mercredi 22 juin 2011

playlist émission du 22 MAI 2011

Play List VOIX DE GARAGE n°173
Wednesday 22th of June 2011
20H30 - 21H30
PODCAST :



Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France


LOS EXPLOSIVOS               ‘Voy corriendo’            (CD, Sonidos rocanrol!!!, GET HIP Rds)

GHOST HIGHWAY              ‘Going up the country’            (from myspace)

BRIAN SETZER                      ‘Rock this town’          (promo pack)

SPELLBOUND                       ‘Black 47’                  (CD, Stir it up, DRUNKABILLY Rds)

The BABOONS                     ‘Nasty girls’                 (CD, Black scratch,DRUNKABILLY Rds)     
TELSTAR SOUND DRONE    ‘Mirror pieces’         (CD promo, BAD AFRO Rds)

ANGEL FACE         ’12 ½ ’              (2EP, SALTED CITY Rds)

The HYDROMATICS  'Streets of Amsterdam'  (CD, The earth is shaking, SUBURBAN Rds)

The VIKINGS  'Tonight'  (LP, Go Beserker, ROTO Rds)

The BEAU BRUMMELS  'Painter of women'  (CD, Triangle, COLLECTOR's CHOICE Music)

The UNTAMED YOUTH  'Supercharged steamroller'  (LP, More gone gassers from..., NORTON Rds)

The HELLBOYS  'Mutant love'  (CD, Mutant Love, BONUS TRACK Rds)

The VIPERS  'Now I remember'  (LP, Outta the nest, LOLITA Rds)

FLIPSONG  'Jenny's got a girlfriend'  (CD, Real cool pop, REVANCHES Rds)


Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France

lundi 20 juin 2011

Chroniques:Mr Bonz One Man Band+Spellbound+OXP+biographie Phil Spector

Mr BONZ One Man Band
Wreck on the highway
CD Bamboo Records
LP à venir
Superbe pochette ! Ce dessin doit être parfait sur la version 33tours, une modernisation de la tradition mexicaine revue 50’s Custom Car.
Son : clair et puissant. Peu de disto. L’instru qui ouvre l’album est terrible, et, l’enchaînement avec la première chanson vous met à genoux. Un début sur les chapeaux de roue qui dispose bien pour la suite.
One Man Band comme écrit dessus, tendance ligne claire avec pas mal de Diddley Beat et de primitiv’ 50’s R’n’R. L’impression de linéarité de la 1ère écoute s’estompe vite avec les repassages. Même si l’utilisation systématique du tambourin en percussion peut être un poil lassant. Mais ça n’est pas présent sur toutes les chansons. Ce 2ème album de Mr Bonze fait partit de ces petits bonheurs que le ROCK est capable de nous apporter. Pour sortir affronter la réalité y a pas mieux. 12 titres, 3 reprises. Ça Shake & ça Roll comme il faut sur 29 mn et c’est très bien ainsi !


MICK BROWN
Phil Spector le mur de son
699 pages, 23 euros, Editions Sonatine
Mick Brown fut celui qui décrocha une interview de Phil Spector alors qu’il n’en n’avait plus accordé depuis 25 ans, 36 heures après la publication de cet entretien on retrouvait Lana Clarkson morte au domicile de Spector. Remué par cette concomitance, et sûrement aiguillonné par son éditeur qui flairait la bonne grosse affaire Mick Brown se lance dans la biographie du génial et malade producteur. Le premier chapitre sur l’arrivée à New York des grands parents et la sociologie de bazar qui y est associé est une vraie ‘Pain in the ass’. Mais heureusement la suite et bien supérieure. Il faut dire que le sujet et fascinant ; Surtout pendant sa période de suractivités. Mais Mick Brown réussit l’exploit de rendre très intéressante la relation de la très longue période d’inactivités de Spector. On fini par quasi 100 pages à propos du procès sur lesquelles j’ai fais l’impasse. Ça se lit assez agréablement, on apprend 2 ou 3 trucs assez intéressants, et ça s’oublie aussi vite. Un bon sujet ne faisant pas forcément un bon livre.

JOËL HOUSSIN
Le temps du Twist
J’Ai Lu SF
Si vous aimé les romans sur le thème de l’uchronie, soit les ‘What if’ genre que se serait-il passé si Hitler était resté peintre, vous pourriez être intéressé par celui-ci. Bien que se ne soit pas vraiment un roman uchronique… le problème étant que je ne peux pas trop vous en raconter sinon ça vous ferait perdre une partie du plaisir de la découverte. Au départ du roman nous sommes dans un futur assez proche où pour lutter contre un virus qui transforme les humains en zombie il faut être ivre en permanence. Un groupe d’ados se réunit dans une cave tous les soirs pour faire et rêver de faire ce que tous les ados de tous temps ont voulut…
Sinon je vous répéterais ce qu’on m’a dit pour présenté ce livre « c’est l’histoire d’un fan de Led Zeppelin dans un monde où ce groupe n’existe pas »… intrigant non ? Ce roman est très réussit, et bien maîtrisé (j’ai été un peu dubitatif sur le délire Hard science/cyberpunk qui se trouve quasi à la fin, mais le reste est au poil).
Si vous aimez les littératures de l’imaginaire et que vous êtes capable de vous laisser embarquer par une histoire et des personnages intéressants (dont un loup garou) alors vous allez passer un BON moment. Et en plus ça redonne envie d’écouter Led Zeppelin.
Ce livre m’a été prêté par un ami, qui le tenait lui-même d’un ami qu’ils soient ici remerciés. Et moi je continu cette chaîne de l’amitié !


SPELLBOUND
Stir it Up
LP ou CD (avec bonus DVD), Drunkabilly Records
‘tain les vieux ont la peau dure ! Fondé en Irlande en 86 Spellbound sort un nouvel album qui, comme sa pochette le montre subtilement, fait dans le syncrétisme : Néo rockab’, Surf, Psycho, un rien de Metal (non non, ne fuyez pas, c’est juste un peu, presque rien), et pas mal de trucs entre cabaret zombie à la Tom Waits et bande originale pour un film de Tim Burton. Le son est très moderne et clean, un rien trop pour mon goût, mais c’est le défaut que je trouve à 95% de se qui sort et qui est fabriqué pour être écouté sur un Ipod Lidl (courtesy of Karine Degoue).
Tout cela est joliment fait, la contre basse slap que quand il faut, les chœurs soutiennent la bonne voix du chanteur, les tempos changent même si on reste sur un rythme assez soutenu… Les arrangements sont riches, parfois même luxuriants. Plus ambitieux que du simple Rockabilly, plus varié que du Psycho… un album aux confluences qui fera sûrement grincer des dents les puristes, mais moi ça me ravit !


OXP
Save those flames
CD, Autoproduction
Forcément une pochette aussi laide et mal conçue (alors que le logo du groupe est très réussit) oriente les premières minutes d’écoute vers quelque chose emprunt d’amateurisme. Or il n’en est rien. Et finalement en étant vilaine cette pochette on s’en souvient. Ce jeune power trio nous plonge en plein trip 70’s sans sombrer dans le revivalisme actuel, grâce à une production pure et sèche qui rappel des trucs des grandes années 90 revisités 2011. Pour aimer OXP il serait bon que vous ne soyez pas allergique à Grand Funk Railroad car sans chercher à leur ressembler (qui le peut ?) OXP ressuscite cet esprit là. Sans sombrer dans le côté big jam stérile souvent de mise dans ces temps là (et remis au goût du jour par le Post / Mat Rock). Parfois on les sent proche des Melvins dans le côté petit mais costaud, et aussi d’une certaine scène Desert Rock. Bref du tout bon servit sur ce 4 titres (assez longs mais jamais trop) et plutôt jubilatoires pour une mise en bouche.

Bertrand Tappaz

mardi 14 juin 2011

Chroniques:Owun+Wendy James+Cortona+Hollywood Sinners+Up The Zine n°9+I Hate People n°5

OWUN
Le fantôme de Gustave
CD, Autoproduction
Premier contact : la pochette qui bien que très sobre prépare au voyage onirique qu’est, en partie, ce nouvel album d’Owun.
Leur retour sur scène l’année dernière était très impressionnant. Sans doute supérieur à ce qu’ils faisaient, déjà très bien, il y a 15 ans. Donc ça laissait espérer au moins d’un bon album. Mais pas à ce point là !
Deuxième contact : le son. Très puissant. Clair. Compact. Respirant aussi. Impressionnant surtout !
Dans les 90’s Owun jouait de la Noise à sa façon. Dans les années 10 ils amènent le style vers une nouvelle direction.
Avec un formidable travail sur la captation de la vibration du son, sur la résonance des guitares. Mais sans verser dans le drone pour autant. La voix couverte d’effets semble se diluer dans les guitares, et c’est bon. On peut retrouver de façon très parcimonieuse du Neo Kraut. Un peu de polyrythmie. Et parfois, du stop & go. Désormais qualifier la musique d’Owun est devenu un vrai challenge. Elle se déguste juste à plein volume ou au casque afin d’être entouré, enfermé dans tous ces sons.
Se plaçant sur un segment long qui va de Psychic Paramount à Meshuggah (sans le côté Metal) Owun à trouvé SA place, avec cette œuvre unique. Sombre. Riche. Profonde. Et, belle.


CORTONA
The beat is billing
EP, Casbah Records
J’aime beaucoup le premier album des Cortona qui était le très frais croisement de Punk 77, de Hc Melodik (très peu), de ce qu’il faut de Power Pop énervé, et, de Garage Punk barbelé à la New Bomb Turks. Depuis ce qu’ils ont enregistré était bien, mais il y manquait un petit truc. Pour ce nouveau EP 4 titres vinyle ils ont retrouvé le feu sacré, le peps, la brillance et l’excitation. 4 chansons 4 brûlots précis et acérés. Le premier titre fait penser à ce que Gee Strings a fait de meilleur. Le chant est excellent, décomplexé et entraîne tout derrière lui. Si vous trouvez que les Stitches sont devenu chiant jetez vous sur Cortona ! Pour sa première sortie le label Casbah Records (émanation de l’émission diffusée sur plusieurs radios en Rhône-Alpes) a eu le nez creux ! Quatre grandes chansons sur un EP on ne peut pas espérer mieux !

WENDY JAMES
I came here to blow your minds
LP ou CD, Cobraside Records
Attention le titre de cet album peut se comprendre de plusieurs façons. Et il reflète bien ce qu’il contient. Car voici un album riche, varié, excitant, frais, magnifiquement composé, subtilement interprété, remplit de super chansons, mais qui garde une vraie unité.
Bien sûr Wendy James portera toujours pour le moins ouvert d’esprit l’étiquette d’ex Transvision Vamp. Mais ces mal embouchés passeront à côté d’un très BON album, mais il est tellement plus hype de se branler sur ces groupes ennuyeux Post Indie Neo Math…
Ce disque oscille entre feel good music et mélancolie. Il est remplit d’histoire de fille qui embrasse des garçons, de garçon qui n’ose pas embrasser une fille. De mec qui part et de fille qui reste. D’amour et de solitude. D’addictions, d’errance… Enfin de ce que mon médiocre anglais me permet de comprendre et après une lecture assez rapide de l’insert… mais ça transparaît surtout dans l’émotion de la voix magnifiquement mise en valeur par le mixage, positionnée idéale légèrement en avant de l’accompagnement sans toute fois totalement en émerger !
Entre Pop classique tirant vers le grand publique mais sans être putassière, et une certaine idée de l’Indie avec une petite tendance à la fantasmagorisation américaine. Les compositions toutes signées par Wendy James (qui réussit de relever le défit de brillamment succéder à Elvis Costello qui avait écrit sont premier album, rien que ça !) sont varié mais sans fuser dans tous les sens. Des chansons qui restent en vous longtemps et qu’on chantonnent au bureau ou qu’on sifflote au volant ou en faisant la cuisine.
J’aimais les Transvision Vamp. J’ai aimé sont premier album solo. J’adore celui-ci, Wendy James arrive enfin à réaliser l’album totalement réussit qu’on savait être en elle.


HOLLYWOOD SINNERS
Disastro garantito
LP, ou CD, Dirty Water Records
Musicalement, et aussi à cause des 4 titres en espagnol on pense au Dr. Explosion ce qui doit pas mal les gaver… Le tout joué souvent assez vite, mais sans virer dans le fast core. Ici c’est bien du Garage Punk sautillant qui doit un peu au early Swingin’ Neckbreakers, à quelques groupes des 60’s pour les belles harmonies vocales, et parfois à certain trucs Punk Rock première vague, notamment au niveau du son de la basse.
Donc ça chante principalement en anglais sans accent rédhibitoire, mais c’est en espagnol qu’ils sont logiquement le plus à l’aise. Ça amène une variété bien venue à l’album, car chaque langue a sa propre dynamique et utilise des fréquences différentes ce qui change le devenir d’une chanson. Ces titres en espagnol sont plus relâchées et moins dans la stricte obédience. 12 morceaux qui passent comme une lettre à la poste, peut être trop même. Super bien fait sans aucun doute et même truffé de trucs parfaits (les Papa Ou Mama sur la dernière chanson par exemple), mais ça n’en fait pas un disque inoubliable. Même s’il ne faut pas bouder son plaisir, celui d’une bonne giclée de R’n’R qui se bonifie gentiment avec les écoutes.


UP THE ZINE N°9
Ce fanzine qui ne parle que de fanzines. J’ai dévoré ce numéro en quelques heures tellement c’est bien. De très bonnes interviews avec beaucoup de questions, bien fouillées et la plupart des gens qui font un fanzine ont plein de choses à raconter (car si c’est plus fastidieux et moins glorifiant qu’être dans un groupe, se sont vraiment des passionnés qui s’y collent). Faire un zine nécessite de coordonner tellement de trucs : maquette, impression, distribution… en plus de l’écriture que ça met à la confluence et développe une réflexion plus vaste que celle que produit seulement l’égo d’un musicien. On trouve reproduit des extraits des zines pour illustrer les propos de leur ‘rédacteur’. Up The Zine : parfait pour rester en contact avec l’abondante production grâce à 42 longues chroniques ayant un vrai point de vu. Ce qui permet de faire ses courses en connaissance de cause ! Les fanzines sont un des éléments fondamentaux d’une scène et Up The Zine est un très très bon fanzine. 2,5 euros port compris

I HATE PEOPLE N°5
64 p A4 ultra remplies avec passion, intelligence. Un sommaire formidable :  le plus gros morceau c’est sur les Big Boys (du Texas de la 1ère vague HC qui mélangeait Punk & Funk bien avant tout le monde, avec Tim Kerr à la guitare et Randy ‘Biscuit’ au chant, je ne les connaissais pas ça m’a donné envie de découvrir). Et aussi de très longues, et très fouillées interviews de l’écrivain anglais John King (dont on ne peut que regretter la fin des traductions en français des ses livres après les monstrueusement bons : La Meute, Football Factory, Human Punk), le boss de Boss Tuneage revient sur les 20 ans du label qui sort des disques entre Hc brutal et Pop Punk (Exit Condition, Stupids, Midway Still, Hard-Ons…), et le directeur de 13eme Note éditions (Dan Fante, Tommy Trantino, Jerry Stahl…). Pour le Rock interview: The Irradiates (Surf), Hellbats (partit du Psycho pour arrivé à un Rock lourd, sombre, et, très bon), plus les fantastiques  Dead Pop Club avec leur Power Pop modernisée. http://alerte-humain.blogspot.com/
Le fanzine I Hate People (cf chroniques) à son complément radio grâce à une émission sur Tropiques FM à Bourg en Bresse les samedis de 13 à 14h : interviews, agenda, report, chroniques : R’n’R, Power Pop, Punk, Noise, Hc, Soul, Country…

lundi 6 juin 2011

Chroniques : Bellrays, Big Dez, Holy Curse, Thee Oops, Todd Rickson Club, Wigsville Spliffs

BELLRAYS
Black lightning
LP, ou CD, Fargo Records

Quand on s’appel les Bellrays et qu’on sort un album comme celui-ci on est sûr de se faire clouer sur une porte de grange par les auto proclamé défenseurs du bon goût.
Sur ce nouvel, et JUBILATOIRE album les Bellrays changent de file sur la route du gros Rock à l’américaine pour se coller aux early Black Crowes, ou aux Supersuckers quand ils sont en forme. Mettant presque entre parenthèse le Detroit Sound (au moment où on subit une nouvelle tournée des Stooges et de la 45ème formule du MC5, je ne m’en plaindrai pas).
Alors maintenant c’est à toi de choisir ton camp : ou tu reste avec les ayatollahs qui se sont fait une religion sur ce ‘Black lightning’ après une brève écoute (pourtant c’est un brillant nom pour un album des Bellrays, non ?) ; ou tu t’assume comme un vrai fan de Rock à la con, qui à juste envie de super chansons qui donnent la pèche, font secouer le sac à poussière devant la glace, en braillant les refrains comme un veau le pied sur le retour. Oui le Rock est une musique physique. Oui le Rock est une musique qui donne de la joie. Oui le nouvel album des Bellrays est un album de ROCK.
30 mn, 10 titres, comme une bonne baffe aux Indie grincheux qui n’ont jamais exultés sur AC/DC en se prenant pour Marc Bolan. Avec deux chansons Soul-full pour reposer un peu la machine et mieux la relancer.
Et sur scène… cette fois c’était encore meilleur que la fois précédente, qui était meilleure que la fois précédente, qui était…


BIG DEZ
Lazy star
CD, Soul Bag Records - Mosaic Music

Passez l’hideuse pochette je me suis dis : tiens ça se fait encore ce genre de Blues / R&B vraiment à l’ancienne ! Et heureusement dans ce genre qui ne support pas l’à peu près et la médiocrité les Big Dez le font super bien.
L’un des guitaristes à un jeu et un son qui rappellent BB King, ajoutez à ça l’orgue et l’harmonica judicieusement distillés. Et un chanteur qui a une bonne voix bluesy, et qui sait ne pas en faire trop, pour servir idéalement les onze compositions (hé oui pas de reprises, dans ce genre très balisé il faut le noter) de cet album, certes classique, mais bien juteux. On navigue en terrain connu, mais Big Dez y est comme un poisson dans l’eau ! Et entre une dose de Drone et une de Sludge, ça nettoye les oreilles avec style.


The HOLY CURSE
Take it as it comes
12’’ ou CD, Turborock Records
6 nouveaux titres pour finir l’histoire des Holy Curse débuté au milieu des années 90.
Et quel enterrement !
De première classe.
En attendant la tournée d’adieux.
6 chansons, surtout des mid-tempo mélancoliques, comme si ils sentaient déjà la fin en enregistrant… Toujours est-il qu’on se retrouve avec un ensemble posé, et presque calme (enfin la tempête est sous jacente, et parfois elle explose).
Les Holy Curse auront sortit peu de disques durant leur longue aventure, et jamais ils ne l’auront fait à mauvais escient. Une fois encore voici une grande œuvre. Qui fonctionne dès la première fois, et s’épanouie, car chaque passage permet d’y trouver des choses nouvelles.
La production signée Rob Younger fait sonner tout ça différemment des standards actuels, et putain ça fait du bien ! Et puis il trouve le juste équilibre entre la basse et la guitare. Pose la batterie idéalement. Le tout pour servir d’écrin à la voix merveilleusement unique d’Eric, qui là, s’est encore bonifié.
Pour ceux qui n’ont jamais écouté les Holy Curse, commencer par la fin n’est donc pas un mauvais choix et se ‘Take it as it comes’ est juste la merveille que j’espérai !
Avec se style qui n’appartient qu’à eux : du High Energy R’n’R avec un groove rampant et posé, croisement entre les Screaming Tribesmen, New Christs, Died Pretty, des trucs bruyants aussi, et avec cette touch of class que seuls quelques groupes français ont eux (Dogs, Batmen).
Bref une fin en beauté. Mais qui rend triste, même si certains ont déjà embrayés sur d’autres aventures musicales… On fera une dernière fois la fête avec eux :

Thee OOPS
Taste of Zimbabwe
LP ou CD, Slovenly Records

Dans les 90’s Thee Oops auraient été chez Crypt Rds tant ils réveillent les fantômes des Devil Dogs, Teengenerate, Lazy Cowgirls, et du premier New Bomb Turks, ou alors chez Rip Off Rds (enfin, avec une prod’ actuelle : rugueuse mais pas lo-fi). Et il semble bien qu’ils soient aussi fan des Dwarves. 18 titres ultra courts (de 41 secondes à 1mn29), percutants, rapides (forcément, mais c’est jamais la cavalcade), chanté, hurlé parfois, mais avec toujours un bout de mélodie (notamment vocale) auquel se raccrocher. Il y a même une chanson quasi Power Pop. Un ou deux moments moins intéressants mais qui donc, ne durent pas longtemps. La face B est un poil plus énervée, mais pas moins agréable, si on n’est pas réfractaire à une certaine tendance Hc. Normalement ça n’est pas mon kif mais Thee Oops savent régaler.


TODD RICKSON CLUB
Keep a knockin’
EP, Autoproduction

J’aime bien ce Ep mais je suis emmerdé pour vous en parler parce que je ne peux pas vous donner le nom d’autres groups qui vous permettraient de situer immédiatement la musique des Todd Rickson Club, ce qui est assez rare pour être signalé.
Imaginez les Boys ou les Undertones joués de façon sautillante avec une petite touche High Energy R’n’R, mais sans le côté heavy ; Plutôt avec un son de gratte assez ‘grumeleux’ (ce qui s’avère être un compliment) et direct. Le chanteur n’est pas le meilleur du monde, mais il est là parfaitement à son affaire. Et surtout il n’essaye pas d’imiter qui que se soit. Et leurs petites ritournelles se collent aux neurones.
Les Todd Rickson Club ne se rangent pas dans une seule case, ce qui pour moi est un avantage, pas sûr que dans cette période se soit réellement un plus pour leur devenir. Mais qu’importe ce qui compte c’est ce que font vos genoux sur leurs musique. Les miens ils gigotent ! En plus il y a 7 titres sur ce Ep, pour comprendre de quoi il retourne !


WIGSVILLE SPLIFFS
Fat 41
CD, Drunkabilly Records

En écoutant la première chanson de l’album je me suis dis : classique mais bon début. Puis les deux suivantes : ouai trop classique, quel intérêt ? Puis il y a l’excellent enchaînement des titres 4, 5 et 6 et là c’est clairement : bon, bon oui très bon ! Avec les Wigsville Spliffs on revient au temps béni (pour certains) où les britons dominaient le Néo Rockabilly, la première moitié des années 80, quoi, quand le groupe était un des habitués du Foot Klub.
La production est un rien clean comme ça se fait maintenant. L’album qui ne contient qu’une reprise, de Lieber & Stroller (des gens de goûts ces Wigsville Spliffs) propose surtout une bonne moitié de super moments et le trio sait y faire, aussi bien en matière de composition que d’interprétation. Bref même pour moi qui ne suis pas un puriste, ni un gros accros du genre, mais j’avoue que je succombe bien agréablement au charme suranné, mais pas trop, de cet album.