FOX
FACE
End
of man, LP,
Digital
Dirtnap
Rds
2ème
album pour ce quartet mixte (3
files et un moustachu, normal pour renforcer le côté renard)
constitué
de membres (ou ex) de diverses formations : la
guitariste chanteuse Lindsay
DeGroot (The Olives) et la multi-instrumentiste Lydia Washechek
(Static Eyes) la
bassiste Mary Hickey et le batteur Christopher Capelle (Midwest Beat,
Long Line Riders)… cette fine équipe n’en est pas à son coup
d’essais &
sévit dans les environs de Milwaukee (où leur label les à
rejoint!).
Apparemment
leur 1er
album « Spoil + Destroy » de 2017 avait bien marqué son
monde. Mais moi je les découvre seulement avec ce « End Of
Man » (excellent titre) que je me suis mangé en pleine gueule.
Avec
bonheur !
De
prime abord ce qui m’a le plus intéressé c’est que leur musique
ne rentre pas dans une case, elles/il
jouent en périphérie de plein de choses : Garage / Indie /
Noise / Trash Blues / Art Rock…
Leur
musique est une sorte de Rock rampant et frénétique, ce qui semble
antinomique, et c’est bien ce qui spécifie Fox Face :
assembler les contraires !
La
basse puissante et Fuzz charpente les chansons tandis
que
la voix les chapeautes avec maestria ! Le chant est un élément
moteur dans chaque titre avec
un travail de modulation et de changement de registre passionnant.
Celui-ci est renforcé par l’utilisation parcimonieuse et
pertinente d’une deuxième voix ou de chœurs, qui ne sont pas
systématisés,
mais posés
avec justesse !
Le
batteur à un jeu métronomique, mais lui aussi sait fait évoluer le
rythme, et moduler sa frappe en fonction des besoins de la chanson.
Et comme les 2 guitares ne font pas semblant d’être deux... nous
voici
une musique ayant
une très forte personnalité et beaucoup beaucoup d’attraits !
A
priori je ne suis pas fan des albums trop longs, mais pas cette
fois-ci : 12 chansons et on ne voudrait pas que ça se
termine !!!!
https://dirtnaprecords.bandcamp.com/album/fox-face-end-of-man
[BT]
BLUE
ÖYSTER CULT
The
Symbol Remains, LP, CD, Digital
Frontiers
Rds
à
l’instar de AC/DC, bien qu’à un degré moins, tant dans ce pays
le génie musicale (et je pèse mes mots) de BöC n’a jamais été
reconnu à sa juste valeur, l’annonce d’un nouvel album à créé
beaucoup de curiosité et d’excitation chez les fans.
Et
comme pour celui des australiens ce
nouvel album à rassasié les aficionados. Et
les autres !!! Pour
ces 2 groupes légendaires la cuvée 2020 fut un GRAND CRU !
« The
Symbol Remains » se positionnant très haut dans la
discographie du groupe. Indéniablement leur meilleur depuis
« Imaginos » !!!
Pourtant
je nourrissait de grandes
craintes vis à vis de ce nouvel opus,
au vu de l’indifférence
suscitée
par leurs derniers
albums studios, et le long gap entre « The
Symbol Remains » et
son véritable prédécesseur, soit quasi 2 décennies...
Et
enfin si je trouve le titre de ce nouvel LP
fort bien vu, la pochette ne me plais pas du tout (en même temps
régulièrement sur Frontiers
Rds
les visuels sont… ‘discutables’).
J’ai
été bien rassuré par l’avis très favorable et très éclairé
de mon meilleur amis qui est, lui également, un gros fan de BöC.
Donc je suis allé au Metallian Store avec une furieuse envie
d’acheter cet album et confiant sur sa qualité musicale !
Et
après plusieurs mois d’écoutes
très intensive je ne suis pas déçu ! Au contraire cet album
passe très très bien l’épreuve du temps.
Il
contient sont lot de superbes chansons qui viendront s’ajouter à
la set list du groupe sans faire tache au milieu de leurs grands
classiques !
Cependant
on ne va pas ce mentir on n’atteint pas la grâce sur-réelle de
leurs chefs d’œuvres, mais on se retrouve avec entre les oreilles
un grand disque de Hard Rock moderne, qui ne sent pas la naphtaline,
et en remontre à un paquet de jeunes loups actuels. Un
peu dans la lignée de « Revolution By Night » mais avec
bien plus de très très bonnes chansons !
Blue
Öyster Cult à toujours (voir à retrouvé) une grande maestria en
matière de composition, et un art de l’interprétation, avec des
musiciens au touché exceptionnel mais qui savent ne pas se
compromettre en vaines démonstrations !
14
chansons c’est beaucoup, et sans doute il y en a-t-il une
paire
de moins réussit. Cependant au vu des discussions que j’ai pu
avoir à propos de cet album chaque auditeur à ses grandes
préférences mais on se retrouve assez autour de la sélection de
ces titres excellents,
en revanche dès qu’il s’agit des (un peu) moins réussit les
avis divergent grandement… ce qui signifie que selon votre
sensibilité vous aurez un ressentit différent. Et c’est une bien
bonne chose.
En
plus par sa richesse mélodique et instrumental et du fait mêle de
sa longueur cet album se révèle à vous différemment à chaque
réécoute ! Surtout si vous revenez dessus après de longues
semaines. Ce qui est le signe indéniable
d’un
album, un vrai, loin de ces coups de cœur express qu’on oublie
après 2 semaines d’excitation !
En
matière d’excitation l’annonce de leur concert en octobre en
périphérie lyonnaise attend des sommets !
http://www.blueoystercult.com
https://www.youtube.com/watch?v=fuVBY7dUTko
http://www.frontiers.it/landing/newbreed/index.php
[BT]
Mercredi
13 Octobre : BLUE
ÖYSTER CULT (Hard
& Heavy légendes), au Radiant-Bellevue, à Lyon – Caluire (69)
https://www.facebook.com/metallianprod
https://radiant-bellevue.fr/
https://billetterie.radiant-bellevue.fr/fr/meeting/3701/blue-oyster-cult/radiant-bellevue/13-10-2021/20h30
PHILIPPE
SANDS
La
filière, 491 pages (avec l’appareil critique) 22,90 euros
Albin
Michel
« L’idée
fixe… a pour effet de fausser l’intelligence sur un point, en
laissant souvent toute la raison sur les autres. » Arthur Conan
Doyle, Les Six Napoléons, 1903
Voici
la citation que Philippe Sands à mit en exergue de l’épilogue
de cette
PASSIONNANTE enquête !!!
Philippe
Sands est un avocat spécialisé dans les lois international, il est
professeur à l’University College de Londres. Il a publié
plusieurs ouvrages de Droit traitant des rapports aux lois
internationales… Mais il est surtout connu pour son précédent
ouvrage « Retour à Lemberg » une enquête sur la partie
de sa famille ayant réussit à fuir pendant
la 2ème
guerre mondiale la
ville polonaise de Lemberg (ville dans laquelle vivait également
les deux juristes juifs qui ont forgé les concepts de crime contre
l’humanité et de génocide) cette ville étant sous la direction
de Hans Frank qui y mit en pratique la Solution Finale… « Retour
à Lemberg » a
eut un grand retentissement internationale, obtenu de nombreux prix
et fut un véritable succès en librairie.
Et
à débouché presque accidentellement sur cette nouvelle enquête :
« La Filière ».
Avant
d’être un livre ce fut d’abord un film documentaire « What
Our Fathers Did. A Nazi Legacy » en 2015, dans
lequel se rencontrent
/se confrontent le fils d’Hans Frank qui dénonce les crimes de son
père, et le fils de Otto Von Wächter qui persiste à voir en son
père un ‘nazi sympathique’...
Puis
une série d’émissions de radio/podcast pour la BBC « The
Ratline » sur les exfiltrations
des nazis dans l’immédiat après guerre.
Et
enfin ce livre !
« La
Filière » est une foisonnante et passionnante enquête
‘criminelle’ qui raconte la vie de Otto Von Wächter un
autrichien qui fut parmi les 1ers
nazis de son pays, fit parti des concepteurs du putsch nazi contre le
chancelier autrichien avant l’Anschluss, devint un officier
supérieur de la SS, gouverneur de
Cracovie
puis de Galicie (Ukraine) deux des secteurs où disparurent des
centaines de milliers de juifs...
Mais
il est également question ici de
l’incroyable histoire d’amour qu’il entretint tout sa vie
d’adulte durant avec sa femme Charlotte, elle même nazie
convaincue, un amour qui passa les épreuves des longues
séparations/disparitions/affectations militaires et même des 4 ans
de fuites à la fin de la guerre. Car Otto
Von Wächter est
mort en 1949... à Rome… Et l’enquête en plus de dénicher le
plus de documents indiscutables sur ses agissement entre 1933 et 45
suit ses traces à travers 4 ans de fuites après la capitulation
nazie, les filières d’exfiltrations et les complicités obtenues
en ces temps particulièrement
troublés…
L’autre
quête de cette études c’est d’essayer de faire changer d’avis
Horst Wächter
le fils d’Otto
Von Wächter qui
bien qu’ayant presque pas connu son père vit dans la perpétuation
de l’image que Charlotte à forgé tout au long des décennies à
destination de ses 6
enfants pour magnifier/justifier les agissements de leur géniteur…
A la fin des 5 ans d’enquête Horst n’a pas dévié d’un iota
dans sa vision sublimée de son père.
Cependant
durant toute la recherche il à mit à disposition de Philippe Sands
l’immense (plus
de 10 000 pages)
ressource des papiers privés de sa famille : la très abondante
correspondance de Charlotte et Otto, leurs journaux intimes, des
cassettes d’entretiens que sa mère à réalisée quelques années
avant sa mort, des coupures de presse et photos quelle avait
collectée au fil des années… ce qui amena le chercheur à travers
le monde et en dessous du monde… pour
compléter ses sources… sur cette
période pré
2ème
guerre mondiale jusqu’aux prémices de la guerre
froide immédiatement
après la chute du 3ème
Reich…
ça
n’est pas souvent que je tombe sur un ouvrage qui me scotch autant,
un véritable page-turner tant l’enquête flirt avec le roman noir.
Mais
en plus ce livre va bien au-delà sondant l’âme humaine et les
méandres de deux longues décennies cruciales dans l’Histoire du
20ème
siècle !
https://www.albin-michel.fr/ouvrages/la-filiere-9782226437204
[BT]
P.S. :
en complément (ou à la place pour les moins courageux) je vous
recommande l’écoute de cette passionnante émission :
https://www.franceculture.fr/emissions/esprit-de-justice/une-famille-nazie