dimanche 24 janvier 2016

Chroniques : COLA JET SET + Dr. BOOGIE + MOTHERFUCKER + NICK TOSCHES



COLA JET SET
El fin del mundo, LP, CD, Digital
Elefant Rds
Pour son nouveau disque le septuor de Barcelone nous envoie un message d’amour ! Avec sa Pop ultra optimiste (malgré le titre de l’album) et ensoleillée. Voici un merveilleux ensemble  constitué de 12 chansons très joyeuses dans le tempo et à la musicalité ultra enchanteresse, pleines d’arrangements et d’instruments sans jamais tomber dans le mauvais goût ni la boursouflure.
Une chanteuse lumineuse et des chœurs qui viennent enluminé le tout, emporte la musique des Cola Jet Set (quel excellent nom de groupe) vers des sommets Pop.
Formé en 2001 le groupe n’en est pas à ses premières armes, même si ‘récemment’ il s’était surtout concentré sur la sortie de singles, force est de constater grâce à ce ‘Fin del mundo’ que le format album est véritablement idéal pour que ces 7 musiciens / iennes déploient toute l’étendue de leur spectre musicale.
Une merveille !
[BT]


Dr. BOOGIE
Gonna get back to New York city, LP, CD, Digital
Dead Beat Rds
La référence à Big Apple n’est pas innocente car ce quartet de Los Angeles à sans le moindre doute écouter pas mal de groupe de N.Y. Oui évidement les New York Dolls (regardez comment ils sont attifés) mais surtout pour cet amour du Rock’n’Roll fifties et du piano qui fait trembler les genoux.
Il y a aussi ici une filiation Stones, en passant par Aerosmith et Hanoi Rocks.
Du Glam Rock’n’Roll et du bon ! Oui même du très bon ! Ensemencé de Hair Metal 80 (Poison, pour le meilleur et aussi les Quireboys) mais pas trop.
Sous perfusion de la guitare de Chuck Berry et avec un pas mal de l’esprit de T-Rex / Sweet qui souffle sur leur album. Leur premier, un disque hyper impressionnant de maturité et de fraicheur pour un groupe qui n’existe que depuis 2014…
Enfin bref je me régal total avec ce album ! Et comme le groupe aimerait venir tourner en Europe, je croise les doigts !


MOTHERFUCKER
Confetti, LP, Digital
Sick Room Rds
Trio énervé (pensez McLusky au féminin) d’Indie Rock très puissant Motherfucker puise tout autant dans le Punk, le Grunge, le Math Rock (heureusement peu), le Heavy, le Post Had Core, l’Indie 90, le Post Punk, voir le Stoner… sans se laisser enfermer dans une case. Ni que ce 1er album ne ressemble à un salmigondis hétérogène. Du fait de la voix très caractéristique de sa chanteuse, et d’un très gros sens du riff, et du rythme (parfois se serait presque dansant, presque, hein).
Un album qui aurait pu sortir sur K Rds en co-production avec Sub Pop, Rise Above et Amphetamine Reptile… si c’est ça le son de 2016 : j’achète, en double !
[BT]


NICK TOSCHES
Moi et le diable
Albin Michel
C’est l’histoire d’un vieil écrivain alcoolique qui a perdu le désir d’écrire, de vivre, et qui le retrouve par hasard par l’entremise de jeunes femmes à qui il suce le sang lors de l’acte sexuel. Ce qui lui redonne vie (comme un Dracula moderne), envie, passion et forces (Force). A tel point qu’il se prend pour un demi dieu… jusqu’à finir par rencontrer le Diable. Alors que même son vieil ami Keith (Richards) l’avait mis en garde contre les risques de ce style de vie.
Ou alors.
C’est un livre sur la folie qui nous guette à tout moment.
Ou bien est-ce le livre d’un vieil écrivain ‘ex’ alcoolique qui ne sait qu’écrire afin de gagner suffisamment pour entretenir son ‘fastueux’ train de vie (lingerie de luxe pour ses conquêtes, champagne, mets raffinés… la vraie vie, quoi) et qui donc empile les phrases les unes derrières les autres comme elles lui arrivent en tête sans trop de soucis de plan, de cohérence ou de justification. Des ratiocinations de vieillard sénile ? Ou de vieux pervers ?
A vous de voir. Car ce livre n’est peut-être pas ‘Moi et le diable’ le nouveau Nick Tosches, il peut se lire comme ‘Nick Tosches, Moi et le Diable’.
Alors si comme moi ce bon vieux Nick est parmi vos auteurs révérés alors vous prendrez beaucoup de plaisir, une fois encore, tout au long des 400 pages de ce roman ? Récit ? Journal ? Fiction ? Autofiction ? Est-il vraiment nécessaire de qualifier les choses pour les aimer ?
Alors certes ça n’est indéniablement pas son meilleur. Certes cet assemblage à la fois véritable roman avec une trame dans sa première moitié et une sorte de logorrhée immobile dans la deuxième est déconcertant, mais il m’a donné bien du plaisir (et pas uniquement parce que contrairement à la majorité des écrivains Tosches sait rendre les scènes de sexe excitante). Est-ce que ce livre sur le temps qui passe et qui est passé en dit tout autant sur son auteur que sur son lecteur…

[BT]

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