dimanche 15 avril 2018

Chronique : SICK ROSE + TRIXIE & The TRAINWRECKS + MICHAEL KÖLMEIER




The SICK ROSE
Someplace better, LP, CD, Digital
Area Pirata
Depuis que le quintet italien a pris son virage Power Pop je me dis qu’un jour ou l’autre ils vont se faire produire par Ken Stringfellow. C’est fait. Une rencontre comme une évidence ! Et un résultat comme un fantasme de fan ! Après Dom Mariani précédemment c’est donc un autre chanteur guitariste compositeur qui se penche sur le cas Sick Rose. Les Usa après l’Australie… Mais en fait peu importe la provenance du producteur derrière la console ça ne change pas fondamentalement le style des Sick Rose. Ils pratiquent toujours une Power Pop onctueuse, mid tempo, très mélodieuse, posée, stylée, élégante, et, très personnelle.
La voix est caractéristique, reconnaissable entre mille, et définit énormément la musique du groupe. Un vrai chanteur c’est tellement bien ! Et sur cet album quelle mise en valeur !
Joliment équilibré ce nouvel disque balance entre instant hit qui rendent les premières écoutes immédiatement excitantes, en chansons plus ‘introspectives’ qui font qu’on découvre de nouvelles choses à chaque passage sur la platine ! ça fait plus de 2 mois que j’ai cet album sous forme de fichiers, mais putain que c’est bon d’avoir enfin l’objet dans les mains (il est aussi élégant que la musique qu’il contient) parce qu’ainsi on entend parfaitement la brillance et la précision des chansons !!!
Chaque disque à sa personnalité, sa couleur, sa tessiture… mais fondamentalement ça ne ressemble qu’a du Sick Rose. Et comme ils sont un des meilleurs groupes du genre encore en activité, et bien voici une fois de plus un album qui ne doit pas échapper aux addicts du genre Power Pop. Mais plus largement ! Sur ce Someplace better ils se replongent aussi délicatement dans leurs premiers amours Garage Revival avec la présence occasionnelle d’un orgue ou une mélodie de guitare presque Surf…
Vous aimez les chansons, les mélodies, le Rock, la Pop, les chanteurs qui savent être au bon endroit dans le titre, alors vous allez être régalé par les 11 morceaux de ce Someplace Better !!!
[BT]


TRIXIE And The TRAINWRECKS
3 Cheers to nothing, LP, CD, Digital
Voodoo Rhythm Rds
Bien sûr comme à chaque fois que je reçois un disque de chez Voodoo Rhythm Rds je suis excité et je le découvre avec intérêt.
Trixie a quitté son San Francisco natale à la fin des 90’s pour s’installer à Berlin, et depuis elle sévit dans divers groupes et aussi en tant que Trixie Trainwrecks No Man Band écumant la planète entière avec sa musique.
Cet album né de la rencontre de la demoiselle avec quelques musiciens entre Londres et Berlin nous fait découvrir 13 chansons issues du répertoire qu’elle joue depuis presque 20 ans. Ça explique sans doute pourquoi elles sont  comme des classiques dès la 3ème écoute de ce disque.
Entre Country et Blues (Trash on est chez Voodoo Rhythm quand même) avec beaucoup de guitare acoustique comme charpente des titres. Ce qui donne aussi une coloration (roots) Folk à l’album. Rajouté à ça un harmonica parfois bien Rockab’ à d’autres moments plus western spaghetti selon les besoins d’ambiance de chaque chanson…
Le backing band est impressionnant : Bruce Brand (si vous ne savez pas qui s’est… je ne peux plus rien pour vous) à la batterie ce qui est toujours l’assurance d’une classe folle, Paul Seacroft à la guitare et à la lapsteel… ce qui oriente bien là où on est ! Et Charlie Hangdog à l’harmonica. Bref avec le meilleur des zicos anglais gravitant autour de la Medway Scene mais pas seulement on se régale de la voix et des compos de Trixie. Ce combo respect l’esprit de cette musique mais ne sombre évidement jamais dans le revivalisme vain.
Je ne suis pas forcément très féru de ce genre de Country 50’s R’n’R / Blues mais cette fois j’suis carrément accroché !
[BT]


MICHAEL KÖLMEIER
Deux messieurs sur la plage, 250 pages, 22 euros
Actes Sud
Voilà un bouquin qui m’a fait bien marcher la boite à imaginaire. Quelque part entre réalité et fiction (ou pas). Car ce livre qui raconte le pacte que Chaplin et Churchill ont (ou n’ont pas) convenu pour se soutenir quand l’autre sombre dans une phase profonde de dépression, se fonde sur des faits historiques, et narre des moments iconiques de leurs vie et des moments plus personnels et moins éclairés de leurs biographies…
L’auteur joue sur la vraisemblable et le véridique pour nous faire adhérer à son récit, qui est immédiatement crédibilisé par l’image que donne la photo de couverture.
Un livre, et une histoire (Histoire ?) qui est rendu plausible et constitué par le verbe. Car au commencement était le Verbe.
Plutôt que de me demander ce qui s’est véritablement passé entre ces 2 icones de leurs temps je me suis engloutit dans ce récit, en me disant que le narrateur qui est metteur en scène et marionnettiste savait forcément trop me manipulé pour tenter de lui résister.
Un livre immersif, dans une époque et dans deux intimités. Brillant, malin, attachant comme ses 3 personnages, un livre qui se déguste comme un whisky de 12 ans d’âge accompagné d’un cigare.
[BT]

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