mercredi 29 décembre 2010

Playlist & PODCAST émission 150 du 29/12/2010

Play List VOIX DE GARAGE n°150
Wednesday 29th of december
20H30 - 21H30
PODCAST :
Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France

TA GUEULE              ‘Viva los vegan’                       (from myspace)

BIRTHDAY SUITS    ‘Twin city bridge is falling down’          (CD, Cherry blue, NICE & NEAT Rds)

MIGHTY ATOMICS             ‘NoNoNo’      (CD, s/t, ATOMIC REVERB Rds)

APACHE                    ‘Ride Apache Ride’     (CD, Boomtown gems, BIRDMAN Rds)

Billy Dorados & the SUNMAKERS                  ‘King of the twist’               (CD, demo, AUTOPRODUCTION)

The GRIZZLY FAMILY         ‘Brother’          (CD, Don’t mess with the grizzly, CRAZY TIMES Rds)

The A-BONES           ‘Bing bong (there’s a party goin’ on)’   (LP, Not now, NORTON Rds)

TOWERBROWN       ‘Just one good reason’ (7’’, Let’s paint it brown, TOWERBEAT Rds)

DER HENKER                       ‘E luxo so’                  (CD, De la démocratie en Amérique, AUTOPRODUCTION)

GUITAR FUCKER                ‘Bag on bones’            (CD, The transgenic one-man-band from hell, LITTLE RECORDS)

DEE DIGGLERS        ‘My funeral’                             (CD, BURNING SOUND Rds)

The HENTCHMEN                ‘Iron Pimp’                  (CD, The Hentchmen, DIRTY WATER Rds)

The CYNICS              ‘Revenge’                    (LP, Living is the best revenge, GET HIP Rds)

TY SEGALL               ‘Come to California                (Daytrotter free session)

The BLACK ANGELS           ‘Haunting at 1300 McKinley’   (Daytrotter free session)


Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France





lundi 27 décembre 2010

Play List VOIX DE GARAGE n°149

Play List VOIX DE GARAGE n°149
Wednesday 22th of december
20H30 - 21H30
PODCAST :
 
Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France

DEE DIGGLERS        ‘Pain in the ass’            (promo pack)

The DAMNED            ‘Buglar’                       (LP, Sick of being sick John Peel sessions 1976-1979, STRANGE FOOL Music)

STIFF LITTLE FINGERS      ‘The wild rover’           (CD, See you up there!, VIRGIN Rds)

DIRTY FONZY          ‘Mama is a crust’         (CD, Underground city, DIRTY WITCH Rds)

SUPERSUCKERS      ‘End of an era’ (CD, Devil’s food, ABSTRACT Rds)

BRONCO BULLFROG         ‘Look at me’    (LP, The sidelong glances of a pigeon kicker, MUSHROOM PILLOW Rds)

The FLAMING STARS          ‘Sweet smell of success’          (2CD, The six John Peel sessions, VINYL JAPAN Rds)

LEGENDARY TIGER MAN  ‘Break my bone’          (CD, Naked blues, MUNSTER Rds)

JACK BURTON        ‘Monster under my bed’          (from myspace)

SON OF DAVE         ‘Low rider’                  (7’’, KARTEL Rds)

PUTA MADRE BROTHERS ‘Putananny twist’         (CD, Queso y cojones, ROOKIE Rds)

FU MANCHU            ‘Take it away’              (CD, Signs of infinite power, MAGIC ARTS Publishing)

SUNDIAL                  ‘Exploding in your mind’          (CD, Other way out, U.F.O Rds)

MUDHONEY             ‘Deception pass’                     (CD, Five dollar Bob’s Mock cooter stew, REPRISE Rds)


Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
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mercredi 22 décembre 2010

Chroniques de la semaine du 22 Décembre 2010

Abonnez vous à la mailing list de Voix de Garage et recevez chaque semaine la liste des concerts à ne pas manquer et des chroniques disques, fanzines, romans…
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Tous vos retours sont les bienvenues !

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DIRTY FONZY « Underground city » (Dirty Witch Rds/Anticraft)
            Il y aura forcément des grincheux qui vont critiquer cet album… Et ça pourrait se comprendre, un peu. Moi aussi je peux voir le pour et le contre.
Sauf que j’adore ce disque !
            Effectivement dès la première écoute (et ça se reproduit sur toutes les suivantes) on se retrouve à retourner la pochette en se disant « ah ouai celle là  c’est forcément une reprise ! ». Mais que nenni. Sur cet album les Dirty Fonzy (putain quel bon nom) n’ont pondus que des classic Punk Rock tunes !
            Comme on avait pût s’en rendre compte sur l’album précédent (celui qui est acoustique, et, excellent) les Dirty Fonzy sont des grands compositeurs ! Avec un super sens de la mélodie. Et ça se confirme encore là, avec le retour des guitares électrique : toujours fins et en plus tranchants !
            Ils maîtrisent leurs influences, les mélanges et en sortent de super chansons : Punk 77 + Power Pop + Hc Melo école suédoise et/ou west coast + Celtic Punk + et même R’n’R !
            Les ronchons eux trouveront le son trop clean / clinique. C’est vrai que la prod est très propre mais comme ça se fait maintenant (on dirait un disque fait en Suède). Et ils diront aussi que les chansons sont trop classiques. Ce qui n’est pas faux. Mais les classiques sont des classiques pour une bonne raison !
            Moi je prends mon pied à chaque fois que je joue ce disque, alors je ne vais pas me priver et je me le remets de ce pas ! Parce que juste j’aime ça !
C’est con mais ça fait du bien. Un pur moment de plaisir.

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MARDI GRAS.BB « Von Humboldt picnic » (CD, HAZELWOOD Rds)
            À cause de leur nom j’avais un très gros a priori négative envers ce groupe, que je pensais français et faisant du rock festif.
            En fait ils sont allemands (je sais ça peut effrayer), existent depuis le début des 90’s et font une super musique qui mélange : Jazz, brass band, Tom Waits, musiques de films, blues, cajun, ragtime… avec un background qu’on imagine bien Rock pour tout le groupe, et un exotisme carton pâte comme on en trouvait dans les serials du cinéma des 40’s/50’s (c'est-à-dire fait avec amour et passion, loin du cynisme du cinéma d’exploitation des 70’s).
            On pourrait se figurer que le Von Humboldt du titre est justement le personnage d’un de ces serials dont on suit les aventures de films en films et qui chasse un trésor mythique à travers le monde… Une suite d’aventures durant lesquelles il est confronté à des musiques de la Nouvelle Orléans, de Kurt Weil, du Swing, des chinoiseries, ou venant de la Caraïbe
            Un disque ou presque tous les titres s’enchaînent, mais comme ça saute d’un univers musical à un autre il n’y a aucun sentiment de monotonie.
            Je me sens bien dans cet album, confortable, au chaud. C’est bon comme un pot de crème fraîche ! Mais en étant : fin, intelligent, digeste, cohérent. Et réussissant l’exploit de ne pas sonner passéiste.
            Encore une magnifique découverte pour finir l’année qui aura au moins été riche en matière de bons disques.

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MARC HURTADOALAN VEGA « Sniper » (CD, Le Son du Maquis / Harmonia Mundi)
Je me méfie toujours de ce genre de disque de collaboration souvent bouclé à la va vite vu qu'il y en a toujours un des 2 qui à moins de désir par rapport à cette idée de travail en commun... Je ne sais pas comment ça c'est passé dans ce cas là... mais je suis un peu déçu puisque ça sonne plus Suicide qu'Alan Vega (et moi j'aime surtout ça période ‘Jukebox baby’...) et si je comprend bien l'importance de Suicide dans l'histoire du Rock, ça me glisse dessus musicalement.
Cet album est une sorte d'ambiant noise drone minimaliste sombre...
Sonnant un peu daté je trouve. Je ne suis pas le mieux placé pour vous parler de ce disque. Mais en fonction de vos goûts, et, de votre sensibilité perso je ne saurai trop vous recommander de mettre plus que vos deux oreilles sur cette album, qui à déjà ses fans !

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Mardi 7 Décembre : Son of Dave (Alt-Blues trash, Uk) + Mama Rosin (Cajun), à la Source, à Fontaine (38)
                        Depuis que j’ai découvert leur 1er album via Voodoo Rhythm Rds (un de ces très rare label sur lesquels je peux pioché n’importe quel disque sans être déçu http://www.voodoorhythm.com un label, du goût, un style de vie / une raison de vivre), j’ai très envie de voir Mama Rosin sur scène, me doutant que ce doit être très chaud (et j’ai des informateurs de toute confiance qui ont fait remonter l’info). Mais parfois les hasards sont malheureux et je les ai chaque fois manqué quand l’opportunité ce présentait. Alors autant voir dire que j’étais sur des charbons ardents (OTH for ever) depuis que j’ai appris leur venus à Fontaine !

            Et on n’a pas été déçu.
Ça à même paru trop court à tout le monde (comme Jeffrey Lewis en son temps… remember ?). Clairement 50mn ça n’est pas assez pour cette musique surtout interprétée par un groupe qui à autant de joie à la jouer !!! On aurait tant voulu rester avec eux beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus longtemps.
            Mais bon comme Mama Rosin prépare son 4ème album et qu’ils vont continuer à sortir des split singles… on se consolera avec ça à la maison, avant de se bouger pour les revoir autant de fois qu’on le peut. Ils disent avoir plein de musiques dans leur tête, bien plus qu’ils ne pourront jamais en publier… et ça c’est une vraie bonne nouvelle pour 2011, 2012, 2013, 2014, 2015…
En attendant on vous conseil très sérieusement de vous pencher sur TOUTES les sorties de leur propre label : http://www.myspace.com/moijconnais

            Si les deux albums que j’ai écoutés de Son Of Dave sont surprenants et intéressants il faut savoir que le bonhomme transcende ça sur scène !
            Grâce à sa folie douce, son sens du show, son intensité…
            Un spectacle simple mais avec le maximum d’efficacité.
            Le rythme du piston fait monter la transe et le public qui est resté jusqu’au bout à prit son pied.
            La coupure totale du son sur scène pendant ce qui aurait dû être sa dernière chanson aurait pût tourner à la bérézina mais Son Of Dave en à vu d’autres et il nous à fait un morceau chanté / psalmodié à capella s’accompagnant de son seul harmonica et d’un riff de ‘Humm humm humm’ qu’il à fait reprendre en chœur par le public.
            Puis il sera rejoint sur scène par 2 des Mama Rosin pour une impro où s’ajoutaient le banjo et l’accordéon. Avant de nous achever en solo avec un vrai dernier titre une fois le courant revenu !
           
            Une grosse dose de fun, et de gooooood music dispensé par Son Of Dave, et pourtant ça n’était pas simple de passer après le show de Mama Rosin ! Mais une forte personnalité ça aide. Le talent aussi.
            Son Of Dave est seul sur scène et il fabrique ses boucles live en direct devant nous avec sa voix ou divers micros et divers instruments (tambourins, harmonica). Ensuite il fait tourner ses boucles, puis joue et chante par-dessus.

            De quoi hirrisser le poil des puristes du Blues (mais les gens qui croient aux choses pures me paraissent toujours pour le moins suspects).
            Une musique qui est à la collision entre les one man band un peu trash barré à la Bob Log et des trucs venant de l’electro et du hip hop, sans oublier une certaine vision de la noise minimaliste (cf. I’ll Ease, ou Talk Normal pour rappeler deux super concerts vu ces dernières années à Grenoble où les musiciennes fabriquaient aussi leurs boucles devant nous).
            Dans cette musique peut sentir poindre aussi une résurgence des griots avec cette façon de psalmodier, raconter / chanter une histoire !
            Pendant le concert Son Of Dave on a droit à des intermèdes parlés où il fait des vannes dont la drôlerie est renforcée par son très mauvais accent français (qu’il utilise parfaitement).
            Bref, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en allant voir Son Of Dave sur scène, car si les albums sont très bons je ne voyais pas comment il refaisait ça sur scène. Et maintenant je sais : extrêmement bien !

Bertrand Tappaz

lundi 6 décembre 2010

Chroniques semaine 6 décembre

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ELVIS COSTELLO « National Ransom » (CD, Universal Music Classic & Jazz)
            J’vais pas vous mentir je suis amoureux de la musique d’Elvis Costello, depuis environ sept ans (donc normalement ça signifie qu’on arrive dans une période difficile dans notre relation).
            Depuis ce coup de foudre j’ai découvert ses anciens albums, et lui continu à sortir des disques qui vont d’excellents à bons selon le cas. Et pour entretenir ma flamme il réédite son back catalogue avec pléthore de bonus (le pied).
            J’avais été subjugué par le précédent « Secret profane & sugarcane » : succulent de bout en bout. Efficace dès la première écoute. Et, passant l’épreuve du temps (j’ai un an et demi de recul et d’écoute pour l’analyser).
            Ce « National Ransom » m’a laissé longtemps très perplexe. La pochette ayant le même dessinateur que celle du précédent, j’espérai de la continuité. Et vu ce qui semble être le sujet de ce disque je pensai entendre un d’Elvis Costello vindicatif, nous faisant une sorte de concept album sur le hold up réalisé par les banques sur les budgets nationaux (et ça c’était avant la nouvelle crise irlandaise). Mais les premières écoutes ont été passablement décevantes. Les chansons (seize) glissent sans que rien ne retienne mon oreille. Du d’Elvis Costello en roue libre… Affreuse déception.
            Alors je l’ai laissé orphelin dans un coin pendant plus d’un mois.

            Finalement c’est en mettant le live qui réunit Elvis Costello et Bill Frisell dans le lecteur K7 de la voiture et en trouvant ça plutôt pas mal, alors que ces dernières années je trouvais ce disque un inconsistant, que je me suis décidé à donner une nouvelle chance à « National Ransom ».
            Qui derrière son côté indolent est remplit de ces choses qu’on aime chez Costello. Un album posé, parfois au bord du jazz smooth. Dépouillé mais sans le côté gonflant du folk neurasthénique actuel. Mais avec des arrangements d’instruments plus ou moins étranges.
            La tonalité est mélancolique avec de nombreuses ballades, un accompagnement non luxuriant et des passages fantomatiques. Baigné de fragrances qui peuvent nous ramener à la fin des 40’s, avec un swing triste qui tire vers certains crooners.
            Peut-être aussi que 16 chansons quand on sort au moins un album par an (et alors que cette année fut généreuse en concerts) c’est peut être désormais un peu trop. Même pour un amoureux.
            Cependant j’ai bien fait de me cramponner ! Car malgré des longueurs ce disque est parsemé de quelques joyaux qu’il faut un peu astiquer pour en révéler le brillant. Mais il est là. C’est indéniable.
            Si « Secret profane & sugarcane » peut être classé parmi les excellents albums de Costello, à conseiller à tout à chacun (enfin ceux qui ne sont pas bloqués sur un raisonnement type ‘Ouai il à fait quatre grands disques au début mais maintenant j’écoute plus’), « National Ransom » est plutôt à réserver aux fans. Mais on va s’y vautrer avec délectation, car au moins la moitié des titres sont de superbes chansons avec deux / trois petites oeuvrettes comme on les aime.
            Cette fois Elvis Costello à pensé à nous ses amoureux.

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The RockAndys + The Warlocks, mercredi 24 novembre, le Drak-Art, Grenoble
Parfois quand j’écris quelque chose je me demande si j’arrive parfaitement à traduire ma pensé… Et puis finalement je me rappel qu’il y a : ce qu’on dit, et ce que les gens entendent. Et que quoiqu’on fasse, quelque soit la façon dont je l’exprime, il y aura toujours une distorsion entre ce que je souhaiterai vous exprimer et ce que vous allez comprendre.
Une fois encore je vais mettre les points sur le i.
Il y a enfin une scène intéressante (très) à Grenoble. En tout cas qui correspond à mes souhaits. Avec de BONS groupes. Non pas à l’échelle locale. Mais des BONS groupes, point !

Mais je ne vous parle (ici, ou sur Radio Campus) que de certains : ceux dont j’aime la musique. Cependant vous devez imaginer le nombre affolant de sollicitations que nous recevons de la part des groupes locaux. Du navrant, du consternant, du sans intérêt, du pas mal, et parfois du bon. Et donc, même du très bon. La même attention pour chacun au niveau de l’écoute, les mêmes attentes de frisson. Et aussi le même désir d’être impartial. Bien que dans l’ensemble mon jugement soit plus dur concernant les groupes d’ici à cause du passé (passif) calamiteux que nous avons subit pendant 10 ans à partir du milieu des 90’s. J’écoute chaque semaine près de 30 nouveaux disques pour la programmation de Radio Campus Grenoble (bon il y a des trucs que je jette en moins de 3mn). J’écris moins de trois chroniques disques chaque semaine, ce qui donne une idée du nombre de disques gonflants auxquels vous échappez.
Bref, j’ai des coups de cœur pour des groupes qui viennent de partout, et de Grenoble aussi. Ni plus, ni moins.

J’aime les chansons des RockAndys. Les premières fois que je les ai entendu parce que je voyais leur potentiel. Maintenant, parce que le groupe à réalisé ce potentiel ! Pourtant leurs sources d’inspirations sont de celles qui me donnent froid dans le dos (Pink Floyd, plus un peu de rock prog et des trucs psyché late 70’s). Mais leur mélange à eux atteint la luxuriance et la brillance que j’aime aussi chez le Mercury Rev de maintenant.
Avec une touche de naïveté.
La vraie, celle qu’avait (dans un style totalement différent) les Pastels.
Quelque chose qui s’est perdu (dans tout ce que j’écoute des groupes actuels, il y a indéniablement une connaissance du truc, du comment ça marche, de ce qu’il faut faire pour sonner et être intégré dans la scène, de ce qu’il faut porter, de comment on doit agir pour être adopté/remarqué, de ce qu’il faut faire pour avoir un certain succès…). J’ai parfois l’impression que tous ces kids dans des groupes connaissent parfaitement ce business, sont d’excellents VRP d’eux même et savent quel est la recette, l’attitude, les références qu’il faut dire et utilisé pour être révéré par la génération Pitchfork.
            Les RockAndys eux se moquent de la faute de goût tant que s’est la leur. D’aimer ce qu’ils aiment. Car ils sont.
Là ou plein d’autres paraissent.

            Sur la scène du drak-Art avec un son puissant, et un vrai éclairage, j’ai pris ma baffe. Cette fois un aller-retour qui m’a bien démonté la tête. On sent que la tournée avec le Brian Jonestown Massacre les a assouplit, renforcé, sécurisé.
Un concert massif où les chansons que je connaissais semblaient réarrangés pour gagner en épaisseur/profondeur. Et où les nouveautés donnent la conviction qu’on n’a pas encore tout vue. Ni sur scène. Ni sur disque.
           

            The Warlocks sur scène c’est une musique et une mise en image qui laisse beaucoup de place à l’imagination (très peu de lumières, qui bougent peu, beaucoup de fumé, pas d’effets visuels). La présence humaine sur scène n’est pas là pour incarner les gens qui jouent la musique, mais pour lui conférer l’intensité organique qui est la transcendance que crée l’expérience du live pour le Rock.
            Les 3 guitares et la basse (+ tous les effets qui sont rajoutés dessus) créent des harmoniques qui sont comme les chœurs qui accompagnent la seule voix sur scène. Et votre cerveau travail à récréer des choses qui ne sont pas vraiment là.
            Bref le spectateur doit faire quelque chose : utiliser ses éléments de perception pour faire fonctionner son imaginaire interne… Ce qui tombe bien parce qu’à Grenoble pour les manifestations physique et l’enlevage de balai dans le cul durant les concerts on n’est pas fortiche.
            Si comme moi vous n’êtes sensible qu’à la mystique du bruit, alors les Warlocks sont une expérience à ne pas manquer. Une sorte de rêve de geek : beaucoup de Psyché bien sûr, pas mal de Noise, de Shoegaze, un peu de Batcave, un peu de Garage voir une touche de Rockabilly ou de Surf (mais alors vraiment enfoui sous des couches et des couches de pédales d’effets).
            Un psychédélisme sombre, profond, intense, comme une célébration de l’amour qu’on ne fait pas.
            Je suis un néo convertit à la musique des Warlocks, et à la fois sur excité et assez angoissé avant que ça commence, tellement j’espérai monts et merveilles… Et franchement ça m’a fait décoller. Pour un gars comme moi qui ne prend jamais de dope, les Warlocks c’est mon expérience narcotique.

Whaoo : The Batmen, puis les RockAndys + Warlocks en 5 jours, et à Grenoble, on n’était plus habitué à une telle bombance. Pas étonnant que j’ai repris 10 kg.

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HENRY’S FUNERAL SHOES « Everything for sale » (CD, ALIVE Natural Sound Rds)
Ces gallois créent un carambolage entre Nick Cave (forcément avec un nom comme ça, et ils ne font pas qu’utiliser un gros vocabulaire religieux, ils ont retenu sa façon de s’approprier le blues pour en faire un truc qui sort de l’école trad.), du Rock de bouseux à la Cosmic Psycho, une solide école du Rock du Sud qui va de Blackfoot (et pour moi c’est un gros compliment) aux Supersuckers, avec aussi du Blues Thrash façon Black Keys. Vous secouez tout ça et vous ne serez pas loin de la musique d’Henry’s Funeral Shoes.
Pas étonnant qu’ils sortent cet album sur Alive Natural Sound Rds (qui je vous le rappel à sur son catalogue Left Lane Cruiser, Radio Moscow, T-Model Ford…).
Un album au son abrasif mais clair et net. Avec des poses country bouseux judicieuses qui permettent de relancer la machine et de briser une certaine monotonie qui aurait pu s’installer sur un album unidimensionnel. Un peu de slide guitare aussi par ci par là. Bref un truc solide comme certaine junk food, mais c’est aussi pour ça qu’on aime Henry’s Funeral Shoes.

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JAMES FREY « L.A. Story » (495p, Flammarion)
            Des vies minuscules dans une mégalopole.
            Dans ce roman il y a deux personnages : les gens, et, la ville.
            Et la ville comme ces personnages parfois on le voit. Vraiment.
D’une part parce qu’on est contaminé d’images de L.A. (cinéma, télévision) et que pour certains ces personnages sont intentionnellement archétypaux. Mais si on les voit c’est aussi grâce au style de James Frey. Je déteste le cliché de l’écriture cinématographique (en plus lui il ne doit pas y échapper à cette remarque débile, vu qu’il vient de l’industrie du cinéma), mais quand même il faut reconnaître qu’il y a un petit quelque chose dans sa voix qui tient du cinéma.
            Mais surtout ici on a une phrase qui à du rythme avec parfois une ponctuation inusité : et/ou des répétitions de segments de phrases. En tout cas un ‘truc’ qui bat très fort avec la pulsation de la vie des gens, et, de la ville.
            Par moment ça pourrait sembler quasi expérimental, mais ça n’est jamais fastidieux à lire. C’est comme ça que je voudrai écrire.
            De temps à autres il nous le fait un peu à l’épate. C’est brillant, clinquant. C’est L.A. quoi ! Mais il ne faut pas se laisser embarquer à surfer juste à la surface… Ce roman est aussi quasi une étude sociologique… avec  plein de gens qui se croisent sans se rencontrer. Le tout agrémenter d’une histoire de la ville, raconté sous forme de très courte anecdotes qui servent d’inter chapitres.
            Un livre de vies. D’espoirs, rêves, brisés. Injustices sociales. Haine. Violence. Amour. Mais jamais assez pour compenser tout les mal que les hommes s’infligent.
            Un gros bouquin, qui est aussi un grand livre. Et qui comme à chaque fois que j’adore une lecture, je me mets à ralentir quand j’arrive vers la fin pour rester dedans plus longtemps. Et ça c’est un signe qui ne trompe pas !

Bertrand Tappaz

dimanche 5 décembre 2010

chroniques 1er décembre

Si vous voulez vous abonner à la mailing list de Voix de Garage et recevoir chaque semaine la liste des concerts à ne pas manquer et des chroniques disques, fanzines, romans… envoyez un mail à : voixdegarage@campusgrenoble.org
Et vos commentaires sur ces chroniques sont les bienvenues à cette même adresse :

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J.C. SATAN « Sick of Love » (LP et CD, Slovenly Rds)
                Garage Rock low fi mais relativement clean (j’sais pas si je vous aide vraiment avec ça). Ont retenu la leçon dispensée par des groupes comme les Subsonics sur le fait de pouvoir composer des petites ritournelles simples et pénétrantes pour votre cervelet avec un minimum d’effets.
                Un trio : un gars et deux filles. C’est donc assez frustre et minimal, même si ils / elles utilisent pas mal de ‘trucs’. Des titres courts et percutants, un peu trash mais loin de la fureur des Oblivians même si c’est dans cette direction que J.C. Satan regardent.
                Une musique qui est aussi passée par le filtre de ce que In The Red Rds a fait depuis 10 ans mais mélangé à l’attitude des petits branleurs d’une ‘Indie Garage Rock’ ultra actuelle. Même si J.C. Satan  restent parmi les plus sales du genre. Normal il leur faut faire honneur à leur patronyme !
                Parfois ça braille, souvent ça sautille, mais tout en essayant de garder un truc catchy par chanson.
                4 titres bonus (qui proviennent du ‘Satàn Ep’ sortit chez Shit Music For Shit People Rds) sur le CD pour cette 100ème sortie de Slovenly Rds.
                Du Garage Punk de branleur, mais la branlette ça à parfois du bon.
                La pochette et le gatefold du CD sont très beau, le son juste comme il faut (pour une fois moi j’aurai voulu un truc un poil moins maîtrisé, mais c’est sûrement parce que j’aime enculer des mouches).
                J.C. Satan pour moi ils sortent de nulle part, mais j’suis bien content de les avoir croisés.

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BLACK COFFEE & CHERRY PIE “The mood swing LP” (Autoproduction)

Bon ben je suis refais. De nouveau je suis tombé amoureux de ce disque.
Ça m’a demandé plus de temps (éh oui l’effet de surprise avait disparu, et l’attente était importante), mais c’est arrivé encore !
En plus ce disque est conçu comme un double album, avec deux fois 6 titres. Donc évidement c’est un peu plus compliqué à intégrer.
Un double qui se décompose en ‘The high mood swing’, en téléchargement libre ici :
Et en ‘The slow mood swing’, en téléchargement libre ici :
Un peu plus orienté Indie Pop et moins electro ensoleillée que le premier mais toujours aussi fin, ouvragé mais pas exubérant. Toujours beau et calme. La confirmation d’un talent, quoi !

Bertrand Tappaz

jeudi 2 décembre 2010

playlist de l'émission du 1er décembre

Play List VOIX DE GARAGE n°146
Wednesday 1st of december
20H30 - 21H30
PODCAST :
 
Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France

KEVIN K & the real Kool Kats    'Kiss of Death'        (LP, Kiss of death, LOLLIPOP Rds)

The CREEPSHOW           Cherry hill            (CD, Sell your soul, PEOPLE LIKE YOU Rds)

CANNIBAL MOSQUITOS   ‘James crash’              (promo pack)

MAMA ROSIN          ‘Honky tonky tout le temps’     (CD, Brule lentement, VOODOO RHYTHM Rds)

TV BUDDHAS           ‘Let me sleep’              (CD, Ep, TROST Rds)

TOKYO SEX DESTRUCTION         ‘Prisoners of your ideas’          (CD,
5th avenue south
, OVERCOME Rds)

The FEELING OF LOVE       ‘White chocolate’        (CD, So chocolate, AUTOPRODUCTION)

TAV FALCO & Panther Burns           ‘Love’s last warning’    (CD, Love’s last warning, LAST CALL Rds)

The MAGNIFICENT BROTHERHOOD       ‘You can only guess’    (CD, Dope idiots, MAG HOOD Rds)

DRAGONTEARS       ‘My friend’      (CD, Turn on tune in fuck off!!, BAD AFRO Rds)

J.C. SATAN               ‘Can you?’       (CD, Sick of love, SLOVENLY Rds)

HOODOO GURUS    ‘The right time’ (CD promo, LD Rds)

TOMMY KEENE       ‘Kill your son (live)’     (LP, Run now, GEFFEN)

The FROGGIES          ‘Lookin’ around’         (LP, Get frogg’d!, IDEA Rds)


Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France