VIV
ALBERTINE
A
jeter sans ouvrir, 350
pages, 22 euros
Buchet
Chastel
Mais
je ne savais pas du tout à quoi m’attendre au niveau contenu pour
ce 2ème
tome… du moins en ce qui concerne les sujets évoqués, pas au
niveau du style que je pensai retrouvé aussi direct et incisif.
Autant
vous le dire j’ai été embarqué par ce livre dès la première
phrase au point de ne pouvoir le lâcher
qu’en étant arrivé au chapitre 43 seulement tenaillé par la
faim !
Ce
2ème
tome est une sorte de ‘Journal
d’une femme en construction’.
La
même histoire familiale racontée
de 3 bords différents, le sien et celui de ses parents grâce à
l’utilisation (éclairante, opérante, et finalement, plutôt
parcimonieuse) des journaux intimes de son père et sa mère que
leurs avocats respectifs leurs avaient demandé de tenir au moment où
leur procédure de divorce avait été entamée (il dura presque 2
ans). Et elle confronte ce qu’elle lit de ces 2 textes ‘à
charge’ avec ses souvenirs… et en tire ce qui à pû influencer
ses ‘modes de vie’ ultérieurs, sa relation ultra tendue avec sa
sœur, et sa mère après que son père les ai quittées…
Il
y a dans ce livre une relation du quotidien, à l’environnement
physique, aux fringues (toujours), à l’architecture, à la
corporalité, à l’intimité et aux pensées secrètes qui m’ont
une fois encore subjugué !!!
Si
je continu à beaucoup lire, ça n’est pas souvent
(malheureusement) que je suis autant enthousiasmé par un livre !!!!
[BT]
ABUS
DANGEREUX n°153 mars
2020
40
pages couleurs + CD sampler 15 titres, 5 euros
En
cette période de confinement j’avoue que la lecture de magazines
me manque beaucoup. Oui, je lis au toilette, mais aussi quand je sais
que je n’aurai pas le temps de m’infuser 3 ou 4 chapitres d’un
coup je ne prends pas le livre que j’ai en cours mais je me penche
sur le / les magazines et/ou fanzines que j’ai sous la main… Et
donc avec le méga-fanzine ABUS DANGEREUX je suis gâté !
Sorti
juste avant le confinement vous pouvez vous le faire envoyer et
découvrir : le
Fanzinarium une superbe initiative qui complète le travail de la
fanzinothèque et prouve que le fanzinat est toujours vivant ! 2
pages consacrées aux chroniques de livres sur le Rock. Une interview
du groupe Post Punk Les Blousons, une de Pascal Escobar à propos de
son « Histoire du Rock à Marseille », Electric
Joey et son hommage au fans frères, The Pistachio Kids un bricoleur
d’émotions Folk from Liverpool, Saba Lou et elle plus Soul family,
Facteurs Chevaux font toujours leur truc à eux totalement perso,
Moon Duo ont de la place pour s’exprimer et c’est tant mieux car
ils aiment prendre et donner du temps au temps dans leurs musiques et
leurs carrières…
Rich
Deluxe montre que la tradition d’accueil des exilés (même ceux
d’outre manche) est toujours bénéfique pour nous ! Frakture
montre que la scène rennaise est toujours en vie. Emily Jane White
traverse toujours de grands espaces guitare en bandoulière.
SuperBravo font dans la chanson (mais comme on l’aime à Abus
Dangereux : bizarre, intense et généreuse). Lux Montes n’a
l’air de se fixer aucune limites musicales tant que ça lui va bien
au teint ! Shifting
Sands ah oui Shifting Sands ! Ils/elle montrent que la scène
australienne est toujours pourvoyeuse de grands groupes pour ceux et
celles qui ont une âme (R’n’R) !
Pierre
Daven-Keller veut remettre de la couleur et de la danse dans vos
têtes ! Les Mister Moonlight sont revenu, et à leur meilleur
niveau ! Luke Haines (ex The Auteurs) à proposé à Peter Buck
(ex Rem, mais tellement d’autres choses aussi) de faire un album de
collaboration : brillante idée !!!!
Les
Blind Seats voyages dans les sons en cherchant une voie différente.
Demon Vendetta et leur Surf vindicative tirent leur révérence et je
les regrette déjà ! Rikkha nous narrent leurs périple
sur la West Coast des Usa… ça donne envie de replonger dans leur
album et d’explorer les vrais déserts. En plus de ça : un
portfolio et 10 pages de chroniques de disques par des passionnés,
pour des passionnés.
Et
comme si ça ne suffisait pas le CD sampler et ses 15 titres de :
Luke Haines & Peter Buck, Rich Deluxe, Emily Jane White, Saba
Lou, SuperBravo, Pierre Daven-Keller, Frakture, Demon Vendetta,
Mister Moonlight, Shifting Sans, Facteurs Chevaux, Lux Montes, Blind
Seats, Rikkha, Dédé Macchabée…
Histoire
d’enrichir votre expérience de lecture et de vous donner envie
d’en découvrir encore plus !
Abonnement
5 numéros pour seulement 20 euros port compris !
[BT]
EZRA
FURMAN
Sex
Education OST, LP, CD, Digital
Bella
Union / Pias
Voici
donc les chansons qu’Ezra Furman à composé pour les deux
premières saison de la série Sex Education… et sur cette bande
originale on retrouve aussi certaines de ses ‘anciennes’ chansons
qui ont été utilisées dans la série. Au final ici on a 19
titres dont 2 reprises (de LCD Soundsystem et des Clovers).
Si
je ne sais pas ce que vaut cette série, je peux en revanche vous
dire que sa bande son est excellente !
Pour
ce projet de bande son il a encore plus de latitude pour donner libre
cours à ses envies musicales… En 19 chansons on navigue sur des
moods, rythmiques et sonorités diverses et très variées… Qui son
chapeautées par la voix très présente d’Ezra et où
la délicatesse du songwriting et des arrangements font mouche !
Un
disque que vous pouvez déguster de toutes les façons
en commençant par le début, le milieu, ou la fin, en écoutant une
dizaine de chansons, titre par titre, en random ou in extenso du
premier au dernier, les 19 morceaux passent sans lasser (ce qui est
extrêmement rare pour une telle quantité de musique) et en régalant
toujours !
Avec
sa vision personnelle et post post modern de l’Indie Ezra Furman
agglomère ce qu’il préfère du Rock et de la Pop pour constituer
SA musique !!!
[BT]
CHICKEN
DIAMOND
Bad
Man, LP, CD, Digital
Beast
Rds
6ème
album pour le One Man Band qui ne déçoit jamais !
Un
disque très cru, épuré et proche de l’os. Une guitare, des
rythmiques jouées par une boite à rythmes tellement trafiquée
qu’on dirait un batteur, et une voix papier de verre !
Vous
l’avez compris ici on ne parle pas de Pop (en même temps sur un
label qui s’appelle Beast
Rds
il y a peu de chance…) !
C’est
plutôt dans le marigot Blues Heavy Trash Garage Stoner que Chicken
Diamond va une fois de plus pêcher et comme il en revient avec 10
titres qui vous clouent le cervelet au crâne ça ressemble à une
pêche miraculeuse !
Il
y a une reprise sur cet album, le ‘Bad Man’ qui lui donne son
titre ce qui dit à quel point c’est important, elle était signée
par les Oblivians, et en même temps c’’est une sorte de balade
(la seule du disque)… Un choix très intéressant ! Et
judicieux ! Qui
relance la machine et surtout prouve que Chicken Diamond est autre
chose qu’un One Man Band de plus en proposant de la diversité à
sa musique… Il
en donne une version très soulful et ça force à écouter tous les
autres morceaux avec plus d’acuité !
Et
la récompense c’est de découvrir toutes les subtilités dont
regorge cet album qui peut vous toucher à plusieurs niveaux
d’écoute, et ça, c’est rare !
[BT]