The DECLINE
Heroes on empty streets, LP,
CD, Digital
Kicking Rds / Guerrilla Asso /
Rural Muzik / Zone Onze Rds / Abracadaboum / General Strike
12 titres constituent ce nouvel album des
Punk bretons. Mais attention musicalement The Decline c’est bien autre chose
que du Punk bas du front ou du Punk a étiquettes. Ou même simplement un groupe
de plus qui a la nostalgie d’un 1977 mythifié.
En fait The Decline fait partit de ces
très rares groupes qui essayent d’utiliser un héritage musical et de le
mélanger à d’autres pour proposer une musique de 2017.
Le quintet écrit et interprète des
chansons qui tirent souvent vers les hymnes pour salles surchauffées où le
publique reprend les refrains en chœurs tout en pogotant. Mais surtout ils savent
faire ça en maintenant un côté mélodique très fort. Un petit côté Street Punk
mâtiné de Power Pop et de Celtic Punk. Mais dans cet album on sent poindre des
côté song writer façon Social Distorsion. Une évidente connexion mentale avec
le Folk Punk. Et un grand plaisir puisement ROCK !
Depuis leur 1er album en 2011
The Decline sort des disques impeccables, remuants, excitants et vraiment
construit. Ce 3ème LP ne déroge pas à la règle ! Son
titre : Heroes on empty streets se justifie parfaitement et donne de vraies
indications sur son contenu.
[BT]
ERIC NEUHOFF
Costa
Brava, 297 pages, 19,50 euros
Editions
Albin Michel
Voilà un livre idéal pour la plage ! Et si
votre vie de merde vous a piégée chez vous tout l’été ça marche aussi. Peut-être
même encore mieux !
Ayant cessé de lire le Figaro depuis de
très longues années, c’est la 1ère fois que je lis du Éric Neuhoff
(ayant découvert qu’il est l’auteur d’un paquet de livres et ayant adoré
celui-ci je vais me pencher sur les autres), mais en fidèle auditeur du Masque
Et La Plume j’aime bien le personnage et ses coup de cœur littéraires
régulièrement et joyeusement iconoclastes !
Alors ce Costa Brava ?
Pour moi ce fut un de ces trop rares
petits plaisirs de lectures ! Pas de grands enjeux thématiques,
stylistiques, historico-social et autres conneries qui viennent tellement polluer
la littérature française. Mais quelque chose délicatement écrit sur ce qui fait
l’essence de la vie.
Les premiers amours qui ne guérissent
jamais vraiment. Les histoires ratées. Le soleil blanc. La plage. La voile. Les
masques et les tubas qui ont une balle de ping-pong dedans. Le temps de
l’innocence. Le temps qui se distend et qui se détend. La chaleur du soleil et
de l’amitié. Une époque. Qui est morte et ne reviendra plus. Celle qui lui
succède. Puis encore celle qui lui succède.
Parce que nous avons grandit et / ou
vieillit. Parce que la vie nous bouscule. Parce que l’ultra modernité à tout
balayé sur son passage. Notamment le temps des vacances (envisagé dans toutes
les acceptations du mot) pour le remplacer par celui des voyages qui
représentent un business tellement plus profitable.
Parce que la littérature persiste à
résister à la médiocrité. Et parce que rien ne justifie de s’emmerder avec un
livre entre les mains. Je me suis régaler avec ce roman léger et beau comme un
coucher de soleil sur l’horizon ;
[BT]
The BLACK WATCH
The gospel accourding to John,
CD, Digital
The
Eskimo Records Label
Ben merde alors je découvre ce ‘groupe’
alors qu’il a déjà publié 15 albums. Ce ‘groupe’ est un des médiums qu’utilise
l’artiste John Andrew Fredrick (qui est également peintre et écrivain) pour
s’exprimer en musique.
Moi je me suis penché sur cet album parce
qu’il se revendique des Soft Boys et de The Church ce qui tout de suite me fait
pas mal saliver !
Et bonne pioche parce quel album !
On croirait découvrir un de ces grands disques
oubliés de l’Indie 90. Mais sans que ça ne sente le rance et le renfermé contrairement
à tant d’œuvre revivaliste. The Black Watch n’est dans aucune nostalgie, il
continue à écrire et enregistrer sa musique. Ecrire c’est bien là la première
pierre qu’on remarque avec un superbe song writing tout en discrétion et en
légèreté. Puis il y a la mise en musique et là aussi c’est la grande class,
élégante, précise, innervé de guitares délicates mais jamais mièvres. La mise
en son signée Rob Campanella du Brian Jonestown Massacre est idéale car ne
tombant jamais dans aucun travers ni poussiéreuse ni moderniste, il fait sonner
l’album comme si on avait le groupe en train de jouer dans son salon. Sans
esbroufe, dans la vérité de ses chansons !
Si Pop et Indie Rock signifient quelque
chose pour vous alors vous allez immédiatement tomber sous le charme de cet
album !
[BT]
BRUCE SPRINGSTEEN
Born to run, 650 pages
Editions
Albin Michel
Il y a deux sortes de fans de Rock, ceux
qui ont vu Springsteen sur scène et les autres. Du moins c’est ce que tous ceux
qui l’ont vu live disent.
Désormais on pourra diviser entre ceux qui
ont lu son autobiographie et les autres !
Je ne connaissais pas vraiment la musique
du Boss avant de m’attaquer à ce pavé (généreusement prêté par un ami) en
dehors de la poignée de classiques qu’il a composé et que parfois les radios
françaises ont le bon goût de diffuser.
Je confesse que depuis que j’en ai fini la
lecture je me suis attaqué aux albums du monsieur !
Cette autobiographie jubilatoire est un
gros pavé sur l’œuvre de l’homme et son groupe s’est aussi beaucoup le portrait
des époques qu’il a traversé et de ses tourments. Le tout étant incroyablement
bien écrit. Ciselé et enlevé à la fois.
Un ravissement de lecteur qui m’a fait aller
au terme du livre tellement son souffle et puissant !
[BT]
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