samedi 3 février 2018

Chronique : The ZEROS + BOBKAT 65 + TURBONEGRO


The ZEROS
Lost Boys : 1977 – 1979, CD
Detour Rds
Comme préambule je crois qu’il est important que je rappelle que je ne suis pas collectionneur. Ni complètiste. Et que je ne passe pas une seconde à écumer les blogs et autres modes d’informations informatisées sur les héros oubliés de l’histoire du Rock.
Donc parfois un disque arrive entre mes oreilles, et si il me charme je vous en parle. Le contexte étant je trouve hors de propos : un disque fait maintenant ou il y a 40 ans soit il est bon soit pas. Et c’est sur mes goûts que je l’évalue. Cependant il est assez difficile dans un 2ème temps de ne pas tenir compte de ce qui a concouru à sa sortie.
Dans une période où n’importe quel groupe de con ayant eu une guitare entre les mains sur les décennies 50, 60, 70 et désormais 80 et 90 se voit réédité, il est important de séparer le bon grain de l’ivraie.
Je ne vais pas vous sur vendre cette compilation des Zeros, ni vous faire le coup du témoignage d’une époque. Cependant je reconnais que sans être des génies les 3 gars de Walthamstow arrivent à mettre dans leurs chansons un joli paquet d’ingrédients fort intéressant. Et surtout un gros paquet de naïveté ce qui en fait un disque remplit d’honnêteté.
Musicalement si ces Zeros ont débuté au moment de l’explosion Punk en Angleterre ils sont plutôt à casser du côté des Squire (sans l’esthétique Mod à tout crin) ou d’une partie du catalogue Spliff Rds, voir les Swell Maps. Un bon côté Power Pop. En tout cas très loin du style Punk de base. En fait les Zeros sont parti pour faire leur truc, sans essayer de se coller à une ‘scène’ quelconque… Une personnalité, sans esbroufe, parce que tout ce qui compte se sont les chansons et le plaisir de les jouer ! Et se plaisir passe bien entre les enceintes et mes oreilles.
Le son est clair et façon poids léger, peu de distorsion, des mélodies simples, franches et qui touchent juste.
11 chansons qui distillent du bonheur et ont un vrai charme qui ne sort pas totalement de nulle part mais qui finalement sont à la fois le résultat du moment où elles ont été créé, sans entrer dans un moule et ça c’est quand même une chose que j’aime énormément ! Le charme de l’inédit !
[BT]

BOBKAT 65
This lonely road, LP, CD, Digital
Get Hip Rds
Attention il ne faudrait pas catégoriser trop vite ce trio espagnol à majorité féminine comme un simple groupe Garage Revival de plus. Ce que peut laisser penser leur nom (qui est celui d’une guitare construite au mi-temps des 60’s).
Car sur la 1ère face de ce premier album j’entends aussi beaucoup de Pop Indie tirant vers ce que la Grande Bretagne à produit de mieux dans la fin des 80’s et les early 90’s (Blonde Pop et C-86). Car si l’inspiration des Bobkat 65 vient des années soixante elle n’est pas uniquement focalisée là-dessus. Et par certains côté (les mélodies Pop le chant féminin, la prédominance des chœurs) cet album aurait pu aussi sur le label de leurs compatriotes de chez Elefant Rds.
Certes la face B lorgne un peu vers les Headcoatees (ce que peu de groupe peuvent prétendre titiller, là Bobkat 65 se montre à la hauteur) et le versant le plus Pop de la Medway Scene, mais pas seulement. Il y a aussi une version indolente et Pop de ce qui était de plus mélodieux chez les Modern Lovers. Imaginez les very early Bangles sur une plage harassée de soleil jamant avec le Velvet et des Voice of The Beehive moins hystériques tout en rêvant d’être dans le Midwest américain en… 65.

[BT]


TURBONEGRO
Rockn’Roll Machine, LP, CD, Digital
Burger Rds
De prime abord il déconcerte pas mal (ce morceau en intro remplis de synthé), les partis pris de production… quelques chansons qui sonnent entre ‘Who are you’ et AC/DC grande période ! Des passages à la limite du Hard FM 80. Et des trucs indéniablement Turbonegro. Au final un album qui va surement faire beaucoup parler, notamment les Die Hard fans…
En fait j’ai un peu l’impression que sur cet album (qui est très différent de son prédécesseur) les Turbonegro ont décidé de faire grincer les dents de leur frange le plus dure, et revenir à ce qui fait l’essence d’un groupe : se faire plaisir en produisant la musique qu’on a envie de faire à un moment T.
Et concernant la production sur cet album elle est importante. Nous ramenant aux 80’s avec un son de synthé qui rappelle les grandes heures du Hard FM / Hair Metal californien. Ce qui quand on connait le parcours de certains membres de Turbonegro parait assez cohérent et pas du tout putassier.
Tout est joué dès les 2 premiers morceaux de l’album : l’instrumental introductif et dispensable selon moi est simplement là pour nous conditionné au parti pris de production à base de synthé 80. La première chanson qui lui succède et de ces moments de bonheurs que les Turbonegro savent si bien faire : des moments pour brailler tous en chœurs. Puis vient le title track (qui est également le 1er single) qui dans le genre est une sorte d’icone !
Et c’est ainsi sur tout cet album qui à l’instar du précédent Sexual Harassment est une vraie réussite ! Mais bon moi jusqu’à l’arrivée de leur nouveau chanteur je n’aimais pas Turbonegro. Et en plus je suis un Heavy Metal kid des 80’s…
Sachant tout cela mon conseil est de véritablement écouter cet album plusieurs fois pour véritablement vous faire une idée !
[BT]

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