The SKEPTICS
Black, Lonely and blue, LP,
Digital
Groovie Rds
Dès
la pochette noire et blanche avec son gros grain de photo l’univers des
Skeptics se révèle un peu à vous : rugueux, sâle, apre. Une impression
tempérée par le bleu ciel du vinyle marbré de blanc qui est à l’intérieur.
Musicalement
les Skeptics flotent entre ceux 2 poles. D’une part leur Garage Punk est bien
rapeux, fort et cradingue. Alors que d’autre part ils (elle) font la part belle
à des idées qui apportent beaucoup aux 8 chansons ici présentent. Car les
Skeptics sont subtilent dans la rugosité. Et le son fait par Lo’Spider dans son
hantre du Swampland studio est exactement ce qu’il faut à cette musique. Ici
pas d’aspartame pour les hypsters, mais du Garage Punk qui flirte avec le Trash
/ Budget Rock. Unpetit côté Billy Childish (mais discrètement, les Skeptics ne
sont aucunement des copieurs). Une pincée de Sixties (même remarque que dans la
parenthèse précédente). Des amplis qui crachent et de la Fuzz qui arrache, mais
avec tempérance et équilibre.
Une
forte personnalité forgée sur la route à travers l’Europe, qui pond des bonnes
grosses chansons, pour ce que je qualifierais de : PUTAIN DE BON ALBUM !!!!
[BT]
à ne surtout pas manquer en concerts : Jeudi
27 Février : The SKEPTICS
(Garage Punk) + SUGAR KID (One Man
Rockabilly Band), au Trokson, à Lyon. Entrée gratuite.
Et : Vendredi 28 Février : The SKEPTICS (Garage Punk) + KAMERADSCHAFT (Post Punk / Garage), au Centre d’Art Bastille, au
sommet de la Bastille ,
à Grenoble. 19h30.
Et :
Samedi 1er Mars : The SKEPTICS (Garage Punk) + The
STATCHES (Rock), à La
Taverne de la
République , 44 Rue de Carouge, à Genève
BABY WOODROSE
Kicking ass
& taking names, A collection of Rare B-sides 2001-2013, LP, CD, Digital
Bad Afro Rds
Je suis vraiment très fan de Baby
Woodrose depuis leur 1er album, j’avoue que la voix de Lorenzo
Woodrose mélangé à leurs grosses fragrances Psyché à toujours fait effet sur
moi ! Je ne possède pas tous leurs albums mais pas loin. Alors évidement cette
compil de titres rares c’est un peu un fantasme de fan.
14 titres en 37 mn donc
clairement ça n’est pas le versant trip Heavy Guitar Psyché de Baby Woodrose
qu’on retrouve là ! Plutôt des chansons rythmés et avec de la moelle. Le
côté Psy Garage quoi. Mais pas que. Comme le prouve la très réussie cover du
« That’s how strong my love is », et pourtant ça n’est pas facile de
passer après Otis ! D’ailleurs c’est bien la marque de fabrique de Baby
Woodrose que de prendre des chansons des autres et de toujours essayer d’en
tirer quelque chose qui colle à leur personnalité. Une personnalité que le
groupe et son leader / mentor ont eut le temps de peaufiner depuis leur
démarrage (en trombe) en 2001. Eux ne font pas parti des suiveurs de la vague
psyché (est-ce le sens du titre vindicatif de cette compil ?) mais sont parmi
les vrais devanciers !
Avec cet assemblage de titres
hétéroclites le trio danois prouve qu’il est toujours unique et performant
quelque soient les conditions !
P.S. : Baby Woodrose annonce
déjà son nouveau single pour Avril 2014. Ils lâchent pas l’affaire. Nous non
plus !
[BT]
The TAIKONAUTS
Mysteriis
Alienis Mundi, LP, CD, Digital
Dirty Witch
/ Productions Impossible Rds
2ème album pour ce
quatuor toulousain de Surf Music instrumentale. J’avais été subjugué par leur 1er
sortit en 2010 j’ai mis plus de temps à m’emparer de celui-ci. Car la recette
étant sensiblement la même l’effet de surprise ne joue plus. Mais comme cette
recette est très bonne le plat qu’elle propose est réellement TRES BON alors
pourquoi bouder son plaisir.
Héritiers de la
Surf Music instru classique des late 50’s /
early 60’s (et de tous ceux qui ont maintenu cette tradition en vie depuis) les
Taikonauts dynamitent le genre (avec amour) en rajoutant à leurs titres tout un
tas d’extraits de dialogues de films de série B à Z.
Ce qui n’est pas vraiment nouveau
certes, mais les Taikonauts n’utilisent pas ces bruitages / extraits / bandes
annonces pour faire la transition entre deux morceaux mais comme éléments
structurants de leurs compositions. Ce qui aboutit à un album qui ressemble
joliment à la B.O.
d’un film imaginaire. Une sorte de super-production où les acteurs parlent
anglais / français / espagnols / japonais, remplit de savants fous, d’apprentis
dictateurs, de Cowboy de l’espace… Avec même un hommage (sous forme de Flamenco
Surf ?) à Pulp Fiction.
Twang / Staccato / Reverb’ toutes
les figures du genre sont bien là ! Revisitées / revitalisées par la
fougue et l’envie des Taikonauts de produire un véritable album conçu en tant
qu’une œuvre unique (alors qu’à mon goût ce genre souffre de trop de disques
qui ne sont que l’empilement de clichés et de démonstrations stériles). Un
album pensé, réalisé avec talent, magnifiquement présenté avec une production
de grand luxe !
[BT]