vendredi 4 octobre 2019

Chronique : JIM JONES & RM + EMBER REV + ABUS DANGEREUX 151 + LOVE COFFIN


JIM JONES & The RIGHTEOUS MINDS
Collectiv, LP, CD, Digital
Masonic Rds
J’avais beaucoup aimé leur 1er album (http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2017/08/chronique-jim-jones-rm-livingstone-ork.html) que je trouvais être réussit surtout dans le fait qu’il était un véritable album : homogène et cohérent, dépassant largement le simple assemblage de chansons.
Pour leur 2ème album, toujours sur leur propre label (ésotérique?) Jim et sa bande ajoutent une dimension supérieure au niveau du son âpre et bien sale comme il sied le mieux à leur musique et leurs ambiances, ainsi qu’une intensité, une tension bien élevée, les plaçant à la hauteur de groupes aussi divers et iconiques que Gallon Drunk ou les Beasts Of Bourbon. Des références majuscules que peut de lopettes actuelles peuvent prétendre effleurer du regard…
Avec en nouveauté un petit quelque chose des morceaux les plus bluesy du AC/DC de l’époque Bon Scott… Le tout toujours touillé dans le chaudron bouillant du Trash 50’s Rock’n’Roll… dans lequel Jim Jones et sa bande balance de vrais morceaux de Screaming (Lord Sutch & Jay Hawkins réunit), de Death Country, de Gothic Folk, de Mariachi perdu dans le bayou… de Lee Hazlewood en pleine descente de trip…
C’est à la fois solaire & incandescent ; poisseux comme une nuit de pleine lune au cœur du Sud profond !!!
Et surtout UN GRAND DISQUE DE ROCK !
[BT]
En concert : Mercredi 23 Octobre : JIM JONES & The RIGHTEOUS MINDS (50’s Rock’n’Roll puissant, Uk) + DIRTY DEEP (Blues), au Jack Jack, à Bron (69)
EMBER REV
From the country to the city to the sea, CD, Digital
German Shepherd Rds
Ce qui n’était au départ que le projet d’un song writer est devenu un véritable groupe qui sort sous ce très beau titre et cette très belle pochette (tout ça pour moi ça compte) un album qui montre à quel point ils se sont soucié de tout faire bien !
Ember Rev donne une expression moderne à l’Indie Pop… sans faire étalage de références stylistiques, sonores ou d’influences le quatuor de Cambridge trace son chemin à lui ! La preuve parmi les membres du groupe il y a un accordéoniste, et ça n’est pas le moins du monde gênant (pourtant c’est normalement un instrument que je déteste). Mieux même c’est une brillante idée !
Et des idées brillantes les Ember Rev n’en manquent pas (un duel d’accordéon avec un instrument à hanche type clarinette, une chanson construite sur une rythmique à base de claquements de mains…).
Les chansons sont complexes sans avoir besoin de s’étendre inutilement, même si les Ember Rev aiment à emmener les auditeurs dans quelques digressions instrumentales qui ne se font jamais au détriment de l’efficacité du morceau !
La voix est très belle, et cependant ils aiment les plages instrumentales…
ça me mène loin du Garage Punk et c’est TELLEMENT BIEN !
[BT]
ABUS DANGEREUX n°151
40 pages couleurs + CD sampler de 14 titres, 5 euros
En tant que vieux et fidèle lecteur d’Abus depuis... (oh ben ma bonne dame je vais pas vous dire combien d’années ça nous ferait pleurer) parmi les groupe que je ne pensais pas trouver un jour en couv’ du mégazine il y a bien Sunn))))O. Mais au final tant mieux que le plus gros papier de ce numéro 151 soit consacré à ce groupe prothéiforme qui à fait bouger les lignes dans le Metal et dans la scène Indie (qui regarde un peu moins les Heavy Metal kid comme des deumeurés).
Egalement au menu de ce numéro 151 (putain 151 quoi) deux pages consacrées aux chroniques de livres traitant du Rock. Et aussi Monsieur Tio Manuel à propos de son 2ème album. Les Off Models sur le long accouchement de leur premier. Tchewsky & Wood à propos de leur 1er EP. Les britons arty de Vanishing Twin. Les The Psychotic Monks et leur mutation du 1er au 2ème LP. Des articles qui font suite à la disparition de Dr John (où j’apprends qu’il a débuté comme guitariste), et Rocky Erickson.
Le quatuor mixte Emma Sand Group lui apprécie les EP pour s’exprimer ! Walter & Lavergne : un jeune, un vieux. Ou l’inverse ! Trois filles un gars les Mary Bell (et leur collectif de musiciens https://colsemco.tumblr.com/ à découvrir et écouter).
On s’interesse aux nouvelles aventures de Red, qui à encore changé de chemin… Et on retrouve une vieille connaissance dans Gene Clarksville & Play ! Un peu de KrautGôneRock avec Abschaum.
Une longue interview avec la trop rare THALIA ZEDEK. Je suis pressé que le nouvel album des Schizophonics débarque, mais ils sont déjà dans Abus ! Les Tijuana Panthers aussi ! Comme j’ai jamais aimé Midlake je ne connaissais pas E.B. The Younger.
Ah en plus il y a mes chouchous de FRENCH BOUTIK ! Et le Michel Cloup Duo qu’il serait temps que j’écoute.
Et 10 pages de chroniques signées par de graves passionnés (dont moi) à destination de gens qui écoutent encore des albums plusieurs fois…
Les groupes qui sont en gras dans cette chronique ont un de leur titre sur le CD qui accompagne ce numéro 151.
Abonnement : un an, 5 numéro, 20 euros seulement !
[BT]
P.S. : amis grenoblois tu peux trouver Abus Dangereux chez ton disquaire : DISCO’RAMA 11 rue Beyle Stendhal (derrière la grande poste, proche du cinéma Pathé Chavant)
The LOVE COFFIN
Cloudlands, LP, Digital
Bad Afro Rds / Third Coming Rds
Résultant de la 1ère co-production entre les danois de Bad Afro et les parisien de Third Coming Rds voici le 1er album du quintet de Copenhague The Love Coffin. Certains les avaient peut-être découvert via l’un de leur deux mini albums, mais moi c’est maintenant qu’ils atteignent mes oreilles. Et elles aiment ça !
Beaucoup !
Imaginé le Alice Cooper de la toute première période qui ferait une sorte de Weird Psych Pop orientée 60’s mais bloquée dans aucun espace temps… Puisque dans leur musique on pourrait retrouver un petit côté The Church, ou une sorte de Rock héroïque 80 revisité (The Mission), un peu de Folk, et pas mal d’Indie Rock des 90’s à nos jours !
Foisonnant, mais jamais brouillon : généreux !
Foisonnant puisqu’on pourrait aussi y entendre des relent (de Ronceveau) de Post Punk, ou une pincée de Shoegaze… et tellement plus encore sans qu’on ai l’impression de sombrer dans le gloubi boulga.
Ils aiment changé les sonorités, effets, rythmes… d’une chanson à l’autre ce qui donne une grande diversité à leur album et justifie de nombreuses écoutes qui permettent chacune de découvrir un élément nouveau.
Manifestement The Love Coffin à une vraie personnalité qui transcende les courants, genres, sous chapelles, étiquettes… Affreusement bien dans cette époque post post moderne qui pratique joyeusement le syncrétisme, et se moque des puristes !
Tant mieux quand ça aboutit à un disque aussi emballant !
[BT]
En concert : Jeudi 10 Octobre : The LOVE COFFIN (Glam Post Punk, Danemark) + The HORSEBITES (Power Pop Garage), au Trokson, à Lyon. Entrée libre

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