vendredi 31 mai 2019

Chronique : TONY BORLOTTI + HIPBONE SLIM + UV RACE + SUN DIAL + 'STONER' de JEAN-CHARLES DESGROUX


TONY BORLOTTI E I SUOI FLAUERS
Belinda contro I mangiadischi,
Area Pirata
Nouvel album pour les vétérans du Beat italiens qui sévissent depuis 1995. Précédement chez Teen Sound Rds les voici désormais hébergé chez Area Pirata. Le quintet (2 guitares et un organiste) joue un Rhythm & Beat 60’s qui tire parfois vers la Surf (si si), le psyché, le Garage, le Rock’n’Roll d’obédience 50’s voir la musique de film.
Contrairement à ce qui est habituel dans ce style leur chanteur (guitariste) n’a pas une de ces grandes voix chaude et puissante, et Tony Borlotti et ses boys arrivent à en faire un atout primordial dans leur musique. En donnant une grande place aux parties instrumentales dans les chansons, et aux instrumentaux sur leurs disques. Et également en étant obligé de moduler sa voix, de la poser (en faisant limite du talk-over parfois) leurs titres gagnent en diversité de moods, de rythmes et de rythmique, ce qui est très très appréciable dans un style qui selon mes goûts personnels tournent souvent un peu en rond.
Le chant en italien ravira tous les fanas de la scène (des scènes ?) italienne des 60’s, et des diverses périodes du revivalisme depuis les années 80…
Tony Borlotti E I Suoi Flauers font honneur à leur(s) héritage(s) empillant 13 chansons qui sont TOUTES très intéressantes, excitantes, dansantes, langoureuses, groovy, belles, mélodieuses, vives, sexy...
[BT]
HIPBONE SLIM ONE MAN BAND
Gonna have my cake and eat it, 10’’
Monster Mash Rds
Nouvelle sortie pour pour Sir Bald Diddley dans sa version en solitaire !
10 nouvelles chansons pour le toujours hyper actif : il vient de publier l’album de Hipbone Slim & The Kneetremblers “Ain’t got a leg to stand on” chez Beast Rds et le 1er album éponyme de son nouveau super-band The Mings sur Trash Wax Rds, un trio qui comprend aussi Dead Elvis (qui évolue habituellement en One Man Band, également boss de Monster Mash Rds) et le brésilien Marky Wildstone (du groupe The Dead Rocks) https://themings.bandcamp.com/releases .
Depuis un moment il officie aussi en One Man Band donc, et enchaine les longues tournées, et coup de chance il vient régulièrement en France et fera même plusieurs arrêts en Rhône-Alpes (miracle) !
Comme le montre le recto de ce 25 cm la formule en solo pour Hipbone Slim c’est une guitare électrique sa voix, son harmonica parfois et un kit de batterie joué aux pieds (grosse caisse, charley, tambourin et un tom). C’est sommaire, mais finalement pas tant que ça. Et puis avec une expérience comme la sienne (et une discographie aussi longue) Hipbone Slim en tire le maximum aussi bien sur scène que sur disque !
Jusqu’ici en solo il n’avait sortit que des EP, le voici avec un 10 pouces (mon format préféré) sur lequel on entend donc 10 titres !
Beaucoup d’harmonica mas en aucun cas dans un genre bluesy chiant, plutôt dans une sorte de Trash Rockabilly habité / Garage frénétique (dancing) bien brut, quasi bruitisme parfois, cru et déglingué… primitiviste façon Cramps en pleine descente de speed au fond du bayou… Comme le gars Hipbone Slim sait composer on ne s’ennuie jamais ! Il tire le meilleur de son instrumentation et sait varié les ambiances (toujours dérangées) et les chansons s’enchaînent et se mémorisent avec bonheur !
[BT]
En concert : Samedi 8 Juin : HIPBONE SLIM (One Man Band, Uk), à Les Triplettes Social Club, à Ambérieux En Bugey (01)
Et :
Lundi 10 Juin : HIPBONE SLIM (One Man Band, Uk), au Disorder Club, à Saint Etienne
Et :
Mardi 11 Juin : HIPBONE SLIM (One Man Band, Uk), au Brin de Zinc, à Chambéry - Barberaz
Et :
Mercredi 12 Juin : HIPBONE SLIM (One Man Band, Uk) + LOS EXPLOSIVOS (Heavy Garage Punk, Mexico) + HERR LIEBE (DJ set), à l’Usine, à Genève, à partir 18h30

Et :
Vendredi 14 Juin : HIPBONE SLIM (One Man Band, Uk), au Bistro des Tilleuls, à Annecy
UV RACE
Made in China, LP, Digital
Future Folklore Rds
Voilà un album qui va émoustiller les fans des Television Personnalities / Country Teasers / The Fall… si vous êtes à la recherche d’un excellent disque d’Indie Rock déstructuré, joyeusement j’m’en foutiste, Noisy bricolo, mais pas inécoutable pour autant, alors UV Race est fait pour vous !
Cette belle collection de 10 courtes chansons (la plus longue dure 3mn07… pourquoi se faire chier et casser les couilles des auditeurs avec des redites inutiles) présente un carambolage de sons et de mélodies qui tirent à hue et à dia pour imposer sa face de la pièce… mais les UV Race restent toujours en équilibre entre dissonances et une certaine efficacité Pop !
Ce groupe mixte (sont-ils/elles 6 ou 7 ?) issu de la ‘jeune scène’ de Melbourne (ça fait quand même 10 ans qu’ils/elles existent) est assez fidèle à l’image un peu art brut ligne claire de son illustration de pochette.
Sur ce 6ème album UV Race montre bien sa personnalité et son éloignement d’une scène Indie par trop révérence et référencée (réfé-rance-hé ?) poussant parfois jusqu’à convoquer la liberté de Devo…
Si pour vous le Punk est avant tout un état d’esprit qui doit conduire à une liberté stylistique alors ce disque va vous régaler !
[BT]
SUN DIAL
Return journey, Lp
Sulatron Rds
C’est étrange pour moi de chroniquer ce disque aujourd’hui, parce que je l’ai depuis sa sortie en 1993… Et je l’ai beaucoup beaucoup beaucoup écouté au fil des années…
Cet album aurait dû être le 2ème du groupe, mais après l’avoir enregistré ils ont signé sur un label qui leur a demandé d’en enregistré un autre. Et il est resté dans leurs archives pendant 2 ans avant que Gary Ramon (guitariste, chanteur, leader, compositeur…) ne le publie sur son label Acme Rds. Cet album est devenu un collector bien que Relapse Rds l’ai réédité en 2006, il est devenu difficile à trouver et très quotté, donc c’est une super nouvelle que Sulatron Rds le réédite enfin en vinyle !
Dans la 1ère moitié des 90’s SUN DIAL fut un des rare groupe qui à maintenu en vie une certaine idée du Psychédélisme, à un moment où personne (ou quasiment) n’était versé là-dedans… (autres temps, autres mœurs).
Et bon dieu qu’ils faisaient ça bien !
Au départ ce qui m’a le plus attiré dans leur musique se sont les grosses guitares bien Heavy. La reprise du titre ‘Magic Potion’ des Open Mind (merci Cyril de Rockology pour m’avoir fait découvrir ce groupe) qui ouvre cet album fait très Stooges dans le son. Ça vous colle au mur d’entrée !
Et si les guitares restent puissantes tout au long de l’album (à part sur l’instrumental qui démarre la face B en acoustique et qui fait très Weird Folk anglais) elles ne sont pas systématiquement utilisée de la même façon et servent à ouvrir des univers musicaux bien divers, qui peuvent vous emmener loin dans l’espace cosmique du groupe.
Avec plus de 25 ans de recul je peux vous certifier que ce ‘Return Journey’ (qui ne vole pas son titre) est un GRAND ALBUM !
SUN DIAL continue avec toujours autant d’envies et de talent, comme le prouvent les 2 derniers albums sorti chez Sulatron Rds
[BT]
JEAN-CHARLES DESGROUX
Stoner – Blues For The Red Sun
Editions Le Mot Et Le Reste, 307 pages, 22 euros
Je craignais le pire en m’attaquant à la lecture de ce livre. Car je suis très très fan de ce ‘sous genre’, allant parfois jusqu’à la complaisance envers certains groupes plutôt moyens inclus dans cette scène…
Quand je suis de méchante humeur (ce qui m’arrive de plus en plus souvent) je dis que le Stoner est l’étiquette qui a été inventée pour fourguer du Hard Rock aux crétins de fans d’Indie Rock ! (Ah oui, très important pour comprendre la suite, j’ai été, je suis et je serai toujours un Heavy Metal Kid !!!).
En me penchant sur la cas de l’auteur j’ai découvert que Monsieur Jean-Charles Desgroux avait déjà publié une bio d’Alice Cooper (et une d’Iggy) ainsi qu’un bouquin chez ce même éditeur intitulé “Hair Metal – Sunset Strip Extravaganza!” ce qui force mon respect !!!
Revenons à ce Stoner, la première partie du livre est très écrite (mais dans le bon sens du terme) racontant les genèse et l’histoire de ce courant d’avant ses prémisses jusqu’à nos jours, avec de grosses parties (obligatoires) sur Kyuss et Queen Of The Stone Age (2 groupes qui perso m’ennuient, mais qui sont évidement indispensables). Après une longue première partie sur le Desert et les balbutiements de la scène (qui est ultra plaisante à lire) s’enchaînent de courts chapitres sur quelques incontournables groupes… parfois un peu trop courts à mon goûts, mais ils sont également présenté sous forme de ‘chronique’ de leur disque iconique dans la dernière partie du livre.
Et après ces analyses globalisante on se régale de 100 critiques détaillées d’albums. Des incontournables bien sûr mais aussi souvent (en tout cas pour moi) des groupes dont je n’avais entendu parler ‘ni des lèvres ni des dents’ (courtesy of Claude Vanony). Des choix personnels et donc totalement subjectifs… ce qui fait que je me suis bien régalé à les lire tant ça m’a donné l’occasion de débats interne du genre : « moi j’aurai pas choisit cet album là de Fu Manchu, ni celui-ci de Torche… » car la musique c’est le meilleur univers pour faire preuve de mauvaise foi et c’est tellement bon !
Tout comme ce livre !
[BT]

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