dimanche 14 février 2016

Chronique : DUNCAN REID + CAMELSPIDERS + GENTLEMEN'S AGREEMENTS


DUNCAN REID And The BIG HEADS
The difficult second album, LP, CD, et en digital sur Spotify, iTunes, Amazon…
Autoproduction
Voici donc le 2ème album du groupe de l’ex bassiste des Boys. Un disque à l’image de sa pochette : joyeux et coloré.
Pop vitaminée vraiment Pop et mélodieuse avec des côté Power Pop et / ou New Wave (comme on appelait ça du temps des premiers Costello). Ce genre d’ambition là. Ce qui nous donne une musique qui n’a pas peur d’une œillade crooner.
Un certain art délicat de la retenu.
Beaucoup de claviers, orgue, piano ce qui nous sort des basiques. Une production clean et claire là aussi loin des chemins sur-arpentés actuels. Ça nous ramène vers une certaine façon de faire des années 80 (Dwight Twilley – 20/20) et early 90 (Redd Kross…) qui sonne incroyablement fraîche en ces temps de brouet Psyché, car pas du tout abordé par le versant revivaliste.
Tout ceci pour mettre en valeur des chansons finement ouvragées avec un vrai chanteur placé dans un écrin instrumental et sublimé par les chœurs.
Des chansons apparemment simples mais toujours pensées afin d’être de la plus grande efficacité, avec des textes souvent drôles et malins. Qui contribuent eux aussi à l’esprit Rock de cet album.
Un magnifique ouvrage cousu main par des orfèvres qui n’ont rien à fiche des modes et dont le seul but est de faire de la bonne musique où le dosage entre Rock et Pop est idéal : mission réussie !
Voilà pourquoi je ne serais trop vous recommander de le contacter pour commander cet album : duncan@littlebighead.co.uk
[BT]

CAMELSPIDERS
One second, CD, Digital
Autoproduction
Voilà un groupe qui défend une certaine idée du Rock. Un truc chaud, sale et humide… Et ferraillant à coup de guitares…
Et pour bien rendre ce côté chaud sur leur 1er album ils ont décidé de l’enregistrer dans leur studio de répèt’ (basic track en live, puis en rajoutant des éléments ici et là), et de donner aussi à entendre des titres directement captés sur scène. Le tout montrant bien un groupe qui excelle sur scène, et également sait composer des chansons qui sont du Rock éternel dans ce qu’il a de meilleur c’est-à-dire avec une bonne dose de mélodies, de peps, de puissant et de finesse.
Résultat nous voici avec un disque du fait de ce choix de production au son incandescent et compact : celui d’un vrai gang qui joue du ROCK.
Lignée australienne mais par son versant mélodieux (Hoodoo Gurus et les Stems font partis des covers dont ils aiment régaler le public), avec un œil à la fois sur une certaine scène Garage, et l’autre vers le Glam (NY Dolls pour un amour commun du R’n’R originel). Pas impossible que les Dogs et toute cette scène Rock with class à la française les ai bien fait triper aussi (ainsi on pourrait voir une connexion grenobloise : Batmen / Chameleon’s Day). De même pour les éléments du Punk 77 qui savaient torcher des chansons.
Car c’est avant tout ça les Camelspiders : un gros sens du riff, une rythmique solide et qui joue droit, un chanteur capable de moduler sa voix pour coller sur les mélodies afin de pondre de vraies bonnes chansons de Rock.
Avec tout ce qu’il faut dedans pour qu’on s’en souvienne longtemps.
Et ils nous en desservent 18 sur ce 1er album (en 54 mn) qu’ils arrivent à rendre parfaitement digeste grâce à ce petit quelque chose en plus qui fait la différence entre les bons groupes et ceux qu’on aime !
[BT]

The GENTLEMEN’S AGREEMENTS
Understanding!, LP
Soundflat Rds
Ben dis donc… je m’attendais à un super 1er album de la part de ce super-band. Mais celui-ci est encore mieux que je ne l’escomptais ! Le single qui était sorti il y a déjà quelques temps était très savoureux et alléchant, mais ce LP le surpasse largement !!!
12 titres hyper sexy & excitants qui balancent bien des hanches où l’orgue Hammond et la voix du chanteur font merveille. Mais rien de cela ne serait possible sans une rythmique impeccable et un guitariste qui tire le max de sa Fuzz et autres pédales d’effets sans jamais trop déborder du trait défini de ces belles chansons.
La formule (Freakbeat / Mod / Organ / Garage / R&B / 60’s Pop) nous ramène vers ce que les Prisoners ont fait de meilleur et enterre la vaguelette des baby revivaliste Rhythm & Blues actuels.
Du bonheur, de la joie de vivre, de la musique pour faire bouger les fesses des filles sur la piste de danse… que demander de plus à un tel disque ? Rien, tout ce qui reste à faire c’est de le repasser sans cesse.
[BT]
En concert : Vendredi 12 Février : The GENTLEMEN’S AGREMENTS (60’s Garage) + MOONRITE (Organ Rock), au Trokson, à Lyon. Entrée libre

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