mardi 25 février 2014

Chroniques:The SKEPTICS+BABY WOODROSE+The TAIKONAUTS

The SKEPTICS
Black, Lonely and blue, LP, Digital
Groovie Rds
Dès la pochette noire et blanche avec son gros grain de photo l’univers des Skeptics se révèle un peu à vous : rugueux, sâle, apre. Une impression tempérée par le bleu ciel du vinyle marbré de blanc qui est à l’intérieur.
Musicalement les Skeptics flotent entre ceux 2 poles. D’une part leur Garage Punk est bien rapeux, fort et cradingue. Alors que d’autre part ils (elle) font la part belle à des idées qui apportent beaucoup aux 8 chansons ici présentent. Car les Skeptics sont subtilent dans la rugosité. Et le son fait par Lo’Spider dans son hantre du Swampland studio est exactement ce qu’il faut à cette musique. Ici pas d’aspartame pour les hypsters, mais du Garage Punk qui flirte avec le Trash / Budget Rock. Unpetit côté Billy Childish (mais discrètement, les Skeptics ne sont aucunement des copieurs). Une pincée de Sixties (même remarque que dans la parenthèse précédente). Des amplis qui crachent et de la Fuzz qui arrache, mais avec tempérance et équilibre.
Une forte personnalité forgée sur la route à travers l’Europe, qui pond des bonnes grosses chansons, pour ce que je qualifierais de : PUTAIN DE BON ALBUM !!!!
[BT]
à ne surtout pas manquer en concerts : Jeudi 27 Février : The SKEPTICS (Garage Punk) + SUGAR KID (One Man Rockabilly Band), au Trokson, à Lyon. Entrée gratuite.
Et : Vendredi 28 Février : The SKEPTICS (Garage Punk) + KAMERADSCHAFT (Post Punk / Garage), au Centre d’Art Bastille, au sommet de la Bastille, à Grenoble. 19h30.
Et :
Samedi 1er Mars : The SKEPTICS (Garage Punk) + The STATCHES (Rock), à La Taverne de la République, 44 Rue de Carouge, à Genève

BABY WOODROSE
Kicking ass & taking names, A collection of Rare B-sides 2001-2013, LP, CD, Digital
Bad Afro Rds
Je suis vraiment très fan de Baby Woodrose depuis leur 1er album, j’avoue que la voix de Lorenzo Woodrose mélangé à leurs grosses fragrances Psyché à toujours fait effet sur moi ! Je ne possède pas tous leurs albums mais pas loin. Alors évidement cette compil de titres rares c’est un peu un fantasme de fan.
14 titres en 37 mn donc clairement ça n’est pas le versant trip Heavy Guitar Psyché de Baby Woodrose qu’on retrouve là ! Plutôt des chansons rythmés et avec de la moelle. Le côté Psy Garage quoi. Mais pas que. Comme le prouve la très réussie cover du « That’s how strong my love is », et pourtant ça n’est pas facile de passer après Otis ! D’ailleurs c’est bien la marque de fabrique de Baby Woodrose que de prendre des chansons des autres et de toujours essayer d’en tirer quelque chose qui colle à leur personnalité. Une personnalité que le groupe et son leader / mentor ont eut le temps de peaufiner depuis leur démarrage (en trombe) en 2001. Eux ne font pas parti des suiveurs de la vague psyché (est-ce le sens du titre vindicatif de cette compil ?) mais sont parmi les vrais devanciers !
Avec cet assemblage de titres hétéroclites le trio danois prouve qu’il est toujours unique et performant quelque soient les conditions !
P.S. : Baby Woodrose annonce déjà son nouveau single pour Avril 2014. Ils lâchent pas l’affaire. Nous non plus !
[BT]

The TAIKONAUTS
Mysteriis Alienis Mundi, LP, CD, Digital
Dirty Witch / Productions Impossible Rds
2ème album pour ce quatuor toulousain de Surf Music instrumentale. J’avais été subjugué par leur 1er sortit en 2010 j’ai mis plus de temps à m’emparer de celui-ci. Car la recette étant sensiblement la même l’effet de surprise ne joue plus. Mais comme cette recette est très bonne le plat qu’elle propose est réellement TRES BON alors pourquoi bouder son plaisir.
Héritiers de la Surf Music instru classique des late 50’s / early 60’s (et de tous ceux qui ont maintenu cette tradition en vie depuis) les Taikonauts dynamitent le genre (avec amour) en rajoutant à leurs titres tout un tas d’extraits de dialogues de films de série B à Z.
Ce qui n’est pas vraiment nouveau certes, mais les Taikonauts n’utilisent pas ces bruitages / extraits / bandes annonces pour faire la transition entre deux morceaux mais comme éléments structurants de leurs compositions. Ce qui aboutit à un album qui ressemble joliment à la B.O. d’un film imaginaire. Une sorte de super-production où les acteurs parlent anglais / français / espagnols / japonais, remplit de savants fous, d’apprentis dictateurs, de Cowboy de l’espace… Avec même un hommage (sous forme de Flamenco Surf ?) à Pulp Fiction.
Twang / Staccato / Reverb’ toutes les figures du genre sont bien là ! Revisitées / revitalisées par la fougue et l’envie des Taikonauts de produire un véritable album conçu en tant qu’une œuvre unique (alors qu’à mon goût ce genre souffre de trop de disques qui ne sont que l’empilement de clichés et de démonstrations stériles). Un album pensé, réalisé avec talent, magnifiquement présenté avec une production de grand luxe !

[BT]

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