SICK BOYS REVUE
Sick
tales, CD
Autoproduction
/ Area Pirata Rds
Très surprenant ce disque et surtout
extrêmement réussit !
Au vu de la pochette je pensais entendre
un croisement entre Lars Frederkisen & The Bastards et The Decline… mais pas
du tout. Bien que d’une certaine façon on sente dans la musique de ce groupe
italien des relents lointain de Street
Punk et de Celtic Punk, on n’est pas sur une musique qui bourrine. Au contraire
les Sick Boys Revue manient surtout le mid tempo bien posé. Bien posé dans tous
les sens du terme. Avec beaucoup de calme et de class ! Il faut savoir
qu’à l’origine en 2007 les Sick Boys Revue (quel excellent nom, non ?) se
sont formé en tant que tribute band à Social Distorsion, ce qui explique cette
persistance de l’élégance mélodique et d’interprétation du quatuor italien. Qui
s’est bien détaché de son idée de départ tout en restant dans une certaine
communauté d’esprit qui est ni un hommage ni un plagiat.
Dans cette période de frénésie des réseaux
sociaux où la capacité de concentration et la patience des auditeurs se sont
réduit à la portion congrue, faire, comme Sick Boys Revue, le pari du calme et
de la pondération pourrait être risqué, or, au contraire ce disque est une
perfection presque ‘exotique’ tant il s’éloigne du son de l’époque. Le tout est
servi avec suffisamment de ‘n’Roll dedans pour régaler les plus attentifs des
amateurs !
1er album après un premier EP 5
titres en 2012. Les Sick Boys Revue ont pris le temps nécessaire pour composer
et laisser décanter idéalement leurs chansons. Et pour les mettre en boite avec
sobriété & intelligence.
Class et élégance je persiste et je signe.
Eux définissent leur style en tant que ‘Gangsta Punk’ versant gentleman
cambrioleur alors. Et de haut vol qui plus est !!!
[BT]
KING AUTOMATIC
Lorraine Exotica, LP, CD,
Digital
Voodoo
Rhythm Rds / Differ-Ant
Ah ben merde alors !
Y a du changement chez le King Automatic !
Comme l’indique parfaitement le titre de cet album. Qui s’éloigne bien du côté
One Man Band Trash Blues Garage… ça faisait déjà un moment que ça bouillait
dans ce sens sur ses albums précédents mais là c’est devenu très
flagrant ! Et c’est tant mieux tant cela donne un album riche !
Varié ! Où chaque écoute fait découvrir une nouvelle chanson, ambiance,
arrangement…
Donc la musique du King Automatic c’est
enrichie de pas mal ‘d’exotismes’ de la planète entière ou pas loin.
Rocksteady, Rhythm & Blues, Folk Mitteleuropa, ‘Yé-yé’ avec plusieurs
chansons en français dont des adaptations ((je ne vous révèle pas tout afin que
vous conserviez des choses à découvrir en posant se formidable album sur votre
platine)… le tout se mélange aux influences de toujours. Ce qui aboutit à un
disque qui sort de la formule conventionnelle (et rébarbative) du One Man Band.
La présence de guests sur une bonne partie des chansons est aussi un
enrichissement de la palette sonore.
Au final un album où King Automatic essaye
et surtout réussit à étendre son spectre musicale sans pour autant perdre sa
personnalité. Impressionnant !!!
[BT]
The LAST KILLERS
Dangerous, LP + CD inclus,
Digital
Closer Rds
Vous aimez le North West Sound des late 50’s ? Vous êtes accro au
Jim Jones Revue des débuts ? Ben j’ai une grande nouvelle : le 5ème
album des Last Killers va vous botter le cul !!!
Un disque qui tape juste et fort dès le premier
coup.
Pour composer ce parfaitement nommé
‘Dangerous’ le quatuor italien a additionné un piano sauvage (qui ferait passer
le jeune Jerry Lee pour une tapette) à son Garage Punk Sixtisant. Et ils
déboulent en ville pour relever les compteurs. Histoire de montrer qui est
désormais le taulier et renvoyer les minets néo psyché à leur ronron. Faite
gaffe à votre whisky et à vos femmes…
12 titres bien furieux où soit le piano
soit l’orgue alternent pour créer la trame de la chanson qui va faire saigner
vos articulations à force de gigoter.
Du pur Rock de crétin ! Oh
oui !!!
Mais quel pied !
En fonction de quel claviers ils utilisent
l’orientation change mais au final ça reste du putain de Rock’n’Roll sauvage
comme il devrait toujours l’être !
[BT]
Once more from the top, LP,
CD, Digital
Occultation
Rds
Finalement la beauté, la vraie n’est pas
une chose aisée à appréhender. Parfois même je me demande si je (tout comme le
reste de l’humanité) suis outillé pour cela ?
En tout cas ce 1er album (après
un 10’’ et un 7’’) de The Granite Shore est tellement beau qu’au moment des
premières écoutes ça me brulait l’âme.
Entre Pop ambitieuse et mélancolique
(comme un Divine Comedy dépouillé de ses oripeaux) et Folk aérienne
(rappelez-vous du Johan Asherton de la période ‘Trystero’s Empire’ par
exemple). Nick Halliwell le compositeur auteur guitariste chanteur se réclame
de la scène de la fin des 60’s qui produisait une musique progressive avec un
sens des arrangements épiques et cependant mélodieux. Il dit être fans d’une
certaine idée du pastoralisme des 70’s… ce qui est assez évocateurs. Et qui
finalement, bien que les deux disques
soit très différents l’un de l’autre, n’est pas loin de l’univers évoqué
par le dernier album en date de Pete Ross & The Sapphire ‘The Boundless
Expanse’.
Toutes les chansons ici présentent
paraissent si simples et évidentes pourtant, que je me demande parfois pourquoi
si peu de musiciens arrivent à toucher une telle substance, une telle perfection !?!
Cette musique respire (à la fois le talent
et la passion) et vous entoure, vous envahie très profondément. Et c’est
tellement bien !
Dans un monde aussi laid et déceptif voici
qu’apparait ce diamant de beauté qui pourrait vous faire croire à un avenir
radieux pour l’être humain.
Le meilleur remède disponible à la
postmodernité.
UNE
GRANDE ŒUVRE !
[BT]
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