samedi 20 août 2016

Chronique : JET BANANA + HELL-O-TIKI + STEVE GUNN



JET BANANA
Master is the enemy, CD, Digital
Auto production
J’aime beaucoup le nom de ce groupe, le titre de son album, et… ce disque ! Ce qui est bien le plus important.
Je me souviens d’un temps que les moins de 20 ans… au début des 80’s où on avait commencé à parler de Hard Pop pour qualifier certains groupes (une mini vague bien éphémère).
Jet Banana on pourrait dire qu’ils font une version Heavy de la Power Pop, ou du Grunge Pop, ou du Heavy Garage Pop’n’Roll, ou…
En tout cas voici un groupe qui n’a pas peur de mélanger plein de choses différentes et qui se fout du jugement des esthètes autoproclamés ou des puristes (intégristes).
Pour Jet Banana ce qui compte c’est la qualité des chansons et là on n’est pas volé !
Avec en plus un chanteur très présent mais jamais trop. Une production propre mais vaste qui laisse bien de la place à tous les instruments. Les guitares se taillent la part du lion mais parfois les claviers (divers et variés) montrent bien leur présence.
Un album tellement bien fait qu’on le croirait signé par un groupe suédois.
Les titres sont très accrocheurs, les mauvaises langues diraient surement putassier, ce à quoi je réponds : ben ouai. Et tant mieux !
C’est ça que je veux : des chansons mémorables !!!
[BT]


HELL-O-TIKI
Tiki twister, CD, Digital
Autoproduction
Je me suis tellement pris une mandale (et un gros pied) lors de leur prestation au Maïly’s dans le cadre de la soirée Mondo Exotic (vivement la prochaine !) : le quatuor belge ayant parfaitement réussit à s’immerger dans le concept et l’ambiance de la soirée, que j’ai évidem-ment acheté leur dernier disque en date, mais je n’ai pas osé l’écouter avant de longues semaines de peur d’être déçu.
Que nenni !
10 titres de Surf Music bien dans l’esprit instru, entre late 50’s, Sci Fi spirit et Garage Punk surfisant des 90’s. Mais aussi avec de belle volonté de se démarquer de tout ça !
Les Hell-O-Tiki jouent beaucoup sur les variations de tempo au sein d’un même morceau. Et les utilisent les extraits de films  non pas comme intertitres mais comme des éléments constitutifs d’un morceau.
D’ailleurs ils jouent aussi sur les différents tempos entre les titres. Et sont également capables de rendre passionnant leurs mid tempo et autres morceaux rampants.
Pas mal de ‘petits’ arrangements sont judicieusement disséminés tout au long de l’album (claviers, saxo, thérémine, clochettes…), discrets mais essentiels et efficaces.
Au final un excellent album qui se savoure tout du long !
[BT]


STEVE GUNN
Eyes on the lines, LP, CD, Digital
Matador
Ben me v’là bien embarqué avec ce disque que j’ai toutes les peines du monde à qualifier. Ce qui est devenu trop rare à mon goût dans cette période où tellement de groupes rentrent dans une case et une seule.
Bon allons-y : Folk ‘heroïc’ ; Weird Pop Country planant ? pas simple.
Comme très souvent avec les nouveautés je ne sais rien (volontairement) sur le groupe avant de mettre le disque sur ma platine pour me créer mes propres interprétations… Et là à la 1ère écoute je trouve ça gonflant. Mais par acquis de conscience je le joue une 2ème fois et pan ! Ça me saute à la gueule !
Steve Gunn est assez dans l’esprit et très légèrement dans la musique, proche de Mercury Rev et de leur volonté de s’éloigner des standards de la musique et des chemins trop balisés.
On peut aussi entendre ici une petite vibration semblable à ce qu’Arcade Fire et Fleet Foxes avaient à leurs débuts (avant de sombrer dans la prétention arty) : une fraicheur et une vraie ampleur musicale.
Steve Gunn navigue loin des étiquettes et ça c’est la class !
[BT]


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