Heavy 70’s… sans produire une musique qui soit un salmigondis d’influences, mais plutôt en développant SON univers (et son son) !
Formidable unissons entre les guitares (qui jouent bien sur les pédales) Noisy Fuzz parfois quasi Drone, et, la voix plaintive mais extrêmement belle et mélodieuse. Ce travail réussit l’exploit de ne pas faire baisser le niveau d’intensité et de beauté vénéneuse de leur album avec 2 chansons acoustiques qui tirent à hue et à dia entre Weird Folk dépressive et Death Country. Ça s’intègre parfaitement au Doom si sombre et sonique de leur album tout en créant une salutaire respiration au milieu et à la fin.
Donc ce dialogue guitares / voix, mélodies / épaisseur des textures est très fécond, il donne aussi à croire que peut-être il y aurait un vague espoir de lumière au fond du tunnel.
Et nous voilà embarqué dans un voyage musical de 71 mn (pour 9 titres) où les cordes vocales et des guitares vibrent intensément pour vous enfermer dans leurs raies et vous faire sombrer dans un marécage sonique délectable.
[BT]

The LAST MORNING SOUNDTRACK
Promises of pale night, CD, Digital
Rival Colonia
Ce merveilleux album de Pop mélancolique tombe opportunément pour accompagner l’automne ! Comme un chaud et moelleux pull en shetland qu’on enfile pour se rouler dans les fourrures devant l’âtre rougeoyante dans les bras de l’être aimé, tout en gardant dans un coin de sa tête que rien n’est éternel.
Voici le 2ème album de The Last Morning Soundtrack, un nom parfaitement désigné pour qualifier la musique de Sylvain Texier l’homme dernier ce projet.
Musicalement voici le croisement entre une Pop mélancolique et une Folk luxuriante. Belle et fraiche, riche et dépouillée.
Beaucoup d’éléments acoustiques (guitares, piano, cordes…), beaucoup d’arrangements aussi.
Imaginez Divine Comedy en pleine descente ou les Girls In Hawaii en acoustique.
C’est très beau, c’est un peu triste mais la force de ces 11 chansons sans temps faible c’est de générer de l’envie de vie !
[BT]

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