jeudi 9 novembre 2017

Chronique : ODESSEY & ORACLE + BRIGHTON 64 + PROTO IDIOT + MARK 'PORKCHOP' HOLDER



ODESSEY & ORACLE
Speculatio,  
Bongo Joe Rds / L’Autre Distribution
Après leur premier album réussit de bout en bout (mélodieuses Pop songs sixties aux arrangements légers et beaux) revoici les lyonnais avec un 2ème LP, qui, comme le montre la pochette dans l’esprit de celle du précédent, poursuit le développement de leur univers musical.
Cependant il y a aussi un changement sur ce « Speculatio » et pas des moindre : le chant est désormais en français. Ce qui peut faire craindre le pire. Mais au contraire ça se marie parfaitement à la Pop baroque d’Odessey & Oracle.
Un vrai défi réussit, et un tour de force tant les voix sont importantes dans leur musique. Ce qui  nécessite d’écrire d’excellentes paroles pour être à la hauteur de leurs mélodies…
Ce qu’ils font brillement !
Quand on est un peu branché Pop 60’s un nom comme le leur fait que les attentes sont fortes, très fortes, et ils ne déçoivent pas.
La voix de la chanteuse (parfois rejointe par celle de son co équipier), les arrangements (flutes, mélotron, cordes, claviers…) concourent à donner de la moelle à leurs 11 chansons. Et leur musique s’enrichie encore avec de discrets emprunts aux 70’s et même aux années 80 (et toute cette mini vague de bricoleurs de Pop de cuisine qui mettaient leur compositions sur les compils K7 des tape traders de la planète entière), le côté bricolé en moins tant le son est cristallin et la mise en place helvétique (comme leur label).
Par moment on se croirait en plein dans une œuvre de musique du 17ème siècle français. Avec un côté troubadour. Et Weird Folk. Et bande son des séries de prestige de la télé française des années soixante et soixante-dix (quand les compositions étaient confiées à de vrai compositeurs ayant les moyens de leurs ambitions).
Un must du genre !
L’album du mois de Voix de Garage !
[BT]


BRIGHTON 64
El tren de la bruja, 2LP, CD, Digital
BCore Disc
Choix étonnant de la part de ce groupe de changer aussi radicalement entre leur précédent (et excellent) album et celui-ci.
Comme annoncé dans le titre les voilà qui chantent en espagnol (encore que comme ils sont de Barcelone… en ce moment je me méfie question langue).
Et comme le montre la pochette voici que débarquent les cuivres. Et l’orgue aussi.
Le tout sur un double LP qui regroupe 20 chansons. On ne se moque pas du client ici !
Bon alors musicalement on navigue entre Rhythm & Blues à l’anglaise, Beat 60’s, Garage, 60’s groove et Power Pop (et ben oui tu n’invites pas Kurt Baker, qui vit là-bas, impunément).
Au départ j’ai eu du mal à rentrer dans ce disque qui change quand même pas mal de ce qu’ils ont fait jusque-là. Sans que ce soit une totale révolution non plus.
On sent toujours chez ces vétérans des 80’s leurs racines Mod profondément ancrées, et si ce disque ne manque pas de références (révérences ?) aux années 60 il n’est pas totalement hors de notre époque. Et puis bon les étiquettes on s’en fout ! Quand tu réussis un disque aussi plein de titres qui font chanter sous la douche, secouer la tête et bouger les fesses des filles tu as droit à tout mon respect.
[BT]


PROTO IDIOT
Leisure opportunity, LP, CD, Digital
Slovenly Rds
En voilà un excellent nom !
Après il faut assumer. Et les Proto Idiot assument et assurent !
Encore un putain de bon disque sur Slovenly Rds. Une sorte de Proto Punk / New Wave (dans la 1ère acceptation du terme) / Power Pop grinçante / Art Rock / Garage Punk…
Un Rock qui gratte à l’oreille comme ils adorent chez Slovenly (et moi aussi). Avec plein de choses différentes amalgamées pour lutter contre la monotonie des albums monolithiques. Mais avec assez de personnalité pour produire un disque homogène avec ces 15 chansons rassasiantes et excitantes (et excitées).
[BT]


MARK ‘PORKCHOP’ HOLDER
Death and the Blues, LP, CD, Digital
Alive NaturalSound
Normalement je suis toujours attentif aux sorties de chez Alive, mais je n’avais pas mis une oreille sur le précèdent album du monsieur. Pas inspiré par la pochette ni le nom. A l’aune de ce ‘Death and the Blues’ manifestement j’aurai dû et je vais corriger cet état de fait en me le procurant fissa.
Nous voici avec du Boogie de cul terreux. Du Blues alcoolisé avec 12 cordes & bottle neck… bref rien de respectueux ni de trop passéiste/puriste. Un petit côté early Black Crowes (la class quoi) fait par des gars qui ne se prennent pas pour autre chose.
Membre originel des Black Diamond Heavies (Blues trash) le gars Mark a ensuite traversé un gros paquet de galères et ça nourrit bien sa musique ! Comme il se doit pour ce type de Blues un parcours de vie difficile et des excès sont nécessaire pour impulser la vibe qu’il faut.
Ça secoue et ça tangue sur ce disque et c’est comme ça que j’aime que ce soit !
[BT]


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