mardi 26 août 2014

Chroniques:WHODUNIT + SATELLITE JOCKEY + The MOVEMENT + ABUS DANGEREUX n°131



WHODUNIT
Part Three,
Closer Rds
3ème album pour le quartet parisien. Et je dirai : p’tain quelle réussite !
14 chansons enregistrées par mister Lucas Trouble himself (et il s’est pas foutu de leur gueule) un bon gros son chaleureux varié et puissant qui met en valeur les compos du groupe et les 2 reprises ‘Fire Of love’ plus une des Cramps… ça vous permet de situer le groupe. Mais ça donne aussi une idée réductrice de cet album. Car en plus de leur Rock Blues Garage qui nous balade pas mal dans des grands espaces (l’Ouest sauvage tout autant que l’Australie profonde,  parfois on sent poindre un soupçon de Death Country). Par moment Whodunit n’est pas très éloigné des Lungfish et de leur Sombre Rock Profond limite post hardcore…

Un album riche et ambitieux, divers et qui grâce à cette diversité ne lasse jamais, convainc en permanence et prouve que les Whodunit ont une vraie grosse personnalité !
En concert : Jeudi 4 Septembre : Closer Rds Party, avec : WHODUNIT (Rock Garage) + The PLASTIC INVADERS (Garage Rock), au Baraka à Clermont-Ferrand


SATELLITE JOCKEY
Stars, CDr, Digital
Another Records
A la 1ère écoute je m’étais dit : « c’est quoi ce truc ? » car cet album sort du conformisme de l’Indie actuelle, de ses productions standardisées ‘tout confort’ et pasteurisées. Avec beaucoup de fraîcheur, d’innocence, voir d’ingénuité Satellite Jockey bouscule les formats et l’auditeur sans sombrer dans l’abscond, l’inécoutable / l’inutile, et moi : j’aime ça !
La plupart des titres s’enchaînent mais ils sont tellement différents les uns des autres que c’est très judicieux. Dans le même temps les Satellite Jockey sont capable de faire cesser une chanson brutalement juste parce que c’est parfait ainsi.
Parfois dans un même titre cohabitent une basse avec ‘effets dub’ et des cymbales limites free jazz. D’autres fois leur Indie Pop synthétique peut rappeler les années 80, pas comme une référence nostalgique mais comme si les 80’s c’était hier matin et, donc, encore pertinent aujourd’hui.
Ils/elle sont aussi capable de pondre un hit imparable : « Your black cloud » tout en fraîcheur et guitares Dream Pop / Shoegaze. Une bombe !
Et puis avec leur batterie d’effets ils osent aller jusqu’au criard et c’est désormais tellement rare. Alors parfois leurs excès les poussent un poil trop loin. Mais ça contribue là encore au charme de cet album.
Car ce disque se remarque d’abord par la qualité de ses titres, mais aussi parce qu’il sort des sentiers rebattus grâce à ses mélanges et ses choix de productions gonflés !
[BT]
En concert : Jeudi 4 Septembre : MONSTRE (Indie Pop / Alt-Rock) + SATELLITE JOCKEY (Shoegaze Dream Pop), au Brin De Zinc, à Chambéry - Barberaz


The MOVEMENT
Fools like you
CD, The Movement Rds / Bellaphon Rds
'We got love, we got hope we got Marx' c'est leur slogan, et aussi le refrain de la 2ème  chanson de cet album. Un putain de tube qui rentre dans votre tête et que vous allez chanter pendant un bout de temps et ça vous rendra totalement heureux ! L'album s'ouvre sur un titre qui rappel 'That's entertainment' des JAM (et ils tiennent la comparaison). Musicalement The Movement font penser à une version Mod des Mighty Mighty Bosstones (pour la voix, mais aussi pour l'entrain et l'énergie euphorisante des chansons). L'esprit, et la musique, font penser aux Redskins, ainsi qu’aux géniaux The Strike ! Voir par certaines touches à Stiff Little Fingers. Bref de belles références qui n'écrasent pas ce trio danois, au contraire ils s'en montrent dignes. Et même plus que ça puisqu'ils les transcendent. The Movement utilise des références mais les fait sienne, comme ils l'ont réalisés avec le visuel de leur 3ème album qui détourne un symbole du mouvement Mod pour le moderniser sensiblement.
Ça fait plus de 2 ans que j’ai cet album et je le rejoue très souvent car en plus d’être réussit il met du bonheur dans ma tête !
[BT]
En concert : Lundi 8 Septembre : The MOVEMENT (PunkRockMod, Danemark), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne


ABUS DANGEREUX n°131
44 pages A4 imprimées
Merde ça le fait : un numéro tout en couleur (avec en plus un papier plus épais) ben c’est con, mais c’est beau !
J’aimais déjà Abus Dangereux quand je n’étais qu’un simple lecteur, maintenant que j’écris un peu dedans ce qui me satisfait le plus c’est qu’il y a plein de groupes que j’adore au sommaire sans que j’ai besoin de faire les interviews… Trop bien !
Donc là je me suis régalé avec ce sommaire de dingue :
LISA And The LI¨PS, The AFGHAN WHIGS, MARD RED SKY, AQUA NEBULA OSCILATOR, Raf d’ATTENTAT SONORE, SUDDEN DEATH OF STARS, The SUNNYBOYS (oui oui les revenants australiens), PAUL PECHENART, STEPHAN IMOBERSTEG & PATINA, HOWLIN’ BANANA Rds, BAJZEL, The SATELLITERS (bientôt de retour en France pour quelques dates), SHEIK ANORAK, MEREDITH, NAPOLEON SOLO, HUMAN TOYS, JULIETTE DRAGON, LA CHATTE DE LA VOISINE (qui est une asso qui organise des concerts Indie Pop, si si), et la suite des pérégrinations de Mister Alain Feydri sur la Route 61.
Et ça ne s’arrête pas là, il y aussi des news, et 15 pages de chroniques disques, live, fanzines, livres… le tout dans l’esprit Rock au sens le plus large (du Blues Trash au Hard Core en passant par le Synthé Punk, le Stoner, le Psyché, la Soul… bref une belle brochette de gens qui ont un pète au casque… donc un magazine pour vous.
Sur le CD sampler qui accompagne ce n°131 vous retrouverez : Lisa And The Lips, Mars Red Sky, Aqua Nebula Oscilator, Stephan Imobersteg And Patina, Sudden Death Of Stars, Meredith, Napoleon Solo, Sunnyboys, The Madcaps, The Satelliters.
Et tout ça pour seulement 5 euros
Abonnement pour un an et 5 n° = 20 euros !
[BT]
P.S : le n°132 vient tout juste de sortir de chez l’imprimeur !
Commandable au même prix au même endroit. Je vous en parle dès que je l’ai lu !




mardi 19 août 2014

Chroniques:RADIOCITY SHAKERS + KNEEJERK REACTIONS + The JEREMY BAND + GALILEO 7



RADIOCITY SHAKERS
Rock’n’Roll Carrying Out This Act Of Glory, LP, CD
CLOSER Rds
Il y a des disques qui te parlent immédiatement et qui semblent bien né !
Par exemple ce groupe arrive avec tout ce qu’il faut pour m’accrocher : un super nom et un excellent titre d’album, une pochette très réussie qui attire l’œil, et au verso deux noms qui claquent : Closer Rds et Swampland Analog Recordings. En plus ils ont des têtes de tueurs et d’accros du R’n’R…
Après vient la musique et elle n’est pas le parent pauvre chez les Radiocity Shakers !
Un bon gros son chaud et incisif avec une dose idéale de Fuzz et des riffs tricoter main à faire bander Sylvain Sylvain.
Le premier album de ce quartet de Decazeville prouve qu’ils savent y faire ! Entre Garage éternel, Glam, Punk’n’Roll et High Energy… du fort bel ouvrage !
Pour vous situer ils reprennent ‘Shakin’ Street’ la chanson de Fred Smith et c’est le moment qui m’a le moins passionné de l’album. J’ai largement préféré leurs compos qui sont des découvertes.
Sur les mid tempo ils sont capable de poser une ambiance grâce à quelques ‘arrangements’ (piano, orgue…) qui ne seraient pas reniés du côté des early Died Pretty. Ça équilibre l’album où cependant ce sont bien les titres rythmés qui prédominent. 10 pour 31 mn, pas le temps de chômer quoi. La ration qui convient de chaud Rock’n’Roll, pour tous les jours, à n’importe quel moment de la journée, de maintenant jusqu’à la fin du monde !
[BT]


The KNEEJERK REACTIONS
The Indestructibles Sounds of…, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds
Ce qu’il y a de bien avec les œuvres sur lesquelles sévit Sir Bald Diddley (a.k.a Hipbone Slim) depuis les very early 90’s c’est qu’il n’a jamais sorti de mauvais disque quel que soit le nom sous lequel il sévit ! Bien sûr parmi cette très pléthorique production il y a des crus meilleurs que d’autres (sans regarder je dirais que j’ai bien une quinzaine de ces albums chez moi).
Celui qui nous intéresse présentement est une belle récolte : riche, fruité, nerveuse, avec une bonne longueur en bouche. Très agréable. Mieux que ça même avec son très fort goût de reviens-y !
Le tout étant parfaitement vinifié par une bande de vieux briscards qui s’y connaissent grandement. Pas de la piquette ou du vin de table, mais une bonne AOC.
Les obsessions du maître sont toujours présentent (Kinks, Outsiders, Bo Diddley, Wailers…) mais il est parmi ceux qui sont capables de les mieux transcender !!!
De  plus sur cet album la grosse présence d’un orgue enrichit considérablement la palette sonore. Garage Punk meets British Beat mid 60’s… Dans le genre idéal.
[BT]


The JEREMY BAND
All over the world, CD
Jam Recordings
Mince pas facile de définir la musique de ce groupe, ni de la ranger dans une case ! Le label présente ça comme de la Power Pop, et on peut le croire puisque que ce label indépendant au succulent catalogue est la propriété de Jeremy Morris LE Jeremy du Jeremy Band.
Cependant il y a plein d’éléments différents là-dedans… Pop Sixties, Indie 90’s, Paisley Underground, Psyché, Rock éternel…
20 chansons pour 79 mn sur ce CD enregistré pour sa plus grande part live, soit sur scène soit lors d’une répétition mais avec un son formidablement clair et Rock. 20 chansons qui sont une sorte de Best-Of de la carrière du Jeremy Band. Le boss ayant puisé dans ses différents albums les titres ici présents dans des versions. Sensiblement plus Rock mais toujours avec class et légertée.
The Jeremy Band est une sorte de super groupe avec Jeremy Morris (des Lemon Clock, de Jeremy… guitariste chanteur auteur compositeur…) ses fils Mark et Peter, Dave Dietrich, Tod  Borsch (The Ringles, The Gillegans, The Lemon Clock), Bart Mendoza (The Shambles, True Story), Jon Kanis…
Un album élégant, façonné et réalisé par des briscards qui si connaissent aussi très bien pour écrire et enregistrer des bonnes chansons.
Et c’est bien de ça qu’il est question ici : DE CHANSONS. De leurs compositions et de leurs interprétations…
Un vrai bonheur de fan. Je ne connaissais pas du tout l’œuvre de Jeremy, mais cet album est une merveilleuse carte de visite, qui donne envie d’en découvrir un maximum.
Avec ces 20 chansons cet album est déjà un disque bien copieux et conséquent qu’il faut du temps et des écoutes pour tout entendre, dompter, comprendre. Mais qu’il faut peu de temps pour apprécier vu le talent évident du groupe.
[BT]


The GALILEO 7
False Memory Lane, LP + 3 track bonus CD, CD, Digital
Fools Paradise Rds
3ème album pour ce super-band anglais, qui commence tranquillement et qui vous laisse vous installer douillettement dans son univers et à partir du titre 4 (celui qui donne son nom à l’album) on est totalement happé, entouré, subjugué par cette musique ultra élégante.
Depuis longtemps on sait le talent d’Allan Crockford : Prisoners, Prime Movers, mais aussi les mésestimés Solar Flares, The Stabilisers, Goodchilde, et je pense qu’il m’en manque alors que lui ne manque jamais ses albums ! Et c’est ce que confirme ce « False Memory Lane » !
Les deux premiers étaient déjà FOR-MI-DA-BLE ! Celui-ci a encore un petit charme en plus !!
Et quand un groupe que vous aimez beaucoup sort un nouvel album les premières secondes d’écoute sont primordiales. Là avec celui-ci les premières mesures de la chanson d’ouverture m’ont fait immédiatement rentrer dans l’album (je n’en suis toujours pas sorti). Dès ce titre inaugural j’ai retrouvé la musique du quatuor que j’ai déjà tant aimé, tout en notant que celle-ci avait un peu évoluée en s’enrichissant ! Un album construit, qui commence dans un mood un rien mélancolique et finit allegro vivace ! Avec l’envie de le réécouter à nouveau !
Si vous êtes déjà intéressés par au moins un des groupes d’Allan Crockford alors vous serez là en terrain connu, et loin d’être inférieur à ce qu’il a fait précédemment.
Sinon imaginez un mélange de Paisley underground, Medway style, Pop, Garage Sixties Revival, Power Pop, Freakbeat, et surtout de Pop ; tout ça se mélange, s’amalgame, s’inter pénètre, se carambole… Le résultat est : UN GRAND ALBUM DE PLUS dans la grande carrière du monsieur. 

[BT]

mardi 12 août 2014

Chroniques:The BRITANNICAS + The DECLINE + The BARBARELLATONES + KING DUDE


 
The BRITANNICAS
High Tea,
JAM Records
Super band transatlantique que voilà. Super à plus d’un titre ! Ce trio est constitué par l’américain Herb Eimerman (connu pour ses nombreux albums solo, ou pour celui des Nerk Twins en duo avec Jeff Murphy des Shoes, pour en savoir plus sur Herb : www.facebook.com/herb.eimerman et https://www.cdbaby.com/Artist/HerbEimerman) du suédois Magnus Karlsson (des fantastique Happydeadmen et actuellement dans The Charade http://www.skippingstonesrecords.com) et de l’australien Joe Algeri (Jack & the Beanstalk, The JAC… http://joealgeri.bandcamp.com)
Malgré la distance entre eux (au niveau kilométrique, car au niveau des sources d’inspirations et de la qualité de composition tout semble les rassembler) voici leur 2ème album. Le premier était vraiment réussi et arrivait à ne pas ressembler à un assemblage hétéroclite d’éléments disparates ce qui aurait pu être puisque chacun compose et chante ses titres.
Donc ici aussi on se retrouve avec 3 voix (et plein de chœurs). Ils se sont adjoint un batteur (suédois, Stefan Johansson de The Lemon Clocks, Yesterday Girl Records https://www.facebook.com/TheLemonClocks) qui soutient bien la dynamique des chansons. Pop / Folk / Power Pop… Vu leur nom et le titre de cet album, tout comme celui de leur label on peut penser à pas mal de groups anglais : Kinks, Zombies, Purple Hearts, Squire… mais pas seulement, il y a aussi un joli côté Byrds (les américains).
Voyez dans quel univers on navigue, c’est beau, c’est fin, et diablement bien composé, interprété et produit. Un disque idéal pour attaquer l’été…
[BT]


The DECLINE
12A, Calvary Road., CD
Kicking Rds / Rural Muzik / Zone Onze / General Strike / Pias
Est-ce que ce groupe n’est pas en train de souffrir de la ‘sophomre jinx’ autrement dit (traduction adaptée à la situation) de la malédiction du  2ème album ? Ce qui serait bien plus que dommage !
Evidement et immanquablement on porte plus d’attention à un groupe qu’on découvre avec son 1er disque. Et quand le suivant arrive, l’effet de surprise ne jouant plus peut-être écoute-t-on moins attentivement. Bien sûr il y a aussi la surproduction actuelle qui fait s’empiler les nouveautés plus ou moins intéressantes…
Résultat cet album est un peu passé sous la pile après 3 écoutes rapides. Mais quand son tour de remonter est arrivé et que je l’ai remis sur la platine : QUELLE GROSSE BAFFE !!!!
D’abord sur ce 2ème album il y a un PUTAIN DE GROS TUBE à brailler au stade et au concert. Cependant contrairement à ce qui arrive trop souvent dans ces cas-là cette chanson extraordinaire ne fagocite pas les 13 autres. Et le résultat d’ensemble est un vrai album conquérant !
Dès la pochette on voit qu’il y a du changement par rapport à leur 1er. Le changement, mais pas la révolution, car The Decline a développé sur ce disque ce qui faisait ses caractéristiques dès son œuvre inaugurale : plus Street Punk + Celtic Punk + de mélodies. En y rajoutant des guitares qui quelques fois tirent vers le Rock’n’Roll Fifties et des passages limites westernisants (en même temps la Bretagne : c’est l’Ouest). Et toujours des parties acoustique (avec violoncelle et tout ce qu’il faut pour vous prendre aux tripes) des chansons qui ont assimilées et digérées beaucoup de ce qui s’est fait de meilleur sous l’étiquette ‘Punk’ depuis les années 60 jusqu’à nos jour. The Decline le recrache brillement à travers de titres rageurs et mélodieux !
A écouter souvent. Et très FORT !
[BT]


The BARBARELLATONES
The sound of love, CD
Autoproduction
Est-ce que les garçons qui se maquillent (et font du Surf) peuvent être profonds ?
C’est ce que tendrait à prouver ce (très long, et, très bon) album des productifs américains !
Les Barbarellatones ont toujours additionnés leur Glam Rock avec beaucoup d’autres éléments, et cette fois ci ne fait pas exception !
Est-ce que le Glam Psyché ça existe ?
Glam comme le prouve la très intéressante (gonflé et réussie) version de ‘Rebel Rebel’ ainsi que celle de ‘White light white heat’. Normalement je trouve que reprendre des classiques est une idée consternante, mais les Barbarellatones en font quelque chose véritablement à eux. Qui s’intègre à leur délire.
La production rappelle parfois ce qu’a fait de plus riche Tony Visconti. Certains des titres de cet album sont des chansons qui font partie de la comédie musicale ‘Glitter Beach’ (dont le titre révèle parfaitement le contenu : Surf et Glam ou l’inverse).
Sur ce disque on trouve aussi un titre Funky (à la Chic), une touche de Damned de la période mystique, et, comme toujours : un gros côté cabaret.
Ainsi que, pas mal de Psychédélisme. Mais version Barbarellatones : personnel et profond, voir même épais, mais dans le meilleur sens du terme.
Un long, mais jamais lassant, album qui vous immerge dans un univers musical unique et puissant ; brillant et ténébreux à la fois.
17 titres pour un ensemble qui pourrait paraître totalement hétéroclite mais qui, en fait montre l’étendu du talent et de la personnalité des Barbarellatones !
Un groupe totalement unique et hors du monde. Dont chaque nouvelle livraison mérite beaucoup d’écoute et forcement vous serez convaincu.
Depuis est sorti « Fake English Accent » également chroniqué ici. Leur nouvel album est actuellement en cours de mixage, donc devrait sortir cet automne, autant vous dire que je suis hyper impatient de l’écouter !!!
[BT]


KING DUDE
Fear, LP, CD, Digital
Ván Rds
Comment qualifier la musique de cet album ?
Death Country + Weird Folk + Indie Rock + Blues trash façon one man band (le gars qui fait ça est seul en studio, sur scène ils sont trois) + un poil d’electronic cheap façon Suicide… bref ce disque ne dépareillerait pas chez Voodoo Rhythm ou Kizmiaz Rds… alors qu’il est sur un label plutôt marqué Metal et que le disque est produit par Bill Rieflin (Ministry, Swans, Pigface…) ce qui ne s’entend pas vraiment vu que le son est très ‘naturel’, limite brut.
Le gars a une bonne voix qu’il utilise intelligemment pour la mettre au service de ces 12 chansons, qui auraient pu être enregistrées par un petit malin de San Francisco ou de Brooklyn, ainsi qu’au fond du studio de Tav Falco.
La musique de King Dude évoque tour à tour les grands espaces et l’enfermement mental. Et il semble tout aussi contemporain qu’absolument atemporel ! Un exploit.
Un album passionnant et aussi surprenant.
Bref un truc qui sort du confort habituel.
King Dude a déjà publié 3 albums avant celui-ci alors que moi je le découvre. Ainsi que pas mal de 7’’ & EPs dont un en compagnie de Chelsea Wolf. Il tournera en septembre aux Usa avec Earth… voyez ça musique peut toujours un paquet de gens différents. Laissez-vous tenter ! Vous ne le regretterez pas !!!
[BT]


lundi 4 août 2014

Kro:The CROWMAN & the FIDDLING PIXIE + SMASH FASHION + The BLACK ZOMBIE PROCESSION + MFC CHICKEN



The CROWMAN & the FIDDLING PIXIE 
The resurrection of Blind Jack Lazarus, CD
Twist Rds
Ce qui frappe d'emblée avec ce 2ème album c'est à quel point la personnalité de ce 'one man band' est forte, unique puisque dès les premiers accords je me suis de nouveau retrouvé projeté dans son univers musical. Sorte de troubadour The Crowman et sa guitare (et/ou autres instruments qui y ressemble, il change souvent 'd'arme' durant ces 17 chansons) nous ramènent aux grandes heures des débuts du Blues dans les juke joint du Sud profond. Et évoque aussi les débuts de la Medway Scene. Tout autant que le camp de mobile home où Hasil Adkins a posé les bases du mouvement des One Man Band.
L'amalgame de ces éléments disparates rend la musique de The Crowman passionnante : un voyage dans le temps et l'espace, où se reconnait l'essence de la musique Folk celle qui parle à l'âme des gens ordinaires. Dans un esprit rustique / rough où la mélodie est bien présente mais très marquée par les rythmes joués. Ce qui rend chaque titre totalement distinctif. D'autant que sur cet album on entend le violon de The Fiddling Pixie sur la plupart des chansons. Et qu'elle sait y faire pour adapter son jeu au morceau !
Enfin sont présent sur la longueur de ce disque, pas mal de guests qui ne sont pas venus faire de la figuration.
Il est rare que je trouve un album de 17 titres bon dans son intégralité mais ce "The resurrection of Blind Jack Lazarus" ne recèle pas un moment faible. Un bel exploit, pour une écoute inspirante et belle !
[BT]


SMASH FASHION
Big cat love, LP, CD, Digital
Electric Pudding Recordings
Les gars de ce quatuor de L.A. ont pour la plupart un long pédigrée que je ne vous détaillerai pas, parce qu’en fait on s’en fout ce qui compte c’est ce 1er album qui dans son genre est une brillante réussite. Une petite pépite. De celle que les compil type ‘Killed by Glam’ exhument actuellement. Sauf que Smash Fashion est bien un groupe de son temps, qui s’inspire de ce qui s’est fait dans le passé en matière de Glam / Glitter / et même Hair Metal, mais le fait  à la manière actuelle c’est-à-dire en une sorte de mélange personnel plutôt que sous forme de bête revival. Dans leurs influences on citera bien sûr les New York Dolls (pour ma part je dirais plutôt Sylvain Sylvain) et Mick Ronson, ce qui n’est pas offert à tout le monde. Peut-être même des choses moins convenues comme le Sensational Alex Harvey Band, ou les Quireboys. Plus que l’épate, l’esbroufe et le show off de certains des groupes Glam revival actuels Smash Fashion c’est surtout attaché à écrire un album finement ouvragé et mis en son. Une production Rock mais légère et léchée. Des chansons bien branlées, jouées principalement mid tempo (pas d’hymnes à beugler au stade, mais des ritournelles qui rentrent dans la tête et que vous chantonnerez sous la douche en douce compagnie). Un album pour régaler les fans et se faire plaisir, secouer les hanches des filles et agiter la tête en chantant, ooh ooh aah aah. Du bonheur en branche. A emmener à la plage ! Bref pas le tout-venant.
[BT]


The BLACK ZOMBIE PROCESSION
Vol III, LP, CD…
Kicking Rds
Ça, ça devait arriver !
Après 5 ans le groupe de Nasty Samy revient, et il n’est pas content. Après deux premiers albums plutôt Punk / Hard Core, ce volume 3 est carrément allé du côté obscur de la force : avec un putain de Crossover solide et puissant. Au son tranchant et bien agressif, une pochette superbe signée Justin Osbourne (Municipal Waste / Demented Are Go…) qui correspond parfaitement à l’orientation horrorifique de l’ensemble (textes, extraits de films, emballage dans un boitier DVD pour la version CD qui ravira tous les fans de ciné Gore… la version CD qui contient en plus des bonus vidéos).
13 titres en 45 mn, donc on n’amuse pas le terrain ! Ça cavalcade sur les riffs, le chanteurs s’arrache bien les cordes vocales & la rythmique métronomise le tout sur des tempos plus que soutenus !
Prenez du Speed Metal, du bon vieux Hard Core Old School, du néo Thrash, du Punk Rock, un peu de Death parfois et pas mal d’Horror’O’Billy et vous voici avec un album qui écrase tout.
[BT]
En concert : Dimanche 19 Octobre : KICKING FESTIVAL n°12, avec : HATEFUL MONDAY (Punk – Hard Core, CH) + The BLACK ZOMBIE PROCESSION (Crossover Hard Core / Metal) + SONS OF BUDDHA (Pop Punk) + François Tong / TOUS EN TONG DJ CREW, au Ninkasi Kafé, à Lyon, Entrée Gratuite !


MFC CHICKEN
Solid Gravy, LP, CD, Digital
DIRTY WATER Rds
J’avais bien aimé leur 1er mais il m’a seulement laissé un bon souvenir vu que je ne l’ai pas réécouté depuis les 5 / 6 fois qui ont suivi Sa sortie. Cependant je trouve celui-ci plus réussit !
Les ingrédients sont toujours les même : hommage au Northwestern Sound des early 60’s (The Wailers / Sonics) avec une grosse dose de Groove. Une sorte de synthèse blancs & noirs entre R’n’R fifties, Soul, Garage Punk, R&B, greaser tunes… et beaucoup de sax (normal : sax is money) dans ces 14 chansons qui conduisent l’auditeur à gigoter des genoux et à s’agiter du pelvis.
Un chanteur ayant une voix (qui je ne sais pourquoi me fait penser à Rudy Ray Moore), un super-band en soutient derrière lui, la combinaison adéquate pour passer UN BON MOMENT ! Rien de plus, mais c’est assez rare pour être signalé.
[BT]