samedi 29 février 2020

Chronique : NAT FREEDBERG + SUNFRUITS + The PEAWEES


NAT FREEDBERG
Record number three, CD, Digital
Rum Bard Rds
Mince alors j’ai à peine fait la découverte de l’ébouriffante musique de ce monsieur (http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2019/02/chronique-nat-freedberg-bad-mojos.html ) que voici déjà un nouvel album.
Évidement au vu de la très haute qualité de la chose je ne risque pas de me plaindre !
Naviguant toujours entre Rock éternel et Folk urbaine, Nat Freedberg démontre une nouvelle fois sa parfaite maîtrise du songwriting !
Et quel voix !
Velouté, légèrement voilée, parfaitement posée et à l’aise sur tous les registres. Le jeu de guitare s’adapte au contexte plus ou moins musclé, toujours clair et ultra précis, musclé quand il le faut, swinguant (façon honky tonk bourré), acéré quand la chanson le demande !
Bon ok la pochette est pas top. Mais elle est au moins simple, directe comme la musique ici présenté !
Nat Freedberg à invité un paquet d’amis à ce joindre à lui, ce qui donne de beaux arrangements sur les chansons, simples et jamais superfétatoire, et toujours judicieux ! Beaucoup beaucoup de guitares différentes, électrique ou acoustique et un maximum de plaisir pour les musiciens ET l’auditeur !!!
[BT]
SUNFRUITS
Centrified organic, 12’’, Digital
Six Tonnes de Chair Rds / Third Eye Stimuli Rds
Dès le 1er contact avec ce disque tout me plait : le nom du groupe, le titre du disque et les labels sur lequel ça sort.
Cependant est-ce que la musique sera à la hauteur ?
Et la réponse est : OUI !!!!
Putain oui !!!!
Cette nouvelle co-production austro-française est une de ces jolies réussites qui rendent au quotidien la vie plus intéressante à vivre !
Ce quintet mixte de jeunes australiennes-iens joue également dans divers autres groupes de la nouvelle (et excitante) scène Indie de down-under… Ce qui explique la très grande maturité dont elles/ils font preuve sur ce 1er EP ! Certes l’année dernière elles/ils avaient déjà publié un single mais le passage à un format plus long (6 chansons d’un coup) leur est très profitable !
Musicalement entre Indie Psych Garage Pop et disons Exotica Surf, Sunfruits joue avec détachement et joie des chansons un rien bancales et innocentes qui me font penser à des TVPS qui auraient découvert un orgue discret, la bossa, et les harmonies vocales…
Encore une fois l’Australie montre sa capacité à faire émerger des groupes excellents !
[BT]
The PEAWEES
Walking the walk, LP, CD, Digital
Rum Bar Rds / Wild Honey Rds
ça n’est pas la première fois que ces 2 labels (Usa et Italie) s’attaquent ensemble à la réédition d’un album des Peawees. Cette fois-ci c’est donc à « Walking the walk » de 2007, qu’ils offrent un beau toilettage : remixage et re-mastering…
Et quand on écoute pour la 1ère fois cet album comme je l’ai fais je me suis dis que c’était une putain de bonne idée de remettre ça en branle !
Car ce quatuor italien qui sévit depuis le mi temps des 90’s à une bien belle science de la chanson qui se colle à votre cervelet !
Et comme à chaque fois que je tombe sur un de leur disque je me régale (http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2019/05/chronique-gluts-mighty-bombs-suzy.html) !!!
L’autre bien bon côté des Peawees c’est qu’ils ne se rentrent pas facilement dans une case ! Mélangeant allégrement Garage Punk, Soul, Power Pop, R&B, Punk, Pub Rock, Glam… enfin tout ce qui à fait et fera toujours ce pourquoi on vibre au son des guitares : des burnes et de la mélodie ! Et la foi dans le Rock’n’Roll chevillée au corps !
Ça fait gigoter des genoux, chanter sous la douche, conduire à fond avec le coude poser sur le bord de la portière.
Et surtout ça vous offre le shoot de ROCK qu’il vous faut à chaque écoute !
[BT]

mardi 25 février 2020

Chronique : BIG MOUNTAIN COUNTY + POWERSOLO + WILD BILLY CHILDISH & The CHATHAM SINGERS


BIG MOUNTAIN COUNTY
Somewhere Else, CD, LP, Digital
Porto
Quand un groupe que j’aime revient avec un album : je suis content. Et quand il est du niveau de celui-ci : je suis heureux !
Le quatuor italien défini sa musique comme psychsexrock. J’aime bien ce terme !
J’aime surtout leur musique !
C’est vrai que leur Indie Psych Pop Garage vibre d’une pulsation Swamp Rock très sexuelle ! Quelque chose dans le Beat, Baby !
C’est sûr ! Tant l’accent est mis ici sur les rythmiques qui nous sortent du 4/4 typique du Garage Rock. Big Mountain County ne craignant pas de s’éloigner des chemins balisés par leurs confrères pour se donner la liberté de cheminer à flancs de collines, monter, descendre, zig-zagger… la liberté. Sans sombrer dans le n’importe quoi les Romains laissent libre court à leurs inspirations et envies. S’orientant seulement avec leur propre boussole !
Ils ont déjà beaucoup laisser entendre que seul leurs désirs étaient leur moteur. Sur ce (seulement) 2ème album studio (mais il ne faut surtout pas négliger leur excellent album live) Big Mountain County renforce son versant Indie. Sans étiquette ! Rock, Pop… peut importe seul les chansons compte.
Les choix de production et les sonorités présentent sur ce disque montrent indéniablement que ce groupe vit pleinement son présent, sans revivalisme, et le regard sereinement fixé vers un avenir radieux !
[BT]
En concert : Jeudi 27 Février : BIG MOUNTAIN COUNTY (Psych Rock, Rome), au Bauhaus, Rue Chenoise, à Grenoble
POWERSOLO
Seven inches from heaven,
Crunchy Frog Rds / Differ-Ant
À la question : vous en reprendrez bien un peu de Powersolo, je réponds oui !
Et cette compil de singles et EPs renforce encore cette conviction !
18 titres entre Exotica Trash Rockab’ Indie Hillbilly Garage Punk Swampy…
Bref de la musique libre de sonner comme le veut !
J’ai toujours été fan des albums de Powersolo que j’ai tellement écouté ! (http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2018/10/chronique-sherpa-guttercats-powersolo.html).
Donc voici 18 titres de Powersolo, et du tout bon, parce que c’est pas le genre à bâcler le travail, même si ça ‘n’est que’ pour un format court !
Non non, on ne mange pas de ce pain là au Danemark !
Le gars est toujours aussi atteint et ça fait plaisir aux oreilles et aux rotules tant les chansons donnent envie de gigoter !
Quelque soit la langue chanté (anglais, danois, espagnol) force est de constater que Powersolo pratique surtout brillamment le langage du Rock’n’Roll !
Loony Party, danse de Saint Guy, roucoulades trasho mariachi, véritables tubes Acid Pop, R&B salopé comme il faut, Honky Tonk, Hillbilly & Primitiv’ Rock’n’Roll !
Le grand pied !
[BT]
En concert : Mardi 31 Mars : POWERSOLO (Garage rock / country, Danemark) + JAMES LEG (Garage Rock / Blues / Soul, Usa) + DÄTCHA MANDALA (Heavy Blues), au Ninkasi Gerland, à Lyon
WILD BILLY CHILDISH & The CHATHAM SINGERS
King of the Medway Delta, LP, CD, Digital
Damaged Goods
Quand tu t’appelle Wild Billy Childish et que tu sors un album orienté ‘Blues’ forcément tu ne le joue pas de la même façon que tout le monde!
C’est bien ce que le nom de cet album des Chatham Singers (leur 1er depuis 2009) indique !
Monsieur Childish, madame et Wolf Howard à la batterie grattent leurs vieilles obsessions bluesy et les mélangent dans une grande marmite pleine des very early Beatles et des Kinks assaisonné de tout ce qu’on aime tant chez lui : sa voix, une rythmique souvent surprenante, un son de guitare personnel, un un détachement bien Punk spirit !
Entre un versant traditionaliste remué par la louche Garage Punk, et le cracra habituel, le Gumbo est épicé, remplis le palais de sensations fortes et rassasie pleinement !
Cette réunion de fidèles revient à l’église du Blues selon Billy pour un 3ème album et on ne peut que s’en réjouir !
Depuis qu’il a levé le pied au niveau des sorties de disques il faut bien reconnaître que chacune d’elle devient indispensable grâce à la densité de leur contenu !!!
Le plein de titres & chansons inoubliables.
Et c’est bien ce qu’on espère désormais d’un disque estampillé Childish !!!
[BT]

vendredi 21 février 2020

Chronique : EN ATTENDANT ANA + REAL IMPOSSIBLES + GROBADER n°8,7 + BIG MOUNTAIN COUNTY


EN ATTENDANT ANA
Juillet, LP, CD, Digital
Trouble In Mind Rds / Differ-Ant
Qu’est-ce que c’est beau !
C’est injuste, mais la beauté, quand même !
J’avais déjà été particulièrement emballé par le précédent album de ce quintet parisien (http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2018/05/chronique-en-attendant-ana-blind-suns.html ), et là dès la première chanson je repique au truc !
Comme un coup de foudre qui se renouvelle à chaque fois !
De la Pop, Indie, mais sans le passéisme très inhérent à l’époque. Sur ce nouvel album le groupe se détache encore plus de ses influences… qui vont de la scène C86 à Arcade Fire, soit un bel embrasement de ce qu’on peut faire avec de jolies mélodies sans sombrer dans le mièvre !
En Attendant Ana trace son propre sillon et on plonge dedans avec délectation !
De la Pop tendance Indie, mais avec ce côté éternel et universel que les grands groupes arrivent à y insuffler ! Pas de limites, ni de contraintes, En Attendant Ana, comme le prouve la présence si éblouissante de la trompette !
Le chant féminin est ici ensorcelant.
Les mélodies attractives et addictives.
La passion suinte de chaque sillon.
Leur talent est évident !
Un album ‘fuori classe’ comme on dit !
[BT]
The REAL IMPOSSIBLES
It’s about time, CD, Digital
Rum Bar Rds
Bon je ne connaissais pas ce groupe, mais comme c’est Rum Bar Rds qui réédite, je fonce écouter ! Le 1er passage entre mes oreilles est un peu bof bof. Mais comme souvent avec les chansons très réussie elles laissent immédiatement des traces dans votre mémoire !
Et dès la 2ème écoute je me dis, putain ouai super idée d’avoir réédité ça !
Cette compilation des enregistrement de ce quatuor qui sévissait à L.A. dans le milieu des années 80, avait tout d’abord été fait par Zero Hour Rds (une autre référence top niveau, dan s le genre).
Voici de la Power Pop canal historique dans laquelle on sent bien l’héritage du Rock’n’Roll, mais aussi poindre quelques touches Mod Revival.
Un maximum de passion et d’enthousiasme, un son direct, simple et puissant, avec cette innocence (perdue depuis) que les groupes ‘fauchés’ des années 80 avait ! Et surtout cette puissante envie de faire qui transparaît en permanence !!!
Et surtout une collection de CHANSONS comme tous les fans de Power Pop en rêve ! Une sorte de Graal du genre !
13 chansons avec tout ce qui nous a toujours fait vibrer : refrain, hooks, guitars, chœurs, mélodies et une rythmique tendu comme un string !
Oh yeah, baby !
[BT]
GROBADER n°8,7
34 pages A4 Noir & blanc, 4 euros port compris
Whaoo, le retour de Grobader après une poignée d’années d’absence ! Un 8ème numéro, ce qui signifie que j’en ai en ma possession la moitié de la collection !
Car j’aime lire ce fanzine plutôt orienté Hardcore, mais pas que, bien au contraire !
En interview, cette fois GOVERNMENT FLU (un groupe polonais de Hardcore, ‘canal historique’) .
WHITE COWBELL OKLAHOMA, un groupe de Rock Sudiste, mais canadien… étonnant, non ? En tout cas moi j’aime énormément, et pourtant je ne les connaissais pas du tout ! Pourtant ils ont tout ce qu’il faut, où il faut dans ce genre là, et même un poil plus !
IRON REAGAN / NO FRIENDS :soit les side-projects orientés Hardcore de certains gars de Municipal Waste (les ‘créateurs’ du revival Thrash Metal) et PEARS un groupe américains de Hardcore qui joue vite, mais aussi mélodieux, très puissant et puisant ses racines dans l’Histoire du Hc américain.
En plus de ces 4 longs entretiens, on lit ici beaucoup beaucoup de chroniques, orientées Hardcore. Avec une section Oldies, ce qui est une super idée mais bien peu pratiquée !
Une autre particularité fort délectable de Grobader : Eric adore les albums live (tout comme moi) et là il nous offre une belle sélection de chroniques de certains live sortit au mi-temps des années 90 ! Dans un registre qui couvre le Hardcore jusqu’au Metal Extrême. J’adore !
Grobader c’est varié, pointu, et permet un maximum de découvertes !
Disponible ici : grobaderic@gmail.com

[BT]
BIG MOUNTAIN COUNTY
Anachronique, CD, Digital
Area Pirata Rds
Sur les 9 titres ici présent 6 sont issus de leur formidable premier album, 2 issu d’un EP et un inédit. Ce qui peut donner à croire que ce live est redondant. Pourtant non !
Tant les versions divergentes entre le studio et le live. Ce qui est l’essence même du Psychédélisme. Et les Big Mountain County se laissent aller aux belles possibilités de réinterprétations des éléments de bases de leurs chansons. Ce dont ils ne se privent pas sans jamais sombrer dans la branlette pour zicos. Donnant une coloration très Gun Club (voir Cramps) à certains titres.
Cet album à une première moitié bien psyché, la deuxième étant plus Swamp Rock Garage qui finalement se complètent bien ! Un album entre densité et aération. De la bien belle œuvre !
[BT]
En concert : Jeudi 27 Février : BIG MOUNTAIN COUNTY (Psych Rock, Rome), au Bauhaus, Rue Chenoise, à Grenoble

mardi 18 février 2020

Chronique : RUN WITH THE WOLVES + SHMU + IN RED + ROMIAN DUTTER + WEIRD OMEN


RUN WITH THE WOLVES
Whispers, CD, Digital
Autoproduction / Inouïe Distribution
1er album qui nous ramène à la toute fin des années 80, juste au basculement vers les 90’s, avec son univers qui fleur bon le Trip Hop. Ce dont je ne vais vraiment pas me plaindre tant j’ai aimé ce style, et que celui-ci n’a pas encore révélé l’intégralité de son suc émotionnel !
Mélangeant instruments ‘vrais’ et boucles, synthé, samplers… servant d’écrin aux mélopées de voix féminines… la musique de Run With The Wolves se place directement dans l’héritage du genre, mais pas seulement !
Musicalement on navigue dans un univers sonore/musical/mental qui rappel « Mezzanine » comme une balade dans une nuit poisseuse et électrique, sombre et profonde !
Les chansons sont toutes d’une très grande beauté, avec, au sein d’un album extrêmement cohérent, de la diversité qui les rend toutes reconnaissables.
Unité de ton et d’ambiance.
Et la voix qui surplombe tout cela !
Ce 1er album est un projet franco-anglais mis en œuvre à trois après avoir été démarré comme une aventure en solitaire… Et le travail paie !
La densité sonore va bien au-delà de ce que la scène Trip Hop proposait. Run With The Wolves intégrant dans son ‘héritage’ musical bien de choses ayant été produite depuis… Ils/elle les intègrent, les recombinent, les réagencent et constituent leurs tessitures qui doivent un peu à l’Ambiant, l’Indus, un peu à « This Corrosion », un peu au Math Rock…
Des rythmiques, des voix, des sonorités, des mélodies, des ambiances…
Un album complexe, mais qui est loin d’être seulement un délire de musiciens, c’est une œuvre qui s’ouvre à ses auditeurs !
Et qui régale leur sens et leur âme !
[BT]
SHMU
Pure Bliss, Lp, CD, Digital
Requiem Pour Un Twister
Quelque part dans les années 2000 ce garsa peut-être écouté du Post / Math Rock, et il a certainement découvert le secret des pédales d’effets qui vous donnent le son Shoegaze parfait, et les techniques d’harmonies vocales qui ont enluminées ‘Pet Sounds’.
Ce qui abouti à un album dissonant, parfois grinçant et aigrelet mais aussi follement beau et harmonieux !
Dire que ce jeune homme de Toronto fait ça tout seul, et qu’il a déjà une vraie discographie derrière lui ! Apparemment ce ‘Pure Bliss’ est son 4ème album, mais le monsieur aime aussi les formats plus courts que l’on découvre https://shmu.bandcamp.com/ via ses propres moyens.
Cependant c’est Requiem Pour Un Twister qui sort cet album qui fait une belle paire avec le « The West Is The Best » le dernier album en date de Dead Horse One qui eut aussi redonnent un bon coup de fouet au retour du Shoegaze !
Enluminures de guitares se fondant dans des chœurs féminins évanescents… dissonances créant des mélodies, richesse des tessitures, couches de guitares, effets empilés, des voix, des guitares et encore des voix, et plus de guitares…
Une sorte de mille feuilles fort copieux, mais toujours digeste, et tellement rassasiant !
Mon ressentit change souvent à l’écoute de cet album (que j’ai reçu il y a plus d’un mois). Parfois c’est le côté mélodique qui m’apparaît le plus, à d’autres moments c’est l’élément Noisy qui me semble prédominant. Ce qui est le signe manifeste d’un album complexe ET brillant !
Comme la légère brume qui s’élève des étendues d’eau refroidies par la nuit quand le soleil se lève pour taper dessus, SHMU fait apparaître dans votre imaginaire des images floues, qui flottent sans qu’on puisse totalement les appréhender, mais qui forment un univers d’une grande beauté aux reflets infinis !
[BT]
IN RED
Brute Art,
Comme j’avais bien craqué sur leur 1er album plusieurs fois diffusé dans l’émission, et chroniqué (https://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2019/01/chronique-grand-final-inred-bootchy.html ), j’attendais ce 2ème avec intérêt et curiosité. Et je dois bien dire que les deux premières écoutes m’ont déstabilisées, limites déçues… mais il ne faut pas se forger une opinion trop rapide sur des écoutes un peu trop inattentives…
D’autant que In Red, et contrairement à ce que pourrait faire penser de prime abord le titre de ce disque, s’est lancé dans une musique un peu plus complexe et diversifiée.
Du moins c’est mon ressentis perso, qui va totalement à l’encontre du communiqué de presse, ce qui est une bien belle chose prouvant une fois de plus l’importance que l’auditeur à dans la musique !
Anyway, les 5 musiciens de In Red font bien autre chose que du Rock binaire. Il n’y a cas voir la liste des instruments qui ont été utilisé pour enregistrer cet album : guitares, basse, batterie bien sûr, divers types de claviers, piano, violoncelle, percussions, flûte…
Le résultat est passionnant à suivre et les diverses écoutes permettent d’en appréhender un élément supplémentaire. Comme en plus ces 9 chansons fonctionnent vraiment très bien, et son judicieusement agencées, ,nous voici un album rassasiant !
Et difficile à rentrer dans une case !
Ce qui est toujours une bien bonne chose, quand le talent est aussi évident !
Imaginé une sorte de Pulp avec moins d’accointances Brit Pop, avec des côtés Arty à la Roxy Music, et un peu de l’élégance de Suede sans les oripeaux glamisant. Voir les Wings (et pour moi c’est un compliment).
Avec quelques éléments de complexité musicale façon cabaret / Broadway / bande originale sans esbroufe ni excès !
Un bien bel ouvrage ma fois, qui vous sortira des vos habitudes ! C’est une telle bouffé d’air pur !
[BT]

ROMAIN DUTTER / BOUQé
Symphonie carcérale, 174 pages, 20 euros
Steinkis
En vérité je ne lis pas de BD du tout.
Cependant le sous titre de ce roman graphique : « Petites et grandes histoires des concerts en prison » et la venu de Romain Dutter à Grenoble pour une rencontre qui se tiendra à la Librairie Les Modernes, jeudi 20 février à 18h00, m’ont donné envie de m’immerger dans ce livre.
Sa couverture aussi, avec sa grosse dominance orange et son dessin simple et direct.
Je dois dire que je suis extrêmement heureux de mon choix !
En effet Romain Dutter raconte comment il en est venu à travailler comme Coordinateur Culturel à la prison de Fresnes… Un bout de son parcours de vie qui à commencé par du bénévolat dans les prisons au Honduras et l’a mené pendant 10 ans à franchir les portes d’une prison en France pour y faire passer un courant d’air culturel. Et donc notamment des concert !
J’avoue que j’ai été bien branché par le côté pédagogique par rapport à son métier et sur l’orga de concerts en prison. Ainsi que par les éléments didactique sur la situation des emprisonnés. Sans militantisme forcené, avec un avis informatif et pondéré (qui à mon avis peut permettre de toucher des lecteurs bien au delà des habituels personnes qui se sentent concerné par la situation des prisons en France).
C’est simple, direct, ça touche juste.. Et en plus c’est beau sans esbroufe !
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Interview Radio Campus Grenoble 90.8, à podcaster ici : https://campusgrenoble.org/podcast/aperophonie-romain-dutter/
WEIRD OMEN
Surrealistic feast, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds
Le premier album de ce trio m’avait déjà énormément emballé (http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2016/07/chronique-cosmic-psychos-blackboard.html) et donc je ne suis pas le seul puisque ce 1er LP était sorti conjointement par Get Hip et Beast Rds deux labels hauts de gammes. Pour le nouveau ce sont les anglais de Dirty Water qui se sont laisser envahir par l’envie de les avoir sur leur super-excitant catalogue...
Le trio batterie, saxophone baryton, et guitare balance une musique que le titre de ce 2ème opus décrit bien !
Psychédélique Blues ? Psychotronic Blues ? Psychatric Blues ? Oui avec une grosse dose de Swamp Rock et de Garage maladif dedans ! Sans sombrer dans la musique pour muzicos qui se fait plaisir.
Une sorte de jeune Tom Waits en équilibre sur un fil semble tanguer entre les rythmiques quasi tribales et les sonorités sombres et hantées du Sax…
Laisser vous envoûter ! Ou plutôt hypnotiser comme le suggère la magnifique pochette (signée Jean-Luc Navette). Plongez dans le maelstrom musical des Weird Omen c’est comme une cure de jouvence qui vous purifie de toutes les médiocres musiques qu’on subit au cours de chaque journée !
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En concert : Jeudi 20 Février : ROD HAMDALLAH (Swamp Rock, Atlanta) + WEIRD OMEN (Primitiv’ Garage), au Sonic, à Lyon