OWEN TEMPLE QUARTET
Rot in the sun
LP Casbah Rds
J’avais raté leur 1er album, et, c’est donc après
les avoir vu sur scène deux fois (dont le scotchant concert de Valence) que je
découvre leur nouveau. Ce qui selon mon expérience, pour peu que le groupe soit
bon sur scène (et là c’est le cas, au combien !), ne joue pas souvent en
faveur du disque. Mais avec ce ‘Rot in the sun’ ça n’est pas le cas du
tout ! Ce que j’ai aimé en premier dans cet album c’est le mix, je trouve
qu’il y a une tendance lourde à mettre la voix trop en avant, mais pas chez les
Owen Temple. Elle est là où il faut pour laisser de la place aux 3 instruments.
La mise en son est gonflé, mais juste comme il faut. Avec un peu d’emphase mais
comme il sied à leur Rock profond et sombre (mais sans excès). Ensuite j’ai
aimé les compositions qui sous des dehors de simplicité et d’efficacité
laissent entendre pas mal ‘d’arrangements’ (des grelots ici, une entrée de
guitare là, une trompette fantomatique sur l’intro, un sax un peu Free sur le
dernier titre…) rien de plus prétentieux mais judicieusement placé. Pour ceux
qui n’auraient jamais écouté les Owen Temple Quartet imaginez des Bad Seeds qui
n’auraient pas mollis, ou Beast Of Bourbon toujours vivant, rencontrant un 16
Horse Power dégagé de ses côtés gonflants et doté d’une paire de couilles.
Cependant ce que révèle ce 2ème album c’est un groupe qui est en
train de labourer son sillon musical. Un album qui va bien aux matins fatigués
comme aux crépuscules enflammés.
[BT]
En concert : Lundi 7 Octobre : The
SQUARED CIRCLE (Psyché Noisy) + SINGAPORE
SLING (Dark Psyché / Nu Gaze, Islande)
+ SONIC JESUS (Krautgaze Rock, Italie)
+ OWEN TEMPLE QUARTET (Rock sombre
& puissant), à l’Ampérage, à Grenoble
OWUN
Le fantôme de Gustave
CD, Autoproduction
Premier contact : la pochette qui bien que très sobre
prépare au voyage onirique qu’est, en partie, ce nouvel album d’Owun. Leur
retour sur scène l’année dernière était très impressionnant. Sans doute
supérieur à ce qu’ils faisaient, déjà très bien, il y a 15 ans. Donc ça
laissait espérer au moins un bon album. Mais pas à ce point là ! Deuxième
contact : le son. Très puissant. Clair. Compact. Respirant aussi.
Impressionnant surtout ! Dans les 90’s Owun jouait de la Noise à sa façon. Dans les
années 10 ils amènent le style vers une nouvelle direction. Avec un formidable
travail sur la captation de la vibration du son, sur la résonance des guitares.
Mais sans verser dans le drone pour autant. La voix couverte d’effets semble se
diluer dans les guitares, et c’est bon. On peut retrouver de façon très
parcimonieuse du Neo Kraut. Un peu de polyrythmie. Et parfois, du stop &
go. Désormais qualifier la musique d’Owun est devenu un vrai challenge. Elle se
déguste juste à plein volume ou au casque afin d’être entouré, enfermé dans
tous ces sons. Se plaçant sur un segment long qui va de Psychic Paramount à
Meshuggah (sans le côté Metal) Owun à trouvé SA place, avec cette œuvre unique.
Sombre. Riche. Profonde. Et, belle.
[BT]
En
concert : Jeudi 10 Octobre : OUI SABOTAGE
(Indie Noise Rock) + OWUN (Noise
excellente) + HAPPY LAME SHEEP (Post Electro ?), à Eve, sur le Campus de
Grenoble. GRATUIT. Dans le cadre du Festival
"Vivre l'Utopie".
METALLEG
Hit of the week
12’’, Trend Is
Dead Rds
Je crois qu’on peut qualifier ce court album de petit disque.
Mais c’est un (très) très bon petit disque. Petit dans le bon sens du terme,
car ce trio n’a pas de prétentions artistiques (pas d’Indie Bricolo Psyché
Garage Rock rêvant de Frisco ici, ni de Math Rock), la seule prétention
présente c’est celle de faire juste de la musique qui donne du plaisir. Pour
eux et pour nous.
Ne vous laissez pas abuser par leur nom les Metalleg font
plutôt dans la mélodie. Avec énergie. Un peu de punk ligné Boys (avec une
touche de Ramones pour l’ambiance enjouée) mais sans le côté rétro de la scène
revival Punk 77. Et Metalleg additionne à son cocktail pas mal de Power Pop
sans là non plus tomber dans la redite de 1979. Un bon petit groupe qui sort un
bon petit album qui est une bonne grosse dose de fun et de mélodie ! 10
chansons en 20 mn mais sans jouer démesurément vite, les chansons durent
seulement le temps qu’il faut, donc on ne remet pas un refrain, un couplet et
encore un refrain qui serait superfétatoire. On reste au plus prêt de ce qu’une
bonne Rock Song doit être : sexy, vive, excitante, et surtout ne doit pas
s’éterniser. Ça sent un peu la sueur et la peur comme parfois New York (dont
est issue le trio) a su l’exsuder dans la période pré / proto Punk. JUST
CLASS !!!
[BT]
Antone & les Ogres
S/t
CD, Soni è lumi
Eux ils auront fait tout ce qu’il
faut pour qu’on ne l’écoute pas leur album : un nom à la con, la pochette
la plus laide de 2012 (ce qui explique qu’il soit resté au fond d’une pile de
CDs aussi longtemps) on dirait le visuel d’une compil techno tuning fauchée.
Ils osent une cover de ‘Ring of Fire’ genre gros Rock gras & groovy. Et en
plus ils sont corses. Bref rien pour eux !
Enfin si.
La moitié de cet album. Quand ils
ne donnent pas dans le cliché fanfare Rock à la con, ou le Rock variétoche
italien 80, ils écrivent des chansons où s’amalgament les guitares et les cuivres
dans LE BON DOSAGE avec une petite touche Indie plaintive, ou Psyché. Et à ce
moment là ils sont très délectables !
[BT]
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