mardi 5 décembre 2017

Chronique : GALILEO 7 + CHARLIES FRONTIER FUNTOWN + UFFE LORENZEN + PUSSYCAT And The DIRTY JOHNSONS



The GALILEO 7
Tear your mind wide open!, LP, CD, Digital
Damaged Goods Rds
La théorie dans le monde du Rock c’est que le 1er album est souvent ce qu’un groupe va livrer de meilleur. Il y a un certain nombre d’exceptions à cette règle (récemment les Wedding Present et le Dream Syndicate ont pondu les meilleurs albums de leur longue carrière, par exemple).
C’est rien de dire que j’attendais beaucoup de ce nouvel album de Galileo 7 tant j’aime les précédents. Cependant celui-ci… comment dire ? C’est un must !
Avec sa belle énergie tendue qui rappelle le meilleur du revival Mod de 78. En fait ce disque à la densité des meilleurs albums de Squire, dans sa capacité à assembler d’extra-ordinaire chansons prise individuellement qui constituent en plus un album parfaitement réussit ! Tout en leur style unique !
Groovy Organ Garage / Freakbeat onctueux / Power Pop / Medway style /Paisley Undergound… oui tout cela et plus encore : GALILEO 7.
Le son de ce disque est puissant, généreux et chaud comme jamais. Et les titres sonnent comme des classiques des meilleures époques de l’histoire de la Pop et du Rock.
L’album du mois de décembre pour Voix de Garage !
[BT]


CHARLIES FRONTIER FUNTOWN
In dust we trust, CD, Digital
Autoproduction
Supporte your local scene comme on dit ! Et je me suis donc acheté cet album. D’abord parce que j’avais aimé le premier. Ensuite parce que leur concert à La Belle Electrique en compagnie de Rising Steel et Nightmare m’avait bien collé au mur.
On l’a bien attendu cet album, il a été annoncé, et puis il y a eu des retards… Mais putain ça valait le coup !
Les Charlie Frontier Funtown pratiquent un Stoner Metal de très très bon, aloi !
Stoner c’est évident et Metal tout autant !
Des guitares bien grasses, un chant grave un peu hurlé/ crier… collant totalement à la musique très musclée du quintet ‘grenoblois’.
Ici on sent bien l’influence Heavy Metal dans certains riffs ou dans les duels de guitares, là on peut même ressentir quelques accélérations façon Thrash 80.
La majorité des tempos restent médians et la section rythmique millimétrée colle idéalement la musique des Charlie Frontier Funtown au sol. Un sol poussiéreux comme il se doit !
Bref un album comme une gifle en pleine gueule, doublé d’un uppercut au foie.
[BT]
En concert : Vendredi 8 Décembre : BEASTO BLANCO (Heavy Dark’n’Roll, avec la fille et le bassiste  d’Alice Cooper) + WHISKY OF BLOOD (Heavy Glam) + CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN (Heavy Stoner) + BLOODLOST (Thrash, Suisse), à l’Ampérage, à Grenoble


UFFE LORENZEN
Galmandsvaerk, LP, CD, Digital
Bad Afro
Que le leader de Baby Woodrose sorte son 1er album solo ça donne des espoirs en matière de qualité musicale. Que son patronyme solo soit Lorenzen (jeu de mot sur son nom) donne des indications sur la musique qu’on va entendre…
En plein trip mystico psyché il chante ici en danois ce qui donne un côté encore plus surréaliste à l’ensemble, encore plus profond et bizarre.
Musicalement on entend un foisonnement de couches d’instruments au-dessus de la guitare acoustique qui sert de trame à chaque chanson. Beaucoup d’effets sonores et sonorités spatiales, de mélodies moyenne orientale, de flutes, de bandes à l’envers…
Sauf que l’homme Uffe Lorenzen ne se noie jamais dans tout cela, il nous immerge dans un bain musical très dense, et profond qui est fait pour que notre cerveau voyage et que notre âme soit touchée. Mais il ne se laisse pas allé à un trip égoïste / égotique de musicien démonstratif. D’ailleurs la plus longue des chansons ne s’envole pas au-delà des 5’20.
Certes désormais tout le monde fait du psychédélisme, mais non seulement lui creuse ce sillage depuis plus de 20 ans, mais il garde une grosse longueur d’avance sur la concurrence par la profondeur de sa musique et par sa vraie capacité à nous toucher !
[BT]


PUSSYCAT And The DIRTY JOHNSONS
Ain’t no pussy, LP, Digital
Dirty Water Rds London
3ème album pour ce groupe anglais. Et celui-ci est comme un grand bond en avant. Les deux précédents étaient bons, mais semblaient plus à un assemblage de leurs meilleurs titres live (où ils/elle sont parait-il ultra chaud). Avec se Ain’t No Pussy leur musique s’enrichie un peu et à leur permet de nous balancer un vrai album !
Toujours très influencé Garage Punk & Trash Rock’n’Roll on entend désormais en plus dans leur musique un peu de ce Noisy Blues qui à tant marqué le son du New York du début des 90’s. Ainsi qu’un côté Riot Girrrl (le chant féminin y est pour beaucoup, mais aussi l’orientation du son de guitare plus abrasif). Et on pourrait aller jusqu’à citer X Ray Spex / Slits… et aussi un peu Wire. Parfois ça peut aussi rappeler certain groupe Indie Punk des 90’s et également donc ceux de la nouvelle vague actuelle (Downboys…).
Le résultat c’est une sort d’Art Punk bien Garage dans l’esprit mais qui se libère des tables de la loi et ça rend ce disque très addictif très stimulant et très chaud !
[BT]


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