NO STRANGE
Il
sentiero Delle Tartarughe, LP, Digital
Area
Pirata / Psych Out Rds
Voilà le genre de disque totalement hors
du temps et des catégorisation que je considère comme un privilège incroyable
de pouvoir mettre entre mes oreilles !
Car finalement il existe peu de groupes
dont on reconnait la musique dès les premières notes sans risque de se tromper.
Véritablement c’est chose extrêmement rare. Et il est indéniable que No Strange
fait partie de ce type de groupe par son unicité !
En effet les sonorités qu’ils utilisent,
la spatialisation de leurs instrument à l’intérieur de leur son, l’espace
laissé au silence et aux interactions entre les divers éléments, toutes ces
choses sont indentifiables et unique. Et dès après la première écoute d’une œuvre
de No Strange on est capable de reconnaitre leurs travaux sans risque de se
tromper !
Depuis plusieurs décennies le ‘collectif’
No Strange pratique une musique qui est restée fidèle à l’idée première du
Psychédélisme à savoir la liberté totale ! Et No Strange continue de se
faire fort de ne pas respecter de codes ou de formes (ce qui est
malheureusement trop le cas des nouveaux minets de la scène Indie Néo Psyché
actuelle).
Les No Strange ont l’avantage de l’antériorité
et d’être réellement libre. Leur musique qui agglomère la musique Folk
vernaculaire italienne, et fait une belle place aux traditions régionalistes a aussi une capacité à produire
des sons très très étonnants parfois aux confins de la musique concrète et
aussi d’une certaine école Weird totalement assumée.
Bref No Strange, une fois de plus, livre
une œuvre musicale qui est comme un voyage à l’intérieur de soi, à l’intérieur
de l’univers musical qu’ils créent pour nous.
Il faut se laisser le temps de faire gambader
notre esprit dans cette musique pour bien prendre la mesure de son unicité !
No Strange crée pour vous un univers qui est peut-être sur cette planète et
devant autant aux musiques du Piémont, du Moyen Orient, de la Mittleuropa, au
revival Folk Celtic des années 60, aux musiques savantes, au Rock bien sûr mais
seulement comme un petit élément de leurS cultureS. Ou alors cette musique
vient d’ailleurs…
Une fois de plus No Strange prouvent qu’il
y a eux et le reste du monde. On comprend pourquoi ils font l’objet d’un vrai
culte parmi les amateurs très éclairés.
[BT]
Y.BLUES
Belong
to the barrel, CD, Digital
M
& O Music
Formule étonnante que celle de ce trio qui
pratique son Métal uniquement à base de guitare acoustique ! Ce qui
immédiatement et indéniablement donne une forte identité à Y.Blues.
Entre Folk, Métal, Blues, Flamenco, Heavy…
avec des clins d’œil vers le Techno Thrash ou parfois vers le Stoner, voir vers
une sorte de Heavy Punk’n’Roll couillu célébrant la bière et le vin !
Et puis le bottleneck sort régulièrement
de sa boite et c’est bien le pied ! Comme aussi les voix féminines en
backing qui viennent joliment enrichir certains titres.
Le groupe fait varier ses rythmes d’un
titre à l’autre, mais également au sein du même morceau. Ouai ils assurent
gravement les Y.Blues ! Et c’est vrai qu’il est rare de tomber sur un
groupe qui produit une musique dont on se dit merde ça je ne l’avais jamais
entendu…
[BT]
En concert : Jeudi 1er
Février : La Cuvée Grenobloise 2017,
avec : ARASH SARKECHIK
(Chanson) + JULIE BALLY (Folk Rock)
+ LA MARINE (Electro Pop) + NO TEARZ (Indie Pop) + QUINTANA (Blues Rock) + Y.BLUES (Folk Metal) + SUMAC DUB (Dub) + QUAI D’ORSAY (Indie Pop) : mini concerts + interviews. Au
Prunier Sauvage, à Grenoble.20h00. Gratuit (réservation conseillée)
SUPERBEAN
Shit
show, Digital
Autoproduction
Alors voici une petite
merveille de Power Pop tirant un peu vers le Punk / Gouf Punk (Dickies / Toy
Dolls…, toujours matiné de Jam) mais pas tout le temps. Un power trio (de L.A.)
qui se la joue bien crétin (par exemple écouter la dernière chanson qui
s’appelle ‘Satan lend me a dollar’) comme j'aime mais qui a une musicalité qui
va jusqu'au Costello des débuts, et qui se permet même une petite incursion cow
punk.
C’est euphorisant,
joyeux, un peu bordélique avec un petit côté cabaret anglais, et on a même
droit à un petit coup de crin crin par-là… Les Superbean jonglent brillement
avec les références mais ne laissent jamais retomber la balle. Le genre de
disque qui rend la vie plus joyeuse !
C’est leur 2ème
album en numérique et précédemment ils s’appelaient Bean (ce qui indique bien
je crois que déjà à l’époque ils lorgnaient vers la perfide Albion pour les
références musicales) et ont sévit sous ce nom entre 91 et 93. Sur leur
bandcamp on peut entendre tout ce qu’il y a de disponible des Bean et de Superbean…
je vous recommande vivement de vous faire du bien et d’aller là :
[BT]
DIGI IT n°71
52
pages Noirs & Blancs, 5 euros
Et c’est repartit pour une livraison du
meilleur fanzine Garage Punk en français ! Et celui-ci vient avec une
jolie dose de découvertes pour moi vu que je ne connais même pas le groupe de
couverture (que je trouve très jolie) : Thee WYLDE OSCARS, ça se poursuit
avec le cannois (si si c’est possible) KAOS KARMA, madame MISTY WHITE à travers
sa ‘longue’ carrière et ses méfaits actuels, les ENVAHISSEURS sont québécois et ont de quoi
nous faire oublier l’invasion de beugleuses que leur pays nous a fait subir, et
enfin on a droit à un long papier sur Monsieur JIM DICKSON de quoi se remettre
à jour son (ses) œuvre !
Au sommaire également un long papier enthousiaste
sur l’autobiographie de STEVE JONES (le guitariste des Sex Pistols) qui fait
espérer que celle-ci sera bientôt traduite en français avec l’attention qu’elle
mérite. Un autre livre au sommaire c’est le Volume 2 du recueil des articles
parus dans NINETEEN celui-ci est consacré à la scène française de 1982 à 1988
et bien sûr c’est un indispensable ! Ce Dig It 71 me donne aussi envie de
lire l’étude consacrée par Mister DAVID DUFRESNE au « New Moon – Café de
Nuits Joyeux ». Mais également de réécouter l’extraordinaire album de JIM
JONES & The RIGHTEOUS MIND. Ou de lire « Under A Big Black Sun »
le livre consacré à la scène Punk de Los Angeles.
Il m’indique aussi que j’ai raté le
dernier album en date des PRIMEVALS (un gros que j’adore) et qu’il faut que je
rattrape mon retard d’autant qu’ils viennent en France pour une poigné de
dates. Le papier signé JJ SAYS est comme à chaque livraison un régal pour les
fans de Rock qui aiment lire les choses de l’intérieur, cette fois-ci il narre
le concert regroupant les DOWNBEAT 5 (son groupe), MUCK & The MIRES et les
FLAMIN’ GROOVIES de façon à vous faire regretter de ne pas être natif de
Worcester Massachusetts. Un autre incontournable de chaque numéro de Dig It se
sont les chroniques disques et livres de Monsieur Patrick Foulhoux !
Et là je prends un choc en découvrant que
les excellents The VICE BARONS se sont reformé ! Ça fait plaisir !
Mais aussi que les ANGRY DEAD PIRATES ont enregistré leur nouvel album… 2018 s’annonce
excitante.
Toujours au sommaire Les GORIES, les
SATELLITERS (merde là aussi j’ai manqué leur dernier LP en date), une courte
interview de Dizzy le boss de DETOUR Rds, un long et palpitant de vie, papier
sur LA MACHINE à COUDRE le club (Rock) de Marseille, et la dernière bombe qui
excite toute la planète Garage avec raisons : The SCHIZOPHONICS.
Et si ça ne suffisait on démarre et on finit
(comme toujours) par une belle rasade de chroniques de disques qui donnent
envies de creuser son découvert !
[BT]