vendredi 22 novembre 2019

Chronique : A BUNCH OF JERKS + DENIZ TEK + I MITOMANI BEAT + JEAN-PIERRE DIONNET


A BUNCH OF JERKS
Anguish as a second langage, CD, Digital
Rum Bar Rds
En dépit du fait que je suis toujours très attentif au sorties de cet excellent label, et que j’aime bien le nom de ce groupe, le lien de promo de cet album est arrivé au milieu d’un gros paquet d’autres sorties, et la pochette m’a moyennement inspirée, comme en plus il contient 15 chansons ce qui me paraît toujours suspect de prime abord je ne me suis penché sur cet album que ‘tardivement’ (3 semaines après sa sortie, rien de rédhibitoire).
Et j’ai plus que bien fait !
Ce quatuor de Boston balance ici son 2ème album, dans une veine Punk Rock lignée historique, un poil cra-cra, mais toujours mélodieux. Souvent mid-tempo, et plein d’influences diverses (Pop Punk, Glam, Power Pop, Garage, Rock’n’Roll et même death country…).
Chez Rum Bar Rds ils aiment beaucoup les groupes à chanteuses, moi aussi.
Surtout si comme ici celle-ci est capable de moduler son registre pour passer du feulement au hurlement, d’une voix mélodieuse et mielleuse à la sauvagerie pour parfaitement s’adapter aux divers rythmes des diverses chansons.
Ce large registre vocal, d’influences, et de mood rendent cet album hyper stimulant et chaud de bout en bout en dépit (ou peut-être même bien à cause) de son grand nombre de chansons. Et en plus il y a ici de vrais morceaux de bravoures et des hits en puissance !
Foncez dessus !
[BT]
DENIZ TEK & The GODOYS
Fast freigt, LP, Digital
Wild Honey Rds
C’est chouette que ce label italien se charge de l’édition européenne du nouvel album de Deniz Tek ! Ça veut dire qu’on pourra se le procurer à un prix assez raisonnable (vu l’augmentation des frais de port internationaux, alors que dans le même temps celui des porte containers avec leurs lots de pollutions et de destructions d’emploi local lui ne semble jamais grimper).
Je me disais que comme nom de backing band c’était un peu bizarre mais en fait c’est en référence au nom de famille de ses 2 accompagnateurs : Art & Steve Godoy qui sont avec lui depuis 20 ans (apparemment ils sont très connu dans le monde du skate, du tatouage et du Punk Rock…).
Comme je ne suis pas un fan de Radio Birdman (auquel je préfère les New Christs) je n’ai pas suivit la carrière de Deniz Tek. C’est un nom que j’ai toujours plaisir à retrouver au fil des chroniques car j’ai beaucoup de respect pour ce qu’il a effectué avec sa guitare, mais ça n’est jamais allé plus loin.
Cependant quand j’ai reçu en promo le lien d’écoute de cet album j’étais assez excité. Et fut pas mal désappointé par la 1ère écoute. Mais mon avis à radicalement changé avec les suivantes. Donc il ne faut jamais se fier à une seule impression concernant un disque (est-ce qu’une telle réflexion est valable dans un autre domaine, c’est un autre débat).
Ici on reconnaît bien le jeu de guitare et le chant de Deniz Tek, et tous les fanas du bonhomme seront bien rassasiés par cet assemblage de 10 chansons formidablement écrite et joué dans le pur style Tek. Peut-être un peu désarçonnés par un son un chouilla propre. Mais bien régalé par la musique !
[BT]
I MITOMANI BEAT
Figli dei figli dei fiori, CD, Digital
Area Pirata Rds
Ce 2ème album paraît alors que ce combo romain à subit plusieurs changements de line-up. Et dès le 1er titre on constate que cette nouvelle formation est percutante, efficace et excitante. Faisant tourner la musique de I Mitomani Beat à plein régime.
Voici un album qui regorge de joie de vivre qui est fortement communicative !
J’adore le nom de ce groupe et celui-ci n’est pas du tout mensongé, tant il donne une indication essentielle sur le style qu’il pratique : 60’s R&B.
Avec élégance et un relâchement rare chez un groupe revivaliste. Les Mitomani Beat teintent leur musique de touches Freakbeat, Pop, Psyché… le tout chanté en italien et ça colle tellement bien avec leur mélodies !!!
Contrairement à tant d’albums 60’s Beat ce « Figli dei figli dei fiori » est très varié, roboratif et complètement passionnant d’un bout à l’autre ! Le groupe ayant bien plus que du savoir faire !
[BT]
En concert : Jeudi 28 Novembre : I MITOMANI BEAT (Garage 60's - Rome ) + YODA’S (Rock), à Champmesle, Rue Jacques Dalphin, Carouge, à Genève
Et :
Vendredi 29 Novembre : I MITOMANI BEAT (Garage 60's - Rome ), au Bistro Des Tilleuls, à Annecy

Et :
Samedi 30 Novembre : I MITOMANI BEAT (Garage 60's - Rome ), au Triplette Social Club, à Ambérieux En Bugey (01)
https://www.facebook.com/events/555415175213682/
JEAN-PIERRE DIONNET (avec Christophe Quillien)
Mes moires, un pont sur les étoiles
Hors Collection (415 pages, 19 euros)
Pour être franc pour moi longtemps Jean-Pierre Dionnet c’était le monsieur qui présentait ‘Cinéma de quartier’ sur Canal + et qui m’a fait découvrir tout un pan du cinéma populaire : péplum, western spaghetti, la Hammer… et même si je ne suis pas un fétichiste de ces choses là, j’avoue que j’ai eut beaucoup de plaisir à découvrir certains de ces films. Et aussi souvent du mal à réfréner mes braillements devant un gros paquet des films programmé tant ceux-ci paraissent vite vain & bâclé. Mais avant que cela devienne un phénomène de mode il fut un de ceux qui ont transmit le flambeau faisant le lien entre les cinémas de sa jeunesse et une nouvelle génération de geek qui s’extasient là dessus (quand ils n’en sont pas à se pignoler gravement sur le sujet).
Bien sûr je savais qu’il avait fait la doublette avec Philippe Manoeuvre pour présenter ‘Sex Machine’ au sein des Enfants du Rock. Sauf qu’à l’époque (la première moitié des années 80) on n’avait qu’une seule télévision à la maison et que pour obtenir l’autorisation de la regarder le samedi tard et avec un volume extrêmement réduit j’avais intérêt à avoir été brillant à l’école…
En revanche j’ignorais totalement qu’il avait été au lancement de Metal Hurlant. Bien que totalement ignorant en matière de BD je sais l’importance historique que ce magazine à dans l’évolution de ce médium.
C’est d’ailleurs à cette aventure (protéiforme, avec sa maison d’éditions Les Humanoïdes Associés, sa déclinaison américaine Heavy Metal) que Jean-Pierre Dionnet consacre le plus de pages dans se copieuse autobiographie. Et donc en dépit de mon très faible intérêt pour le (prétendu et auto proclamé) 9ème art, je me suis régaler à lire tout ça !
Comme l’intégralité de ce long et copieux ‘récit de voyages’. Car l’homme à eut quasiment plusieurs vies, traversé pas mal d’aventures liées à sa mission de passeur… traversé plusieurs décennies décisives, fréquenté de nombreux milieu et toucher à beaucoup de choses (BD, presse, roman, cinéma, musique, coke, alcool, sexe… et visité quelques villes qui ont depuis totalement disparues, genre le New York des 70’s ou le Paris des 80’s, ou Hong Kong d’avant le rattachement à la Chine…).
Et puis en plus d’être désormais un passionnant homme de radio dans l’excellent Mauvais Genre, Monsieur Dionnet parle pas mal de style (vestimentaire…) et de musique pour faire danser ! Forcément ça force le respect !!!!
Et un régal de lecture !
À noter la mention de celui qui lui à permis d’accoucher de ce livre sur la couverture, une chose bien trop rare dans ce genre littéraire !
[BT]

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