lundi 23 décembre 2013

TOP 15 de 2013

VOIX DE GARAGE
Le TOP 15 de 2013


1  : The FEELING OF LOVE          « Reward your grace » (Born Bad Rds)

2  : NASTY WEREWOLVES           « 8 PM Sessions »       (Pop The Balloon Rds)

3  : The RAINBONES                      “ S/T”                          (Autoproduction)

4  : PLUTONIUM BABY                 “ Welcome to the weird world ”           (Vida Loca Rds)

5  : The WOODEN WOLF               “ 14 ballads op. 1” (Press Eject And Give Me Tape Rds)

6  : CAMPO-LOGY              “ Of Stve & the Jerks and Anteenagers M.C.” (Area Pirata Rds)

7  : MIRACULOUS MULE “ Deep friend”              (Bronze Rat Rds)

8  : The SLOW SLUSHY BOYS      “ Live together”            (Larsen Rdz)

9  : TOWERBROWN                       “ Count me out”           (Screaming Apple Rds)

10 : FLIPSONG                     “ A touch of Magic, a drop of Pop”     (Revanches Music)

11 : MAMA ROSIN             “ Bye bye Bayou”        (Moi J’Connais Rds)

12 : HAIGHT ASBURY        «  Perhaps »                 (Lime Rds)

13 : The BARBARELLATONES    “ The sound of love”    (Autoproduction)

14 : GIÖBIA                          “Introducing night sound”         (Sulatron Rds)

15 : MUDHONEY                 “Vanishing point”         (Sub Pop Rds)



Chanson de l’année “Between the street and the stars” signée par The ELECTRIC STARS http://www.theelectricstars.com/

Single de l’année PETE ROSS & the SAPPHIRE « Mocking Bird » (Beast Rds)

Concert de l’année : KING SALAMI & the CUMBERLAND 3 / TOWERBROWN / CAVEMEN 5

mercredi 18 décembre 2013

Chroniques : The MAGIC THEATRE + INSECT SURFERS

The MAGIC THEATRE
The long way home, LP, CD
Elefant Rds
J’avais déjà été subjugués par les 4 titres sortis sur un maxi cet été, qui donnait un avant goût haléchant de ce 2ème album à venir pour le duo mixte. Leur 2ème album mais le 1er chez les madrilènes de Elefant Rds. Magic Theatre c’est une Pop sucrée, arrangée pour servir d’écrin à la voix céleste de sa chanteuse. Des mélodies riches comme du John Barry, ou dépouillées à la limite du Folk. Un groupe qui raviera tous les fans de Divine Comedy en manque de beauté, mais surtout The Magic Theatre à sa propre personnalité. Qui doit beaucoup à la voix de sa chanteuse, mais pas seulement. Il y a dans leur musique un vrai gros charme qui peut rappeler les Nits grands crus. Et, bien que leurs chansons soient ‘happy’ et up tempo on retrouve chez eux la même profondeur que chez Tindersticks. Des références qui pèsent leur poids et qu’on ne peut pas sortir pour n’importe qui.
Un album qui se développe avec ampleur tout au long de ses 10 chansons. Une sorte de rêve pour ceux qui, comme moi, pensent que la la Pop peut à la fois satisfaire le cerveau et le cœur (voir même, l’âme).
[BT]

INSECT SURFERS
Infra green, CD
Marlin Rds
Fondé en 1979 à Washington D.C. ce groupe de Surf Music instrumentale s’est instalé à Los Angeles en 1985, et n’avait pas publié de nouvel album depuis 10 ans (bien que plusieurs singles et titres sur des compils soient apparus dans l’interval). Etrange parcours, mais pas autant que cet album. Un disque gonflé. Pas seulement parce qu’il contient 15 titres (pour 62 mn), mais parce qu’il propose une Surf Music totalement hors des clichés !
Mélangeant des thèmes, idées, sonorités et inspirations venant des musiques de films, de la Pop, du classique, du Heavy Rock, du Kraut, de la Noise et du Psyché, le quatuor qui vous met une guitare dans chaque oreille, amène la « Surf » vers quelque chose de formidablement étonnant.
Un album. Un vrai. Palpitant et excitant de bout en bout ! Brillant et creusé. Avec plusieurs niveaux d’écoutes. Un plaisir immédiat, plus une multitude de couches de musicaliés qui se découvrent au fil des écoutes. Ce qui rend l’expérience toujours totalement intéressante.
Si comme moi vous êtes réfractaires aux clichés du genre cet album est pour vous !
Un des MUST de l’année tous styles confondus.
[BT]


lundi 9 décembre 2013

Pete Ross & the Sapphire + Too Much Class… Dogs + Dig It! n°59

Pete Ross & The Sapphire
Rollin on down the lane
LP, CD, Beast Rds
Le cowboy baladin australo-italien s’est accoquiné avec une bassiste néo zélandaise pour accoucher de ce 3ème album. Le tout produit par le frenchy (but chic !) Dimi Dero. La chanson d’ouverture sent son Nick Cave mélancolique ; on trouve sur cet album une reprise de Townes Van Zandt et une de Tom Waits ce qui situe l’univers musicale. Et aussi son niveau, car s’attaquer à de tels sommets n’est pas à la porté du premier rocker venu. D’autant plus que leurs compositions sont tout simplement au même niveau que celles de ces maîtres. Ce qui donne un album constant dans sa densité, sa qualité, son intensité émotionnelle ! Je suis capable d’écouter la chanson ’Corinne’ 10 fois par jour pendant des semaines tant c’est une gigantesque réussite !!! Et pourtant elle n’écrase pas les autres c’est vous dire la densité de cet album. Le travail de composition est remarquable, mais, le travail sur le son, la tessiture, l’est tout autant ! La richesse (dans la simplicité) des arrangements est tout simplement jubilatoire & sexy. J’ai été pas mal déstabilisé par sa première écoute (car il est assez différent des deux albums ’solo’ de Pete Ross, même si il y a indéniablement une continuité), mais dès la troisième je me suis fait engloutir par cet océan de beauté et d’émotions. Avec un album comme cela on est sûr de passer 2013 au chaud, et de se régaler encore et encore de son écoute. 
Et en plus on aura la chance de pouvoir les découvrir sur scène : mercredi 11 décembre au Brin de Zinc à Chambéry, jeudi 12 au Trokson à Lyon, vendredi 13 au Mistral Palace à Valence, et samedi 14 au Poulpe, à Régnier
[BT]

Catherine Laboubée
Too Much Class… Dogs, l’histoire
Editions La Belle Saison, 319 pages, 35 euros
J’ai mis un certain temps à sortir ce bel objet (le format italien c’est toujours… class) du cellophane, parce que je n’arrive toujours à m’habituer à l’idée de la mort de Dominique. Bien que je n’étais pas un énorme fan de Dogs (je dois quand même avoir tous les albums du groupe sous différent format), mais, sûrement comme beaucoup de kids provinciaux des 80’s la chanson ‘Too much class for the neighbourhood’ a jouée un rôle essentiel dans la construction de ma personnalité, me permettant de me sentir appartenir à un monde qui est hors de ce monde (voyez ?) où je ne suis pas seul, mais dans lequel vivent des tas d’inadaptés comme moi qui partagent la même passion et des sentiments commun. Essentiel.
Finalement après 3 mois à le regardé je l’ouvre et première bonne surprise : Catherine Laboubée (la sœur) est une vraie écrivain qui a déjà publiée d’autres livres avant celui-ci. Ce qui me rassure au moment de commencer la lecture.
Il faut noter que Dogs a commencé en 1973, à Rouen. Premier papier dans Rock’n’Folk en décembre 74, signé Trashy Phil dans la rubrique courrier des lecteurs (a.k.a Philippe Manœuvre, avant qu’il ne devienne Philippe Manœuvre, tiens au fait il l’écrit quand son autobiographie lui ?), à propos d’un concert de Dogs au Golf Drouot durant lequel l’organisateur leur coupa l’électricité tant le groupe ne correspond pas a son temps, ni au lieu… Too Much Class for…, déjà. Le groupe se sépare en 76. Mais juste pour 6 mois, la flamme du Rock ne s’étant pas éteinte… Et elle brûlera encore très longtemps. Assez vite après cette résurrection Dogs « auto produira » avec le support du disquaire de Rouen son premier 45 tours 3 titres enregistrés comme il se doit dans une cave. Puis un maxi 5 titres (cette époque leur apportera aussi 2 papiers signés Philippe Garnier, rien que ça !), avant de signer sur une major et d’allé dans un vrai studio… Une histoire du Rock en France au tournant des 80’s, des années qu’on à un peu oubliées. Ce qui donnera par exemple un concert de Dogs à la Villeneuve à Grenoble et le lendemain un compte rendu sur une page dans le Dauphiné Libéré (ici reproduit) quelque chose de totalement impossible de nos jours.
Toute une époque oubliée ou presque vu qu’elle a laissé une trace indélébile sur ses protagonistes, des deux côtés de la scène. Pourtant le Rock en France dans les années 80 a aussi produit un paquet d’excellents disques… Dont beaucoup mériteraient de vraies belles rééditions. Par exemple maintenant que cette biographie est publiée, il serait temps que les albums de Dogs ressortent dans un écrin digne d’eux ! Je verrai bien Closer Rds s’en occuper… En tout cas je suis sûr de n’être pas le seul à attendre ça.
Ce qui ne sera pas aisé Dogs ayant été sur deux majors différentes, puis sur des indé qui ont fait faillite, les questions de droits, de bandes master, doivent être un vrai casse tête.
Malgré tout ce qu’on peut en dire, en ce temps là, être sur une major était quand même l’occasion d’accéder à un public plus large. Sans ça il est presque sûr que je ne les aurais pas découverts dans les années 80. Car j’ai entendu ‘Too much class for the neighbourhood’ parce que j’avais acheté une compil cassette de CBS/Epic au supermarché du bled d’à côté car je voulais écouter la chanson de Judas Priest qui est dessus. Une chanson que j’ai beaucoup aimé, mais cette compil a été décisive dans ma vie car (et surtout) elle contenait cette chanson de Dogs (et dans une moindre mesure ‘Drug train’ des Cramps). En ce temps là, l’accès à la culture n’était pas ce qu’il est devenu depuis.
Pour en revenir au livre, le format italien permet une jolie disposition texte / iconographie (photos, souvent superbes, dessins, repro…), sobre et élégante, comme il sied à Dogs. Le tout est complété par des commentaires des protagonistes de l’époque. Une très judicieuse idée étant de publier in extenso les textes, chroniques, articles de journaux originaux. Et pas des extrais comme c’est souvent le cas dans ce genre d’ouvrage. Judicieux surtout parce que des bonnes fées se sont penchées sur le cas de Dogs, comme Philippe Garnier ou Jean Bernard Pouy, des écrivains, et des hommes de goût, qui se sont fendus d’une jolie prose pour faire partager leur passion pour ce groupe unique. A propos de textes originaux ça serait sûrement une bonne idée un re-print du Ninteen spécial Dogs, non ?
Voilà une belle œuvre, celle que méritait ce groupe subjuguant et totalement intemporel. Un beau livre, un beau texte : fin et tout en retenu. Elégant. Comme il le fallait !
[BT]

Dig It! Fanzine, n°59,
52 pages A4 photocopiées.4.50 euros
Ça commence à faire un gros paquet d’années que je suis abonné à Dig It! Et à chaque fois que je trouve l’enveloppe dans ma boite à lettre je suis excité comme un gosse au matin du 25 décembre !
Vu leurs pédigrées et leurs antériorités les membres du Dig It crew reçoivent (et achètent) un gros gros paquet de disques et donc je sais qu’à la lecture des nombreuses chroniques (regroupées sur 17 pages) je vais découvrir une belle quantité de nouveautés excitante.
Et puis il y a aussi à les interviews / Owen Temple Quartet, Yannick Bourg (un gars qui à un long parcours a été romancier, et maintenant sévit dans un One Man Band, c’était le gars qui a lancé le mythique ‘Combo’ avec David Dufresne), Misty White (une batteuse de Memphis qui vie maintenant en France), James Williamon (des Stooges baby), et un super entretient mené par Patrick Foulhoux pour son livre « Une Histoire du Rock à Clermont » (http://undeuxquatre.jimdo.com/ que je viens de recevoir, j’en parlerai bientôt), en compagnie de Lionel Herrmani qui tenait le disquaire de Rouen Mélodies Massacre dans les années 70 / 80 (c’est lui avec son magasin qui ont produit le premiers 45 tours et premier mini LP des Dogs, entre autres, cette lecture fait un bon complément au livre de Catherine Laboubée évoqué plus haut).
Un mini dossier spécial Suède, avec : Kenny Hakansson (ex Hellacopters), Mary’s Kids, The Sewergrooves (oh yeah !!!!), Tyred Eyes.
Et comme chaque mois J.J. Rassler (entre autre le guitariste de DMZ) livre son excellent papier, cette fois-ci ‘Comment je me suis retrouvé accidentellement roadie pour Leon Russel & The Shelter People (succulent !).
Bref, une lecture toujours indispensable !!!
On achète, on s’abonne et on écoute leur excitante émission ici : http://digitfanzine.chez.com/

[BT]

mercredi 4 décembre 2013

"Mockingbird " par Pete Ross & the Sapphire un de mes 2 singles préférés de cette année !

Pete Ross  & the Sapphire
Mockingbird / Down to the woods
7'', Beast Records
Après leur premier et formidablement intense album de l'année dernière le trio international (Australie, Nouvelle Zélande, Italie) revient avec un single lumineux ! Dès l'écoute inaugurale je suis tombé en amour avec la face B "Down to the woods" (la forêt est un thème récurant dans l'inspiration du groupe). Cette fois mis en musique façon western, mais version Down under. A la deuxième écoute de la face A je me suis dis : ‘merde mais ça c'est forcément une reprise !’. Et j'avais plus ou moins raison puisque cette chanson est une version 'Rock' adaptée à leur univers, d'une comptine traditionnelle américaine. En tout cas leur version s'est imprimée en moi en une seule écoute de façon très impressionnante. Autant vous dire que ce single il use bien mon diamant ! Un peu plus souple et smooth dans l'inspiration (avec pas mal d'orgue en enrobement), mais avec toujours une pointe de menace sous jacente. Du Rock  certes mais avec des inspirations qui viennent de loin... Townes Van Zandt ? Alan Toussaint ? The Scientists ? Ou bien seulement Pete Ross &the Sapphire, sans aucun doute.
En concert : le mercredi 11 décembre au Brin de Zinc à Chambéry, le jeudi 12 au Trokson à Lyon, le  vendredi 13 au Mistral Palace à Valence, et le samedi 14 au Poulpe, à Régnier

[BT]

mercredi 27 novembre 2013

Cathi Unsworth « Le Chanteur » pas très loin d’être LE meilleur roman que j’ai lu cette année !!!

Cathi Unsworth
Le chanteur
Rivages/Noir, 544 pages, 9.65 euros
Ça fait un bout de temps que je tourne autour de ce roman, disons depuis qu’il a été publié en grand format en mars 2011. Tout ça parce que depuis un paquet d’années je m’échine sur l’écriture d’un polar qui à pour protagoniste un groupe de Rock. Donc je me suis demandé si c’était une bonne idée pour moi de lire ce livre. J’ai fini par l’acheter (l’édition en poche c’était trop tentant). Le CV chargé de Cathi Unsworth dans les franges du Rock jouant évidement très en la faveur du : ‘il faut que je lise ce bouquin’. Une impression renforcée par la découverte de son entretien dans le n°14 de New Noise où j’apprenais qu’elle était amie avec ce géant de Robin Coock.
A part quelques petits soucis de traduction (c’est quoi des touchettes sur une guitare ?) qui sont le lot de la plupart des livres étiquetés Rock quand ils passent en français, je me suis régalé comme peu de fois cette année.
On est là en présence d’un roman sur le Rock, et, il est assez étonnant (quoique) de le retrouver dans une collection de Polar / Roman Noir.
Le livre raconte l’histoire d’un journaliste freelance spécialisé dans le Rock qui approche de la quarantaine (nous sommes en 2006), et à des soucis dans son couple car sa compagne voudrait qu’il grandisse (comme elle l’a fait) et abandonne ses passions adolescentes pour endosser rapidement le rôle du mari et du père responsable. Une histoire ‘classique’ et crédible. Un peu par hasard il découvre un groupe qui a fait partie de la première vague du Punk en Angleterre, qui a eut un quasi succès météorique et c’est brutalement débandé au moment de la disparition de son chanteur en compagnie de la chanteuse d’un autre groupe anglais. Là, germe dans sa tête le projet d’une biographie de ce groupe, qui, avec le retour des vieux Punk sur le devant de la scène peut laisser espérer quelques belles ventes, et lui permettra de redorer son blason auprès de sa belle. Sauf que bien sûr pour se faire il doit traîner encore plus avec des Rockers, ce qui ne va pas favoriser sa relation…
Ce roman raconte avec justesse deux époques : la fin des 70’s, et 2006. Ainsi que 3 histoires en parallèle : celle du journaliste, celle du groupe Punk et celle de la chanteuse qui disparaîtra avec le chanteur. C’est loin de l’esbroufe virtuose et prétentieuse de la plupart des romans qui sont construit de cette façon. Les époques sont racontées finement c'est-à-dire sans faire payer les longues heures de recherches en racontant avec force détails inutiles les fringues ou les gadgets de l’époque. A chaque fois que Cathi Unsworth le fait c’est pour servir son récit. Par ailleurs les aspirations de chacun des personnages sont contées simplement mais avec une belle capacité d’analyse et de narration. Quant au milieu du Rock que ce soit celui de la fin des 70’s ou celui des années 00 évidement Cathi Unsworth le rend comme peu en ont été capable.
Un vrai ravissement, un vrai ROMAN avec le Rock comme sujet. Parfait ! Simplement parfait.
[BT]


mercredi 20 novembre 2013

Chroniques:The Anomalys+Bipolaroid+Miraculous Mule+Giuda live à Lyon

The ANOMALYS 
S/T
CD, LP, Slovenly Rds)
Le nom du groupe est brillant, la pochette assez peu réussie. A cause d’elle je m’attendais à un groupe de Punk de base… grosse erreur. Pas impossible que les Anomalys se prennent pour un groupe de Psychobilly si on en juge par l’intérieur de la pochette. En fait le trio hollandais jouent un Garage Trash Rock’n’Roll qui mélange pas mal de chose et qui nous ramène dans des années où les Soledad Brothers étaient des dieux, mais avec un peu plus de 50’s Rock dedans. Le tout avec un peu de Surf revisité, très revisité même par The Anomalys.
Ce court (9 titres pour 29 mn, et c’est la bonne taille pour ce genre de choses) et percutant, et surtout avec un petit quelque chose qui fait qu’on y revient. Pas le temps de s’ennuyer, d’autant que The Anomalys apporte pas mal de variations d’une chanson à l’autre. Je suis sûr que c’est un groupe qui doit bien mettre le feu live. Et ils sont aussi capable de faire un bon petit premier album, avec un sauce non pas aux oignons qui feraient pleurer, mais au piment, pour sauter de son siège de temps à autres.
[BT]
En concert : Vendredi 22 Novembre : The ANOMALYS (Punk Gare, Pays Bas), à l’écurie, à Genève http://www.rockthistownextrafine.com/

Bipolaroid
Twin language, LP, CD
Get Hip Recordings
Après avoir autoproduit ses 3 premiers albums, Bipolaroid atterrit chez Get Hip Rds (une grande maison). Ce groupe qui sévit en Louisiane est plutôt agréablement surprenant dès la première écoute rapide des 16 chansons qui composent ce nouvel album. On pourrait les rattacher à la scène Néo Psyché actuelle. Bien qu’en fait Bipolaroid soit plus consistant, dans le sens ou leur musique a plus de profondeur. Et aussi, que parfois, ils peuvent se comporter comme des Rockers crétins et saloper un bout de chanson juste pour le plaisir de le faire. Bref on est loin du côté propret de la tendance actuelle. Musicalement c’est un mélange du 13th  Floor Elevator, des Swell Maps et des Television Personalities avec un peu de lo-fi 90’s (juste un peu). Résultat : la musique de Bipolaroid peut paraître dans l’air du temps mais elle comporte bien plus de scories que ce qui plait aux hipster (même si je leur souhaite le même succès que les groupes de San Francisco, ça me donnerait le plaisir de pouvoir les voir jouer dans le coin). Un groupe qui n’a pas oublié ça morgue avant de rentrer en studio. Ni ses couilles. Et qui a le talent suffisant pour composer 16 titres, qui se tiennent et produire un album qui ne semble jamais trop long. Une GROSSE découverte !
[BT]

Miraculous Mule
Deep friend, LP, CD
Bronze Rat Rds / Mule Tone Recordings Compagny
Ayant été subjugué par le concert de Michael J. Sheehy à Grenoble il y a 6 ans j’ai acheté (et beaucoup écouté) tout ce que j’ai trouvé portant sa signature ; Miraculous Mule est son nouveau groupe et ça n’est rien de dire que j’attendais cet album. Et, en un mot comme en cent, je ne suis pas déçu. Emballé même, très, très !
Le trio (Michael, son frère Patrick et Pat le batteur rencontré sur les bancs de l’Irish Catholic School de Londres) après un 10’’ chez Glitterhouse sort là un album IMPRESSIONNANT !
Le groupe se définit lui-même comme ‘Rock’n’Roll-infused spirituals and dangerous blues’. Difficile d’être plus précis, car c’est bien ce qu’on retrouve sur ce ‘Deep friend’.
Ayant échappé de peu à un incendie Michael a eut la Révélation, et ça se ressent dans sa musique. Toujours Rock mais avec un côté Gospel évident qui donne à tout ce disque une saveur et une puissance formidable. Tout ce que Nick Cave a toujours raté avec ces préchi précha est ici magnifié.
Toujours aussi méticuleux et précis dans l’écriture et les arrangements Michael J. Sheehy trouve avec Miraculous Mule la formule magique pour que cela reste baigné par l’esprit Rock. Un album subjuguant de bout en bout, et qui ferait un bon remplaçant à la B.O de O’Brother !
[BT]

Vendredi 1er Novembre : Giuda, The Hi-Lite, The Rainbones, au Ninkasi Kafé, à Lyon
The Rainbones attaquent en premier, tant mieux pour moi, vu que depuis 3 semaines leur album est le disque que j’écoute le plus (avec celui de Pultonium Baby). Pas facile de faire démarrer la soirée d’autant que le son n’est pas assez fort au départ et que donc on entend le bruit des fourchettes de ceux qui sont à table (si vous ne connaissez pas le Ninkasi Gerland, où est situé le Kafé, c’est une brasserie gigantesque est très moderne, sur plusieurs étages, avec un restaurant, un fast food, une vraie salle de concerts et ce grand bar, par ailleurs ils brassent leur propres bières).
Mais avec leurs pédigrés les 3 Rainbones en ont vu d’autres et ils arrivent à faire monter la sauce, bien aidé par le volume sonore qui enfle enfin un peu (mais restera très raisonnable tout au long de la soirée). Leur Swamp Rock ténébreux et profond marche bien sur scène ! Le bassiste (avec sa belle Vox) a un son avec beaucoup d’attaque sur la majorité des morceaux, quand c’est nécessaire tout au moins. Le batteur est capable de prendre ses baguettes comme dans le Jazz et de jouer autre chose que le tchaca poum habituel. Le guitariste a un jeu tout à la fois dépouillé et complexe et une VOIX qui est faite pour cette musique. Le concert que j’attendais ! Et j’attendais énormément. The Rainbones vont retourner en studio au printemps 2014, à l’écoute des chansons interprétées ce soir et qui ne sont pas sur leur formidable premier album ça s’annonce très prometteur.
Dire que The Hi-Lites donnait seulement ce soir son 2ème concert ! Impressionnant. Ça laisse plein d’espoirs pour la suite. Rock énergique avec une bonne dose de Punk dedans, genre Adam West meet Wire première mouture. D’autant que le guitariste a un son très métronomique et aigrelet (tout au moins quand on est devant la scène où l’on bénéficie du son direct de son ampli, quand on se recule dans la salle il est un peu noyé dans le mixage, ce qui est dommage). Une prestation qui malgré ce petit souci de son fait penser qu’il faut garder un œil, et même les 2 sur Hi-Lites.
Giuda, ah Giuda… je l’ai attendu ce concert. Et je n’étais pas le seul, la ‘salle’ est comble, avec des gens qui son venu de loin (je suis tombé par hasard sur un gars monté exprès de Marseille).
J’ai trouvé ce concert à la fois FORMIDABLE et malgré tout un peu déceptif. Car les conditions ne sont quand même pas au top (même si il faut rendre hommage aux gens qui ont organisé ce concert et ont rassemblés une aussi excitante affiche). Malgré tout cette disposition n’est pas idéale pour le Rock. En plus le son au début du set des italiens aura mit du temps à être homogène. Giuda arrive sur scène avec juste les 4 instrumentistes pour débuter par un titre évidement instrumental. Mais pendant celui-ci le bassiste casse une corde et les voilà qui quittent la scène. Pas la meilleure façon de démarrer (les Rainbones qui ont eut le même problème sur la guitare pendant leur set ont bien mieux gérer la situation). Finalement les revoilà, à cinq, et ça démarre vraiment. Sur les trois premiers titres le son est pas excellent mais ça va en s’améliorant, et quand ils jouent les tubes de leur premier album ça marche à fond ! En revanche quand ils interprètent ceux qui seront sur le 2ème (à sortir le 16 novembre) la tension retombe un peu…
Pourtant Giuda ça à une class folle grâce à son mélange Sweet / Slade périodes tubesques, avec ces duels de guitares à la Status Quo circa 75 (quand c’était le plus grand groupe de Rock au monde, pour vous en persuader écoutez le double live « Quo + Live » c’est un des plus intense du genre ; grâce à ses tournées incessantes au Royaume Unis Status Quo à gardé vivante la tradition d’un Rock de la sueur au moment où celui-ci devenait infatué et sombrait dans le Prog, assenant son message à base d’un Rock simple et hyper jouissif ils ont créé de nombreuses vocations chez les musiciens qui ont inventé le Pub Rock, sans qui il n’y aurait pas eut le Punk, sans qui il n’y aurait pas eut Giuda, CQFD).
A l’écoute de certaines chansons de Giuda je me dis que je ne suis pas le seul à avoir regardé avec intérêt le bonus du DVD live de Cock Sparrer dans lequel leur guitariste donne une leçon pour écrire un bon riff de rock. Enfin chez Giuda il y a aussi un petit côté Turbonegro sans maquillage (c.f. le ‘marketing Rock’ qui entoure le groupe, le côté homo érotique : marcels, vestes en jeans, les poses, et la Giuda Horde pourrait peut-être devenir la Turbojugend des années 10…).
Au final une grosse attente, une grosse envie, un très bon concert, par un excellent groupe que je reverrai avec beaucoup d’intérêt dans une salle faite pour le Rock (à Rome ça serait top). Encore faut-il que Giuda ne souffre pas de la sophomore jinx sur son 2ème album. Après le ‘succès’ extravagant de leur premier et ses multi repressage, leur nouveau est attendu comme le messie. Saura-t-il rassasier les fans ? La suite au prochain numéro.

[BT]

mardi 12 novembre 2013

Chroniques:TOWERBROW+METZ+PLUTONIUM BABY+SPIDS NØGENHAT

Towerbrown
Count me out, LP, CD
Screaming Apple Rds
Dès le premier contact de ce premier album on comprend qu’on a à faire avec une bande de passionnés qui se sont donnés les moyens de réaliser le disque qu’ils rêvaient ! La pochette avec sa photo noir et blanc son cadrage son lettrage vous pose immédiatement dans l’univers de Towerbrown : Sixties, class, soyeux, groovy… mais sans que celui-ci ne sente la poussière et le renfermé comme chez la plupart des revivalistes. Notamment grâce à la production qui donne un SON à l’album. Un son qui convient parfaitement à la musique du quatuor mais sans tomber dans les tics rétro. Ici le son a du mordant et de l’espace pour mettre en relief tous les instruments, arrangements, voix… Cette production permet de faire le pont entre l’essence sixties de cette musique et le monde réel. De plus le jeu des instrumentistes n’est pas coincé dans des canons purement revivaliste.
C’est bien évidement l’orgue qui porte les compositions, avec ce son genre Hammond chaud et sensuel, la voix aussi est une des caractéristiques les plus marquante de ce disques, ainsi que des arrangements simples et discrets mais qui révèlent l’essence de chaque titre !
Ce qui donne à l’ensemble des 10 CHANSONS un charme qui ne vous lâche pas ! Résultat cet album à un gros goût de reviens-y !!!
 [BT]
En concert : Samedi 16 Novembre : TOWERBROWN (Sixties Beat, Hammond-Jerk, excellent), à l’écurie, à Genève

Metz
s/t
LP, CD, Sub Pop
Chaque titre de cet album me fait penser : « ah ouai ! Celui-là c’est le meilleur ! ». Peut-on réussir un disque avec QUE des meilleures chansons ? Metz en tout cas s’y attel. Quelque part entre une version Post Noise des Black Keys qui auraient enfin remis la main sur leurs couilles, et des petits trucs à la Sonic Youth. Metz ramène un bout des 90’s en plein dans les années 10, en faisant sonner ça ultra contemporain. Si le son de cet album est puissant & précis, il n’est pas, au contraire de la majorité de la production actuelle, aseptisé. Ça charcle et sa braille quand et comme il faut. Un album d’un bloc qu’on se prend en pleine gueule, mais l’effet est revigorent ! Et putain j’aime ça !!!
[BT]
En concert : Mardi 19 Novembre : METZ (Garage Noisy / Hard Core) + CHEATAHS (Rock Indie) + SAVAGE RIPOSTE (Punk Rock), au Marché Gare, à Lyon

Plutonium Baby
Welcome to the weird world, LP, CD
Vida Loca Records
Italian do it wilder !
ça fait un bien fou d’entendre un groupe qui ne sonne pas aseptisé ! Du Garage Punk qui n’oublie pas ce que Punk veut dire. Ce trio formé de Black Guitarra du duo féminin Motorama et de deux des membres de Cactus (le groupe ‘new wave’ bizarre italien) a commencé sa ‘carrière’ par un Split EP avec Margaret Doll Rod, ça pose des bases et c’est une belle carte de visite. De quoi garder un œil sur eux/elle.
Guitare+orgue+batterie et 3 voix. Alternance du chant masculin et féminin façon peste (imaginez Curlee Wurlee énervée) sur 13 titres variés, simples, directs, ultra accrocheurs, courts, percutants et pertinents. Pas un temps faible dans cet assemblage d’influences qui vont du Wild Garage Punk Sixties au Rezillos  en passant par pas mal de ce que la scène Garage à fait de plus excitant dans les 90’s (pensez à des groupes qui n’avaient pas non plus de bassiste).
L’orgue et son son aigu / aigrelet se taille la part du lion à égalité avec les voix, la guitare et la batterie courant ensemble pour rester au même niveau. Les 3 voix sont un indéniable avantage pour Plutonium Baby ! Toutes ensemble, en duo, en alternance, garçons, fille pas mal de possibilité de combinaisons qui apportent grandement à ce premier album. La GROSSE BAFFE !!! Mais j’aime bien me faire bastonner comme ça !
[BT]

Spids NØGENHAT
Kommer Med Fred, LP, CD
Bad Afro Records
Merde juste au moment où je me disais que cette grosse vague Psyché qui recouvre toute la musique commence à me sortir par les oreilles, arrive cet album. Signé par un ‘groupe’ danois… Leur premier album datait de 2001 a été réédité plusieurs fois, leur concert de ‘reformation’ de 2011 au festival de Roskilde est devenu un album live… un groupe qui a des fans donc. Très marqué par la scène Psyché danoise des late 60’s / 70’s (d’ailleurs ils reprennent sur ce deuxième album un titre de Furekåben ce qui parlera aux plus pointus d’entre vous sur les incunables du Psychédélisme dantant). Les Spid Nogenhat chantent en danois, contrairement à ce qu’on croirait c’est une langue qui sonne très mélodieuse et colle parfaitement avec cette musique. Ça se rapproche de l’italien au niveau sonorité (l’Italie une autre terre de Psychédélisme ancien), ce qui créée des connections avec ce passé européen 70’s (où alors c’est dans ma tête). Une jolie surprise qui n’arrive pas par hasard sur Bad Afro Rds (il y a Lorenzo Woodrose impliqué dans ce projet, évidement).
Un album complet. Qui mérite vos deux oreilles, votre cerveau et toute votre attention !
[BT]


mardi 5 novembre 2013

Kro:GOLDEN SHOWER+The Excitements+Becky Lee And Drunkfoot+CAMPO-LOGY

Golden Shower
The strange case of the Alaskan Dragon Breath - CD
Area Pirata Rds
Italian do it better ! Si la scène espagnole à tenue la corde pendant les années 90 (en matière de Garage Rock) c’est clairement l’Italie qui à reprit la main. Comme le prouve (entre autre) ce 3ème album des Golden Shower !
Merde dire que je n’en avais jamais entendu parlé jusque là. Ce que je regrette beaucoup tellement ce ‘The strange case of the Alaskan Dragon Breath’ est réussit !
Garage Punk avec parfois un saxo prééminent. Un genre de Wailers (ceux du North Western sound bien sûr) mais modernisé. 12 chansons en 32 mn on n’amuse pas le terrain même si ce sont plutôt des mid tempo rugueux, et, cependant, très mélodieux. Effectivement il y a une touche de Power Pop dans tout ça ! Un peu de Rhythm & Beat. Un peu de Rockabilly aussi, si on cherche. Les Golden Shower synthétisent tout ça pour faire LEUR musique.
QUE des super chansons tout au long de cet album. Qui s’écoutent et s’écoutent, et s’écoutent encore avec joie, envie, entrain et jubilation. Un petit bonheur qu’il serait stupide de manquer !
[BT]
En concert : Samedi 9 Novembre : GOLDEN SHOWER (Garage Punk, Italie), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne

The Excitements
Sometimes too much ain't enough, LP, CD
Penniman Rds / Differ-ant
Deuxième album pour ce groupe espagnol qui avait été très remarqué sur son 1er pour la qualité de ses chansons Soul Sixties et la beauté de sa chanteuse qui évoque visuellement Tina Turner jeune, et qui a une voix très maitrisée qui se colle parfaitement à cette musique. Toujours dans la même veine rétro Soul (filiation Otis Redding : pas mal de lover mais aussi des accélérations qui secouent franchement l'âme) avec un bon groove et un son pas trop stéréotypé (excellente idée d'avoir prit Mike Mariconda à la prod', lui leur a fait un son chaud, distinctif et puissant mais class et soyeux, bref LE truc quoi). The Excitements ne font pas une musique pasteurisée, certes ils regardent dans le retro mais n'ont pas ce côté coincé du cul de la plupart des puristes revivalistes. Voici un album qui les rapproche du niveau de Sharon Jones et de ses Daptones. Le groupe tricote bien ses mélodies, breaks et groove, sans jamais tomber dans l'esbroufe. Les cuivres et la guitare sont bien créatifs mais sans en rajouter. The Ecitements sortent un album capable de rallumer le soleil en plein cœur de l'hiver !
[BT]

Becky Lee And Drunkfoot
One take session, 10'', CD
Voodoo Rhythme Rds
Enregistré en 2008 (soit 2 mois après qu'elle ait commencé la guitare dis la légende, que voulez-vous il y a des gens qui sont doués, bien que, avant d'enregistrer pour cette première fois elle avait déjà donnée... 2 concerts, précoce donc) et prévu pour être un CD démo ces 8 chansons sont éditées maintenant par Voodoo Rhythm soit quelques mois après sont premier vrai album. Sur ce disque elle utilise encore des éléments du matériel qu'elle a empruntée à Monsieur Beat Man himself vu qu'en ce temps là elle vivait et travaillait à Bern (maintenant elle semble beaucoup habité sur la route... donc vous avez des chances de la rencontrer sur scène).
Bon alors de quoi il s'agit ? D'un One Woman Blues Band, avec un cœur qui balance entre : un Blues posé (à la fois rustique et un poil de notre temps), et, des trucs à la Bob Log III. Avec surtout comme élément distinctif une VOIX (je veux dire : une belle voix) qui se colle idéalement aux chansons calme (avec une certaine fragilité qui peut l'emmener vers des rivage Indie) ainsi qu'aux titres plus rythmés. Une jeune demoiselle douée à un haut niveau !
[BT]

Campo-Logy
Of Steve & the Jerks and Anteenagers M.C., CD
Fish Lips Rds / Area Pirata Rds
Je vais vous parler d'un (2) groupe qui a eut une petite notoriété dans les années 90 / 00, mais à l'époque les chroniques que j'avais lu ne m'avaient pas incité à écouter leur musique. J'espère être plus efficace. Car ce disque est foutrement bon ! Puissant ! Trépidant ! Juvénile ! Et brillant ! (Campo-Logy comme Fred Campo le bassiste des 2 groupes, désormais claviériste dans Frustration)
Steve & the Jerks c'est un quatuor, Anteenagers M.C. c'est trois de ses membres qui ont continués dans la même veine (sur ces 13 titres 11 sont interprétés par les second et donc 2 par les premiers, compris ?). Musicalement c'est plutôt du Punk Rock mais alors ligné Wire première époque, voir Metal Urbain. Une sorte de proto Post Punk, mais vraiment Punk (pas pompier / poseur). De plus comme c'est un trio on entend la basse qui a un jeu très présent. Cependant Steve et ses Jerks comme les Anteenagers trainaient pas mal dans la scène Garage parisienne (Wild Wild Rds / Royal Rds / SDZ...) et ça n'est pas un hasard, dans leur musique on sent poindre une petite influence qu'on peut situer dans les titres les plus revêches des Headcoats (ou chez Supercharger). Un bon petit cocktail qui te fait t'agiter toute la nuit, ou du moins jusqu'à la fin de ce disque. Et puis tu ré appuyé sur Play. C'est tellement bon !
Ce disque à tellement de class (et juste ce qu'il faut de morgue) qu'on croirait qu'il est signé par des anglais ! Une GROSSE régalade !!!
[BT]



mardi 29 octobre 2013

Chroniques : SOFY MAJOR + The REBEL ASSHOLES + The RAINBONES

Sofy Major
Idolize – CD, LP, Cassette
Solar Flare Rds / No List Rds
2ème album pour le trio français, dont j’avais raté le premier, résultat je n’avais pas d’attente ni d’à priori en posant celui-ci sur la platine, sauf celle qui consiste à me dire : ça commence bien la pochette est réussie, belle dans la sobriété. 2ème bonne surprise : putain ça tarte !!! Sofy Major c’est du tout bon ! Ils revitalisent la Noise 90 pour l’amener jusqu’à 2013. Le groupe balise son territoire : une reprise de Portobello Bones (ça fait plaisir) pour clôturer l’album, qu’ils ont fait produire par Andrew Schneider (Unsane, Converge…), et, Dave Curran (de Unsane / Pigs) est en guest sur un des titre. Tout ça pourrait être juste un coup de nostalgie pour une scène qui il y a 20 ans enflammait l’underground, mais Sofy Major fait de tout ça un truc vraiment contemporain. Grâce à l’adjonction d’un peu de Stoner, et de Blues. Enfin, du Blues comme ils l’envisagent de l’autre côté de la planète, c’est-à-dire avec la noirceur, la puissance et la profondeur d’un Beast Of Bourbon. Le tout avec un son PUISSANT qui met en valeur des morceaux qui vous mangent bien le cerveau ! Ça s’écoute aussi bien à pleine volume ou à un niveau raisonnable car ces morceaux font vraiment la différence. 
[BT]
En concert : Jeudi 31 Octobre : PIGS (Dave Curran de Unsane) + SOFY MAJOR (Noise Rock de maintenant, excellent) + ALABSTER (), au Sonic à Lyon
Et :
Dimanche 3 Novembre : PIGS (Dave Curran de Unsane) + SOFY MAJOR (Noise Rock de maintenant, excellent), à la Gravière, à Genève

The Rebel Assholes
Deactivated, CD, LP
Crash Disques-Pias / Productions Impossibles Rds
Pour ce 3ème album le quatuor d’activistes de Montbéliard a rajouté plein de mélodies dans son Punk Rock et à un peu ralentit le rythme. Tirant sa musique vers la Power Pop tendance 90’s. Avec une petite touche Hard Core mélodique (mais celui des meilleurs), on peut même penser parfois au MC4. Des chansons qui ressemblent par moment à des hymnes à beugler au stade. 12 titres assez divers, marquants, excitants et revigorants ! Bien produit mais sans excès, au niveau de l’inspiration et de la qualité ce nouvel album de The Rebel Assholes est à la hauteur des meilleurs Zabriskie Point et Dead Pop Club. Oui oui aussi bon que ça !!!
[BT]
En concert :
Vendredi 1er Novembre : HELLBATS (Trashobilly+Hc) + The REBEL ASSHOLES (Power Pop Core) + NO GUTS NO GLORY (Hard Core Melodique), au Mistral Palace, à Valence

The Rainbones
S/T, 10'', CD
Autoproduction
Ce trio qui publie là son 1er album est une sorte de super-band constitué d'ex ou d'actuels : Projet Vertigo/L'Ideal Club, Bee Dee Kay & the Roller Coaster, et Romanee Counteez. Musicalement nous voici emmener entre le Mississippi, le bayou et le fin fond de l'Australie. Un Swamp Rock profond mais aussi puissant (et pas qu'en émotions) qui inclue des éléments venant du Blues (l'esprit plutôt que les clichés). Ils ont déjà partagés la scène avec Gallon Drunk ou Wovenhand, force est de constater que se sont de très bon choix de programmation (bien qu'ils soient notablement moins casse couilles et ennuyeux que ce dernier). Un autre choix pertinent serait une affiche regroupant The Rainbones et Pete Ross & the Sapphire tant il me semble que ces deux groupes puisent leur inspiration aux mêmes sources de ce fleuve boueux qui alimente tout une frange du Rock qui à de la moelle et de la substance ! Et tant ces 2 groupes sont capables de produire des disques intenses, riches et complexes! L'inspiration est assez sombre "This day is the devil" est le titre de la chanson qui ouvre cet album ce qui vous pose immédiatement dans l'univers des Rainbones, pas loin de certains thèmes abordés par Nick Cave mais en restant Rock.
La bonne chose dans la formule du trio c'est que ça laisse de la place à la basse, et justement ici le bassiste est bien à son affaire : un son un vrai, et un jeu inventif sans spectaculaire mais élégant. Comme l'ensemble de cet album !
Un Rock quasi mystique. Qui réussit un album SUCCULENT !!!
[BT]
En concert : Vendredi 1er Novembre : GIUDA (excellent Glam Punk, Italie) + The RAINBONES (Swamp Rock, ex Bee Dee Kay) + HI-LITES (Garage Post Punk), au Ninkasi Gerland, à Lyon. GRATUIT.



mercredi 23 octobre 2013

Chroniques:TAIKONAUTS+WAU Y LOS ARRRGHS+COOPER+SPERMICIDE

Surf music from outer space
LP (9 titres) ou CD (13 titres), Autoproduction)
Ça ressemble superficiellement à un album classique de Surf Music instrumentale. Mais seulement superficiellement. Bien sûr on reconnait les frontières du genre. Et en leur sein les Taikonauts sont parmi les excellents défenseurs de la cause. Mais ils sont aussi plus ! Parfois la rythmique basse/batterie devient un mur formidable. Le plus souvent ils utilisent de façon très intéressante les extraits et/ou bruitages de films, jusqu’à ce que parfois, on croirait du chant !
Et si les Taikonauts jouent vite, ils sont assez éloignés de la frénésie de la plupart des groupes du genre. D’ailleurs il y a dans cet album des perles qui avoisinent les 6mn.
Pour la stricte obédience Surf ils reprennent les Revels, Ventures… et même Hawaii Samouraï. Pour le reste les Taikonauts présentent un visage personnel ce qui dans un style ultra balisé et normé est une chose RARE. Ils ont retenu quelques bonnes leçons de Man… Or AstroMan? sans verser dans la dinguerie complète. J’adooooooooore.
[BT]
Le nouvel album vient de sortir !
Vendredi 25 Octobre : Surf Invasion Fest n°2, avec : The TAIKONAUTS (Surf, excellent) + DEMON VENDETTA (Surf) + PIRATO KETCHUP (Instrumental Rockabilly Surf, Belgique) + SURF INVASION BAND (devine ?), au Ninkasi, à Lyon. GRATUIT !!!

WAU Y LOS ARRRGHS
Todo Roto, LP, CD
Slovenly Rds
Le nom de ce groupe est quasi programmatique ! Garage Punk Sixties (millésime 66) assez sauvage, mais pas arraché, avec une bonne dose de R&B pour le moelleux et la mélodie. La guitare et l’orgue bossent bien ensemble sans que ça vire au duel au soleil… car Wau Y Los Arrrghs n’est pas un groupe show off (ça repose en cette période m’as-tu vu). Par contre  ils sont à fond dans l’efficacité !!!
Des chansons toujours intéressantes qui sont magnifiées par la voix et la présence de leur chanteur / screamer. Ça Shake & ça Roll comme il faut sur ce disque !!!
Tous ceux qui se sentent orphelin des Staggers devraient se jeter sur Wau Y Los Arggghs leur moral va remonter en flèche !!!
[BT]
En concert : Mardi 29 Octobre : WAU Y LOS ARRRGHS (Wild Garage Surf, Espagne), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne

COOPER
S/T
LP, CD, Kicking Records
C’est déjà le 6ème album pour ce groupe hollandais, le 2ème à sortir sur Kicking Rds. Un disque enregistré par le chanteur / guitariste (et mixé par rien de moins que Bill Stevenson connu pour son travail avec Black Flag, All, Decendents…), qui a donné à son groupe un son clair et aéré, léger (mais pas petit zizi) qui passe bien en radio (je l’ai fait plein de fois déjà), sur votre Hi-Fi, dans l’ordi, la bagnole ou le baladeur. Et si je sais que ça marche partout c’est que cet album je l’ai beaucoup beaucoup beaucoup écouté !
Un vrai régal qui va éclater le bide et les oreilles de tous ceux qui se régalent de Power Pop musclée. Cooper vient de la scène Hard Core Mélodique mais n’en a jamais trimballé les clichés musicaux. Là ce qui marque surtout c’est le travail sur les mélodies et sur les vocaux. Doublement des voix et plein de chœurs viennent soutenir le chant, et ça rend chaque chanson très catchy ! Comme du Lemonheads ou du Buzzcocks pour l’efficacité et la capacité à écrire des mini hits. Mais avec une vraie personnalité !
COOPER = la meilleure définition possible du terme Pop Punk !
Un ALBUM un vrai ! Passionnant de bout en bout et soigné en tout (regardez déjà la pochette pour comprendre ce que je veux dire). C’est vraiment ce genre de disque qui me fait continuer à allé chez mon disquaire : tant que sortiront des disques qui me donnent autant de bonheur je lâcherai pas l’affaire !
[BT]

SPERMICIDE
Drunk’n’Roll – LP+CD
442ème Rue / Are You Stone
Super nom, et super titre d’album pour ces 4 bourlingueurs qui pratiquent un putain de solide Punk Rock avec style et hargne. Parfaitement arrogant et vindicatif comme il sied à ce Punk Rock. Une attitude qui sert idéalement les chansons : comme si la musique de Cock Sparrer était jouée par des japonais énervés. Avec aussi un côté sur-class à la Social Distorsion ayant toujours une bonne grosse paire de bollocks. Avec un double hommage grâce à la reprise du ‘R.A.M.O.N.E.S’ de Mötörhead. Le quatuor pratique une sorte de mid tempo vitaminés et puissants, avec des riffs bien torchés / bien tranchés, une rythmique qui assure grave, et un bon chanteur, juste idéal pour leur musique.
Simple, franc et sur-efficace ! Le pied !!! Ce formidable album de (street) Punk a été co-produit par 2 structures drivés par des activistes qui sont là dedans depuis longtemps et à qui on ne la fait pas !
[BT]
Le disque vient d’être réédité en vinyle transparent ! Puisque le 1er tirage sur vinyle rouge est quasiment épuisé !

mercredi 16 octobre 2013

Chroniques:SLOW SLUSHY BOYS+FUTURE PRIMITIVES+TARGET MAGAZINE n°9

SLOW SLUSHY BOYS
Live together, LP
Larsen Recordz
8ème album (seulement, mais aussi toute une belle collection de singles et EPs) pour ce groupe qui existe depuis 1989. Un album qui est une résurection, après un assez long break. Ce nouvel album c’est une excellente nouvelle pour moi qui adore ce groupe depuis le début et qui suis resté fidèle, les suivant dans leur évolution musicale. Une paire de nouveaux membres à intégré le groupe, mais celui-ci continu sur sa lancé très Rhythm & Blues / Soul avec cette fois-ci une petite fragrance venue des îles (Jamaïque). 10 chansons bien soyeuses et soulfull, un vrai disque de lover !
Les Slow Slushy Boys ont le pouvoir magique de prendre possession de vos hanches et de votre bassin pour vous faire danser langoureusement. Ce disque sur l’amour est tour à tour mélancolique (parce que parfois l’amour ça marche pas comme on veut) et euphorique. La section de cuivres est un apport essentiel, toujours présente mais jamais envahissante elle occupe la place qu’il faut pour magnifier ces compositions. Et au dessus comme toujours plane la voix unique de Benny.
C’est juste un ravissement pour l’âme et les oreilles.
Alors régalez-vous !
Et préparez-vous pour la suite, un maxi et un single sont à venir, et, des concerts à espérer !
[BT]

The Future Primitives
Songs we taught ourselves,
LP Casbah Rds / Dangerhouse Skylab
Voilà un groupe sur le berceau duquel de nombreuses fées se sont penchées avec bienveillance ! Le trio du Cap (Afrique du Sud) avait sorti il y a quelques mois un 1er album chez Groovie Rds. Pour celui-ci, leur 2ème c’est Casbah Rds (le label qui est l’émanation de l’excellente émission Rock à La Casbah, et qui n’a sorti que des albums impeccables) et le nouveau label monté par Dangerhouse, l’indispensable disquaire lyonnais, qui s’y collent. Leur 3ème sortira chez Voodoo Rhythm Rds ce qui donnera lieu à une tournée européenne avec pas mal de concerts en France (pour une fois que ça joue dans le coin on ne va pas rater ça !). Comme le titre (hommage aux Fuzztones) le laisse penser les 13 titres (en 31 mn) ici réunis sont des reprises : The Haunted, Index, The Primitives, The Chancellors, Fender IV, Milkshakes (un groupe qui semble bien obséder les Future Primitives qui les reprendront aussi sur leur prochain album), Captain Beefhearts, Link Wray, The Spades, Children of Darkness, The Human Expression, Mummies, Bo-Weevils. Cette liste vous indique assez bien l’état d’esprit. Musicalement les Future Primitives pratiquent un Garage Punk 60’s avec orgue qui a bien intégré ce que la scène Garage a fait de meilleur dans les 90’s et ces dernières années.
Un disque CHAUD !
[BT]
En concert : Vendredi 18 Octobre : FRUSTRATION (Cold / Post Punk) + The FUTURE PRIMITIVES (Garage Punk, Afrique du Sud), au Marché Gare, à Lyon
Et :
Samedi 19 Octobre : The FUTURE PRIMITIVES (Garage Punk, Afrique du Sud) + LAS KELLIES (Indie Post Punk, Argentine), au Mistral Palace, à Valence

Target Magazine n°9
32 pages A4 imprimées en couleurs pour 3 euros + port.
Là aussi il s’agit d’une résurrection, ou presque. Très beau travail sur les photos et l’impression (avec un papier bien épais) pour ce numéro ! Au sommaire des groupes qu’on lit assez peu dans la maigre production qui est faite en France autour du Garage Rock.
The Intelligence (ça fait plaisir), de la surf avec Nasty Samy pour parler de ses Demon Vendetta, Giuda (afin de se préparer au concert du 1er Novembre), un petit trip touristique R’n’R à Montréal, Hanni El Khatib, puis le chanteur de Powersolo (avec une putain de grande photo pour illustrer cette interview… vivement le nouvel album), un long entretient (qui est comme souvent avec eux, intéressant) en compagnie de Frustration, Tina Lucchesi nous parle des Trashwomen (putain de bons souvenirs ça). Et ça s’arrête pas là, on cause encore avec Les Braqueurs, ainsi que des featuring de quelques ‘vieux’ Rockers dans des comédies américaines actuelles, et aussi de la vraie fausse mort d’Elvis, des scooterists/Mod week-end, de Magic Spencer, et des la Turbojungend de Moncucq.
Bref un sommaire chargé avec des papiers plus ou moins longs mais qui sortent du tout venant ! Très très chaudement recommandé !!!
Et comme un bonheur ne vient jamais seul, le n°10 sort aujourd’hui !!!
[BT]