TIO
MANUEL
Scondida,
LP,
CD, Digital
La
Fugitive Rds
Très
inspiré par son sujet le troubadour Rock’n’Roll embarque Bruce
Springsteen en plein délires Mariachi...
Jusque
là j’avais apprécié ces disques mais sans jamais totalement
adhérer. Cependant transcendé par ‘l’univers’
qu’il décrit
Tio Manuel réussit avec ce 7ème
album une collection de 10 chansons succulentes de bout en bout
(avec même une relecture ultra inspiré et méconnaissable du Love
In Vain des Ruts, peu de gens peuvent s’attaquer à un tel
répertoire et se couvrir de gloire, mais lui, si!).
Partant
de la situation actuelle des Usa vis à vis de sa frontière Sud Tio
Manuel s’embarque dans une musique
qui
synthétise tout ce que la culture chicano à apporter de meilleur
aux musiques populaires de la part Sud & quasi désertique des
États (de moins en moins) Unis. Comme un Los Lobos mixé avec Woody
Guthrie en pleine folie El Vez !
Pour
ce 7ème
album
Tio Manuel trouve la forme et la formule idéale pour transcrire son
inspiration : de la pochette au mélange des langues
(américains, espagnols) du foisonnement des instruments (violons
bastringues, piano…) et des voix, plus
le syncrétisme des sources musicales qu’il fait se caramboler dans
ses chansons. Même le nom du label est bon !
Le
tout aboutit a
son meilleur album, mais surtout a
un des meilleurs disque de cette année ! Une œuvre qui se
déguste du levé du soleil sur le Rio Grande jusqu’à la nuit
tombante dans le désert
en jouant à cache cache avec les gardes frontière !
[BT]
SPARKLING
I
want to see your everything, LP, CD, Digital
Vitamin
A Rds
Et
si le Post Punk n’était pas seulement ce style extrêmement
codifié, rétro(grade) ? Et si on essayait de le sortir du
revivalisme rance dans lequel beaucoup trop de groupes tentent
de le confire ?
Voilà
sûrement ce que ce sont dis ces 3 jeunes gens de Cologne qui ont
décidé de propulser leur
Post Punk en plein cœur du 21ème
siècle non pas en l’exposant aux outrages du temps comme beaucoup
de nos contemporains qui en refont comme à l’époque, mais en le
passant à travers les nombreux filtres musicaux qui ont enrichis les
musiques Indie depuis 40 ans !
Bref
ici il ne s’agit pas d’une relecture post
post
moderne
à coup d’emprunts dans telle
ou telle période fantasmée,
et dans celle d’à côté, puis un peu dans
celle-ci
ou celle
là… Mais une totale reconstruction avec des instruments de
maintenant mais additionné
aussi
d’un
peu
de passé,
pour que
tel
Frankenstein, fabriquer une nouvelle créature totalement vivante !
Sparkling
(comme son nom l’indique) rebrasse tellement la musique que toute
tentative d’étiquetage est vaine et inutile !
EcouteS
attentiveS fortement recommandéeS !!!
[BT]
En
concert : Mercredi
30 Octobre : SPARKLING
(Post Punk, Allemagne) +
EISBEAT
(Pop
New Wave),
à La Marquise, à Lyon
RIDE
This
is not a safe place, LP,
CD, Digital
Wichita
/ Pias
Mince
alors et si Ride avait sortit là son meilleur album ? En tout
cas celui que je préfère de leur discographie ! Et haut la
main !
6ème
album seulement serais-je tenté de dire ! Donc au moins pendant leur
1ère
partie de carrière et depuis leur réactivation ils ne nous aurons
pas submergé par une diarrhée de publications. Être sélectif ça
à du bon. Et prendre du recul également. La preuve ce disque hyper
enthousiasmant. Ce qui peut paraître surprenant de la part d’un
groupe étiqueté Shoegaze. Bien que Ride n’ait jamais été un
groupe à fond là dedans… ils gravitaient en bordure de cette
scène sans être totalement définissable
seulement par ce vocable. Dès le départ leur musique était plus
vaste (et une sorte de préfiguration de ce que Oasis allait faire).
Si j’ai été très très
client
du shoegaze à la fin des 80’s et début 90, je n’ai jamais été
un gros accro à Ride…
Et
si je me suis réjouie (et je le suis toujours) de ce revival
Shoegaze il y a (déjà) une douzaine d’années, ces sonorités
m’éclatent toujours chez les jeunes pousses tout autant que chez
les groupes du temps jadis qui reviennent au mieux de leur forme,
c.f. Medicine avec leur nouvel album à venir (dont
je pourrais bien vous parler ici quand j’aurai poussé beaucoup
plus avant son exploration) ou
Swervedriver avec
leur disque de cette année « Future Ruins » qui est je
trouve leur album le plus aboutit à ce jour…
En
dépit des très élogieuses critiques dont il avait bénéficié
j’étais passé un peu à côté de l’album précédent de Ride
« Weather
diaries ».
Donc
grosse surprise avec ce « This is not a safe place »
(excellent titre pour un album au demeurant) qui démarre sur un
quasi
instrumental
qui me fait immédiatement plonger (c.f. cette pochette) dans
l’univers crée par Ride ici : un mélange de ‘passé’
et de maintenant… croisant des sonorités du Shoegaze d’antan
mais en les secouant pour les aérer avec des sonorités proto
électronisantes… un peu dansables, mais sans sombrer dans la
techno / électro / house de bas étage, cheap ou ridicule qui a
ensevelit tant d’autres tentatives du même
genre.
Une
fois lancé Ride reproduit cette formule sur certaines des 12
chansons, mais propose encore d’autres choses avec des semis
balades faussement
dépouillées, qui sont comme habillées de sonorités du quotidien,
ou des mid tempo presque psyché, au bord du post rock aérien…
Mais sans être jamais chiant. Allant
jusqu’à explorer la Pop primesautière !
La
set list de cet album a été mûrement réfléchit et l’agencement
entre chansons puissantes et moments mélancoliques loin d’être
systématique est d’une fructueuse pertinence.
M’amenant à repasser le disque une fois encore pour recommencer à
en explorer les coins et recoins. Mais surtout à cause de la
multiplicité des plaisirs qu’il me procure !
[BT]
The
SCREAMIN’MONKEYS
7’’,
CD, Digital
Pop
The Balloon Rds
Cette
pochette me fait penser à certains 7’’ qui sortaient chez les
rennais de Dig Rds (ou parfois chez Larsen Rdz)
au début des années nenantes.
Mais
pas seulement ça, leur nom et leur musique me ramènent vers cette
scène Garage française (but chic) de la première partie des 90’s.
La même innocence, la même fraîcheur, le même plaisir à proposer
un Garage Punk simple, très bien composé et torché avec l’énergie
idoine !
Parce
que oui ces 4 titres (5 sur le CD) comme carte de visite c’est du
haut de gamme. Surtout pour un groupe qui en est à son
1er enregistrement !!!
Comme
toujours les gars de Pop The Balloon Rds ont eu le
nez (ou les oreilles) creux ! Encore un de ces labels qui font
un travail remarquable et sans qui la ‘scène’ Rock ne serait pas
aussi excitante !
The
Screamin’Monkeys’ Rules OK !!!!
P.S. :
depuis ils ont sortit un 2ème EP tout aussi excitant. Et
ils préparent leur 1er album !
[BT]
En
concert : Vendredi
11 Octobre : The
SCREAMIN’ MONKEYS
(Garage Punk),
au
Bistro Des Tilleuls, à Annecy
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