lundi 11 janvier 2016

Chroniques : HOLD STATION + Le CHEMIN DE LA HONTE + WASHINGTON DEAD CATS + The K.



HOLD STATION
Jockoid Tales, CD
Autoproduction
Un de ses groupes qui lorgne vers les early 70’s Mais pas que !!!
Une touche Bluesy Psyché, elle-même tempérée de Soul, un côté late 60’s, un soupçon de Rock 80 (entendez les Only Ones, ce genre d’école), un poil de Boogie venant du Sud, complexifient et décuplent l’intérêt des 5 titres de ce 1er mini album.
Tout comme le son simple, franc et dépouillé. Et la voix avec son débit mi chanté mi parlé, capable de se moduler : du cri à l’incantation, se pose comme une rose sur la musique de Hold Station.
Comme le dernier morceau construit autour d’une trompette nous fait naviguer vers un Rock planant, mâtiné de Jazz, ça ouvre de bonnes perspectives pour la suite !
[BT]
En concert : Samedi 16 Janvier : HOLD STATION (Heavy Blues Psyché), apéro concert à La Bobine, à Grenoble. 20h00. Entrée libre.


Le CHEMIN DE LA HONTE
Sans titre, LP, Digital
Danger Rds
D’abord quel casting que ce nouveau groupe dans lequel on retrouve des membres de : Delacave / Cowbones / The Rippers / Feeling Of Love / Le Chômage… Le Chemin De La Honte appartient à La Grande Triple Alliance de l’Est section Drôme et sur son 1er album ils / elle produisent une musique métronomique, froide, désincarné, avec sur certains titres une sorte de  monotonie contrôlée vous tirant vers une trance hypnotique incontrôlable.
La voix féminine désincarnée, atone déclame des textes avec une scansion un peu lente limite talk over. Les paroles en français vivent en vous longtemps après la fin du disque.
Parfois le rythme augmente avec des titres vindicatifs et saignants (tout autant musicalement que concernant le texte et le sujet traité).
Musicalement on est entre plusieurs univers : Les Jeunes Gens Modernes, la No Wave, La Noise (à la Amanita Rds) et des choses totalement inclassables : Opera Multi Steel / Martin Dupont / Ptôse / Norma Loy…
Avec en plus du chant féminin en français une formule musicale assez hors de la norme : une basse 2 cordes et une ‘normale’, une guitare, une batterie.
Bref  en relisant tout ce que je viens d’écrire je me dis que présenté comme ça cela peut paraitre très rebutant, mais Le Chemin de La Honte à une très forte personnalité et produit une musique que vous devez vraiment prendre le temps d’écouter ça vous changera utilement de votre quotidien !
[BT]
En concert : Samedi 16 Janvier : NIA Festival, avec : CLARA CLARA (Indie Pop) + Le CHEMIN DE LA HONTE (Indie Post Punk Noise) + TAULARD (Synthé Punk) + METALKING (CinéNoise expé) + TISIPHONE (No Wave) + WERNERA VERANDA (Clown Perfo) + PRESENT PARFAIT (Techno discount) + Bar, resto végan et salon de thé, au 102, rue d’Alembert, à Grenoble. Dès 14h00


WASHINGTON DEAD CATS
Under the creole moon, LP, CD, Digital
Devil Deluxe / Be Fast / Pias
Il y a des groups comme ça chez qui chaque nouveau disque renouvelle la passion que j’ai pour eux. Indéniablement les Washington Dead Cats font partit des rares combos qui appartiennent à cette catégorie. Je crois bien que j’ai tous leurs albums et quasi à chaque fois je suis enthousiasmé. Ce nouvel opus ne déroge pas à la règle.
Pratiquant toujours leur mélange unique de Psycho Billy Horror Swampy Garage avec section de cuivres les Wash’ balancent une fois encore une salve de chansons rigoureusement excellentes.
Souvent très rythmées, mais pas en permanence, on a aussi droit à un moment purement Rockabilly, à un titre qui croise Country et Mariachi… un album construit comme un mille-feuille, avec des couche plus ou moins épaisse mais d’une bonne variété… Avec ces 14 chansons ‘Under the creole moon’ est résolument équilibré et pensé (à l’image de sa pochette) pour régaler au mieux leurs fans les plus exigeants.
[BT]


The K.
Burning pattern etiquette, LP, CD, Digital
Jaune Orange
En voilà un album qui me plait. Qui m’a plu dès la 1ère écoute, et, qui se révèle toujours palpitant après la 10ème grâce à sa richesse sonore.
D’abord ce qui m’a frappé c’est son efficacité Noise Rock. La parfaite synthèse du genre qui vient vous écraser la face.
Puis petit à petit ses éléments constitutifs se révèlent et distillent leurs discrets venins dans votre cortex : un peu de Post Hard Core, un rien de Math Rock, des dissonances sombres qui pourraient rappeler le Swampy Garage Noisy d’UV Race voir de The Drone (une référence à laquelle peu de groupes peuvent survivre) et pourquoi pas même de Death Country sur-amplifiée…
Tout ceci s’amalgamant idéalement dans une musique très métronomique, presque froide, avec des variations de sonorités discrètes et pertinentes. Un grand soin et une grande inventivité sont portés sur le chant, contre chant, voix doublées (souvent, ce qui est un des gros atouts de cet album), backing vocaux…
Tout ceci exprime fortement (comme on dit en cuisine) tout le suc de chaque titre.
Terrible !
[BT]


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