SAMUEL FULLER
Un
troisième visage,
Editions
Allia, 680 pages, 20 euros
Publié en 2011 cette autobiographie n’est
pas une nouveauté mais je l’ai découvert grâce à l’indispensable réseau des
médiathèques grenobloises ! Merci et courage à ceux et celles qui y
travaillent !
Whaoo en vrai je me disais que je n’irai
jamais au terme des 651 pages de texte. Et pourtant si, car cet ouvrage m’a
emporté par son souffle vital !
D’une part parce que Samuel Fuller en bon
américain a eu une vie Bigger Than Life, mais aussi parce qu’il la raconte avec
un entrain et un enthousiasme qui m’a embarqué dans le tourbillon de sa vie.
Issue d’une famille nombreuse, élevé par une mère veuve jeune il a dû comme ses
frères et sœurs travailler très tôt. Et il devint pour commencer copyboy (c’est-à-dire
le kid chargé de récupérer le papier d’un journaliste et l’emmener le plus
rapidement possible à la composition dans une époque où les journaux ont
plusieurs éditions chaque jour). Puis il devint naturellement journaliste,
spécialisé dans les enquêtes criminelles.
Avant d’embarquer sa machine à écrire et
de traverser l’Amérique de la grande dépression en tant que journaliste
freelance afin de rendre compte de l’état réel du pays. Dans le même temps il
devint romancier. Puis scénariste à Hollywood. Avant de s’engager dans l’armée
après Pearl Harbour. Affecté à la 1ère division d’infanterie il
débarqua en Afrique du Nord, en Sicile, et à Omaha Beach toujours en première
ligne, traversant le continent au grès des batailles jusqu’à la chute du
nazisme.
Comme nombre de ces frères d’arme il en
revint marqué à vie (ayant participé à la libération du camp de concentration
Falkenau il va y tourner des images en 16 mm qui font partie des témoignages
indispensables de la solution finale) et tenta de reprendre ‘normalement’ son
activité de scénariste dans l’usine à rêves. Cependant il fut vitre tenté de
réaliser ses propres films. Il en fit 24 la plupart d’entre eux loin très loin
du système des studios.
Durant sa vie il fut aussi acteur, mari et
un père. Il vécut la majorité de ces ses dernières années à Paris dans des
quartiers populaires où il se sentait bien.
Toujours il écrivit !
Ce qu’il fait longuement ici mais avec
maestria et entrain. Pour ses scénarios Samuel Fuller voulait que la 1ère
scène « attrape le spectateur par les couilles » ce qu’il réussit
pleinement ici et il maintient l’intérêt de l’ouvrage tout au long des
pages ! Qui en plus bénéficie de très nombreuses photos.
[BT]
P.S : par un joli clin d’œil du
hasard j’ai fini la lecture de ce livre juste avant d’allé interviewer le
Reverend Beat Man et j’ai été très frappé par le fait que le discours qu’il
tient sur le fait de rester libre, indépendant, ouvert d’esprit, ouvert aux
autres et surtout de ne jamais cesser d’être actif correspond tout à fait à ce
que prônait dans sa vie et à ce qu’a écrit Samuel Fuller dans son
autobiographie. En plus les deux hommes partagent une certaine façon de faire :
très cru !
Mercredi 26 Avril : The MONSTERS + The DEVILS + The SLIT
PLASTERS La Belle Electrique, Grenoble
Ben merde alors ça fait quand même
incroyablement plaisir de voir ce genre de concert dans cette salle ! La
forme club étant très adaptée pour ce type d’événement, et comme le public
était nombreux, varié et bien chaud (c’est si rare à Grenoble) j’espère qu’il y
aura souvent d’autres événements du même type à La Belle Electrique !
Nous avons contribué autant que possible à
faire parler autour de cette superbe affiche, notamment avec un plateau radio
en direct avant le concert (qui peut se réécouter ici : http://campusgrenoble.org/podcast/aperophonie-plateau-en-direct-de-la-belle-electrique-26-avril).
Un super moment partagé avec le Reverend Beat Man l’âme de Voodoo Rhythm Rds / The Monsters, les Slit Plasters et Olivier Dähler
le programmateur de la Belle Electrique à propos des prochains concerts à
guitares à venir en Juin (le lundi 5 : Shellac / Decibelles https://www.facebook.com/events/392832481091517 et mercredi 7 : Against Me! / The Bronx / Off Models https://www.facebook.com/events/1759763987673681/)
The
SLIT PLASTERS
attaquent bille en tête avec un putain de gros son et un batteur qui ne chôme
jamais. Les nancéens jouent plus puissant et musclé que ce à quoi je
m’attendais à l’écoute de leur excellents disques ! Rock Garage musclé
tirant parfois vers le Stoner pour le côté sonic. Et rappelant aussi la vague
scandinave High Energy R’n’R. Un groupe qui casse tout sur son passage
jusqu’aux micros vintages qu’ils utilisent ! Excellent démarrage en trombe
pour une soirée qui ne va pas baisser en intensité !
The SLIT PLASTERS cherchent un label pour sortir leur prochain 45
tours !
Débarquent ensuite le duo mixte The DEVILS avec son cérémonial et ses accoutrements
anti religieux et là c’est partit pour un set à fond la tête dans leur
lessiveuse Trash Blues Noisy ! Ça m’a rappelé les Left Lane Cruiser des
premiers temps ou des Soledad Brothers jamant avec les Oblivians en utilisant
les excitants de Pussy Galore ! Plein la gueule ! Fruste et
libératoire la musique des Devils n’a qu’un but : vous faire sortir tout
ce qui coince vos tripes. On fait le plein de sueurs et d’excitations !
J’étais bien curieux de savoir comment le
groupe allait s’en sortir sur une scène aussi grande et devant un public
majoritairement pas Rock, réponse : en mettant la salle en fusion !
The
MONSTERS
en ont vu d’autres, m’enfin faut quand même passer après ça !
Comme c’est une occasion trop rare je suis toujours excité de
les revoir sur scène (genre ça ne m’arrive que tous les 6 ans alors ça se déguste).
Fidèles à eux même et à leur formule Psychobilly sauvage primitiv’Rock’n’Roll
Trash Blues massacrés à 2 batteries.
Ça calme les oreilles ! Et les
genoux !!!
Leur dernier album en date
l’excellentissime « M » prouvait déjà que leur 30 ans de carrière
n’avaient entamé ni leur passion ni leur talent !
Le concert de ce soir démontre une fois
encore qu’ils sont un groupe primordial pour l’histoire du Rock européen de
l’après vague Punk mais surtout qu’ils sont toujours une machine imparable qui
vous filera la danse de Saint Guy jusqu’au bout de la nuit. Une vraie bonne
claque pleine plaisir !
Et ils revinrent sur scène une 2ème
fois après que les lumières de la salle aient été rallumées tant le public ne
souhaitait pas les voir quitter la scène !
[BT]
P.S :
merci à Jessica Calvo Riuz et à Chris Youks pour leurs photos !
LOS PEPES
Let’s Go, LP, CD, Digital
Wanda Rds
Idéalement situé entre Punk 77 (ligné Boys
et les Damned vraiment mélodieux) et Power Pop le quatuor ‘anglais’ sort son 3ème
album et prouve qu’il est un des meilleurs dans le genre ! Réactivant les
fantômes de The Stitches en y ajoutant des grosses pincées de Pop Punk, et d’une
sorte de Garage Punk post Hives, ainsi la musique de Los Pepes ne sonne pas
uniquement passéiste. En dépit du fait qu’ils assument parfaitement leur(s)
héritage(s) !
Avec des refrains ultra accrocheurs grâce
aux chœurs hyper présents, et à des guitares barbelées qui tricotent des riffs
et des mélodies qui rentrent bien à fond dans les oreilles et dans le cortex.
Une des bombes du genre !!!
[BT]
En
concert : Vendredi 12 Mai : LOS
PEPES (Power Pop Punk, Uk) The
SCANERS (Punk 77), au Trokson, à Lyon. Entrée libre