TONY
BORLOTTI E I SUOI FLAUERS
Belinda
contro I mangiadischi,
Area
Pirata
Nouvel
album pour les vétérans du Beat italiens qui sévissent depuis
1995. Précédement chez Teen
Sound Rds
les voici désormais hébergé chez Area
Pirata.
Le
quintet (2 guitares et un organiste) joue un Rhythm & Beat 60’s
qui tire parfois vers la Surf (si si), le psyché, le Garage, le
Rock’n’Roll d’obédience 50’s voir la musique de film.
Contrairement
à ce qui est habituel dans ce style leur chanteur (guitariste) n’a
pas une de ces grandes voix chaude et puissante, et Tony Borlotti et
ses boys arrivent à en faire un atout primordial dans leur musique.
En donnant une grande place aux parties instrumentales dans les
chansons, et aux instrumentaux sur leurs disques. Et également en
étant obligé de moduler sa voix, de la poser (en faisant limite du
talk-over parfois) leurs
titres
gagnent en diversité de moods, de rythmes et de rythmique, ce qui
est très très appréciable dans un style qui selon mes goûts
personnels tournent souvent un peu en rond.
Le
chant en italien ravira tous les fanas de la scène (des scènes ?)
italienne des 60’s, et des diverses périodes du revivalisme depuis
les années 80…
Tony
Borlotti E I Suoi Flauers font honneur à leur(s) héritage(s)
empillant 13
chansons qui sont TOUTES très intéressantes, excitantes, dansantes,
langoureuses, groovy, belles, mélodieuses, vives, sexy...
[BT]
HIPBONE
SLIM ONE MAN BAND
Gonna
have my cake and eat it, 10’’
Monster
Mash Rds
Nouvelle
sortie pour pour Sir Bald Diddley dans sa version en solitaire !
10
nouvelles chansons pour le toujours hyper actif : il
vient de publier l’album de Hipbone Slim & The Kneetremblers
“Ain’t got a leg to stand on” chez Beast
Rds
et le 1er
album éponyme de son nouveau super-band The Mings sur Trash
Wax
Rds,
un trio qui comprend aussi Dead Elvis (qui
évolue habituellement en One Man Band, également boss de Monster
Mash Rds)
et le brésilien Marky Wildstone (du groupe The Dead Rocks)
https://themings.bandcamp.com/releases
.
Depuis
un moment il officie aussi en One Man Band donc, et enchaine les
longues tournées, et coup de chance il vient régulièrement en
France et fera même plusieurs arrêts en Rhône-Alpes (miracle) !
Comme
le montre le recto de ce 25 cm la formule
en solo pour Hipbone Slim c’est une guitare électrique sa voix,
son harmonica parfois et un kit de batterie joué aux pieds (grosse
caisse, charley, tambourin et un tom). C’est sommaire, mais
finalement pas tant que ça. Et puis avec une expérience comme la
sienne (et une discographie aussi longue) Hipbone Slim en tire le
maximum aussi bien sur scène que sur disque !
Jusqu’ici
en solo il n’avait sortit que des EP, le voici avec un 10 pouces
(mon format préféré) sur lequel on entend donc 10 titres !
Beaucoup
d’harmonica mas en aucun cas dans un genre bluesy chiant, plutôt
dans une sorte de Trash Rockabilly habité / Garage frénétique
(dancing) bien brut, quasi bruitisme parfois, cru et déglingué…
primitiviste façon Cramps en pleine descente de speed au fond du
bayou… Comme le gars Hipbone Slim sait composer on ne s’ennuie
jamais ! Il tire le meilleur de son instrumentation et sait varié
les ambiances (toujours dérangées) et les chansons s’enchaînent
et se mémorisent avec bonheur !
[BT]
En
concert : Samedi
8 Juin :
HIPBONE
SLIM (One
Man Band, Uk), à
Les Triplettes Social Club, à Ambérieux En Bugey (01)
Et
:
Lundi
10
Juin
: HIPBONE
SLIM
(One Man Band, Uk), au
Disorder Club, à Saint Etienne
Et
:
Mardi
11 Juin : HIPBONE SLIM (One Man Band, Uk), au Brin de Zinc, à
Chambéry - Barberaz
Et
:
Mercredi
12 Juin : HIPBONE SLIM (One Man Band, Uk) + LOS EXPLOSIVOS
(Heavy Garage Punk, Mexico) +
HERR LIEBE
(DJ set), à l’Usine, à Genève, à partir 18h30
Et
:
Vendredi
14 Juin : HIPBONE SLIM (One Man Band, Uk), au Bistro des
Tilleuls, à Annecy
UV
RACE
Made
in China, LP, Digital
Future
Folklore Rds
Voilà
un album qui va émoustiller les fans des Television Personnalities /
Country Teasers / The Fall… si vous êtes à la recherche d’un
excellent disque
d’Indie Rock déstructuré, joyeusement j’m’en foutiste, Noisy
bricolo, mais pas inécoutable pour autant, alors UV Race est fait
pour vous !
Cette
belle collection de 10 courtes chansons (la plus longue dure 3mn07…
pourquoi se faire chier et casser les couilles des auditeurs avec des
redites inutiles) présente un carambolage de sons et de mélodies
qui tirent à hue et à dia pour imposer sa face de la pièce… mais
les UV Race restent toujours en équilibre entre dissonances et une
certaine efficacité Pop !
Ce
groupe mixte (sont-ils/elles 6 ou 7 ?) issu de la ‘jeune scène’
de Melbourne (ça fait quand même 10 ans qu’ils/elles existent)
est assez fidèle à l’image un peu art brut ligne claire de son
illustration de pochette.
Sur
ce 6ème
album
UV Race montre bien sa personnalité et son éloignement d’une
scène Indie par trop révérence et référencée (réfé-rance-hé
?) poussant parfois jusqu’à convoquer la liberté de Devo…
Si
pour vous le Punk est avant tout un état d’esprit qui doit
conduire à une liberté stylistique alors ce disque va
vous régaler
!
[BT]
SUN
DIAL
Return
journey, Lp
Sulatron
Rds
C’est
étrange pour moi de chroniquer ce disque aujourd’hui, parce que je
l’ai depuis sa sortie
en 1993… Et je l’ai beaucoup beaucoup beaucoup écouté au fil
des années…
Cet
album aurait dû être le 2ème
du groupe, mais après l’avoir enregistré ils ont signé sur un
label qui leur a demandé d’en enregistré un autre. Et il est
resté dans leurs archives pendant 2 ans avant que Gary Ramon
(guitariste, chanteur, leader, compositeur…) ne le publie sur son
label Acme
Rds.
Cet album est devenu un collector bien que Relapse
Rds
l’ai réédité en 2006, il est devenu difficile à trouver et très
quotté, donc c’est une super nouvelle que Sulatron
Rds
le réédite enfin en vinyle !
Dans
la 1ère
moitié des 90’s SUN DIAL fut un des rare groupe qui à maintenu en
vie une certaine idée du Psychédélisme, à un moment où personne
(ou quasiment)
n’était versé là-dedans… (autres
temps, autres mœurs).
Et
bon dieu qu’ils faisaient ça bien !
Au
départ ce qui m’a le plus attiré dans leur musique se sont les
grosses guitares bien Heavy. La reprise du
titre ‘Magic Potion’ des
Open Mind (merci
Cyril de Rockology pour m’avoir fait découvrir ce groupe) qui
ouvre cet album fait très Stooges dans le son. Ça vous colle au mur
d’entrée !
Et
si les guitares restent puissantes tout au long de l’album (à part
sur l’instrumental qui démarre
la face B en acoustique et qui fait très Weird Folk anglais) elles
ne sont pas systématiquement utilisée de la même façon et servent
à ouvrir des univers musicaux bien divers, qui peuvent vous emmener
loin dans l’espace
cosmique du groupe.
Avec
plus de 25 ans de recul je peux vous certifier que ce ‘Return
Journey’ (qui ne vole pas son titre) est un GRAND ALBUM !
SUN
DIAL continue avec toujours autant d’envies et de talent, comme le
prouvent les 2 derniers albums sorti chez Sulatron
Rds
[BT]
JEAN-CHARLES
DESGROUX
Stoner
– Blues For The Red Sun
Editions
Le Mot Et Le Reste, 307 pages, 22 euros
Je
craignais le pire en m’attaquant à la lecture de ce livre. Car je
suis très très fan de ce ‘sous genre’, allant parfois jusqu’à
la complaisance envers certains groupes plutôt moyens inclus dans
cette scène…
Quand
je suis de méchante humeur (ce qui m’arrive de plus en plus
souvent) je dis que le Stoner est l’étiquette qui a été inventée
pour fourguer du Hard Rock aux crétins de fans d’Indie Rock ! (Ah
oui, très important pour comprendre la suite, j’ai été, je suis
et je serai toujours un Heavy Metal Kid !!!).
En
me penchant sur la cas de l’auteur j’ai découvert que Monsieur
Jean-Charles Desgroux avait déjà publié une bio d’Alice Cooper
(et une d’Iggy) ainsi qu’un bouquin chez ce même éditeur
intitulé “Hair Metal – Sunset Strip Extravaganza!” ce qui
force mon respect !!!
Revenons
à ce Stoner, la première partie du livre est très écrite (mais
dans le bon sens du terme) racontant les genèse et l’histoire de
ce courant d’avant ses prémisses jusqu’à nos jours, avec de
grosses parties (obligatoires) sur Kyuss et Queen Of The Stone Age (2
groupes qui perso m’ennuient, mais qui sont évidement
indispensables). Après une longue première partie sur le Desert et
les balbutiements de la scène (qui est ultra plaisante à lire)
s’enchaînent de courts chapitres sur quelques incontournables
groupes… parfois un peu trop courts à mon goûts, mais ils sont
également présenté sous forme de ‘chronique’ de leur disque
iconique dans la dernière partie du livre.
Et
après ces analyses globalisante on se régale de 100
critiques détaillées d’albums. Des incontournables bien sûr mais
aussi souvent (en tout cas pour moi) des groupes dont je n’avais
entendu parler ‘ni des lèvres ni des dents’ (courtesy of Claude
Vanony). Des choix personnels et donc totalement subjectifs… ce qui
fait que je me suis bien régalé à les lire tant ça m’a donné
l’occasion de débats interne du genre : « moi j’aurai
pas choisit cet album là de Fu Manchu, ni celui-ci de Torche… »
car la musique c’est le meilleur univers pour faire preuve de
mauvaise foi et c’est tellement bon !
Tout
comme
ce livre !
[BT]