vendredi 29 janvier 2016

Chroniques : DM3 + The DEAD BROTHERS + NOT MOVING



DM3
West Of Anywhere, LP, CD, Digital
Alive Rds
De prime abord je ne pensais pas qu’il était nécessaire de chroniquer cette compilation tant pour moi DM3 fait partit des classiques du Rock. Mais malheureusement en France la Power Pop étant sous exposée il s’avère finalement nécessaire de propager la bonne parole. Donc voici DM3 : un trio australien qui sévit depuis le début des 90’s et qui a une capacité à écrire de ces chansons qu’on n’oublie pas !
C’est très brillant dans le sens lumineux, comme une évidence dès la 1ère écoute. Ensuite ces chansons vous restent dans la tête pendant des années et chaque fois que vous les écoutés elles instillent en vous un peu de bonheur.
Et c’est bien ce que prouve cette compilation qui célèbre en plus la réactivation du trio ce qui ne peut que me (nous) réjouir.
Nous voici avec 18 chansons. Oui c’est exactement ça : 18 chansons.
Des chansons !
En fait on devrait se limiter à ça. Mais comme en vrai il en est encore pour qui l’idée de Power Pop n’évoque rien alors il faut rappeler que ce courant à comme principe de réunir l’efficacité de la Pop avec l’énergie du Rock. Et DM3 remplit parfaitement le cahier des charges au point d’être une sorte de maître étalon du genre. Une pierre angulaire. Une référence !
[BT]


The DEAD BROTHERS
Leftovers & rarities, LP
Future Folklore Rds
Comme son titre l’indique voici une compilation de chansons inédites du majestueux groupe Suisse. Des inédits certes mais qui auraient tous pu apparaitre sur un de leur 6 immanquables albums. Et comme j’adore la musique tellement unique des DEAD BROTHERS (fanfare vaudou, Blues funèbre, Garage World Bluesy country Swamp…) je me réjouis que ce disque vienne proposer 11 nouveaux titres pour étancher ma soif et me donner de la joie !
D’autant que ce genre de titres inédits serait du pain béni pour la majorité des autres groupes en activités qui feraient une carrière complète sur une telle collection de merveilles.
Alors bravo et merci à Future Folklore Rds qui sort là sa première référence (avec un travail super soigné de l’artwork à la gravure) et merci aux Dead Brothers qui ont mis à dispo de leur jeune label 30 titres inédits parmi lesquels ils ont sélectionnés ces 11 pépites !
[BT]


NOT MOVING
Flash on you, LP, CD,
Area Pirata
Super réédition de cet album de 1988 du quintet italien Not Moving, en vinyle 180 gr avec gate fold, liner notes… ou en CD avec livret… le tout remastérisé depuis les bandes originales… du super boulot pour de la super musique et un super objet quel que soit le format !
Un album qui scotch bien !
Tellement loin du côté super aseptisé des productions actuelles et de leur son de pucelle effarouchée…
Un album incandescent et ‘magmatique’ avec un son dense, torride, volcanique. Et une musique qui se refuse à se laisser cantonner !
Mélange entre Garage Punk Revival 80, Swamp Rock, Blues ultra chaud, fond du marigot et Rock éternel et déviant. Plus proche de l’esprit du Gun Club ou des Cramps sans en emprunter les oripeaux ni les ficèles musicales les Not Moving ajoutent à leur musique une touche d’Ennio Moriconne (avant la mode du pompage des B.O) d’orgue d’église…
Bref ils essayent de créer leur recette sans copier qui que ce soit. Surement l’héritage spirituel des indiens des plaines qui sont une de leur grande source d’inspiration.
Dès la pochette vous êtes plongé dans leur univers unique et ça ne vous lâchera pas avant la fin à tel point que vous allez réécouter souvent, très souvent, et avec bonheur, toujours, cette  collection de formidables chansons !!!!
Au final voici un album comme on en fait plus et qui mérite totalement d’être réédité !
Indispensable !
[BT]


lundi 25 janvier 2016

Chroniques : ABUS DANGEREUX n°137 + QUAI D'ORSAY + RISING STEEL + ROVER



ABUS DANGEREUX
N° 137, 44 pages couleurs + CD sampler 14 titres
Il a été long à arriver ce nouveau numéro d’Abus Dangereux (les réductions budgétaires ayant réduit également le personnel, l’ordinateur de la rédaction qui grille…) mais au final le voilà enfin. En tant que contributeur et lecteur (depuis 25 ans) je suis très heureux de l’avoir entre les mains !
Tout d’abord la couverture est très réussie (elle reprend la pochette du nouvel album de MANSFIELD TYA certes mais elle intègre discrètement et élégamment les éléments nécessaire de couverture). Le duo féminin étant de plus interviewé sur 3 pages et présente une de ces nouvelles chansons sur le CD sampler qui accompagne ce n° 137.
Au sommaire également (tous les groupes en gras on un titre sur le CD inclus) une interview de : LOLLIPOP Rds pour sa réactivation, The CHAINSAW BLUES COWBOYS, BELLY BUTTON (eux aussi de retour), The VOLCANICS, REGAL, MARC DEMARCO, THIS IS THE KIT, ASH (et là je découvre que le trio irlandais est toujours en activité), J.C. SATAN (pour un entretien au long cours sur 3 pages), INDIAN GHOST, The MADCAPS, RICH DELUXE, DEAD GHOSTS, FRED PALLEM & Le SACRE DU TYMPAN, FACTEURS CHEVAUX, HANDCRAFTED SOUL, VINICIO CAPOSSELA, plus une longue présentation de DATURA 4 (les australiens 70’s Blues Psyché dont le 1er album est une merveille, le 2ème est en préparation) + quelques news, la Gonzo column, un portfolio live, deux pages de chroniques livres et fanzines, et, 11 (oui oui onze) pages de chroniques de disques tous formats confondus. Et comme invité exceptionnel du CD sampler Monsieur PAT KEBRA.
Bref 44 pages de lectures (par des passionnés pour des passionnés) qui constitue pour moi (comme pour vous évidement) un beau réservoir à découvertes !
5 euros port compris c’est peu. Abonnement 5 numéros pour 20 euros (ce qui est une vraie façon de contribuer à la perpétuation de cette institution de la presse musicale française).
ABUS DANGEREUX, BP 70015, 33023 Bordeaux Cedex
[BT]


QUAI D’ORSAY
S/t, CD, Digital
Autoproduction
Ce premier mini album du trio grenoblois est bien plus qu’une simple carte de visite, c’est une balade dans l’univers musicale bien marqué du groupe. Un univers riche des influences de ses  différents membres et qui évolue entre Pop à l’anglaise, Rock dans la grande tradition des années allant de 66 à 82, une touche Indie 90 et peut-être même des côtés un peu plus groove venant d’une certaine idée du Rhytm & Blues. Et eux ajoutent quelques références Prog…
Ces jeunots n’en sont pas à leur première expérience musicale et prouvent d’emblée qu’ils maitrisent parfaitement leur sujet : compos et interprétation excellente. Mise en son précise et raffiné. Quai d’Orsay ne se cantonne pas à recopier ce qui a déjà été fait, ils mélangent plusieurs héritages pour trouver leur voie. Il en résulte 5 chansons fraiches et innocentes qui passent bien l’épreuve du temps !
Bonne nouvelle ils préparent déjà leur 1er album !
[BT]
En concert : Jeudi 28 Janvier : Carte Blanche à QUAI D’ORSAY (Pop Indie) + The HANKIES (Power Rock) + guests + Scène ouverte, à l’Ampérage, à Grenoble. Prix libre.


RISING STEEL
Warlord, CD, Digital
Autoproduction
Constitué de 5 musiciens ayant un lourd passé dans la scène Metal (mais pas que) ce groupe récemment formé démontrent d’entrée de jeux avec ce 1er mini album où il veut aller. True Heavy Metal dans la grande tradition des années 80. Ecole anglaise, mais avec des éléments venant de ce qui s’est fait d’excellent dans le genre à travers le monde depuis (Usa, Allemagne, Suède…) mais les frenchies prouvent qu’ils ne sont pas des manches et qu’ils savent y faire !
4 titres puissants et mélodiques à la fois qui démontre une déjà forte personnalité grâce à un rythmique qui sort un peu des standards du genre du fait de son batteur qui n’est pas issu de la culture Metal et qui apporte un jeu moins stéréotypé que la moyenne. Grace à 2 guitaristes qui élèvent leur jeu au niveau d’excellence indispensable pour ne pas paraitre ridicule dans le genre. Grâce au chant particulier, légèrement éraillé qui n’est pas sans évoquer (mais sans copier) Kyle Thomas de Trouble. Grâce à une production massive, forcément !
Ceux qui n’aiment pas ça parleront de clichés, les fans les plus exigeants répondront : classiques. A vous de choisir votre camp !
[BT]
En concert : Vendredi 29 Janvier : PSYKUP (Nu Metal) + RISING STEEL (True Heavy Metal), à La Source, à Fontaine


ROVER
Let it glow, LP, CD, Digital
Wagram
Je ne connaissais pas son 1er album, mais ce 2ème me fait bien craquer.
Pop avec grandeur… ou grandiloquence (comme Arcade Fire avant qu’ils ne deviennent vaniteux, et donc ennuyeux).
Si la pochette lorgne ostensiblement vers un modèle à la Bowie, je dirais qu’on se retrouve avec un Brian Ferry Electro Pop 2016 mélancolique.
Un pied côté Pop mythique et un autre du côté du son de notre temps.
Un album rare qui ne contient que des ‘tubes’ et qui garde quand même une vraie cohérence et qui produit un plaisir d’écoute sans cesse renouvelé grâce à la qualité de ses chansons faussement évidentes… De prime abord je ne serai pas tombé sous le charme de ce disque dont la destination semble trop ‘grand public’ pour moi, mais cela eut été une grave erreur de ma part de passer à côté… Beaucoup de beauté pour se monde de brutes.
[BT]
En concert : Vendredi 29 Janvier : ROVER (Pop Electro) + TACHKA (Pop mélancolique), à l’épicerie Moderne, à Feyzin (69)
Et :
Samedi 12 Mars : ROVER (Pop Electro) + guest, à La Belle Electrique, à Grenoble



dimanche 24 janvier 2016

Chroniques : COLA JET SET + Dr. BOOGIE + MOTHERFUCKER + NICK TOSCHES



COLA JET SET
El fin del mundo, LP, CD, Digital
Elefant Rds
Pour son nouveau disque le septuor de Barcelone nous envoie un message d’amour ! Avec sa Pop ultra optimiste (malgré le titre de l’album) et ensoleillée. Voici un merveilleux ensemble  constitué de 12 chansons très joyeuses dans le tempo et à la musicalité ultra enchanteresse, pleines d’arrangements et d’instruments sans jamais tomber dans le mauvais goût ni la boursouflure.
Une chanteuse lumineuse et des chœurs qui viennent enluminé le tout, emporte la musique des Cola Jet Set (quel excellent nom de groupe) vers des sommets Pop.
Formé en 2001 le groupe n’en est pas à ses premières armes, même si ‘récemment’ il s’était surtout concentré sur la sortie de singles, force est de constater grâce à ce ‘Fin del mundo’ que le format album est véritablement idéal pour que ces 7 musiciens / iennes déploient toute l’étendue de leur spectre musicale.
Une merveille !
[BT]


Dr. BOOGIE
Gonna get back to New York city, LP, CD, Digital
Dead Beat Rds
La référence à Big Apple n’est pas innocente car ce quartet de Los Angeles à sans le moindre doute écouter pas mal de groupe de N.Y. Oui évidement les New York Dolls (regardez comment ils sont attifés) mais surtout pour cet amour du Rock’n’Roll fifties et du piano qui fait trembler les genoux.
Il y a aussi ici une filiation Stones, en passant par Aerosmith et Hanoi Rocks.
Du Glam Rock’n’Roll et du bon ! Oui même du très bon ! Ensemencé de Hair Metal 80 (Poison, pour le meilleur et aussi les Quireboys) mais pas trop.
Sous perfusion de la guitare de Chuck Berry et avec un pas mal de l’esprit de T-Rex / Sweet qui souffle sur leur album. Leur premier, un disque hyper impressionnant de maturité et de fraicheur pour un groupe qui n’existe que depuis 2014…
Enfin bref je me régal total avec ce album ! Et comme le groupe aimerait venir tourner en Europe, je croise les doigts !


MOTHERFUCKER
Confetti, LP, Digital
Sick Room Rds
Trio énervé (pensez McLusky au féminin) d’Indie Rock très puissant Motherfucker puise tout autant dans le Punk, le Grunge, le Math Rock (heureusement peu), le Heavy, le Post Had Core, l’Indie 90, le Post Punk, voir le Stoner… sans se laisser enfermer dans une case. Ni que ce 1er album ne ressemble à un salmigondis hétérogène. Du fait de la voix très caractéristique de sa chanteuse, et d’un très gros sens du riff, et du rythme (parfois se serait presque dansant, presque, hein).
Un album qui aurait pu sortir sur K Rds en co-production avec Sub Pop, Rise Above et Amphetamine Reptile… si c’est ça le son de 2016 : j’achète, en double !
[BT]


NICK TOSCHES
Moi et le diable
Albin Michel
C’est l’histoire d’un vieil écrivain alcoolique qui a perdu le désir d’écrire, de vivre, et qui le retrouve par hasard par l’entremise de jeunes femmes à qui il suce le sang lors de l’acte sexuel. Ce qui lui redonne vie (comme un Dracula moderne), envie, passion et forces (Force). A tel point qu’il se prend pour un demi dieu… jusqu’à finir par rencontrer le Diable. Alors que même son vieil ami Keith (Richards) l’avait mis en garde contre les risques de ce style de vie.
Ou alors.
C’est un livre sur la folie qui nous guette à tout moment.
Ou bien est-ce le livre d’un vieil écrivain ‘ex’ alcoolique qui ne sait qu’écrire afin de gagner suffisamment pour entretenir son ‘fastueux’ train de vie (lingerie de luxe pour ses conquêtes, champagne, mets raffinés… la vraie vie, quoi) et qui donc empile les phrases les unes derrières les autres comme elles lui arrivent en tête sans trop de soucis de plan, de cohérence ou de justification. Des ratiocinations de vieillard sénile ? Ou de vieux pervers ?
A vous de voir. Car ce livre n’est peut-être pas ‘Moi et le diable’ le nouveau Nick Tosches, il peut se lire comme ‘Nick Tosches, Moi et le Diable’.
Alors si comme moi ce bon vieux Nick est parmi vos auteurs révérés alors vous prendrez beaucoup de plaisir, une fois encore, tout au long des 400 pages de ce roman ? Récit ? Journal ? Fiction ? Autofiction ? Est-il vraiment nécessaire de qualifier les choses pour les aimer ?
Alors certes ça n’est indéniablement pas son meilleur. Certes cet assemblage à la fois véritable roman avec une trame dans sa première moitié et une sorte de logorrhée immobile dans la deuxième est déconcertant, mais il m’a donné bien du plaisir (et pas uniquement parce que contrairement à la majorité des écrivains Tosches sait rendre les scènes de sexe excitante). Est-ce que ce livre sur le temps qui passe et qui est passé en dit tout autant sur son auteur que sur son lecteur…

[BT]

mardi 19 janvier 2016

Chroniques : OS DRONGOS + MAGIC & NAKED + TOKYO SEX DESTRUCTION + The JACKETS


OS DRONGOS

Out of the box?, LP, Digital
Bleeding Gold Rds
J’avais bien aimé leur 1er EP sortit il y a une paire d’année, j’avais cependant une petite réserve sur le côté fourre-tout. Mais ça n’est plus du tout le cas sur ce 1er album !
Les chansons ont chacune une vraie direction, en dépit du fait que Os Drongos nourrie son Indie Rock de nombreux éléments épars et disparates qu’ils agglomèrent pour créer leur style perso.
Donc nous voici avec un disque qu’on pourrait aussi qualifier de Noisy Pop, ou de Post-Gaze, qui se nourrit un peu de Psychédélisme, d’Indie 90, d’une pincée de Cold (pensez The Cure période ‘Desintegration’), de pleins d’effets (mais jamais trop selon moi) qui parfois plonge loin jusqu’à une Reverb’ façon Surf indolente. Et aussi de beaucoup de voix de types divers.
Vraiment une belle grosse surprise !
[BT]
En concert : Vendredi 22 Janvier : Psych Fest Genève, avec : STRANGE MILK (Pop Psyché) + COSMIC FIELDS (Sky Space Soundtrack) + OS DRONGOS (Noisy Pop Psyché Shoegaze), au Bouffon de la Taverne, 44 rue de Carouge, à Genève


MAGIC & NAKED
S/t, LP, Digital
Casbah Rds
Psyché Love Pop voilà comment ce quatuor genevois définit sa musique ! Une étiquette qui en vaut une autre et qui qualifie assez clairement ce que contient ce 1er album. Tout comme leur patronyme très bien trouvé.
Donc de la Pop Psyché et très aérienne, notamment dans sa façon très évanescente de faire arriver les voix qui semblent survoler les mélodies comme un dirigeable planant.
Un disque à la beauté vaguement mélancolique, aux charmes surannés, limite Pastels (à plus d’un titre)…
Une vision du Psychédélisme très élastique qui explore 40 ans du genre de façon veloutée !
Pourquoi Psyché Love Pop ? Surement parce que leurs mélodies s’insinuent en vous en douceur, avec amour et s’y développent avec bonheur.
[BT]
En concert : Samedi 23 Janvier : Psych Fest Genève, avec : The LOVERS (Punk Blues Garage) + ALEX KACIMI & ZOUZOU (French Psyché Pop) + MAGIC & NAKED (Psyché Love Pop), au Bouffon de la Taverne, 44 rue de Carouge, à Genève


TOKYO SEX DESTRUCTION
Sagitarius – LP, CD
B Core / Revanches  Music / La Baleine
6ème album déjà pour les espagnols qui reviennent après quelques changements de line up et quelques interrogations métaphysique sur la vie et sur le Rock’n’Roll. Dès la première écoute on se rend compte que les Tokyo Sex Destruction sont toujours capables de pondre de très bons albums ! Succulent même se cru 2013 !
A la croisé de la Soul sixties et du Garage Rock. Un mélange rehaussé par un peu de percus latino cubaines, sous l’ombre tutélaire du MC5 et de Martha & the Vandellas, avec parfois aussi des relents de Heavy Funk 70’s. Le tout dans un esprit à la Make Up de la période torride. Groupe avec lequel ils partagent des aspirations ‘révolutionnaires’, et, désormais, beaucoup de voix féminines. Plein de cuivres aussi sur ce ‘Sagitarius’, et aussi de Groove (baby) qui nous ramènent vers les 60’s, les 50’s, et même par petites touches vers la fin des années 40. Le miracle de cet album c’est que contrairement à une majorité de ce qui sort actuellement ça ne sonne pas du tout nostalgique !
[BT]
En concert : Lundi 25 Janvier : TOKYO SEX DESTRUCTION (Garage Heavy Groove Punk’n’Soul, excellent, Espagne) + YEAH BABY YEAH (Indie Punk Garage), au Sonic, à Lyon


The JACKETS
Shadows of sound, LP, CD, Digital
Voodoo Rhythm Rds
J’ai acheté ce nouvel et 3ème album du trio suisse à l’issue de leur tellurique concert de Grenoble. Et je l’ai gardé sous le coude un bon moment, le temps de redescendre du nuage où leur tornade live m’avait déposée !
Pour ce ‘Shadows of sound’ les Jackets sans changer fondamentalement leur formule calme un peu le jeu en proposant un bon équilibre entre mid tempo et baffes Garage Punk. Ce qui donne une ampleur nouvelle et bien venue au disque. Sans perdre en qualité ni en intérêt, et, en gagnant en profondeur. Certes l’album a donc un impact un peu moins immédiat que les deux précédents, en revanche sur la longueur sa richesse se révèle progressivement ce qui renouvelle son effet satisfaisant à chaque écoute ! 
De purs Killers Garage punk qui sont des hits pour la scène comme on a pu le constater. Et également des chansons plus pausées qui permettent au groupe de montrer tout son talent de composition et d’interprétation. Et cette alternance permet au disque de garder beaucoup d’intérêt et de fraicheur et de renouveler longtemps le plaisir de l’écoute. Un album qui met bien en valeur un des joyaux de The jackets à savoir la voix de sa chanteuse qui étant tout son registre de façon plus importante que sur les deux précédents disques. Le travail sur les chœurs et autres ‘petits’ arrangements apporte sa pierre à l’édifice !
Comme à chaque fois avec un disque de chez Voodoo Rhythm Rds c’est un très bel objet, soigné ou le sens du détail frise la perfection pour ravir encore plus les fans de Rock !
[BT]


samedi 16 janvier 2016

Chroniques : LOST CRUSADERS + HANGMAN'S CHAIR + The SLOW SHOW + SAM BERNETT



The LOST CRUSADERS
Have you heard about the world?, LP
Dangerhouse Skylab
Voilà un disque acheté sur la qualité du label et la foi du line-up, sorte de All Star Band qui réunit autour de Michael Chandler (Outta Place, Raunch Hands), Buffi Aguero (Subsonics), Joey Valentine (Star Spangles, Baby Shakes), Brian Hurd (Daddy Long Leg), Johnny Vignault (Vendettas) avec en plus en guests : Matt Verta-Ray, Jon Spencer, Keith Streng, Laura Cantrell… mais j’avoue que ce disque très déroutant c’est d’abord moi qu’il a perdu. Car si immédiatement la qualité des titres des Lost Crusaders est évidente à mes oreilles s’était trop inattendu pour m’accrocher.
Cependant, après réécoute, et sans à priori il faut bien reconnaitre les qualités de ce disque !
Et elles sont nombreuses !!!
Bon comment je vais vous qualifier leur musique ?
Gospel Garage ? Country Rock’n’Roll ? Soulful Pop ? Difficile de caser les Lost Crusaders dans un petit style bien propre et net, ce qui au final rend cet album ultra attachant. Les chansons et l’entrain qui est mis par le groupe pour les délivrer aboutit à le rendre totalement addictif ! Vous avez envie d’écouter quelque chose qui sort du tout-venant, plein d’enthousiasme et qui ne se pend pas pour la nouvelle merveille d’avant-garde alors jetez-vous sur cet album. Qui condense une certaine histoire des musiques populaires américaines et les redistribue avec générosité !
[BT]


HANGMAN’S CHAIR
This is not supposed to be positive, LP, CD, Digital
Music Fear Satan / Modulor
Sur ce nouvel album on retrouve la lourdeur de passages purement Doom. Un son massif, mais cette fois plus clair et aéré que par le passé (mais ça n’est pas FM pour autant). Des moments prog et des petites touches Psyché… Bref un album riche et passionnant. Non pas plus mélodique, mais plus mélodieux et la différence n’est pas mince.
Je trouve que ce disque à un côté Creed goes Doom vraiment très étonnant et ça aboutit pas mal hors des sentiers ultra balisés. On sent quand même bien que dans Hangman’s Chair il y a des gars qui écoute du Heavy Metal mais jamais ils ne tombent dans les plans Rétro douteux.
L’album bénéficie d’un travail très fin et précis sur le son, de la batterie notamment mais aussi celui des guitares ! Et ‘l’étalonnage’ des tessitures de voix et également un gros apport.
Bref nous voici avec un album aux titres plus complexes, et même ‘ambitieux’ et c’est vraiment extraordinairement maîtrisé car ça n’est jamais au détriment de l’impact !
[BT]


The SLOW SHOW
White water, LP, CD, Digital
Haldern Pop Recordings
En voici un bien bel album, fort plaisant et enthousiasmant que cette première œuvre de ces Slow Show. De la Pop baroque, grandiloquente, limite maniériste (ce qui dans ce cas est bien) et spleenesque (mais pas à plein temps).
Ambitieuse et profonde, riche en cuivres et / ou violons, piano… une richesse quasi orchestrale qui sait s’arrêter avant l’excès ! Certaines chansons bénéficient elles d’un dépouillement sombre allant jusqu’à l’épure Folk qui densifie l’intérêt du disque.
Si vous êtes sensibles à The National, Tindersticks, Divine Comedy ou aux premiers Arcade Fire alors The Slow Show ne devrait pas vous laisser indifférent !
[BT]


SAM BERNETT
Rock’n’Roll Circus
Editions du Rocher
Voilà une des raisons pour lesquelles j’aime Noël… vu que j’ai eu ce livre en cadeau. Et comme je ne savais rien sur le Rock’n’Roll Circus je suis heureux d’avoir lu ce recueil d’anecdotes brillement narré (et finement écrit ce qui ne gâche rien) par Sam Bernett celui qui a dirigé / crée ce 1er club Rock à Paris en 1969… Un club à l’Histoire assez palpitante et vraiment Rock’n’Roll que j’ai découvert dans ces pages…
C’est frais, léger, pas prise de tête ni nostalgique… Sam Bernett aura plusieurs vies après celle-ci (et déjà quelques-unes avant) ce qui lui donne un recul intéressant par rapport à la ‘mythologie’ du lieu. Ça se lit avec bonheur grâce à des chapitres courts et enlevés.
[BT]




lundi 11 janvier 2016

Chroniques : HOLD STATION + Le CHEMIN DE LA HONTE + WASHINGTON DEAD CATS + The K.



HOLD STATION
Jockoid Tales, CD
Autoproduction
Un de ses groupes qui lorgne vers les early 70’s Mais pas que !!!
Une touche Bluesy Psyché, elle-même tempérée de Soul, un côté late 60’s, un soupçon de Rock 80 (entendez les Only Ones, ce genre d’école), un poil de Boogie venant du Sud, complexifient et décuplent l’intérêt des 5 titres de ce 1er mini album.
Tout comme le son simple, franc et dépouillé. Et la voix avec son débit mi chanté mi parlé, capable de se moduler : du cri à l’incantation, se pose comme une rose sur la musique de Hold Station.
Comme le dernier morceau construit autour d’une trompette nous fait naviguer vers un Rock planant, mâtiné de Jazz, ça ouvre de bonnes perspectives pour la suite !
[BT]
En concert : Samedi 16 Janvier : HOLD STATION (Heavy Blues Psyché), apéro concert à La Bobine, à Grenoble. 20h00. Entrée libre.


Le CHEMIN DE LA HONTE
Sans titre, LP, Digital
Danger Rds
D’abord quel casting que ce nouveau groupe dans lequel on retrouve des membres de : Delacave / Cowbones / The Rippers / Feeling Of Love / Le Chômage… Le Chemin De La Honte appartient à La Grande Triple Alliance de l’Est section Drôme et sur son 1er album ils / elle produisent une musique métronomique, froide, désincarné, avec sur certains titres une sorte de  monotonie contrôlée vous tirant vers une trance hypnotique incontrôlable.
La voix féminine désincarnée, atone déclame des textes avec une scansion un peu lente limite talk over. Les paroles en français vivent en vous longtemps après la fin du disque.
Parfois le rythme augmente avec des titres vindicatifs et saignants (tout autant musicalement que concernant le texte et le sujet traité).
Musicalement on est entre plusieurs univers : Les Jeunes Gens Modernes, la No Wave, La Noise (à la Amanita Rds) et des choses totalement inclassables : Opera Multi Steel / Martin Dupont / Ptôse / Norma Loy…
Avec en plus du chant féminin en français une formule musicale assez hors de la norme : une basse 2 cordes et une ‘normale’, une guitare, une batterie.
Bref  en relisant tout ce que je viens d’écrire je me dis que présenté comme ça cela peut paraitre très rebutant, mais Le Chemin de La Honte à une très forte personnalité et produit une musique que vous devez vraiment prendre le temps d’écouter ça vous changera utilement de votre quotidien !
[BT]
En concert : Samedi 16 Janvier : NIA Festival, avec : CLARA CLARA (Indie Pop) + Le CHEMIN DE LA HONTE (Indie Post Punk Noise) + TAULARD (Synthé Punk) + METALKING (CinéNoise expé) + TISIPHONE (No Wave) + WERNERA VERANDA (Clown Perfo) + PRESENT PARFAIT (Techno discount) + Bar, resto végan et salon de thé, au 102, rue d’Alembert, à Grenoble. Dès 14h00


WASHINGTON DEAD CATS
Under the creole moon, LP, CD, Digital
Devil Deluxe / Be Fast / Pias
Il y a des groups comme ça chez qui chaque nouveau disque renouvelle la passion que j’ai pour eux. Indéniablement les Washington Dead Cats font partit des rares combos qui appartiennent à cette catégorie. Je crois bien que j’ai tous leurs albums et quasi à chaque fois je suis enthousiasmé. Ce nouvel opus ne déroge pas à la règle.
Pratiquant toujours leur mélange unique de Psycho Billy Horror Swampy Garage avec section de cuivres les Wash’ balancent une fois encore une salve de chansons rigoureusement excellentes.
Souvent très rythmées, mais pas en permanence, on a aussi droit à un moment purement Rockabilly, à un titre qui croise Country et Mariachi… un album construit comme un mille-feuille, avec des couche plus ou moins épaisse mais d’une bonne variété… Avec ces 14 chansons ‘Under the creole moon’ est résolument équilibré et pensé (à l’image de sa pochette) pour régaler au mieux leurs fans les plus exigeants.
[BT]


The K.
Burning pattern etiquette, LP, CD, Digital
Jaune Orange
En voilà un album qui me plait. Qui m’a plu dès la 1ère écoute, et, qui se révèle toujours palpitant après la 10ème grâce à sa richesse sonore.
D’abord ce qui m’a frappé c’est son efficacité Noise Rock. La parfaite synthèse du genre qui vient vous écraser la face.
Puis petit à petit ses éléments constitutifs se révèlent et distillent leurs discrets venins dans votre cortex : un peu de Post Hard Core, un rien de Math Rock, des dissonances sombres qui pourraient rappeler le Swampy Garage Noisy d’UV Race voir de The Drone (une référence à laquelle peu de groupes peuvent survivre) et pourquoi pas même de Death Country sur-amplifiée…
Tout ceci s’amalgamant idéalement dans une musique très métronomique, presque froide, avec des variations de sonorités discrètes et pertinentes. Un grand soin et une grande inventivité sont portés sur le chant, contre chant, voix doublées (souvent, ce qui est un des gros atouts de cet album), backing vocaux…
Tout ceci exprime fortement (comme on dit en cuisine) tout le suc de chaque titre.
Terrible !
[BT]