samedi 31 janvier 2015

Emission spéciale & chronique LAETITIA SHERIFF avant concert le06.02 à la Bobine à Grenoble

Emission spéciale consacrée au concert de
LAETITIA SHERIFF du
Vendredi 6 Février

A La Bobine à Grenoble

Diffusion sur
RADIO CAMPUS GRENOBLE 90.8
Et en direct sur

Lundi 2 Février à 6h30
Mercredi 4 Février à 12h
Vendredi 6 Février à 16h30

Ecoutez l’émission et gagnez vos places pour le concert !
Vendredi 6 Février : LAETITIA SHERIFF (Rock Indie, excellent), à La Bobine, à Grenoble.


LAETITIA SHERIFF
Pandemonium, Solace and Stars, CD, 2LP, Digital
Yotanka Rds / Difer-Ant
C’est peu de dire que je l’aurai attendu cet album et aussi un peu redouté… étant tombé sous le charme de Laetitia Shériff en la découvrant lors de son concert à la Maison de la Musique de Meylan il y a genre 5 ans.
Je dirai d’entré que cette attente a été récompensée par ce nouveau disque qui agit comme un envoutement.
Un envoutement qui doit beaucoup à la façon dont la Dame module sa voix pour l’adapter aux besoins de chacune de ces 10 chansons. Tout en lui conservant un timbre unique et reconnaissable elle peut évoquer tour à tour Kim Gordon ou Kate Bush… pour vous donner une idée de la palette émotionnelle abordée dans ce disque idéalement automnal. Beau comme des feuilles rougeoyantes tombant devant l’arrivée des premiers flocons. Parfois on peut aussi retrouver dans certaines chansons la langueur d’un Mazzy Star, bien que dans d’autres on sente la chaleur d’un soleil couchant sur le désert.
Une merveille de diversité,  de finesse, de beauté rêveuse, d’inventivité aussi.
Bref l’album que j’espérai !
Merci !
[BT]
En concert : Vendredi 6 Février : LAETITIA SHERIFF (Rock Indie, excellent), à La Bobine, à Grenoble.
Et :
Vendredi 27 Février : Festival Hors-Pistes, avec : LAETITIA SHERIFF (Indie Rock), au Brise Glace, à Annecy


mercredi 28 janvier 2015

Chroniques : TWIN ARROWS + MY INVISIBLE FRIENDS + FOREVER PAVOT + ABUS DANGEREUX n°134



TWIN ARROWS
Hell and back, LP, CD, Digital
Autoproduction / Modulor
Démarrage en fanfare pour le deuxième album du quintet francilien, avec 3 premiers titres bien enlevés, énergiques, vifs, brillants… puis le tempo ralentit un peu, sans que l’intérêt pour leur musique ne baisse. Les 12 chansons défilent, et on les aime. Les rythmes, les influences sont plutôt divers et variés ce qui densifie la musique du groupe tout en ravivant l’écoute.
Entre Blues rampant, Garage Psyché, Rock hanté, avec même une pointe de fusion (mais de la meilleure) et de Death Country, donnant par moment l’impression de les découvrir dans un cabaret interlope…
Comme j’avais complètement raté leur 1er album pour moi c’est une découverte. La voix féminine est le point fédérateur qui crée une forte cohérence tout au long de l’album, elle est soutenue par pas mal d’autres voix masculines qui ragaillardisent les chansons. L’instrumentation est complexe, divers orgues/claviers viennent épaissir le son des guitares, basse, batterie, contribuer à la profondeur et à l’intensité du disque.
[BT]


MY INVISIBLE FRIENDS
S/t, Digital
Autoproduction
Ça n’est pas souvent que je parle de formats courts, mais là, quel pied.
Le trio italien est ici avec son premier enregistrement : une magnifique réussite. C’est impressionnant quand même d’être si bon si vite.
Entre Psyché, Shoegaze et Kosmisch Music. Chant féminin et masculin qui s’entremêlent comme les effets sur les guitares… C’est beau, assez planant et jamais chiant. Même le titre numéro 2 qui dure 11mn passe comme une lettre à la poste (toujours pas convaincu que mon display ne déconne pas un max quand je l’écoute tellement cette ‘chanson’ avance sans y paraitre et se balance directement dans votre cervelet pour un long moment) ! Superbe premier essai qui devrait être publié en 12’’ si le monde était bien fait, en plus même la pochette est superbe !
[BT]


FOREVER PAVOT
Rapsode, LP, CD, Digital
Born Bad Rds
Univers très rétro (sixties et un early seventies) pour ce projet d'un homme seul qui produit une musique très ouvragé et complexe mais avec toujours des côtés mélodieux : influences Beach Boys (période Pet Sound bien sûr) John Barry et le Gainsbourg flamboyant de la période londonienne... Pas mal de chansons au vrai sens du terme, certaines sont même chantées en français et sont de belles réussites. Egalement des titres qu'on aurait pu imaginer sur des bandes originales de films... Très beau et très bon. Très maitrisé aussi, et très ‘instrumenté’ en tout cas utilisant foisons d’instruments divers et variés… sans se noyé dedans. Encore un poil trop près de certaines de ses influences pour atteindre la perfection d’un « All In A Dream » de BALDUIN dans un genre assez similaire. Mais quand même un album aboutit et enthousiasmant de bout en bout que ce premier long play.
[BT]


ABUS DANGEREUX n°134
Janvier 2015, 40 p imprimées couleurs + CD 16 titres
5 euros l’unité, abonnement 5 numéros pour 20 euros à : redaction@abusdangereux.net
Il faut admettre que ce n°134 n’aura pas été le plus facile à accoucher de l’année, mais au vu du résultat, quel réussite.
Depuis la formidable photo de couverture jusqu’aux chroniques disques le résultat est succulent. Je le dis sans fausse modestie puisque ma contribution au résultat finale se sera limitée à peu de choses en somme.
Quand il est arrivé chez moi j’ai regardé la couv’, le sommaire et j’ai réalisé que la majorité des groupes j’aurai pu les interviewer tant ils me plaisent !
3 pages avec LAETITIA SHERIFF c’est bien le moins au vu de la qualité de son nouvel album ! JOHN KING en interview c’est quand même class parce que comme écrivain vivant on ne fait pas beaucoup mieux je trouve. TURBONEGRO : oui ! Moi j’adore leur dernier album en date, c’est même, et de loin ce que je préfère d’eux… je sais je suis un pervers. LORDS OF ALTAMONT ça remue un paquet de bons souvenirs. ALLAH-LAS un poil propret pour moi mais tellement bien fait. SLOW JOE & The GINGER ACIDENT, alors là sur disque comme sur scène j’achète ! MIRACULOUS MULE : je m’acharne à convaincre de la formidable intensité de leur deux albums, je ne suis pas seul à le prêcher, tant mieux ! OLIVIER MELLANO je connaissais peu mais ce que j’ai entendu et lu donne forcément envie de partir à la découverte de cet univers complexe.
Dans la rubrique ‘Activistes’ on retrouve avec plaisir ROCK à LA CASBAH / CASBAH Rds (et trois groupes du label sur le CD sampler), un compte rendu du festival Svrf Pvnk Invitational, des courtes interviews de : CATALOGUE (excellent), SUBS, The CURSE (oh oui j’adore !!!), FRED MARTINEZ, SUPERETS, et plus longue avec LAETITIA SADIER, ALSAK MABOUL, un long focus sur les compilations LA NOIRE, un court passage chez les disquaires BORN BAD et TOTAL HEAVEN qui nous font part de leur coup de cœur. En plus de tout ça il y a un gros paquet de chroniques disques, livres, fanzines…
Plus bien sûr l’indispensable CD sampler inclus, avec dessus un titre de : LAETITIA SHERIFF, SLOW JOE & The GINGER ACIDENT, ALLAH-LAS, Les STORES, MIRACULOUS MULE, BLACK PISTOL FIRE, RED EYE BALL, CATALOGUE,  OLIVIER MELLANO, COWBONES, DUCK DUCK GREY DUCK, SUBS, The SUPERETS, The CURSE, LAETITIA SADIER, VERONIQUE VINCENT & AKSAK MABOUL.
Pensez à vous abonner pour soutenir les magazines que vous aimez !
[BT]
Vendredi 6 Février : LAETITIA SHERIFF (Rock Indie, excellent), à La Bobine, à Grenoble.







mardi 20 janvier 2015

Chroniques : FUMAçA PRETA + ASPHALT TUAREGS + ADAM WOOD + WILD BILLY CHILDISH & CTMF

Vous pouvez déjà podcast l’émission
VOIX DE GARAGE du
Mercredi 21 janvier ici :


  
FUMAçA PRETA
S/t, LP, CD, Digital
Soundway Rds
Etrange idée de départ : monter un groupe qui mélange musique tropicaliste du Brésil et Rock Psyché, qui plus est chanté en portugais, à Amsterdam. Et on aboutit à un étrange premier album.
Parfois même gravement barré… Au moins on est loin des trop sages minets de Frisco. Piquant à un gros paquet d’influences qui vont donc de la musique des plages Sud-américaines à l’Acid Rock le plus perché, avec des passages qui pourraient figurer sur un disque de Painkiller, et d’autres empruntés aux maîtres de l’Afrobeat sous champignons.
Ce disque de petits blancs cultivés pourraient virer au grand n’importe quoi avec démonstrations instrumentales vaines limite Jazz Rock (soyons franc ils flirtent avec la limite à un moment ou deux) mais il reste toujours du bon côté du Rock.
En tout cas voilà un album plus qu’intéressant avec une musique véritablement surprenante. Bref un disque rare ! http://fumacapreta.com
[BT]
En concert : Jeudi 12 Février : FUMAçA PRETA (Pop Psyché Electronico barrée, Amsterdam/Brighton) + NARCO TERROR (Noise Rock), à La Bobine, à Grenoble. http://www.labobine.net


ASPHALT TUAREGS
Sexes, LP + CD inclus
Closer Rds
J’aime beaucoup beaucoup les Asphalt Tuaregs (quel excellent nom) dont j’avais reçu le 1er CD sans aucune indication, ce qui fait qu’il m’a fallu un paquet de temps pour découvrir qu’ils sont du Havre et formé autour de François Lebas (ex Fixed Up, et ex Backsliders… vu la musique des Asphalt Tuaregs la connexion avec les Backsliders est bien cohérente, d’une certaine façon c’est comme une suite… un gars qui a une ‘carrière’ cohérente). En tout cas depuis ce choc initial je me jette avec avidité sur tout ce qu’ils ont enregistré.
Pour ce nouvel album les morceaux s’enchainent sans débander (rien de plus normal vu le titre), le son est épais comme la lave qui coule dans les veine du trio qui va vous engloutir dans sa densité sonique.
Du Blues urbain dangereux avec guitares barbelées comme on le pratiquait (et parfois la tradition se perpétue heureusement) à Ann Arbor / Detroit / Sydney / Stockholm / Le Havre, déjà…
Titres posés et rampant, irritants et venimeux, chansons rapides pour vous savater, le tout avec un savoir-faire qui n’appartient qu’à eux.
Asphalt Tuaregs : chaque disque est indispensables tant ils sont peu les groupes capables de produire une musique si forte et attachante.
[BT]


ADAM WOOD
Hang On, LP, CD, K7, Digital
Free Mount Rds
Très intéressant, agréable, maitrisé premier album pour Adam Wood. Après avoir commencé comme un homme solitaire jouant de la Folk façon grands espaces américains, le voici avec un ‘vrai groupe’ pour produire une musique qui a bien musclée son jeu.
Quelque part entre un Indie Rock dansant et catchy qui serait à mi-chemin des Rentals et de Franz Ferdinand, la heavy Soul à la Paul Weller en solo mais dans une acceptation très actuelle, et avec une touche d’évidence Pop façon Posies ou Brendan Benson.
Les compos sont accrocheuses et jamais redondante, la voix marquante sans forcer sur les effets et l’interprétation parfaitement juste… 8 chansons en 34 mn le timing idéal pour montrer son talent sans lasser… Une totale découverte qu’il faut suivre de près, et à découvrir dès maintenant !!!
Le pied !
[BT]


WILD BILLY CHILDISH & CTMF
Acorn man, LP, CD, Digital
Damaged Goods Rds
Merde alors, finalement il n’y a pas que les grands crus de Bordeaux qui se bonifient avec le temps, Billy Childish aussi !
Cet album quelle claque !!!
Je dois reconnaitre que je ne suis pas accro à la musique des Pop Rivets, Milkshakes, Mighty Caesars ou Headcoats bien que je comprenne leur importance. J’ai vraiment commencé à être branché par ce qu’il fait avec les albums des Buff Medways (que j’ai en plus eu la chance de voir 3 fois sur scène au Dirty Water Club), puis ça a continué avec les Vermine Poets, The Musicians Of The British Empire, et Spartan Dreggs… soit ses groupes les plus récents, au moment où sa productivité c’est réduite et la qualité des albums a augmenté. Sans doute cela lui a-t-il permit de se concentrer sur le travail de composition,  a rendu l’intérêt et la densité des albums bien plus considérable. Par ailleurs son ‘virage’ vers une certaine idée du Freakbeat 1966 me ravie.
Revenons à ce « Acorn Man » où le trio qu’il constitue avec le fidèle et impeccable Wolf Howard, et Nurse Julie balance entre R&Beat tendu, Garage primitif, Freakbeat brut, 50’s Rock râpeux, et quand même des côtés mélodieux, voir Psyché Pop mais musclé. Surtout grâce à la voix très présente de Nurse Julie qui est un efficace contre point à celle de Billy, renforçant la pertinence et la puissance des chansons.
12 titres, rien à jeter ! Et même un gros paquet d’énormes chansons !
[BT]


mardi 13 janvier 2015

Chroniques : RON PENO + PLASTIC INVADERS + DEAD BROTHERS + LBC COLLECTIVE


Pour écouter l'émission VOIX DE GARAGE du mercredi 14 janvier 2015,
cliquez ici :

RON S. PENO & The SUPERSTITIONS            
Anywhere and everything is bright, LP, CD, Digital
Beast Rds
Bon comme je suis un inconditionnel des Died Pretty je fais en sorte de garder un œil sur l’actu de Monsieur Ron Peno, et quand j’ai appris que son nouvel album allait sortir (qui plus est chez les excellents Beast Rds) je me suis lancé pour l’acheter aussi vite que possible/ Eh ben : j’ai foutrement bien fait ! Très très bien fait !
8 chansons aux tempos et aux mood divers, varié, entre Rock, Death Pop, Country, parfois à la limite d’un Gospel lugubre mais lumineux, toutes sont habitées par la voix et la présence unique de Ron Peno. Mais également et presque tout autant par son groupe. Dont le casting est impressionnant : Cam Butler déjà repéré à la guitare avec The Coralinas et Silver Ray, Andy Papadopoulos à la basse ex Registered Nurse, le batteur Mark Dawson a lui aussi sévit dans la scène de Melbourne tout comme le pianiste / organiste Tim Deane. Bien plus qu’un backing band, un vrai gang qui joue avec une grande harmonie, intensité et unité.
Du grand art !
Un album qui concentre toute sa force interne sur 8 chansons, comme si le groupe avait décidé de resté au plus près de sa musique, pour ne pas se disperser en vain bavardages. D’extraire la substantifique moelle de ces titres rares et précieux.
Un disque posé presque apaisé (bien qu’on sente poindre une tension sous-jacente) et réellement beau. http://beastrecords.free.fr
[BT]


The PLASTIC INVADERS
Who’s Number One?, LP 12 titre + CD 15 titres inclus
Closer Rds
J’avais craqué sur leur 1er album modestement appelé « Greatest hits », mais c’était un titre mérité, et j’espérai que leur 2ème serait aussi bon. Il a mis du temps à venir, et c’est Closer qui prend le relai de Nova Express, et putain qu’il est bon.
Le personnel a changé au sein du groupe ce qu’on entend immédiatement avec la présence d’une voix féminine en complément / contre point de celle du chanteur, ce qui amène un vrai dynamisme et une certaine sauvagerie aux chansons tout en rompant avec la trame 100% testostérone. Et c’est un gros plus !
Ces gentils ‘crétins’ clermontois pratiquent un Garage Punk classieux, ouvragé, mélodique et ayant cependant aussi des guitares bien acérés pour jouer en complément de l’orgue sixties. Ce dont on prend conscience dès le 1er titre : sorte de Devo ironique et totaly Garage Punk avec un sax en guest, qui est bien présent et totalement bien venu sur cette chanson. Par moment les guitares prennent la main sur l’orgue et on navigue dans un univers qui peut rappeler The Needs, ce qui aère beaucoup l’album tout en le rendant palpitant et brulant de bout en bout.
Bref on est loin du groupe bêtement revivaliste sortant un disque vite écouté vite oublié. Ici on a un œuvre conçu et pensé tout à la fois avec un impact immédiat, et, de la complexité & de l’intérêt pour qu’on le réécoute souvent. Très souvent.
Très très souvent !
[BT]


The DEAD BROTHERS
Black moose, LP, CD
Voodoo Rhythm Rds
Cet album a mis du temps à me capturer, mais maintenant que c’est fait je sais qu’il ne va plus me lâcher ! Longtemps je suis resté sur l’idée que ce « Black moose » est moins bon que son prédécesseur « 5th sin-phonie » qui hante ma platine depuis sa sortie en 2010. Mais maintenant j’ai compris qu’il n’en est rien. Ce 6ème album du groupe suisse protéiforme est terrible ! Leur musique n’est pas aisé à rentrer dans une case, c’est bien ce qui les rend si unique et indispensable.
Death country, fanfare fantomatique, Rock trash, Blues maladif, folklore : des Balkans, du Mali, Schweiz, de la Mitteleuropa, australien, du bayou… comme si leurs âmes ne reconnaissaient pas de frontières dans leur chemin vers l’élévation. Une fois encore l’instrumentation est complexe, variée ; les sources d’inspirations vastes et pas uniquement musicale, pour aboutir à une musique qui est tout autant un voyage à travers les époques, les  espaces, qu’à l’intérieur de sa caboche et de son cœur !
Merveilleux !
[BT]
En concert : Vendredi 20 Février : The DEAD BROTHERS (Funeral Rock’n’Roll Orchestra, Voodoo Rhythm Rds) + CAVALERIE (Folk banjo), à La Bobine, à Grenoble


The LBC COLLECTIVE
Bad ladder, CD
Autoproduction
Ils définissent eux même leur musique comme : « Smokey Robinson wrestling an alligator… on Canvey Island » et précisent que si vous comprenez les références c’est parfait, et que dans le cas contraire ça ne vous empêchera pas d’apprécier leur musique !
Et c’est bien vrai !
Donc The LBC Collective est quelque part entre la Soul et le Rock. Chaud et rythmé, avec un son bien tendu et pourtant moelleux, qui sied parfaitement à cette musique. Ils se revendiquent aussi du Pub Rock et ont une certaine connexion ‘Mod’, mais ne font pas revivaliste. Car d’une certaine façon ce 1er album sonne très actuel et également ‘classique’ dans la meilleure acceptation du terme. Alors que le groupe existe depuis longtemps à beaucoup joué à travers l’Europe, il a aussi dû changer de chanteur, et putain celui qu’ils ont trouvé colle parfaitement à la musique qu’ils font, Whaoo qu’elle voix !
Et plus que tout ce qui fait vraiment de cet album une merveille c’est la qualité des 13 compositions ici présente, qui sont de vrais tubes en perspectives. Le top pour faire gigoter les hanches des filles et les genoux des gars sur les pistes de dance, mais aussi parfaite pour s’envoyer en cascade tout au long du disque. Quelques instruments additionnel viennent maximaliser l’impact des chansons (Hammond, ukulélé, percu, cuivres, chœurs… une chouette panoplie).
De l’enthousiasme, de l’abattage, du talent la touch of class : Le pied !

[BT]

mercredi 7 janvier 2015

Chroniques : LE MUFFE + MYSTERY MACHINE + The LAST BRIGADE + DULCE PAJARA DE JUVENTUD


LE MUFFE
Penna, Tornio & Salme, CD
Autoproduction / Area Pirata Rds
Ben voilà un groupe qui n’a pas oublié ce que Garage Punk veut dire : une musique simple, excitante et brute. Le Muffe rappelle un peu des early Fuzztones frustes, les Original Sins de la période la plus furieuse, et autres groupes de la série Teen Trash de Music Maniac… tout en se démarquant des copies standards !
Ils fleurent bon l’amateurisme et la technique limitée, ce qui les rend précieux en ces temps où la compétence, l’efficience et la musique lyophilisée prolifère dans la scène Garage.
Oui Le Muffe font du Garage Punk : un truc un peu sale, avec une attitude qui rappel donc la fraicheur du tout début du Revival des early 80’s. Parfois l’organiste joue ses mélodies à peu près aussi lentement que je le ferai moi-même… je sais bien que décrit comme ça on dirait que cet album craint. Or il n’en est rien. Bien au contraire ses limites techniques sont une part de son attrait. Mais ça n’est pas la seule. Le chant en italien joue beaucoup en sa faveur (mais ça fait longtemps que dans la scène on sait que cette langue fonctionne à font sur le Rock et le Punk).
Le jeune trio italien est aussi capable d’utiliser des sonorités qu’on diraient sortie d’un disque de la première heure des musiques électroniques (genre Suicide ou un Devo primitif) pour en faire la base d’une chanson qu’ils tirent vers le Rock. Un Rock qu’ils rendent parfois sombre et horrifique… Ils peuvent aussi construire des chansons à partir d’idée simple : un riff au kazoo, en piquant un thème de musique classique, ou avec une accélération de la basse, etc.
Bref ce groupe et sa musique sont faussement simple, et ils sont très addictifs. Oui, indéniablement avec ce premier album Le Muffe se pose comme un groupe radicalement palpitant !!!
Carrément le DISQUE DU MOIS DE VOIX DE GARAGE !
[BT]


MISTERY MACHINE
Sunset fatal songs, LP 11 titres, CD 13 titres inclus
Closer Rds
2ème album pour ce quatuor de Nogent le Rotrou (un coin bien Rock on dirait, vu d’ici), j’ai raté leur 1er mais il a été réédité il y a peu sur vinyle rouge par Closer Rds. Et à l’écoute de ce ‘Sunset fatal songs’ (quel bon titre d’album) on comprend pourquoi !
Ces gars-là ont de la bouteille et un putain de savoir-faire ! Du Rock avec des guitares qui défouraillent rappelant l’axe Melbourne / Stockholm / Detroit / Le Havre qui turbinait à plein régime dans les 80’s… et on pense aussi à la scène de Clermont-Ferrand (remember Spliff Rds) avec un côté bien sombre, Rock noir et déchiré de guitares à la Real Cool Killers (un de mes groupe préféré de tous les temps, donc une référence que je ne dégaine pas pour n’importe quel branleur hype croyez-moi).
En même temps les Mystery Machine sont capable de bien autre choses que de jouer à burne… il y a pas mal de titres sur cet album qui sont assez mid tempo rampant (avec parfois apparition d’un sax fantomatique…). Et puis au milieu du disque ils surprennent avec une sorte de reggae (enfin un reggae qui aurait été chanté par un Billy Idol jeune) et ça relance bien la machine après cette petite accalmie, qui est de plus une super chanson. Le CD se clôture par une adaptation du ‘Mongoloid’ de Devo mais réellement adapté à leur sauce. Cependant il ne faudrait pas se focaliser sur ces 2 titres car les 11 autres sont tout aussi TERRIBLES !
[BT]


The LAST BRIGADE
Burn out, CD, Digital
Kicking Rds
Comment dit-on déjà ? Ah oui : A Giant Step!
Si j’avais bien aimé leur 1er album, je suis totalement conquis par ce 2ème effort, sur celui-ci le trio cesse de sonner comme un side project.
Et il nous plonge profondément dans les 90’s conquérantes, avec son amalgame d’Indie Rock de l’époque, de Grunge, de Hard Core mélo, de Pop et de Power Pop… Quelque part entre Chokebore, Lemonheads, Teenage Fanclub, et Mudhoney, tout en se distinguant.
Alternant titres musclés et mid tempo pour produire une musique à la fois complètement maitrisée et absolument excitante. Pas loin (dans l’esprit, et voisin qualitativement) de ce que les Dead Pop Club, G.A.S Drummers ou Cooper ont produit de meilleur. Le nouveau Last Brigade vous emballe dans une farandole de guitares mélodiques et énergiques qui transmettent du bonheur !
[BT]


DULCE PAJARA DE JUVENTUD
Triumph, 2LP, CD, Digital
BCore Disc
Epic Pop : oui ça défini assez bien la musique si particulière que pratique le quatuor barcelonais sur son 2ème album ! Entre Pop Indie éthérée, aérienne, évanescente, spectrale et Post Rock mâtiné de Math Rock… sans être jamais ni chiant ni pompier, un parfait équilibre entre les longues plages instrumentales où les guitares ont la part belle (mais ou les claviers / orgues / synthés… ne sont pas absents) et des parties chantées qui ré-ancrent Dulce Pàjara De Juventud dans une Pop Noisy belle et accrocheuses.
Beaucoup d’effets sur les sons, sur les voix, sur les arrangements, pourtant aucune des 9 ‘chansons’ (qui s’étirent magnifiquement sur 48 mn) ne semble surchargée. Sur le fil du rasoir cette musique est en équilibre entre la magnificence et le néant mais ne tombe jamais du mauvais côté.
Shoegaze cinématique, Psyché Rock, Kraut, Pop planante, Noisy 90, musique de film, Pop sixties, Rock exploratoire… beaucoup de chose qui placent Dulce Pàjara De Juventud au niveau des groupes Indie les plus aventureux genre Mercury Rev (une référence que je n’utilise pas à la légère vu que je ne me suis toujours pas remis de leur concert il y a 10 ans), Arcade Fire (d’avant le naufrage), leur label site aussi les Boo Radleys est ça n’est pas idiot ni immérité !
« Triumph » ça pourrait paraitre prétentieux comme titre d’album, mais ça ne l’est pas, oh combien pas !!!
Préparez-vous et jetez-vous sur cet album c’est une totale réussite !
[BT]