lundi 3 février 2014

Chroniques : The BARBARELLATONES + The SICK ROSE + COOPER

The BARBARELLATONES
Fake english accents, CD, Digital
Autoproduction
Bien que très très fan de ce groupe californien j'ai été décontenancé de prime abord par ce nouvel album. Notamment par ses choix de production. La rythmique a un son assez 'cheap' en tout cas dépouillé. De plus la plupart des chansons sont des mid tempos ce qui semble à la 1ère écoute donner un disque sans relief. Alors que bien évidement il n'en est rien !
Seulement avec ces 19 titres d'un seul coup nous sommes bien là en présence d'un double album très complexe. Et j'ose le mot : UNIQUE.
Bien qu'utilisant un grand nombre de références iconiques (Vincent Price, Dr Frank-N-further, Velvet Underground, Sacher-Masoch...) les Barbarellatones arrivent cependant à composer et jouer une œuvre qu'on ne peut qualifier que comme LA LEUR !
Eux définissent leur musique comme du GothaBilly twang ! Ou le batard né d'une nuit de sexe et de drogue entre Bowie et les Cramps. Ce qu'il faut en retenir c'est que le sexe, et dans une moindre mesure, la drogue, sont des sujets très largement aborder dans les textes de Robbie Quine (le chanteur qui a composé seul les 19 chansons de cet album) qui recèle aussi pas mal d'ironie narquoise.
Quoiqu'on en dise voici un disque très gonflé, dans cette période d'ultra fast consommation de la musique, les Barbarellatones proposent un album long et complexe qui nécessite de nombreuses écoutes attentives pour y comprendre quelque chose. Les arrangements ont la profondeur et la complexité de ceux du Welcome to my Nightmare.
Sur cet album, par exemple une chanson faisant explicitement référence au Rocky Horror Picture Show sur une musique qu'on pourrait croire échappée du premier Alan Vega, s'enchaine avec un titre basé sur une mélodie inspirée par la musique hawaiienne mais rapatriée à Los Angeles et remplie de voix féminines...
Est-ce qu'il existe encore des fans de MUSIQUES capables de s'immerger beaucoup, souvent et complètement pour comprendre toute la substance de cette œuvre ?
La seule référence qui me vient pour qualifier la singularité de la démarche, de la musique et de l'univers des Barbarellatones se sont les Television Personnalities. Un truc pour des Die Hard Fans. Car quand on attrape le virus Barbarellatones, c'est à la vie à la mort ! Et un album comme celui-là est une récompense !
[BT]

The SICK ROSE
Blastin' out... plus, 2CD
Area Pirata
La vache c'est pas facile de parler d'un double CD comme celui-là ! Tant il y a à dire pour vous en faire saisir toutes les qualités !
Pour fêter les 30 ans des Sick Rose Area Pirata Rds réédite leur album de 2006. Celui-ci ayant été produit par rien moins que Don Mariani. Voici une formidable œuvre de Power Pop, bien Pop avec évidement une fragrance australo-perthienne. 11 CHANSONS qui après 3 écoutes vont vous accompagner sous la douche, en bagnole, à l'usine, voir même dans des moments plus intimes. Une vraie régalade. Elles feront la joie de tous ceux qui font des émissions de radio, des compils, mixtapes, podcast du genre. Mais elles font aussi (et même surtout) un superbe album !
Sur le 2ème CD on retrouve 18 titres (et même des titres 'cachés') des early days des Sick Rose : de leur 1er EP de 1986 jusqu'à leur album 'Renaissance' de 1992. Un groupe qui à revécu plusieurs fois, sous plusieurs incarnations. Avec des débuts Garage Sixties Revival cryptic avec orgue comme j'adore. Puis une évolution Rolling Stones/ MC5 (des albums studios mâtiné de Barracudas / Dream Syndicate. Puis donc leur période actuelle qui les place en haut de la scène Power Pop européenne actuelle. En tout cas les Sick Rose ont toujours été constant dans leur capacité à composer des chansons simples, évidentes, et diablement accrocheuses. Avec un jeu de guitare fin et élégant. Un chanteur qui est juste à la bonne place. Et un joli choix de reprises dont ils savent faire quelque chose à leur main. Le double CD idéal pour vous réchauffer le cœur pendant les frimas de l'hiver, et pour siroter un Martini Bianco sous le parasol pendant l'été. Une sorte de rêve pour les fans e Rock au sens le meilleur : celui de l'élégance intemporelle !
[BT]

COOPER
S/T
LP, CD, Kicking Records
C’est déjà le 6ème album pour ce groupe hollandais, le 2ème à sortir sur Kicking Rds. Un disque enregistré par le chanteur / guitariste (et mixé par rien de moins que Bill Stevenson connu pour son travail avec Black Flag, All, Decendents…), qui a donné à son groupe un son clair et aéré, léger (mais pas petit zizi) qui passe bien en radio (je l’ai fait plein de fois déjà), sur votre Hi-Fi, dans l’ordi, la bagnole ou le baladeur. Et si je sais que ça marche partout c’est que cet album je l’ai beaucoup beaucoup beaucoup écouté !
Un vrai régal qui va éclater le bide et les oreilles de tous ceux qui se régalent de Power Pop musclée. Cooper vient de la scène Hard Core Mélodique mais n’en a jamais trimballé les clichés musicaux. Là ce qui marque surtout c’est le travail sur les mélodies et sur les vocaux. Doublement des voix et plein de chœurs viennent soutenir le chant, et ça rend chaque chanson très catchy ! Comme du Lemonheads ou du Buzzcocks pour l’efficacité et la capacité à écrire des mini hits. Mais avec une vraie personnalité !
COOPER = la meilleure définition possible du terme Pop Punk !
Un ALBUM un vrai ! Passionnant de bout en bout et soigné en tout (regardez déjà la pochette pour comprendre ce que je veux dire). C’est vraiment ce genre de disque qui me fait continuer à allé chez mon disquaire : tant que sortiront des disques qui me donnent autant de bonheur je lâcherai pas l’affaire !
[BT]
En concert : Mercredi 12 Février : COOPER (Pop Punk / Power Pop master, Pays Bas) + T.T TWISTERZ (Stoner Grunge), au Trokson, à Lyon. Entrée libre !



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