ICHLIEBELOVE
Life-enhancing solutions
CD, We Are Unique Rds / La Baleine
Ça n’est pas souvent qu’un album me captive dès la 1ère écoute. Mais là j’ai été submergé par le foisonnement de l’instrumentation, la respiration organique du son, la vérité de la voix et l’excellence des chansons. Premier album pour ce projet solo d’un activiste sévissant depuis longtemps. Mais ce qui peut faire craindre (de la part d’un français) à une œuvre très scolaire va très au delà des ses (ces ?) références. On cite beaucoup Primal Scream, Spiritualized et Boo Radleys à propos de ce disque, mais je vous confirme qu’on peut être gravement sous le charme de cette musique sans aimer aucun de ces groupes ! Loin de sonner passéiste, sans tomber dans le revivalisme shoegaze actuel (même si la musique de Ichliebelove en emprunte la complexité des sonorités) cet album est de son temps. A mort !
Imaginez les Tindersticks avec leur luxuriance actuelle qui auraient virés Psyché / Noise… Ichliebelove c’est un malstrom sonore organisé, avec notamment une utilisation totalement surprenante de cuivres (un peu à la ILikeTrains ) qui produit une musique unique et peut même aller jusqu’à des Pop songs ensoleillées, mais (reste à la place de est?) est le plus souvent dans la profondeur de votre âme.
[BT]
KITCHMEN
What’s cooking
CD, LP, Arsenic et Champagne / La Baleine
CV chargé pour les membres de ce nouveau quatuor (Fredovitch entre autre du King Khan & the Shrines, Frandol ex Roadrunners, le batteur des Repeaters et le bassiste de Herr Broken) pour un succulent 1er album réussit de bout en bout : du nom du groupe à la pochette très colorée, comme la musique : Garage Rock avec orgue onctueux + des éléments d’une Power Pop onctueuse et classieuse, avec aussi des fragrances sonores proches du Freakbeat mélangées avec l’élasticité du Rhythm & Blues. Parfaitement construit cet album avec l’instru au milieu (et la seule reprise, signée Morricone) permet de relancer la machine sur une nouvelle vague de chansons ultra accrocheuses. Mélodies inattaquables, voix formidables et chœurs généreux, arrangements efficaces par leur simplicité… Pas un point faible. Pas un temps faible. Ça m’a rappelé les early Little Searchers vitaminés. Un album dont on sera encore fier dans 10 ans en pendant au début de la décennie comme une bonne période pour le Rock.
[BT]
FLYING POOH
Never slow down
CD, Pamela Pooh Rds / MVS Distribution
Voilà un groupe qui n’appartient à aucune scène ou sous genre, et avec ce 4ème album Flying Pooh poursuit son chemin singulier ! Enregistré chez eux par leur équipe on a l’impression que le groupe se tient délibérément loin d’un quelconque buzz, afin de pouvoir faire SON truc. Pourtant sur la qualité de cet album ils seraient légitimes pour faire un gros buzz. Flying Pooh, c’est du Rock un peu Indie, un peu Pop. C’est la capacité d’écrire de vraies bonnes chansons entre tradition et modernité de celles qui font immédiatement bouger vos genoux (et qui le font encore, passés 6 mois – et ça c’est devenu très rare) ou siffler sous la douche. Le tout avec, donc, la capacité à les faire sortir des sentiers battus, notamment parce que ces titres ont une grosse capacité ‘cinématographique’. Un album avec une tendance horrorifico-chic (donc rien à voir avec du Metal), cohérent et jubilatoire. Un disque dont l’ambition et les arrangements ne font pas perdre la dynamique, et dont je me répète depuis un paquet de mois sans lassitude.
[BT]
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