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PRIMEVALS « There is no other life and this is it » (CD, Triple Wide Rds)
Ben si si c’est bien du groupe écossaise des années 80 dont je vais vous parlé. Ce titre explique peut-être pourquoi ils se sont ‘reformés’. Et ils ont bien fait.
Oui il y a un nouvel album en 2010. Celui-ci date de 2006, mais il donne faim !
Car cet album est succulent.
Ça ne sonne pas daté.
Ça ne sonne pas actuel.
Ça sonne éternel.
Avec une production ciselée aux petits oignons (mais pas trop clinique comme ça pullule maintenant) qui met tout en valeur dans un équilibre quasi parfait. Quelque soit l’ambiance de la chanson : Rock éternel, ou accents bluesy, croisement entre Power Pop et Psych Rock… Les compos sont là. Le son va avec !
L’album s’achève sur le ‘Screaming Skull’ des Fleshtones (également présent sur le magnifique double LP tribute sortit chez Larsen Rdz). Une de mes chansons préférée des ‘Tones, mais on dirait qu’elle a été taillée pour les Primevals. Et ça c’est pas un mince exploit que de ne pas flotter dans un costard si grand !
Le deuxième exploit de cet album, c’est que cette reprise n’est (et de beaucoup) la seule grande chanson au menu !!!
En plus j’adore la pochette qui nous sort, elle aussi de l’ordinaire.
Au final un album complet et excitant qui met à l’amende pas mal de jeunots.
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I LIKE TRAINS « He who saw the deep » (CD, Talitres Rds)
Parmi les 300 et quelque groupes que j’ai vu sur scène depuis 5 ans, il y a 3 concerts qui se détachent très nettement : A Place To Bury Strangers, White Hills (un jour il vous faudra vous pencher sur ce trio américain), et, I Like Trains. Je ne sais pas dans quel ordre, mais clairement ils sont très très au dessus du reste.
En plus j’avais adoré leur album précédent.
Alors quand celui-ci est arrivé il y avait chez moi un mélange d’excitation et de craintes.
Musicalement il est assez difficile de vous donner des références qui vous permettront de cerner rapidement l’univers d’I Like Trains. Bon un groupe de Leeds ne fait forcément pas une musique lumineuse. I Like Trains eux font quelque chose d’assez indolent, relâché, souple, un peu comme si And Also The Trees (de la période en forme), The National et Mercury Rev étaient enfermés ensemble dans une cabane en bois au bord d’une rivière, entre chien et loup, alors que la couche de nuages se déchire pour qu’apparait le couché de soleil ! Et tout ça grâce à un gros travail harmonique.
Parfois lente, toujours profonde, majestueuse, la musique d’ I Like Trains vous enveloppe, vous berce ou vous secoue comme la mer. Une vague de son plus ou moins forte. Mais jamais statique !
De prime abord ce « He who saw the deep » semble moins fort que son devancier (probablement que le présence en début du disque de chansons très posée y est un peu pour quelque chose). Mais avec une musique aussi dense que celle d’I Like Trains ça n’est pas trois malheureuses écoutes qui vous en donneront la clef.
Au final il est difficile de comparer des albums entre eux, mais celui-ci comme le précédent vous fera un long long moment si vous savez le choyer, et en plus il n’est que légèrement dépressif, se qui sera parfait pour la saison. Personnellement j’ai commencé par me dire bof bof. Et j’en suis rendu à trouver chaque chanson supérieure à la précédente !
Vu la baffe reçue la dernière fois j’attends la tournée française de 2011 de pied ferme (warm up le 17/12 à
la Flèche d’Or à Paris)
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The MAGNIFICENT BROTHERHOOD “Dope idiot” (LP ou CD, Trip In Time / World In Sound)
Sixties Garage Punk avec orgue type Farfisa. Et des relents Frat parfois. Pas révolutionnaire mais remplis d’une palanquée de bonnes chansons / mini hits. Interprétés par un groupe en pleine bourre ! Et un chanteur qui possède le bon registre.
Au milieu de cet album on trouve trois titres plus calmes, dont un bien fêlé psych 60’s, et ces chansons ne font pas baisser l’intérêt de cet album mais l’emmène vers un autre univers.
En effet on à là une face bien rythmée et une autre plus placide.
Clairement les Magnificent Brotherhood payent leur tribut au groupes sixties anglais / british (et à leurs descendants, jusqu’à une certaine scène revival scandinave de 80’s), mais sans jouer la carte passéiste à tout crin.
Sur l’autre face ils pondent aussi des trucs soulfull histoire de bien faire comprendre qu’ils savent où sont les racines…
Si dans 25 ans il y a encore des hommes, et des rockers sur cette planète (ce dont je doute) sûrement qu’ils exhumeront les Magnificent Brotherhood pour la suite des Peebles, celle consacrée à la scène scandinave des années 2010. En attendant la vie est courte et le plaisir rare, alors : jetez-vous sur ce disque !
Un album qui se savoure comme le bon vin : d’abord l’attaque des papilles. Puis le retour en bouche.
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TV BUDDHA’S « Dying at the party » (CD, Trost Rds)
Changement radical dans Tv Buddha’s.
Le couple est devenu trio (voyez la pochette pour l’effet produit…)
Et la musique s’est apaisée.
Beaucoup, beaucoup moins de bruits. Presque un album enregistré en son clair.
Evidement ça fait un choc.
On dirait que Tv Buddha’s sont rentré dans le rang d’un Indie Rock générique et comme les autres lorgnent vers un succès commercial sans osez se l’avouer.
Enfin ça c’est la première impression. Et elle persiste une paire d’écoutes pour ceux qui comme moi aimaient beaucoup le côté Noisy Garage des mini album, du premier LP, et surtout leurs prestations live…
Mais au final il me semble qu’il n’y a rien là de putassier, mais sûrement l’envie après 5 ans de vie sur la route au rythme de 200 à 250 concerts par année d’un peu de changement. Le duo originel à sans doute voulu modifier la formule pour garder de la fraîcheur. Et donc nous voici avec un album plus ambitieux (comme c’est souvent le cas des deuxième effort) qui tire vers le folk country blues. Mais revu par les Tv Buddha’s…
Mon expérience du truc, passé l’effet de surprise, j’aime bien cet album. Apaisé et avec un bon gros lot de bons titres qui révèlent des compositeurs qui ne se cachent plus derrière un mur de sons.
Est-ce cela la maturité ? L’expérience ? Une plus grande confiance en soi ? L’envie d’essayer d’autres chemins ?
Tv Buddha’s semble cesser de vivre à 100 à l’heure sur disque. On verra sur scène le résultat de ce nouveau mélange.
Mercredi 8 décembre : GR (Exp/Psyché) + GENERAL ZAZA (one man rock'n'roll band, half-Mötöcröss) + TV BUDDHAS (Punk - Berlin/Israel), au Drak'art, à Grenoble
Bertrand Tappaz