RUN
WITH THE WOLVES
Whispers,
CD, Digital
Autoproduction
/ Inouïe
Distribution
1er
album qui nous ramène à la toute
fin
des années 80, juste au basculement
vers
les
90’s, avec son univers qui fleur bon le Trip Hop. Ce dont je ne
vais vraiment pas me plaindre tant j’ai aimé ce style, et que
celui-ci n’a pas encore révélé
l’intégralité de son suc émotionnel !
Mélangeant
instruments ‘vrais’ et boucles, synthé, samplers… servant
d’écrin aux mélopées
de voix féminines… la
musique de Run With The Wolves se place directement dans l’héritage
du genre, mais pas seulement !
Musicalement
on navigue dans un univers sonore/musical/mental qui rappel
« Mezzanine » comme une balade dans une nuit poisseuse et
électrique, sombre et profonde !
Les
chansons sont toutes d’une très grande beauté, avec, au sein d’un
album extrêmement
cohérent, de la diversité qui les rend toutes reconnaissables.
Unité
de ton et d’ambiance.
Et
la voix qui surplombe tout cela !
Ce
1er
album est un projet franco-anglais mis en œuvre à trois après
avoir été démarré comme une aventure en solitaire… Et le
travail paie !
La
densité sonore va bien au-delà de ce que la scène Trip Hop
proposait. Run With The Wolves intégrant dans son ‘héritage’
musical bien de choses ayant été produite depuis… Ils/elle les
intègrent, les recombinent, les réagencent et constituent leurs
tessitures qui doivent un peu à l’Ambiant, l’Indus, un peu à
« This Corrosion », un peu au Math Rock…
Des
rythmiques, des voix, des sonorités, des mélodies, des ambiances…
Un
album complexe, mais qui est loin d’être seulement un délire de
musiciens, c’est une œuvre qui s’ouvre à ses auditeurs !
Et
qui régale leur sens et leur âme !
[BT]
SHMU
Pure
Bliss, Lp, CD, Digital
Requiem
Pour Un Twister
Quelque
part dans les années 2000 ce gars
là a
peut-être écouté du Post / Math Rock, et il a
certainement découvert le secret des pédales d’effets qui vous
donnent le son Shoegaze parfait, et les techniques d’harmonies
vocales qui ont enluminées ‘Pet Sounds’.
Ce
qui abouti à un album dissonant,
parfois grinçant et aigrelet mais aussi follement beau et
harmonieux !
Dire
que ce jeune homme de Toronto fait ça tout seul, et qu’il a déjà
une vraie discographie derrière lui ! Apparemment ce ‘Pure
Bliss’ est son 4ème
album,
mais le monsieur aime aussi les formats plus courts que l’on
découvre https://shmu.bandcamp.com/
via ses propres moyens.
Cependant
c’est Requiem
Pour Un Twister
qui sort cet album qui fait une belle paire avec le « The West
Is The Best » le dernier album en date de Dead Horse One qui
eut aussi redonnent un bon coup de fouet au retour du Shoegaze !
Enluminures
de guitares se fondant dans des chœurs féminins évanescents…
dissonances créant des mélodies, richesse des tessitures, couches
de guitares, effets empilés, des voix, des guitares et encore des
voix, et plus de guitares…
Une
sorte de mille feuilles fort copieux, mais toujours digeste, et
tellement rassasiant !
Mon
ressentit change souvent à l’écoute de cet album (que j’ai reçu
il y a plus d’un mois). Parfois c’est le côté mélodique qui
m’apparaît
le plus, à d’autres moments c’est l’élément Noisy qui me
semble
prédominant. Ce qui est le signe manifeste d’un album complexe ET
brillant !
Comme
la légère brume qui s’élève des étendues d’eau refroidies
par la nuit quand le soleil se lève pour taper dessus, SHMU fait
apparaître dans votre imaginaire des images floues, qui flottent
sans qu’on puisse totalement les appréhender, mais qui forment un
univers d’une grande beauté aux reflets infinis !
[BT]
IN
RED
Brute
Art,
Comme
j’avais bien craqué sur leur 1er
album plusieurs fois diffusé dans l’émission, et
chroniqué
(https://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2019/01/chronique-grand-final-inred-bootchy.html
),
j’attendais ce 2ème
avec intérêt et curiosité. Et je dois bien dire que les deux
premières écoutes m’ont déstabilisées, limites déçues… mais
il ne faut pas se forger une opinion trop rapide sur des écoutes un
peu trop inattentives…
D’autant
que In Red, et contrairement à ce que pourrait faire penser de prime
abord le titre de ce disque, s’est lancé dans une musique un peu
plus complexe et diversifiée.
Du
moins c’est mon ressentis perso, qui va totalement à l’encontre
du communiqué de presse, ce qui est une bien belle chose prouvant
une fois de plus l’importance que l’auditeur à dans la musique !
Anyway,
les 5 musiciens de In Red font bien autre chose que du Rock binaire.
Il n’y a cas voir la liste des instruments qui ont été utilisé
pour enregistrer cet album : guitares, basse, batterie bien sûr,
divers types de claviers, piano, violoncelle, percussions, flûte…
Le
résultat est passionnant à suivre et les diverses écoutes
permettent d’en appréhender un élément supplémentaire. Comme en
plus ces 9 chansons fonctionnent vraiment très bien, et son
judicieusement agencées,
,nous
voici
un album rassasiant !
Et
difficile à rentrer dans une case !
Ce
qui est toujours une bien bonne chose, quand le talent est aussi
évident !
Imaginé
une sorte de Pulp avec moins d’accointances
Brit Pop, avec des côtés Arty à la Roxy Music, et un peu de
l’élégance de Suede sans les oripeaux glamisant. Voir les Wings
(et pour moi c’est un compliment).
Avec
quelques éléments de complexité musicale façon cabaret / Broadway
/ bande originale sans esbroufe ni excès !
Un
bien bel ouvrage ma fois, qui vous sortira des vos habitudes !
C’est une telle bouffé d’air pur !
ROMAIN
DUTTER / BOUQé
Symphonie
carcérale, 174 pages, 20 euros
Steinkis
En
vérité je ne lis pas de BD du tout.
Cependant
le sous titre de ce roman graphique : « Petites et grandes
histoires des concerts en prison » et la venu de Romain Dutter
à Grenoble pour une rencontre qui se tiendra à la Librairie Les
Modernes, jeudi 20 février à 18h00, m’ont donné envie de
m’immerger dans ce livre.
Sa
couverture aussi, avec sa grosse dominance orange et son dessin
simple et direct.
Je dois dire que je suis extrêmement heureux de mon choix !
Je dois dire que je suis extrêmement heureux de mon choix !
En
effet Romain Dutter raconte comment il en est venu à travailler
comme Coordinateur Culturel à la prison de Fresnes… Un bout de son
parcours de vie qui à commencé par du bénévolat dans les prisons
au Honduras et l’a mené pendant 10 ans à franchir les portes
d’une prison en France pour y faire passer un courant d’air
culturel. Et donc notamment des concert !
J’avoue
que j’ai été bien branché par le côté pédagogique par rapport
à son métier et sur l’orga de concerts en prison. Ainsi que par
les éléments didactique sur la situation des emprisonnés. Sans
militantisme forcené, avec un avis informatif et pondéré (qui à
mon avis peut permettre de toucher des lecteurs bien au delà des
habituels personnes qui se sentent concerné par la situation des
prisons en France).
C’est
simple, direct, ça touche juste.. Et en plus c’est beau sans
esbroufe !
[BT]
Interview
Radio
Campus Grenoble 90.8,
à
podcaster ici :
https://campusgrenoble.org/podcast/aperophonie-romain-dutter/
WEIRD
OMEN
Surrealistic
feast, LP, CD, Digital
Dirty
Water Rds
Le
premier album
de
ce trio m’avait déjà
énormément emballé
(http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2016/07/chronique-cosmic-psychos-blackboard.html)
et donc je ne suis pas le seul puisque ce 1er LP était
sorti conjointement par Get
Hip et Beast
Rds deux
labels hauts de gammes. Pour le nouveau ce sont les anglais
de Dirty
Water qui
se sont laisser envahir par l’envie de les avoir sur leur
super-excitant catalogue...
Le
trio batterie, saxophone baryton, et guitare balance une
musique que le titre de ce 2ème opus
décrit bien !
Psychédélique
Blues ? Psychotronic Blues ? Psychatric Blues ? Oui
avec une grosse dose de Swamp Rock et de Garage maladif dedans !
Sans sombrer dans la musique pour muzicos qui se fait plaisir.
Une
sorte de jeune Tom Waits en équilibre sur un fil semble tanguer
entre les rythmiques quasi tribales et les sonorités sombres et
hantées du Sax…
Laisser
vous envoûter ! Ou plutôt hypnotiser comme le suggère la
magnifique pochette (signée Jean-Luc Navette). Plongez dans
le maelstrom musical des Weird Omen c’est comme une cure de
jouvence qui vous purifie de toutes les médiocres musiques qu’on
subit au cours de chaque journée !
[BT]
En
concert : Jeudi
20 Février : ROD
HAMDALLAH
(Swamp Rock, Atlanta) + WEIRD
OMEN
(Primitiv’ Garage), au Sonic, à Lyon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire