mercredi 25 novembre 2015

Kro: KEITH RICHARDS OVERDOSE + VIBROMANIACS + The BRATCHMAN + NICK HORNBY



KEITH RICHARDS OVERDOSE
Kryptonite is alright, LP + CD inclus, Digital
Closer Rds
Vu le pédigrée des loustiques qui composent ce groupe je m'attendais à entendre un disque de Punk'n'Roll à la Marseillaise. Mais pas du tout !
Il s'agit de bien autre chose et de tellement mieux !
Du ROCK avec l'esprit, l'âme, l'attitude et la class !
Musicalement il faut imaginer un Chuck Berry de 2015 en pleine collision avec le Status Quo de la période héroïque (au mi-temps des années 70 quand c'était la plus grosse machine à produire de la pure sueur Rock'n'Roll) sous l'égide de David Johansen.
Soit plutôt des références auxquelles on ne fait pas souvent appel, donc c'est tellement frais. Et surtout inattendu dans ce contexte de revival Psyché outrancier. Mais plus encore incroyablement excitant. Ça secoue les genoux et les hanches. 10 chansons parfaites, iconiques, substantielles, perperspicaces et performantes, et j'ose le mot ; JOUISSIVES ! 
https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEjx_WamkmhNYYnc7bBaB9QlWNTU144GF7ZaU5CRe7jE6kEI5T9INq5a8P2VDORuWID99Bn54qi9b9kE-T6YSlolXEe5JLKuWaaSRZf1w1nB0wP0IeLfWBFxKOa5jPSY-tdspPKo35VmhaagQqi2_m2UGQjdAF2ZNdBislIx=s0-d-e1-ft[BT]
En concert : Mercredi 2 Décembre : KEITH RICHARDS OVERDOSE (Heavy Garage PunkAbilly), au Trokson, à Lyon. Entrée libre. http://www.trokson.com


VIBROMANIACS
Lost in the time tunnel, LP (+ download code)
Nova Express
A l'heure où toute la scène Garage semble virer mode et se réorienter Indie Psyché Garage Pop Bricolo pour coller au standard du temps et espérer un peu de succès, il est salutaire qu'un album comme celui-là sorte !!!
Les Vibromaniacs restent fidèles à leur nom, à leur style et à leurs convictions.
Toujours dans une veine Sixties Garage Punk avec orgue type Farfisa, sans nous servir un ramassis de clichés les Vibromaniacs développent leur personnalité qui par moment me fait penser au Reverend Beat Man si il avait derrière lui ses Monsters qui auraient adoptés l'organiste des Staggers.
Ce qui donne bien l'idée du spectre musical étendu sur lequel naviguent les Vibromaniacs, sans se renier et en se coltinant de bien belles vagues sur lesquelles ils surfent avec assurance pour ramener leur barque à bon port et délivrer ce 3ème album pour le plus grand plaisir des afficionados.
Oscillant entre des chansons qui sont des mini hits de pur 60's Garage Punk et des titres plus rampants qui s'insinuent aux limites de l'inquiétant !
Balaise !!!
[BT]


The BRATCHMAN
Until the very end, LP + CD inclus, Digital
Closer Rds
El Bratch des inégalables Dum Dum Boys continue à dévider le fil de son obsession pour les mélodies et une certaine idée du Rock, et, de la Pop de la fin des 50's et des early 60's. Une sorte de croisement entre Girl Group, Beach Boys et le Velvet mais dans un versant qui reste ensoleillé.
Sur cet album le gars Bratch à réunit autour de lui une équipe assez pléthorique au background varié et au talent indéniable qui servent toutes et tous à mettre en valeur ses chansons donnant au disque un accent Lee Hazlewood goes Noisy Pop absolument convainquant !
Jolies instrumentations (du thérémine aux cuivres), mélodieuses toujours, lancinantes et / ou poisseuses parfois. Grâce et retenue, mais jamais de mièvreries !
Des arrangements simples et cependant très riches, perpétuellement au service des CHANSONS !
Une de ces œuvres consolatrices dont il ne faut assurément pas se priver !
[BT]


NICK HORNBY
Funny girl
Stock
Ce que j'aime (entre autre) dans les romans d'Hornby c'est leur élan vitaliste ! En tout cas dans ceux que j'ai lu et tellement adoré / dévoré : « Haute-Fidélité, Carton Jaune, A propos d'un gamin, la bonté mode d'emploi ».
Dévoré comme les 400 pages de celui-ci. Le titre annonce la couleur et ne trompe pas sur la marchandise. Funny girl = funny book. Dans la forme de vrai faux documentaire, la présentation et le contenu. Un livre plein de plaisirs. Souvent drôle dans un esprit assez similaire à celui de David Lodge, cependant les gens drôle sont aussi de temps en temps profonds et spirituels,  Hornby lui, l'est souvent.
Le rythme de sa phrase rend parfaitement la tonalité de l'époque qu'il raconte, celle du mi-temps des années 60 au moment où le monde bascule du N&B à la couleur. Pourtant nous ne sommes pas là avec un énième galimatias de poncifs sur le Swinging London (loin s'en faut), ce roman éclaire parfaitement cette période d'entre deux : le frémissement de ce qui allait devenir ses Sixties si souvent fantasmées.
Nick Hornby raconte ici la vie d'une 'troupe' concoctant une série télévisuelle humoristique qui va contribuer au commencement du changement de paradigme de la société anglaise. Sa création, son apogée, et son dépassement par d'autres programmes encore plus aventureux. L'un des intérêts de cette narration s'est de montrer le work in progress et à quel point quand on est sur l'impulsion l'extérieur est peu présent dans le processus de création, ainsi que le retour du réel.
Un monde en plein bouleversement, mais où chacun à des aspirations et des angoisses simples et réalistes. Comme toujours chez Hornby ce qui compte ce sont les personnages qui sont vu et raconté avec bienveillance dans leurs bons côtés et leurs travers.
Certains disent qu'on ne peut faire de la bonne littérature avec de bons sentiments, Nick Hornby prouve que si, il faut simplement en avoir le talent ! Celui de transmettre de nombreuses choses avec générosités, et peut-être même faire passer une certaine forme de message, sans s'appesantir, sans pathos, sans donner de leçon, ni emmerder son lecteur.
Une certaine façon de créer et de concevoir le roman qui une fois encore m'a ravie !


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