samedi 11 avril 2020

Chronique : DOLPH CHANEY + EXTRAA + SEI STILL


DOLPH CHANEY
Rebuilding permit, CD, Digital
Big Stir Rds
Je suis tombé sous le charme de cet album dès la première écoute !
J’ai été embarqué par ces compositions où la guitare acoustique joue un rôle primordiale et qui mélangent Power Pop, Indie délicate late 80, Rock héroïque (un peu), Folk des grands espaces, Cow Punk… ça pourrait se ranger dans cette vague de revivaliste des 90’s, sauf que, Dolph Chaney n’essaie pas de sonner comme… il développe SON style qui est plein de liberté comme certains se sont plu à le faire à l’époque !
Ce songwriter de Chicago n’avait pas sorti d’album depuis 7 ans ! Et bien ça valait franchement le coup d’attendre !
J’avoue que je découvre sa musique avec ce « Rebuilding permit » alors qu’il sévit depuis 1987 (il avait 13 ans) quand il a commencé à composer, interpréter et enregistrer ses chansons seul à la maison…
Sur cet album il bénéficie de l’apport de quelques amis musiciens et ingé son, ce qui apporte sûrement une plus grande unité à l’ensemble !
C’est beau, réjouissant et apaisant !
On pense à quelques uns des meilleurs compositeurs des dernières décennies : Bob Mould, Paul Rolland, Elvis Costello… et je trouve aussi dans cet album un mood très Died Pretty (et ça n’est pas le genre de compliment que je vais dégainer pour n’importe qui) !
Jetez-vous dessus !
[BT]
EXTRAA
Baked, LP, CD, Digital
Requiem Pour Un Twister / Modulor / Believe
D’emblée le combo, entre la douceur de la voix et la beauté mélodique, emporte vos oreilles au paradis des fans de Pop. Grosse orientation sixties, délicatement baroque, avec de beaux arrangements, simples mais merveilleusement mis en place !
Tout concours à faire de ce 1er album du quartet parisien une œuvre que tous les accro du genre vont se disputer pendant de longues années (parce qu’il n’y en aura pas pour tout le monde) !
Mélodieux, harmonieux, brillant, délicat…
Orgue, violon, piano, thérémine, les arrangements sont luxuriants mais sans en mettre trop pour éviter l’effet écœurant façon chantilly. Il en est de même pour le travail sur les voix. Comme celle de leur chanteuse est absolument enivrante, il se rajoute quelques contre voix, un peu de chœurs de ci de là. Mais jamais beaucoup, ni trop !
Dans le genre Pop Baroque Sixties il y a beaucoup d’appelés, mais peu sont capable de réaliser un album qui touche à la perfection, de bout en bout… La dernière fois que j’avais eut un tel coup de cœur pour un disque du genre c’était le « Gloria In Excelsis Stereo », c’est dire. Et de la même façon ce « Baked » va faire un long voyage en ma compagnie !
Beaucoup de beauté dans ce monde désolant, ça ne se refuse pas !
[BT]
SEI STILL
S/t, LP, Digital
Fuzz Club Rds
Voici le 1er album de ce quintet de Mexico… J’ai écouté le lien de téléchargement avec intérêt vu que ça sort sur Fuzz Club Rds (un label qui déçoit jamais) et tout de suite je me suis sentis happé par ces nappes de guitares Noisy planantes, très planantes, agrémentées de zigoui-gouis bien tripant !
Sonic Boom en lévitation !
Leur nom, et la pochette sont intrigants il en va de même avec leur musique… Les 7 titres de cet album se donnent du temps (entre 6 et 10 mn) mais ne sont jamais chiants ou lénifiants !
Bon tout ça nous mène où ?
A un super album, où la musique brille par sa délicatesse aérienne ! Contrairement à trop de leurs congénères Sei Still propose une sorte de Kraut Rock super ciselé, délicat comme de la dentelle, précis et aventureux.
Leur objectif était de composer une bande sonore pour ‘Stalker’ de Tarkovsky il faut bien reconnaître qu’ils y sont arrivé haut la main !
En général ce genre de déclarations d’intentions me font frémir mais là ils font reconnaître que jamais ils ne sombrent dans le trip arty pompier.
Ça marche !
J’ai l’impression de m’envoler !!!!
[BT]

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