samedi 9 septembre 2017

Chronique : VUNDABAR + NEON ANIMAL + COCKROACHES



VUNDABAR
Gawk, CD, Digital
Autoproduction
C’est après avoir été totalement renversé par la prestation de ce trio de Boston lors de la Fête de la Musique à Grenoble que j’ai acheté cet album. Sur lequel ils mélangent l’attitude cool / relâché et ultra compétente si caractéristique de notre époque avec une précision et une force typique de l’Indie Rock des 90’s !
Partisan du syncrétisme ils agglomèrent dans leur musique plein de choses avec un goût très sûr ! Power Pop tendue, Art Rock dansant façon New York 2000, Noise Rock, mélodies Pop intemporelles… Donc Vundabar est pleinement un groupe de maintenant qui en live ne cache pas son amour du College Rock. Mais qui surtout montre sur disque comme sur scène qu’il a quelque chose de plus que tant d’autre. Du talent ? Surement !
En fait les Vundabar tournent beaucoup en Europe et aux Usa car c’est vraiment un excellent groupe en concert. Mais ils ont amorcé la pompe grâce à des disques qui ont donné envie à des organisateurs de se mouiller pour les faire jouer. Et quand j’écoute & réécoute cet album je comprends tellement de façon évidente pourquoi leurs fans se bougent pour les voir !
[BT]


NEON ANIMAL
Bring back Rock’n’Roll from the dead, CD, Digital
Autoproduction
Ça n’est pas seulement le titre du 1er album de ce quatuor londonien, mais c’est également la mission qu’ils se sont fixés ! Une mission sacrée comme il se doit. A la vie à la mort !
C’était d’ailleurs le titre de leur 1er single. Ce qu’on appelle une déclaration d’intention, voir une déclaration de guerre à la médiocrité ambiante !
Cette chanson est clairement un hymne ! Un hymne au Rock qui fait la part belle aux guitares vindicatives et mélodieuses ! Dans une grande filiation Stooges / New York Dolls. Que les Neon Animal mâtinent de la morgue du Punk et de l’efficacité de la Power Pop. Alors quel est l’intérêt de ce genre de références en 2017 ? Vu la quantité de raisons d’être en colère : sortir un putain d’album de Rock incandescent !!!
Bon les gars investit là-dedans n’en sont pas à coup d’essais ! Et ça s’entend ! Ils savent composer des chansons qui marquent et les interprètent avec finesse et rugosité.
Play fucking Loud !!!
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COCKROACHES  
Rest in pieces,
Area Pirata Rds
On ne le dira jamais assez : une bonne pochette c’est primordiale ! Avec celle-ci on sait immédiatement où on va atterrir. Dans un univers de gentils monstres où on joue à se faire peur en respectant les fondamentaux du genre.
Ce qui n’empêche pas pour autant d’essayé de faire autre chose que ses voisins de paliers. Ce quatuor romain sur ce 2ème album propose un Psychobilly joué sur une rythmique rampante plutôt que trépidante. En fait ils sont fidèles à leur patronyme : blattes / cafards.
Parfois ils accélèrent le tempo mais sans trop forcer et injectent des éléments appartenant au Rockabilly ou à la Surf dans leur mixture pour bien en relever le goût.
Le son de cet album est bien cru, comme il sied à la musique des Cockroaches, finalement pas loin de l’esprit franc et direct d’un groupe comme Dead Moon mais dans un tout autre genre.
Dépouillé certes mais seulement en surface ce disque à un charme vénéneux qui ne tient pas qu’à sa superbe pochette !

[BT]

mercredi 6 septembre 2017

Chronique : GRANDMARCH + LANDING ALOUD + ABUS DANGEREUX 143



GRAND MARCH
Growing old, CD, Digital
#14 Rds
Ah ben merde il me rend totalement obsédé ce disque ! Je veux dire cette musique m’obsède tant elle me chamboule l’âme.
Sortant totalement de nulle part (pour moi) le quatuor strasbourgeois déboule avec son 3ème disque, un EP de 6 chansons qui renversent la table !
Je dirai un peu : imaginez les Black Crowes de la période la plus âme américaine rencontrent PJ Harvey dans un champ de coton du Sud profond !
D’ailleurs Grand March reprend Polly Jean, et brillement ! Ils font un sort à son ‘Good fortune’ qui s’intègre parfaitement dans leur répertoire. Leur chanteuse à un registre bien différent : puissant, chaud, envoutante.
Tout comme la musique entre Folk des grands espaces et Heavy 70’s avec de l’âme. Avec un orgue qui donne une chaleur et une vibration hyper intense à leur musique. Et sans jamais se tromper sur le dosage dans leur cocktail formidablement enivrant !

Mon disque du mois !
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LANDING ALOUD
Argile et tomates,
Autoproduit
Autant je ne trouve pas bon le titre de cet album (il n’a comme avantage que d’indiquer que les chansons ici sont en français, non ne fuyez pas) autant la musique est vraiment une belle découverte !
Très belle.
Ce 2ème album du désormais trio grenoblois a été concocté tranquillement dans leur home studio. Patiemment ils ont assemblés tous les éléments pour produire cette musique qui est difficilement qualifiable. Prenant des élément venant de La Pop, du Rock Indie des 90, d’un peu de Shoegaze (très peu), de la chanson française (très peu également), d’électronique (de façon limitée), de Post Rock (mais sans les clichés) et d’une certaine musique Rock sombre inventive française du début des années 80 (Kas Product, Laurent Sinclair, X Ray Pop, les Jeunes Gens Moderne… mais mélangé de façon totalement personnel ce qui aboutit à une Pop Indie Bricolo et mélancolique qui n’appartient qu’à Landing Aloud !
La voix un peu trainante et les paroles joliment poignantes entrainent une musique qui semble se trainer, mais qui n’est là que pour donner du temps à la musique de s’imposer !
[BT]


ABUS DANGEREUX Face 143
40 pages couleurs + CD sampler
Ce que j’aime bien avec ce méga fanzine c’est que ça donne l’occasion de prendre des nouvelles de groupes et artistes qu’on aime !
Au sommaire : RODOLPHE BURGER, EVAN DANDO (a propos des rééditions chez Fire Rds), VIV ALBERTINE qui donne super envie de lire son autobiographie, PETER VON POEHL : son nouvel album est probablement son meilleur. Deux légendes et deux résidents australiens : JIM DICKSON avec sa carrière à travers plusieurs continents. Et Monsieur KIM SALMON (mon héro). Et on poursuit avec une autre légende venant d’une île (la Corse, personne n’est parfait) : HENRY PADOVANI. Et il fallait aussi une légende parisienne, j’ai nommé JOHAN ASHERTON.
Mais dans Abus Dangereux ils n’y a pas que des vétérans, on trouve aussi des jeunes poussent très prometteuses : WEIRD OMEN (R’n’Garage Trash, j’adore), SERPENT (excellent mélange d’Indie 90 de Blues Trash de Garage et de Pop puissante). BANDA NELLA NEBBIA (Jazz Noise Core de Pologne). GATE TO OTHERSIDE (Rock Punk de Pékin, si si). NOVELLER (la new yorkaise qui aime tellement les pédales d’effets et l’Indie Noise 90). The SOMNAMBULIST des italiens immigrés à Berlin qui proposent un excellent croisement entre Kraut, Indie 90, Post Rock et Pop. MICHAEL NAU qui navigue entre Pop lumineuse et Folk déprimée. FUJIYA & MIYAGI des anglais imbibés de Kraut !
Et aussi 3 groupes français revenants : ACETATE ZERO (Noise), GUERRE FROIDE (Cold) et les OLIVENSTEIN (Punk pour rien faire).
On rajoute QUIXOTE R.P.M. (le label de 1=0 présent sur le CD sampler) et Sonic Trip l’émission de radio qui ont droit à un papier largement mérité !
Des chroniques disques, livres et DVD sur 12 pages et un CD sampler de 12 titres interprétés par les groupes qui sont en gras dans cette chronique. Le tout pour seulement 5 euros chaque numéro ou en vous abonnant : 5 numéros pour seulement 20 euros !
www.abusdangereux.net                               https://www.facebook.com/abusdangereux/
A Grenoble vous pouvez trouver ce n°1453 chez DISC ORAMA 11 rue Beyle Stendhal derrière la poste centrale.

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vendredi 1 septembre 2017

Chronique: THOMAS SCHOEFFLER JR + DOWNTOWN BOYS + LOURDES REBELS + POISON ARROWS



THOMAS SCHOEFFLER JR.
The Hunter,
Avec ce nom, ce titre et cette pochette, le 3ème album de ce Monsieur intrigue et met dans une ambiance spéciale.
La 1ère chanson sonne comme une sorte de Folk Celtic Punk et me fait voyager aux confins des landes désertes et fantomatiques d’une Irlande fantasmée. Pour la suivante arrive la guitare électrique + la ‘batterie’ et on se tourne vers le versant cru des duos Blues Trash mais qui auraient intégrés les leçons du Rock froid proto industriel de la fin des 70’. La chanson étant irradié / réchauffée par un harmonica qui n’est pas là pour être inutilement bavard.
Musicalement ce “Hunter” est constitué d’éléments de Blues du Delta renforcés par la tradition de Chicago, revitalises par ce que toutes les scènes One Man Band / duo batterie – guitare ont apportées comme résurgences.
L’autre versant de la musique de Thomas Schoeffler Jr. c’est un héritage Country des pionniers (et des meilleurs) carambolé par le Folk des Appalaches et une tradition européenne.
La Musique présente sur cet album est aussi lumineuse que le soleil qui perce les frondaisons, profonde comme la forêt et intense comme la passion.
Les 2 pôles de cet album sont générés par la guitare : électrique ou acoustique. Le son : sa densité, sa noirceur en électrique est parfaitement travaillé et confère au disque une unicité passionnante. La voix se pose délicatement sur ces chansons où le song writing est à la hauteur de l’interprétation sans faille.
En fait cet album d’homme seul joue sur la rareté / le minimalisme dans le seul but de transmettre le maximum de sensations. Ce qu’il réussit totalement.
Ce n’est pas tous les jours qu’on découvre un album pareil. Alors il faut le chérir précieusement !
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DOWNTOWN BOYS
Cost of living, LP, CD, Digital, Cassette
Sub Pop
Avec un titre d’album comme celui-là on imagine que ce groupe à de la colère à transmettre ! Le quintet mixte (à plus d’un titre) est très engagé contre l’homophobie, le racisme, le capitalisme, le fascisme… Ils/elles avaient d’ailleurs nommé leur album de 2015 « Full communism » avec le président actuel il va y avoir encore plus de raisons d’être en colère !
De colère il est question tout au long de cet album, mais pas seulement !
Downtown Boys jouent vite, mais pas tout le temps, ils aiment le Punk, mais pas uniquement. Et en plus ont une vision très élargie du Punk, puisque parfois ça m’a fait penser aux Slits, et pas uniquement à cause de la voix de la chanteuse. Il y a chez ce groupe de Providence un petit côté Pere Ubu sur vitaminé. Voir une touche de Devo.
Un peu de Post Punk mixé avec de l’Indie Noise 90. Musicalement on ne le sent pas perdu parmi les ‘nouvelles’ pousses de chez Sub Pop : So Pitted / Metz / No Age / Pissed Jeans…
Comme l’album est produit par Monsieur Guy Picciotto (de Fugazi) on est ici loin du groupe de Punk de bas étage. La rage transparait parce qu’on entend les choses distinctement !!!!
Certain titres sont chantés en espagnols, par moment on entend des riffs, solo, ou déchirades de saxo, les chœurs viennent par moment soutenir la voix…
Ça rend peut-être sourd à force de l’écouter, mais pour le moment je ne m’en lasse pas !!!
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LOURDES REBELS
Lolita, LP, CD, Digital
Aagoo Rds
Duo italien Indie Noisy Bricolo Electro Punk Kraut Pop bien dans l'air du temps mais assez sauvage pour être très intéressant. Et suffisamment talentueux pour tenir la distance sur tout un album !
Je ne sais pas ce que signifie véritablement leur nom mais je trouve qu’il sonne bien et qu’il est très évocateur ! Tout comme leur musique. C’est leur 2ème album, le précédent avait déjà été remarqué, mais celui-ci le surpasse largement !
Ils jouent avec les chapelles mais font ça de façon très actuelle / post moderne en mélangeant le tout et en régurgitant leur musique avec talent sans sombrer de l’attitude Arty totalement vaine !
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The POISON ARROWS
No known note,
File 13 Rds
Superbe album qui nous ramène aux meilleures heures de l'Indie 90. Entre Pop et Noise Rock, un très bon équilibres entre brisures de rythmes et mélodies avec un chanteur qui rappel beaucoup de ceux qu'on a aimé.
Vu le pédigrée de ce trio de Chicago on n'est pas étonné qu'ils produisent ce genre de musique. Ni qu'ils le fassent si bien ! Avec en son sein l’ancien bassiste de Don Caballero, le guitariste chanteur est un ex Atombombpocketknife et Thumbnail. L’enregistrement s’est fait à l’Electrical Audio par Greg Norman qui avait déjà enregistré leurs deux premiers albums. Bob Weston en a assuré le mastering. Scott McCloud de Girls Against Boys est venu pousser la chansonnette sur un de titre et Tony Lazzara (Bloodiest, Sterling…) ainsi que Brian Case (Disappears…) sont venu ajouter des guitares sur un morceau chacun. Bref une histoire d’amitié et de famille musicale… Et ça s’entend !

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mardi 29 août 2017

Chronique : BEN VAUGHN + A PLACE TO BURY STRANGERS + LORD YOUTH



BEN VAUGHN
Piece of resistance, LP, Digital
Kizmiaz Rds
Il y avait fort longtemps que je n’avais pas écouté et donc encore moins acheter du Ben Vaughn. Mais comme c’est sorti sur un super label (et plus facilement trouvable chez le disquaire) et qu’en plus des amis m’ont dit le plus grand bien de son album d’avant (qu’ils en soient remerciés) j’ai acheté celui-ci. Dès la 3ème écoute je me suis dit : « bon sang la face A quelle merveille », puis : « mais la face B est presque meilleure ». En fait c’est bien là l’intérêt de ce LP : la densité de chansons formidables qu’il contient.
C’est là l’œuvre d’un excellent song writer. Mais aussi d’un interprète fin et doué. Entouré de musiciens à l’unisson !
Quant à la musique qu’on entend sur ce ‘Piece of Resistance’ on est dans le domaine de l’Americana mais version Ben Vaughn donc loin des clichés. Un peu de cajun, un peu de Blues, un peu de Folk. Le tout par quelqu’un qui n’a jamais oublié sa passion première pour le Rock. Bien que principalement acoustique cette album a en son cœur une vibration qui lui donne de quoi nous rassasier nous qui ne sommes pas des accros de la musique de cul terreux.
[BT]


A PLACE TO BURY STRANGERS
Transfixiation, LP, CD, Digital
Dead Oceans – Pias
Putain il fait pas rire le nouveau A Place To Bury Strangers !
J’avais découvert ce groupe par hasard au Nouveau Casino en 2007 et je m’étais manger une énorme tarte. Au point de faire de ce concert un de mes 3 plus marquants de cette décennie ! Rien de moi.
Le problème étant que jusqu’ici leurs albums manquaient de quelque chose pour les rendre vraiment palpitants à mes oreilles… un poil plat (en comparaison de la tornade live, mais également de façon relative). Cependant celui-ci montre leur façon palpitante, urgente, puissante, intense ! Limite violente.
Brut et bruitiste. Noisy au meilleur sens du terme. Acéré et puissant. Avec des titres réellement marquants. Doté d’un son énorme. Consistant et roboratif. Parfois robotique et froide souvent organique et incandescente leur musique vous emplafonne comme il convient !
Oh oui ! Et même bien mieux que ça !!!
[BT]
En concert : Jeudi 26 Octobre : A PLACE TO BURY STRANGERS (Noise maestro, Usa) + BABY IN VAIN (Grunge), à l’Ampérage, à Grenoble


LORD YOUTH
Gray gardens, CD, Digital
BB Island
Quel beau disque un peu mélancolique. Mais pas en permanence, il rappel par certains côtés la période piano bar de Tom Waits (ça ce n’est pas une référence que je dégaine à la légère).
Construit autour du piano et de la guitare acoustique cet album est un rêve de song writer, et il est parfaitement aboutit.
Attention il contient également des moments bien secoué, qui de dépareilleraient pas chez les tenant new yorkais d’une certaine idée du Blues Noisy Garage (Chrome Cranks). Et ils sont présents de façon salutaire afin de donner beaucoup de variété, d’ampleur et de diversité à ce 1er album. De diversité il y en a beaucoup ce qui renouvelle le plaisir de l’écoute, mais cet album reste une œuvre cohérente de bout en bout !

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dimanche 27 août 2017

Chronique : DUM DUM BOYS + PRIMITIVES + ALL WE ARE + NICK TOSCHES



DUM DUM BOYS
Electrified, LP
Mono-Tone Rds
Ah oui ! Un nouvel album des Boys from Nice city !!! De quoi me rendre heureux ! Donc le voici entre mes mains et mes oreilles, pour mon plus grand plaisir !!!
Je ne sais pas vraiment à combien d’albums ils en sont (il m’en manque un je crois) en revanche je sais que celui-ci est terrible !
Ils ont réussi le fantasme de n’importe quel groupe : mettre plus de tout dans ce disque sans que ça ne sonne gloubiboulga.
Plus de bricolages proto électro (à la Suicide) plus de mélodies (60’s et Bubble Gum) plus de pédales d’effets, plus de cuivres, plus de lunettes noire… plus de DUM DUM BOYS quoi !
Le Sax et la trompette apportent une coloration très surprenante et excitante sur les titres Noisy Psychotronic de cet album, et un penchant Jazz Free sur d’autres morceaux.
Sinon il y a comme à chaque fois chez les DDB des chansons Surf bruitistes intersidérales et des moments qu’on a du mal à qualifier mais qui font la spécificité du groupe depuis si longtemps. Et qui explique qu’ils n’ont jamais déçu.
Cette fois ils pondent (à mon goût) un de leur meilleur album : dense, diversifié, intense, vaste et ambitieux. Jamais prétentieux, toujours sexy : les DUM DUM BOYS baby !
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The PRIMITIVES
New thrills, 10’’, Digital
Elefant Rds
Depuis leur réactivation j’avoue que je me régale de chaque sortie de ce quatuor anglais. J’étais déjà très fan de leur 1ère période ! Dans le courant étiqueté ‘Blonde Pop’ ils/elle tentaient de sortir du lot, et y parvenait tellement bien, grâce à leur fibre Indie Pop entre ligne claire (à la Sarah Rds) et C86.
Depuis leur retour les Primitives continuent à montrer leur amour de belles chansons. Produisant une Pop ensoleillée et euphorisante qui n’oublie jamais d’être profonde !
Donc voici un 25 cm avec 4 nouveaux titres, qui une fois de plus prouvent que de tous les revenants de la scène des mid 80’s les Primitives sont ceux qui produisent les disques les plus complets, réussit, et non seulement capables de rivaliser avec leurs œuvres de jeunesse, mais carrément capable de le surpasser.
Pop to the Top, baby!
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ALL WE ARE
Sunny Hill, LP, CD, Digital
Domino
Un irlandais, un brésilien, et une norvégienne vivant à Liverpool ça laisse présager d’une musique varié… et c’est bien ce qu’on a !
Post Punk mixé avec une sorte d’Indie Electro Pop dansante et ultra actuelle. Avec de petites touches psyché et parfois Kraut. C’est leur 2ème album et il montre un groupe capable d’enchainer les titres divers mais cohérents et surtout avec une grosse densité qualitative. Un album enthousiasmant qui donne furieusement envie de se remuer !!! De bouger. De gigoter ! De danser quoi !
Combinant des traditions musicales des années 60, 70, 80, 90, 2000 et actuelles All We Are prouve que rien ne condamne les jeunes pousses à reproduire sans réfléchir les leçons des anciens. Mais qu’il y a toujours moyen de se glisser dans les interstices pour continuer à avancer et même de tenter de tracer SA voie !
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NICK TOSCHES
Sous Tibère
Albin Michel, 358 pages, 22,90 euros
Ce livre raconte l’histoire d’un escroc juif sévissant en Judée dans les années 20 et qui s’appelait Jésus. Cette histoire est racontée à postériori par son mentor (macro ?) qui n’est rien de moins que l’ancien rédacteur des discours de Tibère exilé quand l’empereur sombra dans la folie.
De folie il est souvent question dans ces écrits. De possession, de foi, d’obsession, de philosophie, de Dieu, de croyance, d’obscurantisme.
Ce texte ayant sensément été découvert par Nick Tosches dans la bibliothèque secrète du Vatican. Il est une sorte d’évangile apocryphe. Tosches en tant qu’accro au texte, à l’écrits, au Livre, s’amuse avec ce côté Evangile, qu’il mixe de références aux style classique de la littérature et de la rhétorique romaine. Ce qui maintient la narration dans un sentier…
Evidement ce Jésus-là n’a pas tout à fait la même Histoire que celui que nous connaissons, mais cela je vous le laisse découvrir dans ce ‘Sous Tibère’.
[BT]


lundi 21 août 2017

Chronique : RUBBER EGGS + KITTENHEADS + GRANDE ROYALE + SUICIDE GENERATION



RUBBER EGGS
EP, CD, Digital
Autoproduction
Ce trio de Palerme revient avec un nouvel EP sur lequel il donne la pleine mesure de son talent de sa musique.
La formule Orgue / Basse / Batterie chant produit ici quelque chose d’assez inattendu. Un mélange de Garage Psych Punk bien dans la tradition 60’s et Revival 80 mais très mâtiné par le Psyché Prog italien des 70’s et 80’s (m’étonnerait pas qu’ils écoutent No Strange par exemple mais pas seulement). On trouve aussi une petite touche Heavy 70’s bien tempérée par l’esprit et les mélodies très marquées 60. Un petit relent Weird Folk, une louchée d’Indie narcotique 80 (Spacement 3 / My Bloody Valentine). En plus certains membres ont joué du Post Rock donc ils ne sont pas bloqué dans le passé (la preuve ils mettaient récemment en téléchargement gratuit une cover de Of Montreal).
Résultat on a un travail sur le son précis, compact, pas du tout passéiste (avec utilisation de sonorités de claviers assez variées) et une mise en valeur de la voix de David Orsi qui tient également l’orgue. Cette voix masculine se teinte souvent d’intonations féminines ce qui colore et enrichie leur musique !
Rubber Eggs revendique aussi comme influences The Cure (ça peut s’entendre un peu sur le 4ème et dernier titre de ce EP) et aussi Sabbath & Led Zep’ (là c’est plus par touches pointillistes) une sorte de grand écart dont le point médian serait le Garage Prog Psyché Punk…
Une incroyable découvert que ces RUBBER EGGS ! Depuis 2012 ils ont autoproduit de nombreux bootlegs à écouter sur leur bandcamp…
Ils cherchent des dates en France pour la 3ème semaine de septembre. J’en salive d’avance !
[BT]


KITTENHEAD
We’re here, CD, Digital
Autoproduction
Ce que j’aime avec ce quatuor californien c’est que sa musique ne rentre dans aucune case. Un Peu Indie Rock, un peu Punk, un peu Power Pop, un peu de Heavy 70’s…
En plus la plupart de ses chansons est jouée sur un rythme presque lent (ce qui peut paraitre étonnant de la part d’un groupe inspiré par les rollers Derby, c’était d’ailleurs le sujet de leur 1er EP en 2012). Ce rythme posé contribue beaucoup à son unicité, et laisse la place aux mélodies et surtout à la voix caractéristique de sa chanteuse pour s’insinuer dans votre cerveau !!! Attention ça devient vite addictif.
Parfois ça me fait penser aux anglaises de Voice Of  The Beehive qui auraient traversées l’Atlantique découvert la plage et musclé (un peu) leur jeu.
En plus Kittenhead n’a pas peur de se lancer dans un titre fusionnant la Pop, le Hip Hop et le Punk pour un résultat super goutu !!!
Dans l’état d’esprit je dirais que c’est un croisement entre X (les californiens bien sûr) et le Slits en version 2010’s.
Excellente nouvelle il/elles rentrent en studio fin septembre pour enregistrer un nouvel album, j’en salive d’avance !
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GRANDE ROYALE
Breaking news, LP, CD, Digital
The Sign Rds
Voici donc le 3ème album de ces suédois que je ne connaissais pas. Si sur le deux précédents ils avaient tout fait eux même cette fois-ci c’est Nicke Andersson (Entombed /  Hellacopters / Imperial State Electric) qui en a assuré l’enregistrement & la production dans son propre studio.
Et ce qu’il faut noté c’est que Grande Royale ne sonne pas comme une copie ! Mais comme une sorte de classique du Rock à guitares. Dans une certaine tradition du High Energy R’n’R comme on en fait si bien en Scandinavie, mais en restant toujours très mélodieux et accrocheur avec des guitares incisives mais qui ne bourrinent jamais.
La pochette est épurée, ainsi que la production qui reste sobre. Totalement au service des chansons !
Musicalement le groupe doit autant à ces ‘ancêtres’ scandinaves des 90’s (notamment les Nomads période ‘Sonicaly speaking’ pour l’épure, l’efficacité et la class) qu’aux américains qui savaient écrire des hits hyper évident type Cheap Trick. Sauf que Grande Royale ne se contente pas de faire bêtement des citations, ils tentent de se créer un style reconnaissable !
La super nouvelle c’est que Grande Royale a prévu une tournée en Espagne et en France. On reste focalisé là-dessus !!!!
[BT]


SUICIDE GENERATION
1st suicide, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds
Sur son 1er album ce quatuor d’expatriés formé à Londres traduit en musique la frustration, la colère et les angoisses du temps présent. Comme si 1977 revenait de nouveau dans la capitale anglaise. Suicide Generation pratique un Punk Garage Punk abrasif avec chanteur à la voix éraillée jouant souvent des titres courts et rapides, mais dans lesquels on entend toujours la mélodie. En héritiers des Ramones propulsés en 2017. Dans la bio on parle des Reatards, Pussy Galore, GG Allin et le Gun Club. A titre personnel ça m’a fait penser à la scène marseillaise ou à des TV Killers qui auraient partouzés avec les Dwarves et les Dickies et les Rip Offs.
Les guitares s’en donnent à chœurs joie. Le chanteur tout autant, et comme les compos sont là, je recommande cet album à tous ceux qu’un peu de brutalité n’effrayent pas !

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mercredi 16 août 2017

Chronique : JIM JONES & The RM + LIVINGSTONE + ORK


JIM JONES & The RIGHTEOUS MINDS
Super natural, LP, CD, Digital
MaSonic Rds / Hound Gawd! Rds
Franchement je me demandais ce que ce nouveau groupe pourrait apporter, après le 1er album du Jim Jones Revue je pensais que tout était dit !
Mais il a suffi d’une seule écoute de ce ‘Super Natural’ pour être convaincu du contraire !
Dès le 1er contact avec cet album et sa superbe pochette signée Jean-Luc Navette on plonge dans un univers intense où la beauté noire n’est pas seulement dans le packaging. Bien supérieur à tout ce que Jim Jones & The Righteous Minds ont commis jusque-là, voici véritablement un ALBUM !
Avec son style caractéristique et reconnaissable entre mille qu’il a remis au gout du jour il a déjà plus de 10 ans Jim Jones vous marque dès la 1ère écoute, et en plus cet album contient une noirceur et une profondeur que perso je ne m’attendais pas à y entendre. Le positionnant pas loin des Bad Seeds au meilleur de leur forme mais sans l’ombre ennuyeuse de Nick Cave.
Au niveau rythmes, sonorités, riffs, instruments il y a de nombreux éléments qui étonnent sur ce disque, mais qui apportent énormément à la musique des Righteous Minds les menant vers une dimension supérieure !
Le titre et la pochette promettent des choses que l’album tient haut la main !
[BT]


LIVINSTONE
S/t, CD, Digital
VS Com
Ce jeune groupe frenchy qui sort ce fort goutu 1er album a une démarche plutôt atypique puisqu’ils avaient déjà effectués 3 tournées aux Usa avant de l’enregistrer.
Et la musique de Livingstone aussi nous éloigne de ce qu’on entend généralement de la part des groupes de chez nous. Ils amalgament Indie Rock Bluesy, Stoner allégé, Pop puissante façon 90 dans des chansons qui ont souvent l’impact et l’efficacité du College Rock.
Certains titres sont des modèles du genre et font penser au niveau de l’équilibre entre la tension et la mélodie à ce que les BRMC n’ont plus été capable de faire depuis leur 1er album.
Les morceaux se succèdent sur cet album très bien construit et équilibré, chacun sonne à mes oreilles comme une évidence. La formule du Power Trio fonctionne à plein et Livingstone nous livre de ces chansons qu’on aime dès la première écoute. Et qui misent bout à bout constituent un album que j’aime réécouter souvent. Très souvent !
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En concert : Vendredi 29 Septembre : LIVINGSTONE (Indie Rock Blues Stoner) + DON PAPA (), au Farmer, à Lyon. Prix libre.


ORK
Orknest, CD, Digital
Autoproduction
Étonnant 1er  album de ce duo vibraphone & batterie (qu’ils ont équipés de capteurs) et à ces 2 instruments ils ajoutent tout un tas de petits instruments… ça produit quelque chose de rarement entendu. Une sorte de Post Rock enjoué mêlé d’Indie 90. D’une touche de Pop, de beaux passages façon Kosmische Musik et de touches d’Exotica Jazzy.
En fait je peine à définir cette musique parce que je ne trouve pas de références ni d’éléments de comparaisons valables (est-ce par manque de culture musicale ou parce qu’il n’y a pas vraiment de musique qui se rapproche de celle de Ork ?).
On peut un peu penser à l’univers aventureux des premiers Peter Gabriel, ou aux disques de David Sylvian & Robert Fripp… ça évoque beaucoup les musiques de films par ses longs passages instruments… Le tout avec un son résolument actuel.
Superbe découverte !

[BT]