The BLOODY HOLLIES + WHAT THE FUCK Mercredi 11 Septembre, à Annecy.
Normalement le Bar des Tilleuls
organise des concerts que le vendredi soir, mais comme l’a dit le taulier au
micro après le concert : l’occasion fait le larron, et quel larron !
A cause des travaux de nuit dans
le quartier je n’arrive qu’à 21h, mais comme les 2 groupes et les organisateurs
(http://shitincanrecords.bandcamp.com)
sont encore à table devant la scène j’ai le temps de prendre une mousse avec un
fan qui est venu depuis Grenoble pour voir ce concert.
What The Fuck le trio annécien
(batterie/chant, guitare/chant, guitare/chant parfois) balance son Rock très
musclé où se croisent mid tempo hargneux et titres plus rapides. Entre Punk et Early
HC. L’alternance des 2 chants apporte beaucoup. Ça fait 4 fois que je les vois
et j’aime à chaque fois (à tel point que je leur ai proposé de venir
enregistrer une session radio… à suivre). Beaucoup beaucoup mieux qu’une mise
en train !
Pour moi les Bloody Hollies ce fut
une découverte, bien que j’ai écouté une paire de titres sur internet. Et bien
que le grenoblois avec qui j’ai éclusé une paire de bière m’ait prévenu que
c’est un groupe de scène terrible, rien ne me préparait à la déflagration de
leur concert !
Ça démarre comme une version
punkifiée de Blackfoot (boogie agressif + bottleneck noisy) et ça évolue entre
Ealy Hard Core et Fat Possum Records. Comme l’impression de voir dans un bar du
fond du bush un AC/DC d’avant le premier album qui turbinerait aux amphet’.
Même si chacun des riffs des Bloody Hollies hurle We are an amercican
band : comme si ils avaient détournés le Mississippi pour le faire
traverser New York avant de se déverser dans la Bay Area. Une sorte d’épopée du
Rock Us quoi.
Avec leur 3ème album
sous le bras (chez Alive Records www.alive-totalenergy.com)
le quatuor de Buffalo passe pour la 2ème fois à Annecy, à chaque
fois dans un bar. Et même si cette proximité avec le groupe et ces ambiances
moites mes plaisent toujours je trouve ça étonnant, voir très décevant qu’une
groupe de ce niveau et de cette intensité ne joue pas dans des clubs. Car les
Bloody Hollies sur scène c’est une VRAIE
TORNADE ! Un ouragant de sons et de feeling, d’intensité 7 sur
l’échelle de Richter.
Je fini rincé, époustouflé et
HEUREUX ! De cette joie que seule donne un grand concert de
Rock’n’Roll ! Couvert de sueur je me rapproche du bar pour l’opération ré
hydratation et j’y entends l’expérimenté et tatoué roadie du groupe dire au
guitariste chanteur que c’était le pire concert qu’il avait vu d’eux. Hé ben
mazette si celui-là c’est le pire il faut que je le revois !!! Quoiqu’il
arrive après ce soir moi aussi je suis prêt à faire un paquet de kilomètres
pour revoir les Bloody Hollies sur scène !!! Une soirée qui est restée
longtemps graver dans mon corps et qui restera encore plus longtemps dans ma
mémoire.
[BT]
The BACKWARDS
Eerie
thoughts collections pt. 3
CD, Area Pirata Rds
En rééditant l’unique album de ce
groupe italien (agrémenté de 13 titres issus de leurs démos, soit un total de
30 chansons en 78 mn, avec un son homogène, innocent, pur et précis) Area
Pirata Rds nous plonge avec ravissement dans les late 80’s en plein coeur de la
scène Néo Sixties du Garage Revival. Plutôt tendance Pop, parfois un peu
folkisant, ligne claire et 12 cordes, mais toujours joliment psyché aussi.
Comme à chaque fois que je tombe
sur une pépite de cet accabi je me demande combien de disques aussi excellents
il reste à exhumer ? En tout cas celui-là est entre mes oreilles depuis
avant l’été et c’est pas partit pour s’arrêter. Pour bien vous caractériser
leur musique et baliser le terrain ici visité par The Backwards sachez qu’ils
reprennent : The Creation, Robyn Hitchcock, The Byrds (ceux de Roger
McGuinn), le Chacolate Watchband, le Velvet, et pour la courte intro de leur
album un peu de Syd Barett). Sachez également qu’une de leur K7 avait été
éditée dans le tout début 90 par Delirium Rds et une autre par le fanzine
Crytic Tymes. Voilà qui doit vous dire où on va : dans un univers onirique
fabriqué par touches délicates par des musiciens ayant un goût très sûr, un
talent d’interprétation très fin, et, surtout, une capacité à écrire de
magnifique morceaux de Pop Sixties Psyché sans être passéiste. Des chansons qui
vous embarquent dans leur trip mais ne se perdent jamais inutilement dans la
branlette de virtuose. Toujours concis, précis et fin The Backwards
pratiquaient une musique qu’on à perdu l’habitude d’entendre et qui donc, sonne
incroyablement fraîche et excitante. Un petit livret de 12 pages accompagne ce
CD avec une présentation du groupe signée Roberto Calabrò l’auteur de
l’indispensable « Eighties Colours. Garage, beat e psichedelia nell’Italia
degli anni Ottanta ». Un gars à qui on ne la fait pas et un vrai
passionné. Une sorte de caution, mais cette intégrale de l’œuvre des Backwards
se suffit à elle-même par sa qualité jamais prise en défaut. Je crois bien
qu’on peut appeler ça UN MUST !
[BT]
Toundra
III
LP, CD, A Loud Music
Ce label espagnol a sur son
catalogue une poignée de groupes pas très connus mais au répertoire très
intense et à la musique qui ne reste pas bloquer dans un style unique. Ça ne
facilite pas mon travail pour vous décrire cet album, le 3ème donc
du trio instrumental. Math Rock ? Post Rock ? Rock instrumental ça
c’est clair, et du très bon, mais après pas moyen de les faire rentrer dans une
seule case.
6 titres en 40 mn et l’attention
qui ne décroche pas. Alors il est vrai que ça joue musclé et complexe, on peut
parfois penser à un Messhugah désossé (à qui on aurait enlevé tout le gras et
la polyrythmie) dans la multiplication des thèmes, riffs, rythmes et énergie
déployés, sans que ça ne sonne jamais Metal. Ça joue technique avec des titres
où la musique semble évoluer de son commencement vers sa fin… comme si un
élément musical puis un autre venait s’additionné au thème de départ. On
pourrait les mettre dans la même école que Pelican (que j’adore) sans que ça
crée des conflits, mais je ne suis pas sûr que les 2 groupes se comprendrait car
Toundra possède indéniablement sa propre personnalité !
[BT]
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