mardi 3 décembre 2019

Chronique : EX NORWEGIAN + GIANT SAND + SLUMB PARTY


EX NORWEGIAN
Something unreal, the best of, 2LP, 2CD, Digital
Think Like A Key Rds
D’où est-ce qu’y sortent ces gens ? Something unreal, ben ça c’est sûr ma bonne dame !
48 chansons excellentes ! Par un groupe (qui pour moi) sort de nul part ! Pourtant ce groupe mixte de Miami à déjà 10 ans de carrière qu’ils/elle célèbrent ici à travers ce double Best Of comprenant 48 chansons ! 48 oui, oui !
Bon ça n’est pas le tout ça qu’est-ce qu’y font t’y comme musique ?
Bonne question ma fois, et je suis bien embêté pour répondre… Une sorte de Pop Indie mixée avec un peu de Power Pop… C86, Paisley Underground, K Rds, Slacker Rock 90… Art Pop… plein de choses ma fois, et même si on se rappel ce que ça recouvrait au départ un peu de New Wave (The Attractions, XTC…).
En fait ils/elle semblent simplement obsédés par le fait d’écrire des chansons mélodieuses et qu’on prend plaisir à jouer… ce qui est manifeste ici, que ce soit sur les enregistrements en studios, ou en live… Sans se préoccuper des modes et courants… en mettant un poil de synthé ici, une petite guitare presque acoustique là… peut importe !
Le chant est assurée par la dame qui sait bien moduler ses intonations pour coller au mood de la chanson… il y a souvent des voix doublées, et des chœurs et même une poignée de titres sont chantés par une voix masculine qui elle aussi colle bien aux compos en question…
Les Ex Norwegian n’ont pas peur de faire parfois preuve ‘d’ambition’ pour les arrangements des chansons, sans esbroufe ni prétention, mais ici on ne tombe pas dans le panneau du cheap ni du lo-fi sous prétexte d’efficacité !
60’s ? 80’s ? 90’s ? là de même peu leur chaut ! Tout ce qui compte c’est le résultat ! La chanson une fois finie et fignolée, mais pas trop ça doit rester frais, pas trop trafiqué, et sonner un peu brute et surtout hyper frais !
Bien sûr ça fait beaucoup de chansons à ingurgiter. Ou alors comme moi vous pensez que voici un bien bel objet dans lequel picorer petit à petit, avec un plaisir de découverte plein et jubilatoire ! Et un beau petit lot de chansons ultra mémorables !
[BT]
GIANT SAND
Recounting the ballads of the thin line men, LP, CD, Digital
Fire Rds / Differ-Ant
Parfois la persévérance paie ! Car c’est avec ce 27ème (putain quand même 27) album que je découvre enfin la musique de Giant Sand… Pendant longtemps les thuriféraires de ce groupes me faisaient peur, et je m’attendais à une musique artistico prétentieuse et geignarde…
Si ce fut le cas dans le passé (ce que, donc j’ignore) il n’en est rien sur cet album.
Qui par ailleurs reprend les base
s de leur 2ème album « Ballads of the thin line men » de 1986 pour en re-construire une nouvelle version différente !
Je ne sais pas comment sonnait la version 1986, mais celle de 2019 est parfaite pour moi. Beaucoup de nerfs, de plaisir de jouer pour une superbe tranche de Rock un peu traînant, mais bien rampant comme il faut ! Plein de super chansons qu’on se met à chanter à tue tête très vite (Repitilian qui ouvre ce disque et n’était pas sur la version de 1986, le tubesque You can’t put your arm around a memory…)…
c’est souvent un poil bancale, et en équilibre sur le fil du rasoir, mais ça ne se coupe jamais ! Bien que la musique soit bien tranchante ! Et ça coince tous les tiroirs à force de ne pas vouloir se laisser enfermer dans une catégorie musicale !
Un album beau, foisonnant et intrigant à l’instar de sa pochette !
Si comme moi vous avez toujours été réticent à ce nom, ou si vous connaissez déjà je ne peux que vous recommander de mettre vos deux oreilles sur cet album qui est, et restera un de mes préférés de l’année !
Il m’a fait tout l’été (les joies des envois promo), l’automne, et démarre bien pour me réchauffer les longues soirées d’hiver) !
[BT]
P.S : Vous pouvez écouter et acheter la version de 1986 de « Ballads of the thin line men » sur le bandcamp de Giant Sand (ainsi que tous leurs albums et la toute récente réédition spéciale 25 ans de l’album « Glum ») pour comparer avec la version 2019… De quoi doubler (au moins) votre plaisir !
SLUMB PARTY
Spending money, LP, Digital
Drunken Sailor Rds
2ème album pour ce groupe originaire de Nottingham. Ici ils explorent le versant Pop (ou New Wave dans le sens qu’il recouvrait initialement) de leur Post Punk.
Le tout joué avec morgue, un accent idéal de défit arrogant, un petit synthé entêtant qui essaie de sonner Farfisa, une basse qui se faufile partout, un batteur qui aime s’amuser avec les rythmes et les brisures, un sax rétro bien serré donne une grosse touche inattendue, et la voix féminine est tour à tour irritante (dans le genre qu’on gratte en permanence et on aime ça) ou mélangée avec celle du gars pour une belle densité d’harmonies ou de disharmonies…
Dans un style aussi encombré que le ‘revival’ Post Punk, où sévissent beaucoup de groupes interchangeables, le doigts sur la couture (ce qui est le propre de tous revival) les Slumb Party sont une bouffée d’air frais !
Ils/elle apportent beaucoup d’excitation dans leur musique la tirant pas mal vers l’Art Rock, et faisant preuve de beaucoup de libertés vis à vis des ‘règles établies’ (par qui ? Pourquoi?), en tout cas eux sont libre.
Slumb Party se moque des barrière et des frontière et semble bien là pour n’en faire qu’a sa tête ! Tant mieux car ça aboutit à un disque super frais et bien excitant !
[BT]

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