mardi 29 avril 2014

Chroniques : ROCK HARDI n°45 + MEANTIME n°15


Rock Hardi n°45
68 pages A5, 7 euros + porte
Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu Rock Hardi, alors j’ai commandé les deux derniers d’un coup, et comme à chaque fois c’est le pied !
Avec un sommaire de fou :
Un gros morceau sur BIJOU avec : interviews de Jean-François Jacq (biographe) et de Jean-William Thoury (parolier/producteur). Des entretiens avec : The Connection, Paul Messi, Elektrolux, Limiñanas, Tony Truant, The Mobbs, Lady Banana, Closer Records, Radiocity Shakers. Plus une interview de l’éditeur français (et en français) des merveilles de chez EC Comics. Et aussi les Sonic Angels qui vous racontent leur tournée aux Usa, une série de mini entretiens avec des gars qui gère des webradio Rock. Plus plein de chroniques : Polars, BDs, disques, fanzines.
Le tout sous une formidable couverture quadrichromie signée Poup & Sophie Lo.
Et l’indispensable CD compilation (18 titres) « Grand Prix Vol. 14 » avec : Asphalt, Barracudas, The Connection, Elektrolux, Forever Pavot, Lady Banana, Limiñanas, Los Colmillos, Paul Messis, Nervous Shakes, Radiocity Shakers,The Space Agency. Plus de la moitié des titres étant des inédits !!!!
Un maximum de découvertes pour moi, dans un beau zine avec une présentation simple et aérée comme j’aime par des gens qui y connaisse quelque chose !
Indispensable !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour l’acheter ou s’abonner on se rue ici :

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Meantime n°15
24 pages A5
Je suis super fan du Meantime fanzine depuis ses premiers numéros qui remontent aux années 90. D’une part parce que j’aime beaucoup le ton de Maz son rédacteur et d’autre part parce qu’on a des gouts musicaux en commun (genre le Pop Punk anglais des 90’s) notamment dans le fait de sauter du coq à l’âne d’un disque à l’autre. Donc Meantime n’est pas un fanzine bloqué sur un genre unique et ça, ça me plait !
Ce qui fait que quand j’ai lu sur son blog (http://meantime42.blogspot.fr sur lequel il poste beaucoup de chroniques disques et fanzines, des infos sur certains concerts à venir à Saint Etienne, et des billets d’humeurs politico/sociaux) qu’un nouveau numéro sortait je lui ai commandé (3.10 euros c’est donné ! meantime42@wanadoo.fr pour en savoir plus).
Voici donc le numéro 15 alors qu’à chaque fois on pense que Maz va raccrocher les gants.  Je profite de ce petit moment de bonheur avec notamment un long papier sur les australiens de Sunnyboys que j’aime beaucoup, cet historique m’a permit d’en savoir plus sur eux, merci. Il y a aussi au sommaire une longue interview du groupe de Hard Core frenchy Negative Runners, des gars qui ont un long passé dans la ‘scène’ ce qui donne un bien bon entretient !
A ça se rajoute une palanquée de chroniques de disques et zines très orientées Punk / Hard Core / Rock… une super lecture  chaudement recommandée !
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mardi 22 avril 2014

kro:LINDA GUILALA+MARS RED SKY+The MOVEMENTS+concerts The SPAZZYS et PLUTONIUM BABY/RIVALS


Linda Guilala
Xeristar, 10’’, Digital
Elefant Rds
Chez les madrilènes d’Elefant Rds ils aiment les mini albums et ce « Xeristar » est le disque parfait pour vous convaincre que : Six Is Enough !
Musicalement Linda Guilala est la synthèse affriolante du Shoegaze et de la Blonde Pop : les Primitives meets Pale Saints en quelque sorte mais avec un côté parfaitement actuel.
Avec des relents Dream Pop, dansant et noisy à la fois. Un gros son de basse, un mur de guitares distordues, un chant féminin mélodique en espagnol, un peu de claviers, de super mélodies pour des CHANSONS très accrocheuses ! Catchy ! Et parfois même tubesques.
Décidément la scène espagnole et le catalogue de ce label regorge de perles à découvrir d’urgence.
Comme ces Linda Guilal à suivre de près. Ils/elles ont sorti leur premier album en 2009 (et je vais me jeter dessus), en prenant leur temps ils ont aboutit à ce mini album (vinyle transparent) qui m’électrise et me donne du bonheur !!!!
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Mars Red Sky
Stranded in Arcadia, LP, CD, Digital
Listenable Rds
Leur premier album avait été une révélation. Ce deuxième est plus qu’une confirmation, c’est une ELEVATION !
Le trio creuse encore plus son sillon Stoner Spatial. Ça joue parfois plombé mais toujours au bord du planant, avec des relents Kosmich Music qui enrichissent leur Heavy 70’s. Et par-dessus cette musique, des harmonies vocales quasi célestes. Ce qui apporte une saveur presque ‘Pop’ assez inusitée dans le genre. Et aboutit à des titres qui sonnent parfois comme des hymnes !
Mars Red Sky c’est une musique complexe et précieuse mais pas verbeuse ! Précise, riche, et, toujours intense ! Tant dans les moments les plus aériens que dans les plus plombé.
La complexité dans la musique jouée mais aussi dans le dosage entre calme et force, ainsi que dans l’évolution des thèmes à l’intérieur des morceaux, et entre les différents titres.
J’attendais avec impatience cet album, il comble tous mes espoirs, et semble bien partit pour être un de ces disques qu’on écoute pendant de nombreuses années qui donne à entendre encore et encore des moments qu’on n’avait pas  remarqué auparavant !
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The Movements
Like Elephants 2, LP, CD, Digital
Crusher Rds
Avec la suite du n°1 sortit courant 2013 le quintet suédois se pose la question : que faire pour se démarquer de la vague Psyché actuelle ?
Surtout quand on est comme The Movements à jouer ce genre de musique depuis 15 ans ? Pas simple, mais ils ébauchent quelques pistes intéressantes et réussissent un vrai album qui se démarque du tout-venant.
Tout d’abord en composant de très bonnes chansons qui se distinguent les unes des autres et aussi de la ‘concurrence’ actuelle. Et ce d’une part grâce à la forte présence des claviers / orgues comme éléments constitutifs des chansons, ensuite, par la luxuriance des arrangements (qui parfois lorgne vers TSOOL, et ça, peu peuvent s’en prévaloir). Ainsi que par la mise en valeur des mélodies, des harmonies vocales et de la voix de leur chanteur qui le mérite énormément. De plus celui-ci s’essaye à des nouveaux registres avec bonheur.
Par ailleurs les Movements osent se laisser aller vers leur versant Pop (comme populaire, mais aussi comme Indie) avec des quasi ballades assumées, mais pas que. Parfois ils sortent le piano et les guitares acoustiques… mais peuvent aussi balancer une Fast Pop Song.
The Movements a trouvé comment affirmer encore plus sa personnalité sur ce beau disque qui se termine sur une courte et quasi évanescente Pop (psyché) Song qui s’appelle « What would happen if I try ». Ce qu’il advint : un putain de BEL ALBUM !
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Vendredi 18 Avril : The SPAZZYS + MY GREAT BLUE CADILLAC, au Mistral Palace, à Valence
C’est mon pote Thierry qui avait pointé ce concert en disant qu’il ne fallait pas manquer le trio australien. Qu’il en soit ici remercié ! Donc nous voici à 4 dans la voiture pour le périple vers Valence. Plein de bonne musique et de papotage avec les potes. Bon début !
My Great Blue Cadillac est un duo mixte de jeunes gens qui font une musique qui nous sort des habitudes. Notamment par son instrumentation : guitare, basse et des éléments de batterie qui, comme le chant, sont partagé par l’une et l’autre. Musicalement My Great Blue Cadillac mélange Cold Wave, Post Punk, Garage Noisy avec beaucoup d’énergie. Et un côté martial qui est inhérent à leur façon d’utiliser les bout de batterie (grosse caisse d’un côté, toms et cymbale de l’autre). Une sorte de croisement improbable entre les Banshees de Siouxie des débuts, une version crade de Joy Division patronnée par Hasil Adkins. Etrange et étonnant. Mais intéressant, puissant notamment grâce à un gros son de basse, et bien convainquant ! À découvrir !!!  
Les trois filles des Spazzys qui ont l’air d’avoir 18 ans à peine, balance avec aisance et assurance une sorte de Pop Punk super fun et excitant. Entre les Riverdales et des Beach Boys où Brian Wilson aurait enfin réussit à faire muter ses frères en filles. Avec une attitude relâché et presque ‘amateur’ dans le meilleur des sens possible à la Vaselines ! La batteuse à un jeu sec et un peu raide (pas de back beat) mais c’est parfait pour ce qu’elles font ! La bassiste à un jeu hyper dynamique et serré (un peu à la Steve Harris des premiers temps, sans le côté Metal bien sûr) et une super voix qui apportent beaucoup à des chansons regorgeant de chœurs. La guitariste chanteuse assure un chant, sobre, comme son jeu de guitare, pour nous balancer un set direct, mais cependant varié qui régale sans esbroufe et fait décoller un public conquis !!! Une grosse découverte. Au niveau des concerts 2014 jusque-là c’est la class !!!
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Samedi 19 Avril : Les RIVALS + PLUTONIUM BABY, au Mistral Palace, à Valence
C’est rien de dire que j’attendais ce concert avec impatience, les Plutonium Baby ayant publié un de mes albums préférés de 2013 « Welcome to the weird world » chez Vida Loca Rds, et Les Rivals étant les heureux papas d’un des disques les plus excitants de ce début d’année ! C’était d’ailleurs la fête de sortie de cet album ce soir-là à Valence grâce aux bons soins de Casbah Rds / Rock à la Casbah (qui avait par ailleurs fait venir quelques bacs de disques dans l’après-midi dans le cadre du Records Store Day pour que les inconditionnels comme nous puissent rassasier leur passion).
Le trio italien Plutonium Baby a de l’expérience (Black Guitarra la guitariste chanteuse a sévit dans Motorama, le claviériste et le batteur ont été dans Cactus le groupe italien de weird New Wave) et ils attaquent le concert avec un petit titre tout posé qui me fait m’interroger, avant de déverser leur furie Garage punk sur un public que ça à l’air de bien régaler ! Imaginez un Devo qui se serait débarrassé de son balai dans le cul pour le remplacer par une paire de couilles qui jouerait une version sur vitaminé du thème de Batman. Noisy Garage Punk, bien crétin et tellement jubilatoire !
Au vu de l’odeur de vestiaire et des auréoles sous les bras des gens du public : je n’ai pas été le seul à être pris par la danse de Saint Guy à l’écoute de ce maelstrom de bruits et de fureurs mélodiques ! Les Plutonium Baby sont le groupe idéal à qui demander d’écrire le nouvel hymne du Loony Party ! QUE DU BONHEUR !
En concert : Samedi 26 Avril : PLUTONIUM BABY (Garage Punk, Italie), à La Péniche, à Châlon Sur Saône
Longue transition avant l’arrivée sur scène des Rivals… Je me demandais comment le groupe allait pouvoir enchaîner après la furia italienne, et aussi comment les arrangements subtils de leur album éponyme allaient être retranscrit sur scène, la réponse est simple : BIEN !
Evidement la musique du quatuor parisien nécessite d’être écoutée par un public qui n’est pas venu pour papoter avec ses potes (ou montrer son cul au gens…) donc c’est d’un accès moins évident, résultat le concert met un peu de temps à prendre il faut s’habituer à l’univers Pop Psychédélique ouvragé des parisien, mais quand ça commence à monter c’est le pied. Les morceaux à la guitare 12 cordes sont un ravissement, et les Rivals se laissent par ailleurs pas mal allé à leurs premiers amours Garage Sixties Pop ce qui dynamise bien leur set. Et fait un bon contre point aux chansons les plus posées !
En résumé : encore une soirée excellemment réussie ! Maintenant dodo pendant 2 jours !
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mardi 15 avril 2014

Chronique : PLUTONIUM BABY + The BUTTSHAKERS + LITTLE GREEN FAIRY



Plutonium Baby
Welcome to the weird world, LP, CD
Vida Loca Records
Italian do it wilder !!!
Ça fait un bien fou d’entendre un groupe qui ne sonne pas aseptisé ! Du Garage Punk qui n’oublie pas ce que Punk veut dire. Ce trio formé de Black Guitarra du duo féminin Motorama et de deux des membres de Cactus (le groupe ‘new wave’ bizarre italien) a commencé sa ‘carrière’ par un Split EP avec Margaret Doll Rod, ça pose des bases et c’est une belle carte de visite. De quoi garder un œil sur eux/elle.
Guitare+orgue+batterie et 3 voix. Alternance du chant masculin et féminin façon peste (imaginez Curlee Wurlee énervée) sur 13 titres variés, simples, directs, ultra accrocheurs, courts, percutants et pertinents. Pas un temps faible dans cet assemblage d’influences qui vont du Wild Garage Punk Sixties aux Rezillos  en passant par pas mal de ce que la scène Garage à fait de plus excitant dans les 90’s (pensez à des groupes qui n’avaient pas non plus de bassiste).
L’orgue et son son aigu / aigrelet se taille la part du lion à égalité avec les voix, la guitare et la batterie courant ensemble pour rester au même niveau. Les 3 voix sont un indéniable avantage pour Plutonium Baby ! Toutes ensemble, en duo, en alternance, garçons, fille pas mal de possibilité de combinaisons qui apportent grandement à ce premier album. La GROSSE BAFFE !!! Mais j’aime bien me faire bastonner comme ça !
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En concert : Samedi 19 Avril : Les RIVALS (Garage Pop Sixties) + PLUTONIUM BABY (Wild Garage Punk, Italy), au Mistral Palace, à Valence. De 14h à 18h : Marché aux Disques (entrée gratuite) dans le cadre du Records Store Day
Et :
Samedi 26 Avril : PLUTONIUM BABY (Garage Punk, Italie), à La Péniche, à Châlon Sur Saône


The BUTTSHAKERS
Night Shift, LP, CD
Youz Prod / Harmonia Mundi
C'est grâce aux potes de Pop The Balloon Rds qui avaient sortit leur 1er  single que j'ai découvert torride groupe Garage'n'Soul (ou Soul'n'Garage comme il vous convient) lyonnais.
Grâce à la voix de leur chanteuse émigrée des Usa qui convient parfaitement à leur style les Buttshakers se situent au niveau de Sharon Jones / The Excitments mais avec un côté Rock plus marqué. Bien que dans la lignée sexy suante et remuante d'Otis Redding, les Buttshakers ne laissent pas ignorer qu'ils/elle aiment le Rock, le Garage, etc.
Et ceci, bien que cet album ne comporte aucun cliché Rock. Un bel exploit ! Mais ils/elle savent muscler le jeu quand il le faut comme par exemple sur 'Your love is amazing', et enchaîner sur une balade Soul à briser le cœur.
Leur premier album était terrible, il a hanté (et hante encore) ma platine depuis sa sortie. Ce 'Night Shift' est bien partit pour en faire autant, en tout cas qualitativement on n'est pas lésé ! Quantitativement non plus : 12 chansons grand cru !
Ils/elle ont prit leur temps depuis le premier album, c'était le bon choix ! Ça valait le coup d’attendre tant la récompense pour les fans et un nouvel disque parfaitement équilibré et complet, qui balance terrible!
Des tubes, d'excellentes chansons et un super album !!!
Miam miam !!!
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En concert : Samedi 19 Avril : Release Party du 2ème album de The BUTTSHAKERS (Garage’n’Soul) + The RAINBONES (Garage Rock sale & profond) + Selecta Mr Duterche (Pousse disques 60’s Freakbeat), à La Cave à Musique, à mâcon


Little Green Fairy
A light in the darkness, LP
Claris Rds
4ème album pour le trio sétois, qui révèle une petite ‘réorientation’ musicale avec beaucoup de guitares acoustiques. 6 ou 12 cordes sur lesquelles se rajoutent parfois encore de la guitare, électrique. Si l’album est dans une ambiance plus posé que ses devanciers, les morceaux Rock sont bien présents ! Un cocktail dont le dosage est quasiment 2/3, un tiers. Mais les grands barmen vous diront que le secret d’un cocktail réussit ça n’est pas le respect des proposions mais le savoir faire. Et dans ce domaine les Little Green Fairy se placent très haut avec une vraie capacité à écrire de mémorables chansons (ligné Dogs / Fixed Up). Le tout est magnifié par la prod’ signée Lo Spider qui leur a fait un son ample, limpide, simple, naturel, respirant,  intense et profond. La parfaite alternance entre les morceaux posés et les titres Rock donne une tonalité, une dynamique et une intensité spéciale à ce 4ème album qui est réellement une GROSSE REUSSITE !
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En concert : Vendredi 18 Avril : LITTLE GREEN FAIRY (Rock Garage / Power Pop Psyché, excellent) + BAD SIAM CAT (High Energy R’n’R), au Bar des Capucins, Place des Capucins, 69001 Lyon
Et :
Samedi 19 Avril : LITTLE GREEN FAIRY (Rock Garage / Power Pop Psyché, excellent) + KITTEN SMILES (Noise Rock), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne

mardi 8 avril 2014

Chroniques : SULTAN BATHERY + BEACHWOOD SPARKS + LISA And The LIPS


SULTAN BATHERY
S/t, LP, Digital
Slovenly Rds
J’avais été très accroché par le single de ce trio italien qu’avait sortit, il y a 2 ans,  Slovenly Rds (une maison dont j’aime beaucoup le travail…), et donc, je me suis jeté sur ce 1er album avec appétit. 12 titres en 32mn donc ça ne tire pas trop en longueur bien que le label et le groupe utilisent le vocable Freakbeat pour définir cette musique. Un vocable qu’il faut imaginer dans une version actualisée/modernisée un peu Indie bien qu’on soit assez loin de la musique pour hipster, on n’est pas non plus complètement dans la lignée Who / Creation et suivants (suiveurs). D’ailleurs c’est le gros plus de cet album : ce côté ne pas suivre les règles / clichés d’un genre… Un peu dans l’esprit de ce que font les Dum Dum Boys voyez-vous ? Sultan Bathery suit SA VOIE et fait à son idée. Pas mal de sons qui tournent en boucle pas mal de fuzz, aussi bien que musicalement ça n’est rien à voir, la connexion avec les niçois est plutôt pertinente.
La chouette pochette indique bien l’univers où on se trouve : Weird Alice in Wonderland psychedelic nightmares… ou pas loin. Mais pas effrayant non plus, juste gentiment bizarre comme un conte pour enfants qui tournerait mal.
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En concert : Jeudi 24 Avril : SULTAN BATHERY (Freakbeat/Trash garage, Italie) + AL DOUM & The FARYDS (Ethnic sound & psychedelic, Italie), à l’écurie, à Genève
http://www.lecurie.ch           
Et :
Vendredi 25 Avril : SULTAN BATHERY (Freakbeat/Trash garage, Italie), au Spiderland, à Mâcon

BEACHWOOD SPARKS
Desert Skies, LP, CD, Digital
Alive Rds / Differ-Ant
J’ai bien du mal à comprendre pourquoi cette 1ère session des Beachwood Sparks est resté si longtemps dans les cartons !?!
Nous voici ici avec un enregistrement de 1998 du sextet original deux des titres ici présents sortiront sur le premier single du groupe (chez Bomp) et certains autres étaient déjà apparus sur divers supports, mais sur ce disque (qui contient 8 chansons plus quatre versions alternatives) on les entend dans des versions qui sont reprises depuis les bandes originales et auxquelles on a apporté tout le soin possible de nos jours.
Certes ces chansons sont assez différentes de ce que le groupe produira ensuite dans sa période ‘classique’ mais la qualité est indéniablement présente. On reconnaît un peu plus les influences que dans le style que Beachwood Sparks ‘inventera’ / pratiquera plus tard mais je trouve qu’il est bien heureux que ce disque soit enfin publié !
Musicalement dans le creuset de ce ‘Desert Skies’ se mélangent les Posies, Dream Syndicate, Buffalo Springfield et mettons Big Star, et même un peu de Creedence Clearwater Revival. Le tout baigne dans une ambiance naïve très fraîche et moins réfléchit/maîtrisé que ce qu’ils feront plus tard. Alors peut-être ont-ils considéré ces enregistrements comme ceux d’un groupe qui démarre et a du mal a s’éloigner de ses influences (un avis que je ne partage pas, vraiment ici les chansons sont super bonnes) et que ça n’indiquerait pas assez où le groupe ira ensuite…
En tout cas voici un bien beau disque plein de fraîcheur qui vous balade dans les grands espaces américains, et qui prouve que dès ses premières années les Beachwood Sparks étaient un groupe pétrit de talent !
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LISA And The LIPS
S/t, LP, CD
Vicious Circle Rds
L’annonce de ce nouveau projet de Bob & Lisa le couple qui soutend les Bellrays depuis plus de 20 ans n’a sans doute pas surpris les fans du groupe qui savent l’amour du duo pour la Soul, ni ceux qui comme moi adorent l’unique album de Now Time Delegation…
Nous voici donc avec un album hyper Soulful où la voix de Lisa Kekaula se taille la part de la lionne, soutenue par une chaude, mais pas envahissante, section de cuivres.
Une musique où l’autre élément dominant c’est l’orgue (Hammond B3, Rhodes, Wurlitzer, Clavinet, Vibraphone & Acoustic Piano… tenu par Henrik Widen qui sévit par ailleurs chez les suédois de Diamond Dogs), qui sert de base à ces 10 chansons entre Soul puissante, power ballade, Funk pour agitation du basin, connexion Parliaments / Funkadelic…
Dans cette salutaire vague qui prêche le retour à la Soul, Lisa & the Lips se distingue par sa capacité à ne pas sombrer dans le mièvre, l’aseptisé ou le mou (contrairement à beaucoup d’autres qui se laissent submerger par la guimauve). Même dans les nombreuses ballades et mid tempo de ce disque le groupe garde sa vigueur !
Un vrai album complet et fort de bout en bout !
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En concert : Dimanche 20 Avril : LISA & The LIPS (Lisa & Bob des Bellrays, Rhythm & Soul, Usa) + BRAND NEW HATE (Rock’n’Roll couillu et éternel), à l’Ayers Boat Café, à Lyon


mercredi 2 avril 2014

Chroniques : DIG IT n°60 + The SICK ROSE en concert + BUBBLEGUM SCREW



DIG IT N°60
En tant qu’abonné de longue date à cette institution fanzinesque es Garage Punk je dois dire qu’à chaque fois que je vois l’enveloppe qui le contient dans ma boite aux lettres je jubile !

Et cette soixantième (putain 60 quand même) livraison ne déroge pas à cette belle tradition !

16 pages de chroniques de disques et concerts signées par des gars avisés (et que, comme à chaque fois, j’ai couvert de surligneur pour me lancer en quête de nouveautés dont je n’aurais sans ça, jamais entendu parlé).
Un article de 2 pages me fait découvrir Eddie Hinton un poissard qui a commis depuis les années soixante une poignée de disque gorgés de Soul. Ensuite sur 3 pages un entretient avec Monsieur Patrick Foulhoux à propos de son livre-somme consacré au Rock à Clermont Ferrand. Un compte rendu du concert parisien de The Excitements. Trois pages consacrées à Simon Stokes un gars qui a sévit dans le Rock à L.A. depuis le début des années 60 et a bien testé ce milieu… Une courte mais éclairant interview de Jean-Luc Jousse non pas à propos de son activité de tourneur avec Josstone Traffic, mais à propos de son ‘super’band : The New York Kleps. On se fait après ça 2 pages avec Barrence Whitfield et ses Savages. Et encore deux avec Ben Vaughn dont malheureusement les nouvelles sont rares de ce côté de l’Atlantique. Puis parole à Greg ‘Curly’ Keranen le contrebassiste des Modern Lovers de la grande époque, trois pages qui régaleront les fans !
Puis on s’intéresse  à la résurrection de Closer Rds, et au nouvel album des Fleshtones (qui cela dit en passant déconcerte au début du fait des changements que le temps a porté sur la voix de Zaremba, mais qui au finale passe très bien la rampe). S’en suit un entretient de 2 pages avec l’auteur Anonyme de la trilogie démarrée avec ‘Le livre sans nom’ qui vient de publier son nouveau qui est le premier hors de cette trilogie : ‘Psycho Killer’.
Plus un gros morceau consacré à recueillir la parole de Monsieur Bratch principalement pour parler de son nouveau groupe The Zemblas (60’s Soul) mais aussi des Bratchmen, Warmbabies, de son œuvre solo, et, bien sûr, des DUM DUM BOYS.
Chaque livraison de Dig It ne serait pas ce quelle est sans le long et jubilatoire papier signé JJ Rassler (DMZ / Lyres…) cette fois-ci il se remémore le concert des TROGGS qu’il a vu en 1983 dans une Roadhouse du fin fond de la cambrousse dans la région de Boston. Un souvenir impérissable apparemment…
Retour au Garage Punk actuel avec les formidable Future Primitives. Puis un entretient avec Mister Jean-Luc Manet à propos du livre compilant ses papiers de la rubrique Ici & Indépendant des grandes années de Best que viennent de publier accompagné de dessins de son frère (Ludwig Von 88) les éditions Camion Blanc. Et encore : un papier sur la soirée Punk Legends, la bio consacrée à Jeffrey Lee Pierce, et, un hommage à Lou Reed.

52 pages A4 présentées avec sobriété (efficacité !) pour un maximum de bonne lecture et de plaisirs musicaux.
INDISPENSABLE !
5 euros le numéro. Abonnement : 20 euros les quatre.
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The SICK ROSE
Le Brin de Zinc, Chambéry, samedi 29 mars 2014
De retour dans ce super club de Rock un an et demi après leur premier passage pour donner un concert tout aussi succulent et excitant, mais sommes toute assez différent.
Car depuis Area Pirata Rds a réédité le “Blastin Out... Plus” soit l’album de 2006 des Sick Rose (produit par Dom Mariani) additionné d’un deuxième CD qui compil des chansons de la première partie de la longue carrière du quintet italien.
Car The Sick Rose existent depuis 30 ans, et force est de constater que les 5 gars gardent la forme, la pèche, l’envie et la capacité de faire suer le public, de plaisir.
Lors de leur premier passage à Chambéry leur set tournait principalement autour de « No need for speed » leur dernier album en date (un fantastique monument de Power Pop canal historique avec QUE des tubes du genre dessus). Ce soir les italiens vont faire l’amalgame entre leurs différentes périodes : Néo Garage des early 80, Rock éternel dans la ligné du MC5 des albums studio, et, Power Pop.
Pas mal de reprises plus ou moins obscures (The Apple, The Echoes deux groupes de Liverpool, comme… vous savez qui), ainsi que celle de « Shaking Street » qui donnait son nom à leur deuxième album (réédité avec des bonus par les fidèles Area Pirata) ainsi qu’une version tellurique du « Good times » des Easybeats. Et s’attaquer à ces 2 monuments sans passer pour des petits zizis n’est pas un exploit à la portée de n’importe qui !
Amalgamant toute la musique qu’ils aiment pour la ressortir à leur sauce, les SICK ROSE donnent un GRAND CONCERT !
Le batteur cogne fort, avec puissant et précision, le bassiste ne donne pas sa part au chien, et grâce à son son très présent il dynamise les chansons et permet aux 2 guitaristes de poser délicatement mais avec vigueur leurs riffs et mélodies. Devant tout ça un chanteur avec une bonne voix ET du charisme.
De la musique pour donner du plaisir ! Que les Sick Rose partagent entre eux et avec le public. Souhaitons que la prochaine fois celui-ci soir plus nombreux. Et que cette prochaine fois ils passent par Grenoble.
Pour poursuivre leur route les Sick Rose ne manquent pas de projets : un nouveau EP quatre titres spécial covers à sortir chez Area Pirata Rds en juin. Qui sera encore une fois produit par Dom Mariani ! On en salive d’avance !
Et ils travaillent dors et déjà à leur prochain album, ils ont déjà dans leur besace 6 nouvelles chansons. A l’écoute de celle qu’ils ont joué ce soir sur scène ça rend très impatient.
Enfin ils prévoient de revenir pour une plus longue tournée en France en 2015.
Bref,  les SICK ROSE c’est toujours à suivre ! De près ! Très très près !!!
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BUBBLEGUM SCREW
Filthy! Rich! Lolitas!
Autoproduction
Titre d’album quasi programmatique pour ce quatuor anglais.
Imaginés des New York Dolls perverties, sales et vivants dans les poubelles de 2014 : vous voilà avec le 2ème album des Bubblegum Screw un groupe qui suit son chemin en s’inspirant mais sans copier.
Ils proposent un plat fortement épicé : Glam Rock + Punk 77, une pointe de Garage R’n’R, une rasade de Hard Rock 70, une bonne grosse pincé de Proto Punk, et, un max de guitares barbelées !
12 hymnes de pur Sweat Rock’n’Roll fait pour être dégustés au bar une pinte à la main ou devant la scène en agitant son cul le poing levé et en beuglant.
Simples mais loin d’être simplistes ces chansons sont hyper accrocheuses, efficaces, bien branlées, addictives et excitantes.
Une musique pour la libération des instincts.
Sexy, jubilatoire et entraînante. Une régalade !
[BT]