lundi 30 septembre 2013

Kroniks:OWEN TEMPLE QUARTET+OWUN+METALLEG+Antone & les Ogres


OWEN TEMPLE QUARTET
Rot in the sun
LP Casbah Rds
J’avais raté leur 1er album, et, c’est donc après les avoir vu sur scène deux fois (dont le scotchant concert de Valence) que je découvre leur nouveau. Ce qui selon mon expérience, pour peu que le groupe soit bon sur scène (et là c’est le cas, au combien !), ne joue pas souvent en faveur du disque. Mais avec ce ‘Rot in the sun’ ça n’est pas le cas du tout ! Ce que j’ai aimé en premier dans cet album c’est le mix, je trouve qu’il y a une tendance lourde à mettre la voix trop en avant, mais pas chez les Owen Temple. Elle est là où il faut pour laisser de la place aux 3 instruments. La mise en son est gonflé, mais juste comme il faut. Avec un peu d’emphase mais comme il sied à leur Rock profond et sombre (mais sans excès). Ensuite j’ai aimé les compositions qui sous des dehors de simplicité et d’efficacité laissent entendre pas mal ‘d’arrangements’ (des grelots ici, une entrée de guitare là, une trompette fantomatique sur l’intro, un sax un peu Free sur le dernier titre…) rien de plus prétentieux mais judicieusement placé. Pour ceux qui n’auraient jamais écouté les Owen Temple Quartet imaginez des Bad Seeds qui n’auraient pas mollis, ou Beast Of Bourbon toujours vivant, rencontrant un 16 Horse Power dégagé de ses côtés gonflants et doté d’une paire de couilles. Cependant ce que révèle ce 2ème album c’est un groupe qui est en train de labourer son sillon musical. Un album qui va bien aux matins fatigués comme aux crépuscules enflammés. 
[BT]
En concert : Lundi 7 Octobre : The SQUARED CIRCLE (Psyché Noisy) + SINGAPORE SLING (Dark Psyché / Nu Gaze, Islande) + SONIC JESUS (Krautgaze Rock, Italie) + OWEN TEMPLE QUARTET (Rock sombre & puissant), à l’Ampérage, à Grenoble

OWUN
Le fantôme de Gustave
CD, Autoproduction
Premier contact : la pochette qui bien que très sobre prépare au voyage onirique qu’est, en partie, ce nouvel album d’Owun. Leur retour sur scène l’année dernière était très impressionnant. Sans doute supérieur à ce qu’ils faisaient, déjà très bien, il y a 15 ans. Donc ça laissait espérer au moins un bon album. Mais pas à ce point là ! Deuxième contact : le son. Très puissant. Clair. Compact. Respirant aussi. Impressionnant surtout ! Dans les 90’s Owun jouait de la Noise à sa façon. Dans les années 10 ils amènent le style vers une nouvelle direction. Avec un formidable travail sur la captation de la vibration du son, sur la résonance des guitares. Mais sans verser dans le drone pour autant. La voix couverte d’effets semble se diluer dans les guitares, et c’est bon. On peut retrouver de façon très parcimonieuse du Neo Kraut. Un peu de polyrythmie. Et parfois, du stop & go. Désormais qualifier la musique d’Owun est devenu un vrai challenge. Elle se déguste juste à plein volume ou au casque afin d’être entouré, enfermé dans tous ces sons. Se plaçant sur un segment long qui va de Psychic Paramount à Meshuggah (sans le côté Metal) Owun à trouvé SA place, avec cette œuvre unique. Sombre. Riche. Profonde. Et, belle.
[BT] 
En concert : Jeudi 10 Octobre : OUI SABOTAGE (Indie Noise Rock) + OWUN (Noise excellente)  + HAPPY LAME SHEEP (Post Electro ?), à Eve, sur le Campus de Grenoble. GRATUIT. Dans le cadre du Festival "Vivre l'Utopie".

METALLEG
Hit of the week
12’’, Trend Is Dead Rds
Je crois qu’on peut qualifier ce court album de petit disque. Mais c’est un (très) très bon petit disque. Petit dans le bon sens du terme, car ce trio n’a pas de prétentions artistiques (pas d’Indie Bricolo Psyché Garage Rock rêvant de Frisco ici, ni de Math Rock), la seule prétention présente c’est celle de faire juste de la musique qui donne du plaisir. Pour eux et pour nous.
Ne vous laissez pas abuser par leur nom les Metalleg font plutôt dans la mélodie. Avec énergie. Un peu de punk ligné Boys (avec une touche de Ramones pour l’ambiance enjouée) mais sans le côté rétro de la scène revival Punk 77. Et Metalleg additionne à son cocktail pas mal de Power Pop sans là non plus tomber dans la redite de 1979. Un bon petit groupe qui sort un bon petit album qui est une bonne grosse dose de fun et de mélodie ! 10 chansons en 20 mn mais sans jouer démesurément vite, les chansons durent seulement le temps qu’il faut, donc on ne remet pas un refrain, un couplet et encore un refrain qui serait superfétatoire. On reste au plus prêt de ce qu’une bonne Rock Song doit être : sexy, vive, excitante, et surtout ne doit pas s’éterniser. Ça sent un peu la sueur et la peur comme parfois New York (dont est issue le trio) a su l’exsuder dans la période pré / proto Punk. JUST CLASS !!!
[BT] 

Antone & les Ogres
S/t
CD, Soni è lumi
Eux ils auront fait tout ce qu’il faut pour qu’on ne l’écoute pas leur album : un nom à la con, la pochette la plus laide de 2012 (ce qui explique qu’il soit resté au fond d’une pile de CDs aussi longtemps) on dirait le visuel d’une compil techno tuning fauchée. Ils osent une cover de ‘Ring of Fire’ genre gros Rock gras & groovy. Et en plus ils sont corses. Bref rien pour eux !
Enfin si.
La moitié de cet album. Quand ils ne donnent pas dans le cliché fanfare Rock à la con, ou le Rock variétoche italien 80, ils écrivent des chansons où s’amalgament les guitares et les cuivres dans LE BON DOSAGE avec une petite touche Indie plaintive, ou Psyché. Et à ce moment là ils sont très délectables !
[BT]





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